Plus belle la mort !
108 pages
Français

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Plus belle la mort ! , livre ebook

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Description

L’objet de ce recueil de nouvelles est d’essayer d’apaiser ces inévitables angoisses sur la fin de notre existence humaine. Par le détour de la littérature, chacun de ces personnages provençaux y trouve la beauté dans son salut. Après maintes réflexions, seront-elles aussi, pour vous, le moyen d’y découvrir la vôtre, si tel est le cas ?

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Informations

Publié par
Date de parution 30 novembre 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334247214
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-24719-1

© Edilivre, 2016
Du même auteur :

EDITIONS :


Le néant transcendantal
Thélès
:
2005
Le président de la république
Thélès
:
2008
Renaissance
Elzévir
:
2009
Temps x
Elzévir
:
2009
L’obole du Styx
Scribe d’opale
:
2010
Le rêve
Elzévir
:
2010
L’armée des ombres…
Régie Commédia
:
2010
Les consciences du miroir
Régie Commédia
:
2010
Prélude à la déculpabilisation…
essai-Auto édition
:
2011
Vision X
Elzévir
:
2011
La rose noire de Saint Martin de Crau
Régie Commédia
:
2011
Les 365 jours de pensées
Régie Commédia
:
2012
Jeanne
Elzévir
:
2013
Le préjugé d’un dieu
Elzévir
:
2013
Plus belle la mort !
Régie Commédia
:
2014
Nouvelles comiques de l’asile
Baudelaire
:
2014
Peau… M !
Baudelaire : 2015


Le monde transcendantal
Baudelaire
:
2016
Manon d’Amor… T
Baudelaire
:
2016
PLUS BELLE LA MORT !







