Noir & Blanc
218 pages
Français

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Description

Voilà deux nouvelles policières et deux enquêtes menées par le Commissaire Tudor sur d’inquiétantes disparitions. Le policier sera confronté à travers les personnages de ces tragédies à l’âme humaine avec ses ombres et ses lumières.

Le dénouement demeure incertain dans cette guerre entre l’Esprit du Mal et... l’Ange, l’Esprit du Bien.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 janvier 2014
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332634627
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Copyright
Cet ouvrage a été composé par Edilivre 175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50 Mail : client@edilivre.com www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction, intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-332-63460-3
© Edilivre, 2014
A Jean-Claude
« Alors une bataille s’engagea dans le ciel : l’Arc hange Michel et ses anges combattirent contre le dragon, et celui-ci les combattit avec ses anges ; mais le dragon ne remporta pas la victoire… » Bible – Apocalypse 12.7
Nouvelle n° 1
Léa
Chapitre 1 Un nouveau-né trouvé mort
e Le concierge de l’honorable Institution Sainte Gene viève du 17 arrondissement de Paris, sortait, comme chaque soir, les poubelles su r la chaussée. C’était un établissement scolaire confessionnel, sous contrat d’association avec l’Etat, situé dans un magnifique immeuble de l’avenue de Wagram. Dehors, le vent gifla son visage. Il éternua, se mo ucha et ouvrit le couvercle de la poubelle pour y jeter son mouchoir en papier. Inuti le de se balader avec les microbes dans sa poche ! En évidence, un sac en plastique, pas tout-à-fait p lein, lui apparut dont il défit le nœud en bolduc rouge. Curieusement, son contenu le laissa perplexe. Toujours son mouchoir dans la main, il toucha une masse, coiffée de poils, qu’il retourna tant bien que mal… Il découvrit alors un cordon ombilical qui pendait. C’était le cadavre d’un nouveau-né. – Bon Dieu !… Pas possible, murmura-t-il. Rapide regard circulaire autour de lui. Personne. I nstinctivement et d’un coup sec, il referma le couvercle et rentra rapidement la poubel le dans le local d’où il venait de la sortir l’instant d’avant. Affolé, il saisit son portable et composa le 17. La peur au ventre, attendant la police, il prit la décision de prévenir sa directrice, Mme Habel. – C’est Médio. Madame, venez vite me rejoindre dans le local à poubelles. Il s’est passé quelque chose de très grave. Il raccrocha immédiatement. Il était 20 heures et o n était le 26 novembre.
* * *
La directrice, arborant un tailleur bon chic-bon ge nre, se dirigeait, inquiète, vers le lieu indiqué par son concierge, quand elle l’aperçu t en train d’accueillir des policiers en nombre impressionnant. Elle accéléra le pas. Le concierge, lui, commençait à se resaisir… – Venez vite par ici, c’est dans le local à poubelles, lança-t-il aux policiers. A leur hauteur, la directrice se présenta. – Mais que se passe-t-il ? Le Commissaire Tudor lui fit part de l’appel du con cierge et enchaîna en interrogeant Médio sur les circonstances de sa macabre découverte. Tous écoutaient attentivement. Certains techniciens prenaient déjà les empreintes sur la poubelle et le sac en plastique, d’autres de s photos. Le Chef d’établissement, Madame Habel, était atterrée par le spectacle : le médecin légiste examinait le corps d’un nouveau-né, de sexe masculin. Le local était inaccessible de l’extérieur. Forcéme nt, celui ou celle qui avait déposé l’enfant appartenait à l’Institution. Le médecin légiste dirigea le petit cadavre vers l’ Institut Médico-légal pour autopsie et diverses analyses. Le Commissaire Tudor pria le concierge et la directrice de se rendre dans un bureau où il les interrogea à nouvea u et leur fit signer les documents d’usage. Impérativement, ils devraient se présenter le lendemain matin au Commissariat pour complément d’enquête. Madame Habel sollicita la plus grande discrétion po ur sauvegarder la réputation de son établissement dont la vocation était de former des jeunes aux personnalités
structurées, capables de répondre aux défis du mond e de demain. Le Commissaire rétorqua qu’un nouveau-né n’était la chose de personne, que la Justice devait s’imposer à tous sans exception et q ue l’auteur du crime devrait en répondre. Il exigea ensuite qu’elle lui confie les plans des locaux de l’établissement, les horaires d’ouverture et de fermeture du grand porta il principal donnant accès à l’intérieur de l’établissement, le nom de chaque me mbre du personnel avec son emploi du temps et enfin les listings des élèves de toutes les classes, c’est-à-dire de la seconde à la terminale. De mauvaise grâce, Madame Habel s’exécuta. C’est du moins l’impression qu’en eut Tudor. Il était 23 heures lorsque le commissaire quitta Sa inte-Geneviève.
