President kidnapped
180 pages
Français

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Description

« Pas un mot dans la voiture des mystères : Annabelle fixait la route et conduisait le plus vite possible, Greg souffrait sans mot dire, le président se remettait de ses émotions, sonné par la chute de la grille, et heureux de retrouver sa liberté. Un silence interminable cachait des interrogations chez chacun. Comment Annabelle avait-t-elle pu les secourir ainsi à la dernière seconde, et avait-elle choisi l'homme de sa vie ? Que faisait vraiment ce président kidnappé avec eux, pourquoi ne se ruait-il pas sur le premier téléphone pour contacter la Maison Blanche ? »

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 octobre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342163629
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

President kidnapped
Gilane Barret
Société des Écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des Écrivains
175, boulevard Anatole France
Bâtiment A, 1er étage
93200 Saint-Denis
Tél. : +33 (0)1 84 74 10 24
President kidnapped
 
Toutes les recherches ont été entreprises afin d’identifier les ayants droit. Les erreurs ou omissions éventuelles signalées à l’éditeur seront rectifiées lors des prochaines éditions.
 
À Fred
 
Leurs chemins se croisent sur les bords du fleuve Saint-Laurent. Greg, insatiable ambitieux, apprend son métier de détective privé à Montréal. Annabelle, fine observatrice, termine ses études en psychologie. Leur vie débute. Le coup de foudre, mais Annabelle est déjà fiancée.
 
Alors que le président des États-Unis disparaît, la passion de Greg pour les enquêtes impossibles est à son paroxysme. Il embarque Annabelle dans ses investigations qui les mèneront dans plusieurs îles d’Hawaï et à Los Angeles.
 
Du siège de l’ONU à Waïkiki Beach, en passant par Pearl Harbor et Hollywood, la disparition du président devient de plus en plus mystérieuse… Entre trahison d’État, intrigues du pouvoir, et amour impossible, Greg et Annabelle vont-ils résoudre ce mystère ensemble ?
Chapitre 1. Montréal
Le Mont-Royal
La foulée était rapide. Le pas lourd. Grégory Vaillant courait à un rythme régulier. Son maillot de corps blanc laissait transparaître quelques auréoles de transpiration. Mais il n’était pas question d’arrêter là.
Greg entamait son circuit quotidien de footing au lever du soleil. Comme chaque jour, le jeune homme de vingt-deux ans sortait de son petit studio au dernier étage d’une vieille bâtisse aux briques rouges de Montréal, arpentant les rues boisées en direction du Mont-Royal. Cette colline avait donné son nom à cette célèbre ville du Canada si particulière, et si chère au cœur de Greg. Commencer une journée sans l’ascension du Mont-Royal était inimaginable pour lui.
Greg était bien le seul à cette heure-ci, aux aurores. Les rues étaient désertes, le silence régnait sur la ville, comme une période de calme avant une tempête. Il venait de passer devant la Statue de l’Ange au bas du parc. Il entrait alors dans le vif du sujet. Le chemin montait, son cœur battait plus vite. Greg commençait à baisser la tête, et à se concentrer plus profondément. Il devait absolument arriver en haut. Il pénétrait à présent dans la forêt de la colline. Des effluves de bois mouillé, des senteurs fraîches de rosée emplissaient ses poumons, comme une eau de parfum très fleurie qui se répandait progressivement. Sa respiration était de plus en plus saccadée, ses pas plus rapprochés. Greg appréciait ce moment précis, lorsque les difficultés débutaient. À partir de cet instant, tout était question de volonté. Le physique ne suffisait pas, le mental intervenait alors. Un petit sourire aux deux écureuils qui venaient de passer, comme des partenaires complices avec leur regard malin et leurs yeux si expressifs. Ils étaient bien plus agréables que les ratons laveurs qui traînaient dans les parages sournoisement. Sa foulée devenait encore plus rapide. Greg avait commencé à gravir les escaliers en bois qui permettaient aux visiteurs de parvenir au sommet durant la journée, alors que le matin cette épreuve constituait un excellent exercice de cardio. Le cœur s’emballait, les gouttes de transpiration tombaient de plus en plus rapidement du front, et coulaient le long du visage et du cou. Les vêtements devenaient entièrement trempés. L’ascension du Mont devenait alors beaucoup plus ardue. Dans dix minutes Greg parviendrait à son but, mais il fallait tenir et poursuivre. S’il réussissait encore aujourd’hui l’épreuve physique qu’il s’imposait, il pensait qu’il réussirait dans son travail. Ne jamais s’arrêter à la première difficulté et atteindre son objectif coûte que coûte. Ainsi se différencierait-il de ses collègues et percerait-il dans son métier.
Le physique de Greg devenait impressionnant, il se transformait. Du haut de ses vingt-deux ans, de son mètre quatre-vingt, et de ses quatre-vingts kilos, il était typiquement le jeune homme nord-américain. Son cou était aussi large que le bas de son visage. Son torse remplissait aisément son t-shirt de taille « XL », son bermuda noir ample recouvrait des cuisses bien épaisses mais ciselées à la fois, ses mollets se détachaient du bas de la jambe, ses chaussettes très basses dépassaient à peine de ses chaussures de sport bleues, et sa casquette était vissée en arrière…
Les dernières marches étaient à portée de vue, elles débouchaient sur un petit chemin de terre encore dans la forêt. Pour se donner davantage de courage, il se mettait torse nu, laissant apparaître des pectoraux développés, massifs, lourds, puissants. Entre la rosée et la transpiration, le haut de son corps brillait. De grosses gouttes ruisselaient et glissaient une à une le long de la courbure du torse. Il voulait tout donner, amener la puissance musculaire à son maximum, se surpasser, se transcender ; parfois même pousser un râle de souffrance afin d’engager ses dernières forces dans la bataille.
 
