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Description

Julie est jeune, jolie, elle a un super job et un tas d'amis. Pourtant, elle porte sur ses épaules un gigantesque point d'interrogation et traîne, comme un boulet, les quelques hommes qui partagent parfois sa vie.

Comme chacun, Julie se demande le sens de tout ça, mais elle cogite peut-être un peu trop, c'est ce qu'on lui dit.

Alors, Julie décide de partir le plus loin possible, à l'aveugle. Sans le savoir, elle nous emmène dans ses valises pour ce road-trip aux allures de voyage intérieur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 février 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334082464
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-08244-0

© Edilivre, 2016
Citation


Le bonheur naît du malheur, le malheur est caché au sein du bonheur.
Lao-Tseu
Livre du Tao et de sa vertu, II, LVIII, 3
VI e s. av. J.-C
 
Et si quelqu’un possédait ce dont tout le monde rêve ? Non pas l’argent ni le pouvoir ni un harem ni le secret de la vie éternelle, ni même l’amour, mais ce dont tout le monde rêve . Car s’il est vrai que les préoccupations quotidiennes liées aux besoins existentiels primaires occupent une part importante dans notre esprit, il n’en demeure pas moins irréfutable que chacun s’interrogera un jour sur le sens de sa vie, se détachant ainsi de son contenu basique. La chose étant établie, imaginons donc un individu qui pourrait s’enorgueillir de détenir les clefs de ce mystère, qui pourrait permettre à chacun de trouver sa place dans ce monde. Garderait-il son secret bien au chaud ou vendrait-il sa méthode sous le titre « Offre exceptionnelle : Toutes les réponses à vos questions existentielles dans un seul ouvrage”  ?
Il est de nombreuses étapes dans une vie où apparaissent naturellement des interrogations, des prises de conscience, des remises en cause. Elles sont souvent balayées et remplacées par d’autres soucis primordiaux liés à l’argent, aux petits et grands pouvoirs, au sexe, à la santé, bref au quotidien. Mais quand ces soucis ne prennent plus assez de place, quand l’esprit a le temps de vagabonder, quand les pensées ne s’attachent plus à ces détails, la peur fait son apparition, le vide se dévoile dans toute sa nudité. D’aucun diront ainsi que l’oisiveté est l’ennemie de l’âme, le naufrage de la chasteté ou encore la mère de tous les vices. C’est pourquoi l’on retrouve autour de nous tant de ceux qui fuient perpétuellement, poursuivis par des questions ne trouvant de réponse évidente et se voilant ainsi la face à travers leurs milliers d’activités, courant sans cesse, encore et toujours, jusqu’à se heurter au mur du temps.
Nous en sommes tous un peu là, malgré les doctrines et les religions, malgré les écoutes spécialisées et autres soutiens chimiques, les philosophies et autres grands principes. Même les anciens s’y mettent, ainsi le sage Confucius n’affirme-t-il pas que l’expérience est une lanterne n’éclairant que le chemin parcouru ? On peut l’interpréter comme un aveu d’impuissance quant à la mise en lumière du chemin restant à parcourir.
Alors que faire ? Retourner compter ses moutons, cesser la réflexion et se replonger dans le bain de la vie, à toute vitesse, alternant un travail valorisant et des passe-temps récréatifs, ou se lancer dans une profonde enquête intérieure pour y trouver toutes les réponses quitte à faire chou-blanc ?
Puisqu’un grand penseur du XX ème siècle affirmait : « compromis chose due » , nous le tenterons, le compromis.
Par paresse intellectuelle et poussés par nos interrogations, nous suivrons donc dans ces quelques pages le bout de chemin d’une jeune femme qui nous ressemble tant. Nous l’observerons dans un moment de sa vie très particulier et Julie sera, sans le savoir, notre guide. Gageons que ses états d’âme nous réconforteront et approprions nous, en spectateurs un peu voyeurs, ce pan de son existence
Chapitre I
Il est exactement dix-huit heures trente, on approche de la fin du fameux cinq à sept, l’heure des amants. Beau pays d’Europe, belles femmes dans les rues, riches vitrines et monuments historiques, le contexte est romantique. C’est dans un immeuble quelconque mais coquet fondu dans le paysage de cette grande ville hyperactive que notre action va débuter. Enfin pas n’importe comment, par quelque chose de finalement fréquent en demeurant relativement rare pour la plupart des spécimens femelles des populations d’êtres sexués, j’ai nommé l’Orgasme.
– Eh bé ! fit-elle en un soupire extatique qui nous ferait presque oublier son habituelle vivacité.
– La vache… déclara son compagnon à la fois pas peu fier de lui et délicatement antiromantique, laissant de côté le fait que sa partenaire de jeu n’était autre qu’une charmante humaine et non un bovidé avachi.
Poussé par ses instincts, il exulte et ne peut s’empêcher de montrer à son insu à quel point il est homme :
– Alors, c’était comment ?
Comme si les litres de sueurs déversés çà et là sur cette pauvrette apparemment comblée, les rugissements rauques et, pour finir, le flux de la sainte semence dont le débit, même s’il ferait rigoler le plus petit des rus, était suffisamment incommodant, n’avaient pas suffit à faire la preuve par neuf de sa bête virilité.