Chapitre2 L’ex-Commissaire Guetta, enquêteur par procuration
LeCommissaire Tudor était encore perturbé par le dram e dont il avait été le témoin principal, un an auparavant. La lecture de la lettr e d’aveu d’Arnold Guetta, son 1 homologue, avant sa tentative de suicide, avait été un grand choc ! Il avait du mal à admettre que son partenaire, dans l’élucidation des crimes de l’avenue de Courcelles à Paris, ait pu se trouver i mpliqué dans des faits d’une telle gravité. Tudor avait subtilisé l’aveu écrit de Guetta et, da ns le même temps, avait espéré inconsciemment sa mort pour sauvegarder l’honneur d e leur fonction mais les bases de son éthique de policier en avaient été sérieusem ent compromises. Après six mois de réanimation, Arnold Guetta, avait survécu. Il était même sorti du coma… sauf qu’il était complètement amnésique !
* * *
Un regard vide, froid, inexpressif avait accueilli Tudor lors de sa visite à l’hôpital. – Arnold, tu me reconnais ? Il avait répondu : – Qui suis-je ? Tout m’est étranger ! C’était le trou noir. Le staff médical avait alors décidé de l’adresser à un centre de rééducation où il était resté encore six autres moi s. Chaque semaine Henri Tudor lui rendait visite. Arno ld Guetta tentait de se repérer dans le quotidien (il apprenait à se coiffer, à se raser), à trouver ses marques dans l’espace et à renouer avec sa capacité de réfléchir . Le personnel du centre l’incitait à écrire pour se forger une mémoire écrite. Son passé était un passé raconté par Tudor, à l’exception bien entendu du drame à l’origine de son suicide raté. Un lien très singulier était en train de naître ent re ces deux hommes, d’autant que Guetta n’avait plus de famille, donc pas de soutien , à l’exception de Tudor. Ce dernier lui avait apporté des coupures de journaux avec leu rs photos au moment des enquêtes et la photo de sa classe de Terminale à l’âge de 18 ans, en espérant provoquer un déclic dans sa mémoire. Peine perdue ! De retour à son domicile à Meaux, mais invalide à 1 00 % depuis sa tentative de suicide, Arnold Guetta appréciait la visite de celu i qui prétendait avoir été son collègue. Il enregistrait. Il écrivait. – Qu’est-ce qui se passerait si nous recommencions à partager le quotidien de mes enquêtes ? avait un jour suggéré Tudor. – La mémoire me reviendrait, tu crois ? Il ne savait pas très bien ce qui l’attendait dans sa nouvelle vie… – Une affaire criminelle créerait peut-être des pos sibilités inédites pour revisiter ton passé ? Bien sûr ça resterait occasionnel et inform el. – O.K. Si tu le veux je serai un collaborateur inco gnito. C’est ainsi qu’Arnold devint un atout supplémentair e dans les enquêtes du Commissaire Tudor.
