Nom de code : Ramsès
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Description

À l’occasion de la présidence française de l’Union européenne de l’an 2000, le commissaire Belbéoc en poste à Bruxelles se voit confier le pilotage d’un groupe d’experts policiers. Il est loin de se douter que sa route va croiser celle d’un redoutable tueur en série, psychopathe, manipulé par un groupuscule nationaliste hongrois hors-la-loi.
La secte des « Chevaliers Magyars » est en effet prête à toute extrémité pour lutter contre l’élargissement de l’Union européenne et obtenir le retour aux frontières territoriales d’antan. En armant le bras d’un mercenaire illuminé, ses membres vont déclencher un processus criminel qui deviendra rapidement incontrôlable.
Il s’ensuivra une véritable chasse à l’homme, aux conséquences imprévisibles, dans l’univers très feutré des institutions bruxelloises.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 novembre 2017
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414107872
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-10785-8

© Edilivre, 2017
Ce récit est une œuvre de pure fiction. Par conséquent toute ressemblance avec des situations réelles ou avec des personnes existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite.
Exergue

« Jamais la police n’aura d’espions comparables à ceux qui se mettent au service de la haine »
Honoré de Balzac
Chapitre 1
Les Range Rover aux vitres teintées se suivent à vive allure sur la départementale sinueuse des Alpes de Transylvanie, avant de s’engager sur un chemin goudronné troué d’ornières, dont aucune pancarte n’indique la destination.
Après une dizaine de minutes inconfortables malgré les suspensions renforcées et les barres anti-dévers des 4X4, l’abbaye cistercienne apparaît enfin. Située au milieu de nulle part, son aspect austère et sa tour boisée à créneaux rappellent les huit siècles d’existence de la bâtisse médiévale.
Les véhicules stoppent à hauteur d’une arche en pierre grise donnant accès à un pont levis abaissé.
Les chauffeurs aident à descendre les occupants qui se couvrent d’un capirote – cagoule en forme de cône utilisée sous l’inquisition lors des condamnations à mort –. Puis, ceux-ci franchissent le porche en cortège improvisé.
Un petit homme chauve les accueille pour les conduire à pas pressés dans l’unique salle monacale aménagée pour l’occasion : un écusson aux armes des « Chevaliers Magyars » surplombe le siège présidentiel.
Une fois assis autour d’une longue table rectangulaire de bois massif, les dignitaires ôtent leur longue cagoule pointue, l’entrée de la salle étant désormais interdite par deux gardes armés.
– La session extraordinaire des Chevaliers est ouverte ! Je n’ai pas besoin de vous rappeler pourquoi nous sommes tous réunis ici aujourd’hui. L’heure est venue de mettre fin à la spoliation de notre territoire. Nous ne pouvons tolérer plus longtemps l’élargissement de cette Europe décadente qui bafoue toutes les valeurs défendues au prix du sang et empêchera de façon irréversible, si nous la laissons faire, le retour à la puissance de notre mère-patrie.
Mais je tiens à remercier tout d’abord le frère prieur d’avoir mis à disposition des Chevaliers , un site prestigieux toujours debout malgré les assauts du temps, qui symbolise si bien notre volonté de résistance. Le temps est donc venu pour nous de passer à l’action selon le plan convenu ensemble.
Avant de vous céder la parole, moi, Messie , votre guide suprême, rappelle le serment de loyauté à la vie et à la mort que vous avez tous juré, à l’instar de nos illustres ancêtres, pour préserver le secret et servir la cause sacrée de la restauration de la grande Hongrie !
Puis, le vieillard au visage buriné se rassoit sur le trône de bois précieux aux accoudoirs sculptés quand un homme au crâne rasé, beaucoup plus jeune, se lève :
– Messie , c’est avec tout le respect qui vous est dû que je vous renouvelle, ainsi qu’à l’ensemble des frères d’armes ici présents, ma profonde gratitude et l’immense honneur que je ressens en devenant l’un des vôtres. Vous m’aviez mis à l’épreuve, aussi je pense avoir trouvé l’homme que vous convoitiez : un jeune aristocrate issue d’une lignée qui s’est battue de père en fils pour l’empire austro-hongrois . Jeune lieutenant-colonel de réserve dans la cavalerie, il a l’étoffe d’un Chevalier.
J’ai pu tester la force de caractère de ce brillant officier qui a réussi à infiltrer l’une des enceintes de travail les mieux protégées du Conseil de l’Union européenne, le groupe de lutte contre la criminalité organisée – Crimorg – Cet homme qui côtoie tous les responsables des services de police et de renseignements européens, j’en réponds personnellement devant vous sur l’honneur. Il va permettre, sous le haut commandement de notre guide spirituel, de réaliser notre action visant le cœur de cette Union européenne malfaisante et dégénérée !
Je vous garantis que ce nouveau disciple des Chevaliers a le profil idoine pour nous rejoindre. C’est pourquoi, j’ai pris l’initiative, sous réserve de votre accord, Messie , de le faire paraître ce jour-même, devant ce conseil. Mais soyez tous rassurés, notre visiteur ne connaît rien de notre confrérie, ni le lieu exact de cette réunion. Lorsque je l’ai pris en charge à plusieurs heures de route de l’abbaye, j’ai veillé personnellement à ce qu’il vienne jusqu’à vous, les yeux bandés.
