Passionnément
89 pages
Français

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Description

Valentine et Léo se sont aimés, il y a longtemps, dans leurs vies d'avant. Aujourd'hui ils se revoient pour la première fois au mariage de Luc, le cousin de Valentine et ami de Léo, c'est lui qui les avait présentés par le passé. Une fois suffit pour faire renaître les sentiments. Comme avant. Mais Léo et Valentine ne sont pas libres ; rien n'y fait, ils ne résistent pas et deviennent amants. Un amour interdit. Mais ont-ils le droit de s'aimer à nouveau ? Pourquoi s'étaient-ils séparés des années auparavant ? Il y a des passions que l'on ravive pour l'éternité et d'autres qui retombent comme un soufflet, celle-ci mérite-t-elle de tout briser ? Peut-on s'aimer aussi fort une seconde fois ? Quel sera leur choix ? Mélanie GOULLIEUX Sa passion l'écriture. Addicte à la lecture avant même d'être auteure. Mélanie Goullieux signe ici son huitième roman.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 07 juillet 2022
Nombre de lectures 5
EAN13 9782382111512
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

PASSIONNÉMENT
Mélanie GOULLIEUX
PASSIONNÉMENT
Roman
M+ ÉDITIONS 5, place Puvis de Chavannes 69006 Lyon mpluseditions.fr

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L. 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
 
 
 
 
 
 
 
 
© M+ éditions Composition Marc DUTEIL ISBN 978-2-38211-151-2

À Fabrice,
       Aux amoureux,
       À l’amour...

       Citation de la série River, Saison 1 épisode 4
 
 
Le sexe, c’est comme un bouton, le gratter pour te soulager, tu peux le faire tout seul, mais l’amour c’est le bouton dans le dos qui te démange et que tes mains seules ne peuvent pas atteindre, il faut être deux.
1
Souvenir d’août 2013
 
 
Étendu nu sur le lit, Léo ne pouvait s’empêcher de la regarder avec les yeux remplis d’étoiles. Il était fou d’elle, de sa peau, de son odeur, de sa douceur. Il aimait ses gestes lents, ses doigts longs et raffinés, sa voix rauque presque éraillée, ses taches de rousseur, ses boucles rousses ; tout. Il aimait tout chez elle, et il aurait pu passer des heures à la contempler sans être repu de sa beauté. Cela faisait maintenant plus d’un an qu’ils étaient ensemble, on pouvait dire qu’ils formaient un couple et il était fier d’être avec elle, d’arriver à son bras en soirée, de la précéder dans les restaurants, de voir les regards de convoitise se tourner vers elle. Elle était simple, sans artifice, naturelle, elle était belle.
Il était épuisé par sa journée de boulot, harassé par les plaintes des clients qui demandaient sans cesse des délais de paiement supplémentaires, des taux moins élevés, des frais de dossier plus bas. Le stress des objectifs, la pression des ventes, la concurrence avec les autres conseillers juniors pour obtenir un plus grand portefeuille ou la clientèle professionnelle ; pourtant quand il était dans ses bras, il oubliait tout. Elle était allongée à ses côtés, nue elle aussi, exténuée après leurs ébats, étouffée par la moiteur de l’été. Elle ne dormait pas mais fermait les yeux en caressant son torse, formant des cercles du bout de ses doigts qui s’entortillaient dans les poils blonds de ses pectoraux. Il gainait les muscles, rentrait le ventre, toujours soucieux de paraître sous son meilleur jour, devant celle qu’il trouvait si parfaite.
Elle était coiffeuse à mi-temps dans un salon du centre-ville tout près de l’agence bancaire où il travaillait. Il profitait de la pause déjeuner pour venir se faire couper les cheveux et s’arrangeait toujours pour que ce soit elle qui soit de permanence ; un jour il avait pris son courage à deux mains et lui avait proposé de se retrouver le soir après le boulot pour boire un verre. Elle avait attendu d’avoir terminé sa coupe pour lui répondre, soit les quinze minutes les plus longues et les plus embarrassantes de toute sa vie, mais cette attente avait changé la donne, pour la première fois, il était amoureux.
Il cala une boucle rousse indisciplinée derrière son oreille, et ce simple contact fit remonter en lui une irrésistible envie d’elle.
– Si jamais tu as envie de me quitter un jour, que tu ne m’aimes plus, ne me dis rien, ne me préviens pas, pars. Pas de scène, pas de cris, pas de larmes, ne me donne pas d’alertes ou de signaux de détresse, si ta décision est prise, pars, mais ne gâche pas nos derniers moments passés ensemble, laisse-moi profiter de nous, de chaque instant, dans ma bulle jusqu’à la dernière seconde. Léo avait prononcé ses mots presque dans un murmure, les larmes aux yeux, submergé par l’émotion.
– Mais qu’est-ce qui te prend d’être aussi mélancolique ? l’interrogea Valentine en se redressant sur un bras, la tête penchée sur son épaule. Léo ne répondit pas, se contentant de lui sourire.
– Pourquoi je te quitterais ? Tu es parfait.
– Parce que les passions s’essoufflent toujours mon amour et je ne veux pas voir la nôtre retomber.
– Et pourquoi ce ne serait pas toi qui me quitterait ?
– Parce que je suis un homme, c’est bien connu, ce sont les femmes qui quittent, il faut du courage pour partir, nous sommes trop lâches pour le faire, on vous trompe mais on ne part jamais.
– Alors rassure-toi, ce n’est pas près d’arriver, je n’ai aucune envie de te quitter, mais si jamais il t’arrivait l’idée de me tromper... gare à toi que je ne l’apprenne jamais, les rousses sont incontrôlables quand elles sont en colère.
Elle posa délicatement sa main libre sur son sexe et la referma d’une pression un peu trop accentuée pour faire passer son message. Son regard vert d’eau planté dans les yeux bleus de Léo.
– Message compris, mais ne t’inquiète pas, cela n’arrivera pas.
– Et comment peux-tu en être aussi sûr ?
– Parce que je t’aime.
– Moi aussi Léo, passionnément.
Elle déposa un léger baiser sur ses lèvres et se redressa pour attraper son téléphone posé sur la table de chevet. Elle le connecta à la petite enceinte Bluetooth posée sur la commode de la chambre et sélectionna la chanson qu’elle souhaitait sur Deezer. Ensuite, elle remonta le drap au-dessus de leurs têtes et grimpa sur Léo à califourchon, l’observant avec désir. Dans ce sanctuaire improvisé grâce à ce drap jeté, elle ressentit une envie de lui pressante, imminente, irradiante qu’elle ne pouvait pas repousser. Lorsque leurs deux langues se rencontrèrent, se nouèrent, s’ensorcelèrent, les premières notes du refrain retentirent dans la pièce et la voix douce et triste de Françoise Hardy les enivra, comme un Message Personnel :
« Mais si tu crois un jour que tu m’aimes, ne crois pas que tes souvenirs me gênent, et cours, cours jusqu’à perdre haleine, viens me retrouver... »
 