Le but était atteint : joie et fierté quotidienne ! Greg arrivait enfin sur la terrasse panoramique du Mont-Royal. La colline surplombait la ville à deux cent trente-trois mètres d’altitude. Une vue à couper le souffle sur Montréal : au loin le fleuve Saint-Laurent, majestueux. Ses lacets embrassaient la campagne, et les reflets du soleil levant doraient par endroits la surface de l’eau. Ici, quelques maisons typiques de la ville, dont celle de Greg : trois étages, avec plusieurs appartements à l’intérieur. Là, quelques gratte-ciel, mais beaucoup moins imposants qu’à New York. Encore plus loin, le fameux pont en ferraille Jacques-Cartier, inauguré en 1930. Visiblement, le concepteur s’était inspiré de la Tour Eiffel pour construire cet édifice qui ressemblait aussi au pont de Brooklyn, avec pas moins de cinq voies de circulation sans compter des trottoirs pour piétons et cyclistes. À l’horizon un autre édifice remarquable : la fameuse tour blanche inclinée à quarante-cinq degrés construite pour les Jeux Olympiques de 1976. Culminant à cent soixante-cinq mètres, c’est la plus haute tour penchée du monde.
Et puis à l’infini, des arbres, des parcs citadins, des forêts, des plaines verdoyantes. Voilà, c’était sa ville natale. Il puisait en elle la force de se lever chaque matin.
Greg s’asseyait un instant sur la balustrade en pierre, les jambes dans le vide. Il respirait lentement, fermait les yeux, remplissait ses poumons d’air pur, puis expirait fortement le plus longtemps possible. Il appréciait cette technique de respiration par le bas du ventre, comme en sophrologie. Il se ressourçait : de la force pour avancer dans la vie. Non, il ne serait pas éternellement un assistant dans son cabinet de détective privé. En regardant de haut sa cité, tout lui semblait possible. Il habiterait bientôt dans les beaux quartiers, et il ferait ensuite carrière dans de plus grandes villes, ou de plus grands pays.
Enquêter sur de grands criminels, sur des affaires d’espionnage industriel ou d’écoutes entre pays… Ne plus se contenter de simples affaires d’adultère, de menus larcins, ou de disputes d’héritage.
Non, Greg voyait résolument plus loin…
 
Il entendait les cloches de la basilique Notre-Dame dans le vieux Montréal. Déjà sept heures. Il était temps d’entamer la descente pour aller travailler au cabinet. Mais d’ici-là, un moment assez agréable : le chemin du retour sur lequel, toujours torse nu, il allait croiser de jeunes femmes montréalaises qui s’essayaient à la marche rapide avec leur baladeur numérique et leur casque vissé sur la tête… Les regards en coin étaient fréquents. Certaines filles n’osaient même pas l’observer, et s’en mordaient les doigts jusqu’au lendemain, pensait-il. D’autres jetaient un œil timidement, en l’imaginant sous la douche après l’effort. Ou encore des joggeuses, moins farouches, le dévisageaient fixement, en le saluant, en lui demandant l’heure, ou en le questionnant sur un itinéraire de course…
Greg s’amusait de ces différents comportements, mais ne s’en moquait pas… Lui aussi était souvent mal à l’aise avec les filles qui lui plaisaient en ville. Cependant sur le Mont-Royal, c’était définitivement lui le dieu. C’était sa chasse gardée, transformée en terrain de conquête.
Il répondait toujours gentiment à ces jeunes sportives. Parfois pour plaisanter, il contractait davantage ses pectoraux pour les impressionner. Une attitude puérile, qu’il adoptait depuis qu’il était adolescent. Il ne se sentait confiant et sûr de lui qu’ici, alors autant en profiter. La partie la plus dure de la journée allait bientôt débuter. Il redescendait les marches, reprenait le sentier, saluait les deux petits écureuils en leur promettant de les revoir le lendemain. La statue de l’Ange était à l’approche. Le bruit des voitures apparaissait. Greg revenait sur un terrain qu’il maîtrisait moins : la vie réelle, professionnelle et amoureuse. Mais promis, avec ce footing, il se sentirait plus fort et irait affronter le quotidien. Comme un homme de vingt-deux ans qui croyait en son destin. Oui, pourquoi pas lui ?
Greg le détective
Greg arriva au bureau de bon matin. Il était naturellement passé se changer auparavant : une bonne douche, un rasage de près, du gel dans les cheveux, et son parfum préféré venant de France : « L’homme idéal » de Guerlain, ce clin d’œil l’amusait en début de journée devant son miroir. Il tenait toujours à se présenter à son avantage, cela pouvait d’une façon ou d’une autre l’aider à avancer plus vite dans

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