C’est alors qu’après s’être remise de ses émotions, après s’être débrouillée avec le fardeau dont elle a été chargée, après que l’autre fardeau daigne se dégager, après toutes ces sortes de choses dont bénéficient les femmes, après avoir allumé une cigarette régénératrice, notre héroïne se plonge dans une réflexion personnelle.
A vrai dire, si elle avait voulu la partager cette réflexion, c’eut été délicat au vu de l’état léthargique de ce qui fut un amant quelques secondes auparavant.
– Il est gentil lui. Et puis il assure un minimum… Non, j’exagère, il assure comme jamais on n’avait assuré avec moi… Remarque c’était pas dur, vu les boulets que j’ai trainé lourdement durant toutes ces années, ces pseudo belles histoires qui ne se justifiaient aux yeux des autres que par leur longévité. Ce jeune boutonneux insistant du lycée qui a fini par m’avoir et avec lequel je suis tombée dans la facilité au fil de la guérison de sa mauvaise peau : cinq ans de bonheur ! Enfin d’après mon entourage… Et puis il y a eu l’autre, la seconde grande histoire, deux ans de disputes avec cet ingénieur caractériel que je ne pouvais décidément pas quitter de peur de décevoir mes parents. Et enfin il y a lui, il y a ces nuits, il y a son corps si agile, tous ces instants que chacun ignore sauf moi et dont je suis la seule juge.
– Mais c’est pas ça l’amour.
Ce « c’est pas ça l’amour” tombait comme un couperet et raisonnait encore dans la tête de Julie à travers les entrelacs fumigènes de sa cigarette. Elle regardait dans le vide, ne voyait que d’un œil tous ces objets qui décoraient si bien son petit intérieur. Cette lampe qu’elle avait elle-même confectionnée, faite de ce qui passait par là, ces quelques photos de ses quelques amis, d’obscènes bougies destinées à tamiser l’atmosphère. Même les touches de couleur sur les murs, posées à la main et à l’origine du plus grand combat de peinture du quartier, n’éveillaient plus en elle un quelconque souvenir à cet instant précis.
– Qu’est ce que je demande pourtant ? J’ai là quelqu’un qui me comble, sexuellement au moins, et je me torture l’esprit avec l’amour ! Le bonheur c’est pas ça non plus, enfin pas pour moi. Je n’y ai jamais goûté plus de trente secondes au bonheur. Mais le plaisir sexuel c’est tellement mécanico-chimique que je sais pas si c’est ça le véritable bonheur.
Les ronflements du corps inerte qui s’étendait à ses côtés commençaient à l’empêcher de s’entendre méditer. C’est donc en sifflotant et en lui pinçant le nez ponctuellement qu’elle reprit le fil de ses pensées.
– Je sais plus vraiment où ça me mène toutes ces aventures successives.
Je dois trop chercher le bonheur dans le sexe, il parait que c’est mauvais, j’ai lu ça je sais plus où. Il faut que je trouve un truc, un but dans ma morne existence, voilà ce qu’ils disaient dans cet article. Ils parlaient de quelque chose de constructif. Il faut que je sache le fin mot de l’histoire avant d’écrire le mot fin. Je suis dans la fleur de l’âge, je dois en profiter autrement, et puis je dois penser à mon avenir. Mais il me semble bien vide mon avenir… Et puis même si je le remplis il faudrait encore que je sache pourquoi…
Prise d’un étrange malaise lié à ses cruelles pensées elle pinçait de plus en plus fort ce roc, ce pic, ce cap, cette péninsule qui servait de nez à ce néanmoins charmant jeune homme…
– Qu’est ce que tu fous, ça va pas non ? Fait chier à la fin, on peut même plus roupiller tranquille ! rugit-il langoureusement.
– Oh je t’en prie, quand tu feras un effort sur tes ronflements, j’en ferai un sur la délicatesse de mon pincement de nez. Et puis ça va pas de me parler comme ça ? Je pense que tu t’es trompé d’endroit, si t’es pas content c’est pareil, tu prends tes guenilles et tu fiches le camp ! répondit-elle amoureusement.
– Bordel de bite, j’ai pas que ça à foutre de discuter avec toi ! Pourquoi tu me prends la tête là, hein ? Pourquoi tu fais chier alors que tu pourrais me laisser tranquille ? C’est bien toi ça, toujours à chercher la petite bête pour emmerder ton monde, c’est bien les femmes ça tiens ! Franchement des fois il vaut mieux être pédé, au moins on peut dormir tranquille après avoir baisé ! continua-t-il tendrement.
– Ah oui ? Remarque, c’est sûr, il n’y a qu’un homme pour te comprendre, et puis tu n’as pas besoin de moi pour te vider les couilles, fait plutôt appel à ta copine Paluche, c’est pas elle qui va te réveiller je pense ! Et puis moi aussi je ferais mieux d’être gouine plutôt que d’avoir à subir les assauts d’un rustre qui au lit vaut autant que l’OM : « Droit au but » … Mais maintenant je peux te garantir que c’est droit aux putes que tu vas aller, parce que je vais te tailler une réputation à ma manière qui va te priver de contact féminin volontaire et gratuit dans tout le pays pendant des années, d’ailleurs tu vas partir maintenant, et plus vite que ça ! dit-elle en lui jetant amicalement ses vêtements à la figure.
– OK, tu l’auras voulu, j’me casse, ça pue ici, tu me déçois Julie, je ne te savais pas aussi vulgaire et lunatique, remarque, c’est bien un truc de gonzesses ça

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