On a tué une femme
55 pages
Français

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Description

Virou, jeune représentant de commerce, n’a guère de chance ces derniers temps.


La belle Juliette, son amour de toujours, est vénale. Ceci explique qu’elle l’ait trompé avec son riche paternel.


Père qui, après avoir fait faillite, s’est suicidé, l’obligeant à travailler.


La même Juliette s’est, entre-temps, entichée d’un autre vieux plein de sous.


Elle a menacé Virou de rompre définitivement.


Et, pour couronner le tout, voilà qu’elle a mystérieusement disparu après un ultime rencard et qu’il devient le principal suspect d’un probable meurtre, raison pour laquelle il a été embarqué par la police...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9782385010768
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS

La littérature populaire fasciculaire de la première moitié du XX e siècle fut alimentée par un nombre incroyable d’auteurs ; pour certains, célèbres à l’époque et/ou depuis, pour d’autres, d’illustres inconnus d’hier qui le sont demeurés aujourd’hui.
Pour faire revivre ce pan incontournable de notre culture, redonner ses lettres de noblesse à un format tombé en désuétude – le récit court –, permettre à des écrivains oubliés ou totalement anonymes de continuer à captiver les lecteurs, « OXYMORON Éditions » a, depuis des années, concentré sa politique éditoriale autour de personnages récurrents.
Jusqu’à présent, pour donner un trop mince aperçu de cette foisonnante paralittérature, nous privilégiions alors la réédition de :
Séries publiées en tant que telles « Toto Fouinard » ; « Marius Pégomas, détective » ; « Thérèse Arnaud, espionne française » ; « Marc Jordan » ; « Les enquêtes du commissaire Benoit » ; « Inspecteur Doublet à travers le monde » ; « Les aventures extraordinaires de Théodore Rouma » ; « Old Jeep et Marcassin » ; « Monseigneur et son clebs »…
Aventures d’un même personnage disséminées au sein d’une collection généraliste « Daniel Marsant contre le Grand Maître » ; « Jack Desly » ; « Florac et La Glu » ; « Ned Burke » ; « Luc Hardy, détective millionnaire » ; « Claude Prince, détective radiesthésiste » ; « Inspecteur Pessart » ; « Les aventures de Tancrède Ardant » ; « Commissaire Odilon Quentin »…
Aventures d’un même personnage disséminées au sein de multiples collections, chez divers éditeurs « Paddy Wellgone » ; « Commissaire Jules Troufflard » ; « Marc Bigle » ; « Serge Vorgan » ; « Commissaire Mazère » ; « Inspecteur Machard »…
Aventures d’un même personnage publiées sous forme de feuilletons dans des magazines ou des journaux « Elsa, détective privée » ; « Iko Terouka » ; « Browning et Cie » ; « M. Dupont, détective » ; « Les dessous de l’Agence Garnier »…
« OXYMORON Éditions » s’est parfois extirpé du carcan du personnage récurrent pour composer des collections regroupant des récits fasciculaires indépendants d’auteurs phares du genre et du format :
« Les Cadennes » ; « Série Rousse » ; « Le Récit Policier » ; « Polareke »…
Ou des collections mêlant différents titres d’un même auteur :
« Collection Marcel Priollet » ; « Collection Rodolphe Bringer » ; « Collection Maxime Audouin » ; « AB comme Albert Boissière » ; « Collection Maurice Renard »…
Ou encore pour livrer au public d’excellents romans policiers dont les héros ne vécurent qu’une unique enquête :
« La Momie Rouge » ; « Détective malgré lui » ; « S.O.S. » ; « Le crime des 4 jeudis »…
Mais toutes ces rééditions, et malgré les centaines et les centaines de titres proposés, ne parviennent pas, en dépit de notre bonne volonté et toute notre énergie, à être totalement représentatives de ce que put être la littérature fasciculaire pendant plus d’un demi-siècle.
Aussi, pour tenter d’être le plus exhaustif possible, tout en sachant que cette démarche, comme toutes les autres, ne sera pas suffisante, mais en espérant qu’elle permettra aux curieux actuels d’avoir une vision plus globale du sujet, « OXYMORON Éditions » a décidé, après s’être focalisé sur les personnages, les auteurs, les séries, de rééditer quelques collections généralistes de l’époque.
Bien évidemment, il n’est pas question de s’attaquer à des collections telles « Police et Mystère » des éditions Ferenczi et de ses plus de 400 titres ou « Le Roman Policier » des mêmes éditions et quelques 200 titres – et, pourtant, elles le mériteraient.
Non, pour l’occasion, nous préférons nous concentrer sur d’obscures collections éphémères, d’éditeurs bien moins réputés ou prestigieux que leurs illustres confrères.
Notre premier choix s’était porté sur la collection « Vidocq » des éditions de l’Étrave, qui, en 1943, regroupa onze titres d’auteurs pour la plupart inconnus.
C’est désormais la collection « Les Trois As » des Éditions Chantal qui fait l’objet de toute notre attention.
Les Éditions Chantal furent créées fin 1940 à Toulouse par Jeanne Élisabeth Marie Aimée Joséphine Philbert, née en 1898 à Limoux (Aude).
Plus connue des lecteurs et des lectrices de récits sentimentaux sous le pseudonyme de Magali, celle-ci vient à peine de se réfugier dans la ville Rose après qu’un de ses ouvrages ait été retiré de la vente par l’occupant.
Notons qu’après la guerre, Magali épousera un autre romancier à succès : Marcel Idiers, que nos lecteurs ont pu redécouvrir, notamment pour sa série « L’Homme au Stylo »…
Sans surprise, les Éditions Chantal vont développer diverses collections sentimentales – « Fleur Bleue », « Liseron Bleu », « Idylles », « Le Roman de Madame », « Collection du Bonheur », « Notre Cœur »… – auxquelles Magali versera son obole littéraire.
Mais, dès le début, les Éditions Chantal s’ouvrent également au genre policier en lui consacrant plusieurs collections un peu difficiles à cerner clairement : « Aventure, Amour, Action », « Aventure, Amour, Audace », « Collection Verte », « Le Trèfle »… et « Les Trois As ».
« OXYMORON Éditions » a décidé de porter son choix sur cette dernière, car elle est probablement la plus représentative du monde de la littérature fasciculaire de son époque de par l’anarchisme provoqué par le Conflit imposant parfois l’arrêt d’une production pour la reprendre des années plus tard à coup de rééditions d’anciens titres mélangés à des nouveautés.
Ainsi, établir une liste exhaustive et chronologiquement parfaite est désormais mission impossible. Certains titres changent de numérotation en cours de route, voient leurs couvertures retouchées tant dans leurs illustrations que, parfois, dans la charte graphique complète.
Pourtant, il serait dommage de passer à côté de la vingtaine de titres composant cette collection ouverte en 1941 et probablement close en 1947.
C’est pourquoi « OXYMORON Éditions » a décidé de rééditer en numérique la quasi-entièreté des titres la composant en respectant au mieux l’ordre de publication originel.
Parmi les auteurs ayant participé à alimenter « Les Trois As », vous pourrez apprécier la plume d’écrivains expérimentés dont certains sont déjà au catalogue de « OXYMORON Éditions » : Edmond Romazières, Rodolphe Bringer, Tony Guildé (Gilette Ziegler) ou encore Yves Dermèze (Paul Bérato)…
Pour information, les deux titres signés Rodolphe Bringer sont des enquêtes du commissaire Rosic que nous avons déjà rééditées dans la collection éponyme consacrée au personnage.
Bonne lecture.
K.
ON A TUÉ UNE FEMME
Récit policier

