La lecture à portée de main
121
pages
Français
Ebooks
2020
Écrit par
Georges Vierne
Publié par
Nombre7 Editions
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Ebook
2020
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Publié par
Date de parution
28 février 2020
Nombre de lectures
1
EAN13
9782368329825
Langue
Français
Eté 2016, la France est en ébullition en raison de l’organisation du Championnat d’Europe de football. À la suite des récents attentats terroristes, les services de police sont sur les dents. À Nîmes, un homme est retrouvé déchiqueté, attaché à un poteau au milieu d’un terrain de foot. Peu de temps après, une femme est assassinée dans une rue de la ville. Le capitaine Miguel Richard de la section du SRPJ de Nîmes est chargé de mener à bien ces deux enquêtes. Miguel est un personnage quelque peu atypique dans sa fonction, mais un des meilleurs flics de France, sinon le meilleur, avec une équipe à son image. Tant mieux, car il n’est pas au bout de ses peines.
Publié par
Date de parution
28 février 2020
Nombre de lectures
1
EAN13
9782368329825
Langue
Français
Œil Pour Œil
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu'ils produisent à la demande et pour le compte d'un auteur ou d'un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Georges Vierne
Œil Pour Œil
« Le terrorisme est un crime qu’on ne peut excuser »
Albert Camus
Préambule
J’ai pour habitude de proposer un préambule à l’orée de chacun de mes livres. Un petit aparté avec mon lecteur (ou lectrice bien entendu), avant d’attaquer mon nouvel opus. Bien souvent cela explique ma démarche d’écrivain, et la raison ainsi que le contexte de ce nouvel ouvrage.
Mon itinéraire d’auteur a débuté il y a onze ans maintenant. Avec quasiment un livre publié chaque année.
J’ai débuté frénétiquement car il me fallait absolument écrire, puis le virus a circulé dans mes neurones et mes doigts au point d’en devenir presque une addiction. Addiction non prise en charge par la Sécu, mais tant mieux car elle n’impacte pas sur ma santé.
En qualité de lecteur très assidu, car je lis beaucoup, j’aime la diversité d’un auteur. Raison pour laquelle j’ai un plaisir toujours renouvelé à lire Didier Van Cauwelaert pour ne citer que lui. Chaque livre est un nouveau recommencement, avec un sujet différent, des personnages nouveaux, parfois même une narration particulière. À la différence de ceux qui sont toujours et presque éternellement cantonnés dans un seul et même exercice, même fait avec talent. Sans copier, car j’ai débuté en écriture avant d’avoir lu cet auteur, j’ai eu cette envie de ne pas être enfermé dans un carcan, et de varier mon style dans chaque nouvel ouvrage.
Personnellement, je n’ai jamais voulu être catalogué dans un genre, sans possibilité aucune d’en sortir.
Il y a onze ans donc, auteur débutant, je narrais mes aventures « trépidantes » d’ancien contrôleur Sécu. Puis, restant dans l’autobiographique j’ai enchainé avec deux livres d’un genre très « sociétal ». Beaucoup d’humour pour un regard acéré sur notre vie courante.
Mais, je sentais la boucle bouclée et un appel du large me chatouiller. Le large étant le roman qui, au travers de l’imaginaire, fait naviguer en haute mer... Ou ailleurs !
Libellule fut le début et le lancement de cette évolution. Roman de terroir restant toutefois très autobiographique. Le style était celui du roman, mais à ce moment-là, je préparais le bateau en vue d’une navigation sur d’autres vagues inconnues.
Alors, un peu rodé par Libellule, j’ai décidé de me lancer dans le grand bain et les grandes marées, que dis-je affronter les déferlantes : le ROMAN. Cinq romans ou nouvelles sont ainsi nés de mon imagination, souvent sur un coup de cœur. Tous différents, j’y tiens. Avec en corollaire beaucoup de sentiments et d’humanisme, ma marque de fabrique. Celle qui fait dire à mes lecteurs « je te reconnais bien là ! ». Un peu comme le footballeur que l’on reconnait sur son petit écran à son allure particulière, ou bien le musicien dont on reconnait instantanément le son de son instrument au milieu des autres.
Je resterai désormais dans le roman, grande source d’inspiration, mais je ne refoule rien, et je ne m’interdirai jamais un petit détour sur d’autres sentiers. Je travaille notamment à la demande d’une amie, sur un roman dans le domaine agricole, un roman de terroir de fiction (enfin, pas complètement, il y a aussi une part de réel). Ce roman, je le veux, je le lui dois à C... J’en ai fait une mission affective. Il sera donc lui aussi empli de beaucoup d’émotions.
Mais, comme un navigateur du temps passé, je veux continuer de conquérir de nouvelles terres inconnues. J’ai donc décidé, tout en conservant ma personnalité et mon style, de me tester au Polar.
Œil Pour Œil, titre abrégé est le premier, et je le crois particulièrement réussi. Presque trois ans de travail. Et ne voilà-t-il pas que ce livre me plonge en pleine contradiction. En effet, il sera suivi d’au moins deux autres romans avec la même équipe de flics. Tous les deux bien élaborés d’ores et déjà. Mais entretemps il y a aura un joli strapontin pour mon roman de terroir. En attendant, place à Œil Pour Œil
J’espère bien vous embarquer dans cette aventure qui mêle le terrorisme, un sujet qui me tient à cœur, à d’autres méfaits. Pour élucider tout cela, j’ai créé une équipe de choc dont j’ai particulièrement surveillé le casting.