Si commun, à ma sœur : Sophie…

L’objet de ce recueil de nouvelles est d’essayer d’apaiser ces inévitables angoisses sur la fin de notre existence humaine. Par le détour de la littérature, chacun de ces personnages provençaux y trouve la beauté dans son salut. Après maintes réflexions, seront-elles aussi, pour vous, le moyen d’y découvrir la vôtre, si tel est le cas ?
1 Jeanne
L’héritage des enfants
Sous cette lune voilée de corneilles qui fustigeaient ce beau corps, l’étincellement de la nuée d’étoiles illuminait ce désespoir humain où toute la famille se recueillait. C’était de leur père qu’il s’agissait. Point de pleurs, ni d’armes à la main, sinon par la suite, la nausée vomissant sur le cœur de l’église. Ce curé qui accablait Jeannot, Jean et Jeanne, de tous les péchés du monde malgré le deuil, vint finalement à donner les dernières prières sur cette nuit que chacun connaîtra inévitablement un jour ! Ces siècles de prières n’avaient jamais anéanti cette frontière ambivalente entre les vivants et les morts, sinon de pouvoir espérer un meilleur sort où peut être, maintenant, se trouvait leur père après avoir été aux proies des flammes lors de l’incinération. Il y avait ainsi trois enfants dont Jeanne, âgée de cinq ans, qui s’imprégnait de cette formalité eschatologique que son frère Jean, bien plus mûr, lui expliquait tristement. Tandis que Jeannot, plus combatif contre ce récif létal, frappait de tous ses poings sur le bois du cercueil. Ce bois si noué dans la gorge de Dieu auquel il ne croyait pas, devait avoir le cœur percé avec l’au-delà, puisqu’il ne restait pour eux, pauvres terriens, que l’aboiement de leurs corps sur une vie encore vaincue. Pour tous ses enfants, le père n’avait donné qu’une recommandation : Vivre !
Jeannot
Bien plus tard, devançant son frère jumeau Jean, dans l’entreprise de cette quête, Jeannot prit l’initiative d’éduquer sa petite sœur et de travailler ainsi comme maçon dès l’âge de seize ans. Un peu difficilement au début, certes, mais sa foi dans la vie le rendait combatif malgré les obstacles matériels et humains. Il avait choisi ce métier afin d’exorciser physiquement cette peur ressentie devant le corps de son père néantisé, mais aussi parce qu’il était manuel, bien que du temps de son vivant, celui-ci insufflait à ses deux fils le goût de la lecture. Rentrant au seuil de la nuit, quotidiennement, il retrouvait sa sœur qui était plus jeune de cinq ans. L’union, la complicité qui régnait, faisait la joie de la nounou. Son corps très puissant, si rêche, désignait la dureté du regard mais aussi la joie de vivre, ce que Jeanne mystifiait innocemment. Or, lors d’un de ses retours si tardifs, Jeanne demanda à son frère le pourquoi de cette joie malgré des heures et des heures de travail éprouvant ? Il se tut pendant de longues secondes, puis, précipitamment il désigna de son index une étoile en lui expliquant que celle-ci ne devait, peut-être, déjà ne plus exister, puisque la lumière se téléporte suivant des lieux infinis. Mais il lui dit aussi un peu explicitement, que pour lui, l’univers était fini, comme une sorte de bulle de malabar où tous ses lieux se trouvaient sur celle-ci afin que la couleur, la texture, la forme de cette bulle se reproduirait inlassablement chaque fois qu’elle le voudrait. Elle ne comprit pas très bien cette métaphore, cette image, et lui demanda malgré son jeune âge, une explication plus concise et plus scientifique. Alors, c’est avec émerveillement qu’il lui démontra que le temps est infini, et que la multiplication des combinaisons que prend cet univers fini et limité, désignant cette bulle, se reproduira infiniment.
Incrédule par tant d’explications, Jeanne répondit que cela est peut-être vrai, mais son frère accentua en lui disant, que seuls ceux qui produisent, qui créent, qui ne tombent pas dans le Néant, qui soufflent pour faire la bulle, reviendront éternellement. Et, uniquement leurs volontés de puissance, sur le fait de vivre, d’exister, leur rendront l’éternité dans ce cosmos. Or, ce n’était que cette couleur vive et rose du malabar qui lui rendait cette joie de vivre éternellement. Elle lui répondit de toujours prendre des chewing-gums de cette couleur ! Et au tour de son frère de lui avouer, qu’il lui en achètera tout le temps parce qu’il l’aime et l’aimera infiniment ! Cependant, Jeanne, à l’esprit un peu naïf mais espiègle, lui demanda, pourquoi, par tant de convictions et d’intelligences, avoir choisi le métier de maçon ? Et bien, parce qu’un bonbon n’est pas un esprit rétorqua son frère ! En effet, seule la matière du chewing-gum reviendra éternellement. Et c’est donc, en édifiant par sa puissance, des murs, des maisons, des sociétés, que les humains sont éternels, parce qu’ils soufflent volontairement dans le malabar. Après sept ans épisodiques mais néanmoins difficiles pour tous les deux, Jeanne atteignit l’âge de dix-huit ans, elle aussi. Pour acquérir cette éternité, que lui avait expliquée son frère, elle entreprit de communiquer ce bonheur, cette joie de vivre, à tous ses confrères, jeunes, vieux, femmes, hommes, par le métier de vendeuse dans une boulangerie. Son sourire quotidien exprimait cet amour immense dans la vie de vendre des malabars à ses enfants comme elle les appelait. Mais bientôt, devant tant d’épuisements et de fatigues journalières qui s’accumulaient, elle voulut prendre du repos lorsque la lumière de Provence lui devînt flamboyante. Elle pensa ainsi à son deuxième frère, Jean, qu’elle alla retrouver dans son mas au cœur de la Crau.
Jean
Jean, bien que les rencontres et la vie mondaine l’attirent, restait dans cet ostracisme sociable, cette solitude intellectuelle et contemplative de la Crau non loin d’Arles. Après la mort de son père et contrairement à Jeannot, il choisit de devenir étudiant aux beaux-arts pour peindre notre Provence. Ce qui le fascinait dans cette Nature, était de retranscrire l’impression hasardeuse des combinaisons exprimant le beau. Mais il vivait de peu et non du moins, car il vendait ses tableaux tous les premiers mercredi du mois sur la place de Maussane les Alpilles (Un autre village) à côté de son infatigable fontaine pierreuse. Bien que ses revenus fussent faibles et que le succès n’était pas au rendez-vous, il jouissait de ce bonheur contemplatif. C’est alors que sa sœur vint le rejoindre dans son atelier de peinture, si discret et si secret, aux senteurs, aux odeurs si chatoyantes. Devant tant d’étonnements, Jeanne, qui venait de quitter Jeannot construisant une nouvelle maison, fut éblouie devant cet instant magique, divin, que son peintre exécutait sur sa toile. Lui demandant par quelle technique faisait-il pour peindre sans modèle afin de pouvoir retranscrire la beauté de la Nature ? Il lui répondit que durant ses contemplations, son esprit était identique à un appareil photo. L’image ou les images, défilaient dans sa tête avec toutes ses couleurs, sur lesquelles il mettait un commentaire. Et au moment où il sélectionnait une image dont son âme avait travaillé la qualité, il reversait cette même image sur la toile à l’instant du coup de pinceau, tout en faisant disparaître miraculeusement cette photo de sa mémoire, mais en gardant de celle-ci uniquement son commentaire. Alors et seulement à cette phase, il devenait heureux, car son esprit se trouvait libéré de toute imagination puisqu’il la retranscrivait en œuvre d’art, il vivait le vide, la LIBERTE ! Fascinée par cette explication et par le fait qu’elle recherchait aussi la vacuité afin d’évacuer ses émotions dans un repos, elle fît comme son frère. Jeanne se mît à peindre. Et plus elle entreprenait des créations suivant ses conseils et plus elle devenait heureuse dans cette vie contemplative. Elle sentait que le Beau sauvait sa vie et trouvait un bonheur non moins anodin ! Or ce fut plus que çà, car Jean lui expliqua que le beau lui permettait, suivant les paysages, la rencontre de Dieu. Ce qu’elle ne comprît pas dans l’instant, mais sa mémoire frappa le visage de son enfance, lors du deuil de leur père où on lui en avait évoqué sa possible existence. En effet, Jean lui expliqua que ce bonheur était un peu mystique, puisque par cette approche, dans la rencontre du beau, lors de la méditation d’un paysage, il éprouvait la transcendance. Il lui dit que celle-ci, parcourant son corps, était le sens du beau. La transcendance et le beau étaient indissociables comme l’ombre et sa lumière. Car si Dieu existe, et la transcendance en est une preuve, il se doit d’être beau ! Il ajouta de plus, que pour être un artiste, il se doit de transfigurer la création de Dieu, rendant son œuvre universelle ! Abasourdie par cette révélation une fois de plus, et en scrutant d’innombrables pays

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