par Jean CAUBET
I
 
— Il est là-haut, dit la caissière, le 23 !
— Merci, dit Mahous avec calme.
Mahous était de la Secrète mais, dans la petite ville, tout le monde le savait. Qui ne connaissait sa silhouette massive, ses larges épaules de maquignon, sa face rouge ?
Il chercha dans le couloir un peu sombre, découvrit la chambre 23, frappa.
— Entrez !
Il connaissait Virou et le jugeait inoffensif. Cependant, par mesure de précaution, il avait pris son browning.
Virou se peignait devant la glace. Il vit, sans se retourner, la porte s’ouvrir et Mahous qui entrait prudemment.
— Qu’y a-t-il ?
— Le chef veut vous parler, il vous attend au commissariat.
Virou s’était retourné et regardait Mahous.
— Pourquoi ne me dis-tu pas la vérité ?
Virou s’efforçait de sourire, mais sa voix venait de sonner étrangement.
Jusque-là, Mahous n’avait été pour lui qu’une sorte de personnage de vaudeville, assez grotesque, avec sa canne ferrée et son chapeau melon. Il devenait soudain un être hostile et Virou se surprit à évaluer sa force.
— Tu es chargé de m’arrêter, dit-il d’une voix sourde.
Mahous haussa les épaules.
...

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