 
Souvenir juin 2014
 
 
Dans un souffle, retenant son cri d’extase pour ne pas réveiller les voisins du petit appartement aux murs fins de Valentine, Léo savoura l’instant de jouissance extrême qu’ils venaient de partager. Dans un soupir de plaisir, Valentine s’affaissa sur le lit, la paume de Léo toujours plaquée sur sa main, leurs doigts entrelacés. Leurs deux corps nus et trempés avaient fini de s’agiter de leurs va-et-vient entêtants. Léo lâcha la hanche de Valentine qu’il maintenait de sa main libre et s’abattit de tout son poids sur son dos ruisselant. Il posa sa tête dans le creux de son épaule. Elle aimait sentir la chaleur tiède de son souffle sur sa joue, entendre sa respiration dans son oreille, aspirer son haleine chaude pour respirer le même air que lui. Enivrés l’un de l’autre, repus de leurs ébats, elle avait du mal à émerger de cet élan orgasmique qui l’avait parcourue quelques secondes plus tôt. Elle aimait sa tendresse au quotidien, mais elle raffolait de sa virilité voire de sa bestialité dans leurs moments intimes. Dans ses bras, elle se sentait femme, elle se sentait désirable, excitante et exaltée comme elle ne l’avait jamais été avec aucun autre homme. Chaque nuit qu’ils partageaient se transformait en un moment magique. Des désirs et des fantasmes qu’ils peinaient à assouvir tellement leurs corps, assoiffés, affamés l’un de l’autre, l’un par l’autre, ne réussissaient pas à se rassasier et la nuit ne leur suffisait jamais. Depuis deux ans qu’ils étaient ensemble, vivant la plupart du temps dans le grand pavillon de Léo plutôt que le minuscule appartement de Valentine, qu’elle partageait avec un chien, un chat et un lapin nain, aucune minute passée ensemble ne s’était apparentée à une simple partie de jambes en l’air, mais se finissait inexorablement en un véritable raz de marée, un fantastique tremblement de terre. Aucun homme ne l’avait jamais fait vibrer de cette manière-là. Aucune femme ne l’avait jamais autant excité que celle-là. Tous les magazines de psychologie féminine et toutes les revues spécialisées pour homme s’accordaient à dire que l’entente sexuelle était primordiale pour la réussite d’un couple, une chose était sûre, sur ce plan-là, ils s’étaient trouvés, accordés, destinés.
Souvenir novembre 2015
 
 
En se réveillant ce matin, Léo a un bon pressentiment ; le soleil filtre au travers des persiennes, c’est son premier jour de vacances et il sent une odeur de café chaud en provenance de la cuisine. Il tâtonne de l’autre côté du lit, mais la place est vide, Valentine est déjà levée. Il ne l’a pas entendu quitter le lit, trop épuisé par la nuit passée. Les yeux encore à demi-collés, il émerge pourtant de son court sommeil, ramasse son t-shirt et son caleçon laissés au sol et traverse le couloir à la hâte pour rejoindre la cuisine. Il ouvre un placard au-dessus de la Senseo, attrape un mug et le pose sous le percolateur. Lorsqu’il se retourne pour prendre un sucre et une cuillère, c’est là qu’il l’aperçoit, sur la table, posé nonchalamment à côté de la corbeille à fruits. Un morceau de papier déchiré d’un carnet, encore maintenu plié en deux. Pas besoin de l’ouvrir, il ne veut même pas le tenir dans ses doigts. Pas besoin de le lire pour savoir ce qu’il y a d’écrit. Il le sait déjà, il ne s’en doutait pas mais il le comprend immédiatement, deux simples mots. Deux tristes mots. Violents. Caustiques. Arrogants. Deux mots : Je pars.
Léo s’écroule en pleurs le long de l’évier, grelottant, secoué par les spasmes de ses sanglots. Quand il trouve enfin la force de se relever, il renverse avec colère, tout ce qui se trouve sur la table. La coupelle en verre remplie de pommes, d’oranges et de clémentines, vient se fracasser sur le sol, se brisant en morceaux, tandis que les fruits roulent sous la table. Il quitte la pièce en s’explosant les phalanges d’un coup de poing rageur dans la porte d’entrée. Il rejoint la salle de bains, jette un œil autour du lavabo, sur le bord de la baignoire et sur l’étagère murale, mais tout a disparu,

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