Le maître tapote sur la table :
– Merci, Chevalier Balazs, je n’en attendais pas moins de vous. Puis, s’adressant à l’ensemble de l’auditoire :
– Quelqu’un a-t-il une objection à ce que nous recevions cet homme ?
Conforté par les hochements de tête négatifs, c’est le jeune orateur chauve qui reprend la parole :
– Avant que je ne le fasse entrer, il serait plus prudent de remettre vos cagoules afin de préserver votre anonymat. De même, tant qu’il n’est pas encore l’un des nôtres, il est souhaitable que vous tous ici, ignoriez son identité !
L’individu de corpulence athlétique qui est ensuite introduit par deux gardes, porte sur la tête et les épaules le long cône de tissu noir des autres participants.
Il ôte sa coiffe intégrale et c’est la tête d’un jeune homme racé qui apparaît au grand jour. Il vient, sur un signe, s’asseoir à gauche du maître de cérémonie.
En découvrant le visage de l’invité surprise. Le vieux patriarche cagoulé ne laisse rien paraître de la stupeur, puis de l’émotion, qui le saisissent.
Messie tend alors la main, contraignant le nouvel initié à s’abaisser en signe d’allégeance, pour baiser la grosse chevalière à rubis portée au majeur droit.
Chapitre 2
Yann Belbéoc n’a pratiquement pas fermé l’œil de la nuit.
Au volant de sa Renault 19 de fonction immatriculée en plaques CD – Corps diplomatique –, qui a largement dépassé l’âge de la réforme administrative, le quadra s’engage dans l’avenue Brugmann , laissant la commune d’ Uccle et ses pavés glissants derrière lui.
L’homme est à la fois soucieux et tout excité, à l’idée d’assumer dans un peu plus de deux heures, sa première présidence du groupe de travail « Crimorg » .
Depuis le 1 er juillet en effet, l’Union européenne est passé sous présidence française et accomplit l’ensemble de ses travaux sous l’égide du drapeau tricolore, ce, jusqu’à la fin de l’année.
Ce moment de vérité, le responsable de police fraîchement promu commissaire divisionnaire, l’attend depuis plus d’un an, date de son affectation à la Représentation permanente de la France – RP –, en tant que « conseiller police ».
A 7h30, la circulation est encore fluide en centre-ville, mais dans quelques minutes à peine, le flot continu des Bruxellois gagnant leur lieu de travail s’épaissira substantiellement. Il lui faut absolument atteindre la place Schuman avant 8h00, s’il veut échapper aux sempiternels bouchons du ring et les accrochages fréquents qui paralysent le trafic.
Une fois n’est pas coutume, la Renault roule sans encombre jusqu’à l’immeuble « Justus Lipsius », qui abrite les salles de réunion et les services du Conseil de l’Union européenne.
Avant de passer l’aubette de contrôle pour s’engouffrer dans le parking souterrain, Belbéoc jette un rapide coup d’œil au long parallélépipède de granit rose, dont l’architecture massive et l’austérité, lui paraissent dignes d’un « dictateur mégalo » de l’ex-empire soviétique.
C’est la raison pour laquelle il se complaît à affubler l’immense bâtisse du sobriquet peu amène, de, « maison Ceausescu ».
La montre de bord affiche 7h55 lorsqu’il coupe son moteur. Il ne sera pas en retard à son rendez-vous.
Une ou deux minutes lui sont nécessaires pour rejoindre le vaste hall du rez-de-chaussée encore calme à une heure aussi matinale, les groupes de travail ne démarrant généralement qu’à dix heures.
Grâce à son badge jaune, le « sésame » du conseiller RP, qui autorise l’accès aux endroits les plus reculés du Justus Lipsius , Yann échappe aux formalités pesantes du filtrage d’entrée, générant des files d’attentes interminables pour les délégués et visiteurs du jour.
L’un des ascenseurs à grande vitesse le dépose bientôt à l’étage du Secrétariat général du Conseil, organe incontournable pour toute nouvelle présidence de l’Union.
Il doit ensuite parcourir un long couloir revêtu de moquette mauve, avant d’arriver au bureau dont la plaque indique, « Présidence ».
Son occupant, un grand échalas rouquin lunetteux, invite son visiteur à entrer dans une pièce insipide et déshumanisée, bordée d’armoires métalliques grises, ouvertes, pleines de classeurs numérotés. Au milieu, se dresse une table rectangulaire supportant une pile de documents agrafés, estampillés « Présidence française de l’Union européenne ».
Hans Peek, costume-cravate tiré à quatre épingles, incarne bien le jeune eurocrate polyglotte qui a les dents longues .
Le fonctionnaire européen possède un avantage indéniable sur ses collègues des bureaux voisins dont les tâches administratives sont plus sédentaires : celui de conseiller et de guider les présidences tournantes successives.
Il connaît ainsi dans ses moindres détails pour avoir contribuer activement à sa rédaction, la proposition qui va être présentée dans quelques minutes par la présidence française au groupe de travail Crimorg : un projet de résolution permettant à l’office européen de coopération policière – Europol –, d’apporter un appui opérationnel aux enquêteurs de terrain. C’est donc le moment pour ce personnage-clé, de dispenser à son hôte d’ultimes recommandations :
– Distribuez le temps de parole aux délégations avec parcimonie et autorité, laissez le temps nécessaire aux traducteurs en cabine, pensez à faire acter « step by step » chaque point d’accord majoritaire, à isoler

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