Commissariat de police de Nîmes avenue Pierre Gamel, avec un commissaire taciturne et grognon Pierre Ménart dont la seule aspiration concrète est sa très future retraite. Il supervise son adjoint et peut-être futur successeur le capitaine Miguel Richard, certainement le meilleur flic de France avec son intuition de profileur, mais sa personnalité très (trop) rock and roll. Miguel, lorsqu’il arrive près du dénouement de ses affaires adore regrouper son équipe et ses protagonistes dans la « salle jaune » du commissariat de police, pour un final à la sauce Agatha Christie. Ainsi en a décidé l’auteur, moi donc, pour donner un cachet particulier à sa narration.
Cette équipe de l’antenne de la SRPJ de Nîmes est à l’image de Miguel, atypique. Louis le rocker façon Dick Rivers, Tony le bon mari et père de famille carré sur tous les plans, Fredo le technico dégingandé et rêveur, Collard le légiste à tête d’iguane. Sans oublier Lionel le neveu orphelin de Miguel qui l’a pris sous sa coupe, et Nguyen, d’origine asiatique cela va de soi, surnommé la Fouine, et amateur autant de jolies femmes que de nems. Et en apothéose, la divine Sandrine ou Sandy sorte de Tina Turner en plus blanche et plus jeune qui hante les jours et les nuits de Miguel qui rêve d’en faire sa nouvelle conquête.
Cette équipe de choc va devoir mener à bien une enquête sur des actes de terrorisme bien particuliers, assortie d’un double assassinat dans une rue du vieux Nîmes. Avec un spectateur qui sort de l’ordinaire. Tout cela durant l’Euro de football organisé en France en 2016. Dans une période d’attentats terroristes jamais connue dans notre pays. Avec entre autres le 14 Juillet à Nice.
Voilà, je pense que vous êtes bien conditionné(e). Il ne me reste plus qu’à vous souhaiter de prendre autant de plaisir à la lecture de ce livre que moi j’en ai pris pour l’écrire.
Ah oui, je rappelle, mon écriture c’est le vivant, le vécu, pas le stéréotype avec des ronds de jambe littéraires. Un flic dit « putain, con, » et non pas « fichtre, diantre ! ». Me suis-je bien fait comprendre ? JO.
Chapitre 1
Terreur sur la ville
Nîmes le 12 juin 2016. 22 heures… Thierry .
— La rue est vachement calme ce soir, y’a pas foule ! Sûr, c’est dimanche, et demain au boulot les toutous. À part ces abrutis d’ ados bougnoules qui se prennent pour le nombril du monde. Eux, ils bossent pas, ils promènent, et font chier toute la population.
Oui, bon c’est pas des véritables bougnes peut-être puisqu’ils sont nés ici. Pour moi c’est pareil. Leurs tronches j’aime pas ! Ils aiment pas la mienne non plus. Quand je vais dans la rue, c’est rare, mais je sors la poubelle quand même, ou alors je me traine jusqu’ à ma boite à lettres, et bien ils me reluquent, et m’adressent un « salut mongol ! ». Je peux même pas leur crier « connards ! » parce que moi je sais pas me battre, et j’ai pas le droit, et en plus ils sont jamais seuls, toujours en groupe.
Sûr que si j’en croise un tout seul un jour il dira rien, il aura peur de ma tronche de gaga. Les gagas, on se dit toujours qu’ils sont capables de coups tordus, alors on s’en méfie quand même un peu. Mais à trois tu parles, toujours forts et costauds ensemble, bandes de tapettes ! Mais moi, ils savent pas de quoi je suis capable. Un fada tu parles ! Je suis gaga, mais quand même un peu intelligent, même si je le cache bien. Méfiez-vous du timbré du coin ! Pfff !
Regarde-les ces minables, capuche de survêt sur la tête, jean ou jogging bien propre, les mains dans les poches du sweat, les jambes arquées, un petit mollard en arrière, qu’est-ce que ça crache à cet âge ! Et ça branle rien, mais ça roule les mécaniques. Et ça fume des pétards. Et ça reluque les meufs des autres, mais interdit de regarder les leurs, quand ils en ont. Je peux pas les blairer.
Malheur aux nanas qui les croisent, les pauvres elles dérouillent. Ça va de « sale pute » à « connasse », « viens sucer ma bite », « je vais te défoncer » ! que de la poésie. Putain, j’en buterais bien un moi ! Ça va venir, je le sens. Je suis prêt. Quel quartier de merde !
Apparemment, ils font peur à tout le monde. C’est pas faute que les voisins aient pas interpellé la police, la vraie comme la municipale. Rien, nada, circulez y’a rien à voir. Mais un jour, ouais un jour c’est sûr, va y’avoir un accident, et ça fera comme les virages dangereux, alors on prendra des précautions. Minables, société de merde, faut un malheur pour qu’ils se bougent le derche.
Bon, rien d’autre. Ma fenêtre elle est super bien placée là en tout cas ! Premier étage le Titi, avec vue sur la rue, en vision panoramique à droite comme à gauche. Je vois tout, même la nuit parfois. Comme je dors peu, je sers de vidéo surveillance, pfff ! Mais moi personne ne me surveille. Enfin, en caméra, parce que sinon je suis drôlement surveillé par l’autre imbécile de tuteur. Le Serge de l’Udaf. Celui-là aussi il commence à me courir sur le haricot. Je lui tordrais bien le cou à lui aussi.
Je déconne ! Enfin, pas tout à fait puisque petit à petit avec le matos que j’achète sur Internet je filme bien quelques scènes. Ensuite je me les repasse sur mon écran, ça m’évi