* * *
Le26 novembre, de retour à son appartement, un peu av ant minuit, Tudor essaya de joindre Arnold pour lui parler de l’Institution Sainte Geneviève, située dans e l’environnement privilégié du 17 arrondissement, district dont son commissariat relevait. Il n’oubliait pas que l’origine de sa rencontre ave c Guetta était aussi un drame dont la source s’était située dans un autre établissemen t scolaire : le Lycée Moissan de Meaux. – J’imagine que tu ne me téléphones pas à cette heu re pour me vanter le caractère très agréable de cette école ? lui avait répondu Arnold. – NON ! Le problème c’est qu’on a retrouvé dans la poubelle de l’établissement un nouveau-né mort. Le local à poubelles n’est pas acc essible de l’extérieur. – Sauf si la porte d’entrée est ouverte ! Deux ques tions peuvent se poser. La première : Le bébé vient-il de l’intérieur ou de l’ extérieur ? et la deuxième : Qui peut vouloir tuer un nourrisson : un élève ? un prof ? o u tout autre personnel de l’école ? – Tu vas m’aider à retrouver la mère infanticide ! – C’est surtout le père qu’il faudrait rechercher… l’enfant c’est le dernier maillon de la chaîne. C’est sans doute une chaîne longue et co mplexe d’évènements successifs ! Tudor pensa que la réaction d’Arnold était bizarre (en dehors de son amnésie, il avait peut-être d’autres séquelles qu’on ignorait). Il était décidé. Il camperait sur ses positions. Il rechercherait d’abord la mère « poten tielle » du nouveau-né ! Il avait été peut-être trop présomptueux d’attendre d’Arnold des conseils avisés et de se fier à son intuition d’autrefois. Après son coup de fil à Arnold, Henri Tudor se mit à étudier les documents confiés par Mme Habel et les photocopia. e L’Etablissement avait un effectif de 240 élèves com posé de quatre classes de 2 , ère quatre classes de 1 dont 2 pour la section littéraire et 2 pour celle de mathématiques et enfin quatre classes de terminales avec les mêmes sections qu’en première : donc au total 12 classes de 20 élèves. C’étaient des petits effectifs et les élèves devaie nt bien bosser. Avec si peu d’élèves dans les classes, on peut facilement renforcer la q ualité des apprentissages et la communication avec les enseignants. L’accent était mis par la Direction sur l’acquisiti on de bases solides, sur le développement de l’autonomie et sur le rythme soute nu de l’effort. Le régime était l’externat mixte ou la demi-pension mixte. A chaque rentrée scolaire, l’école remettait aux élèves un emploi du temps de la classe, un empl oi du temps des devoirs sur table, des congés et des conseils de classe… et même une b ibliographie des ouvrages à lire dans les disciplines en rapport avec la filière d’i nscription. Contrôle continu et examens blancs étaient réguliers. Une vraie boîte à bac pensa Tudor. Il rangeait, cla ssait tous les documents dans un dossier lorsqu’il tomba sur une brochure de l’Insti tution qui proclamait : « Le monde est un village. Notre but est d’apprendre aux jeunes à le découvrir et à l’aimer ». Quel paradoxe avec la réalité à laquelle je dois faire face songea-t-il. Il se promit que le lendemain, après avoir entendu le concierge et la directrice, il retournerait à Sainte-Geneviève et interrogerait en premier lieu l’infirmière de l’établissement.
1. « MEAUX TERMINUS ou le retour mortel » du même auteur, Editeur Edilivre.
Chapitre3 Le 27 novembre Enquête sur le personnel du lycée
Lencierge attendaient d’êtrelendemain, la directrice de Ste Geneviève et son co reçus au bureau d’accueil du Commissariat. Tudor le s prit en charge à 9 heures. Le Commissaire commença d’abord par le principal té moin. Depuis la veille au soir, il avait obtenu toutes les coordonnées du concierge (Nom, prénom, lieu et date de naissance, études et profession, date de mariage, e nfant et C.V. professionnel). Avant d’entrer dans le vif du sujet, il voulut la confirm ation d’un fait : – Monsieur Médio, depuis quand, déjà, êtes-vous con cierge à Sainte-Geneviève ? – Ça a fait 5 ans en septembre dernier. Je suis arr ivé en même temps que la Directrice, Mme Habel. – Expliquez-moi en quoi consiste votre travail. – A 6 h 30 le matin, j’ouvre la petite porte du por tail aux femmes de ménage qui doivent nettoyer les salles de classe. A huit heure s, avec les deux surveillants de service, j’ouvre la grande porte qui donne sur la c haussée afin de permettre aux élèves et au personnel enseignant d’entrer dans l’établiss ement. Les cours commencent à 8 heures trente. Les surveillants restent à la porte pour filtrer les entrées et moi je me rends à la loge qui se situe à l’entrée, à droite, dans le hall. Tudor déplia le plan remis la veille par la directrice et suivit du doigt le trajet effectué par le concierge qui poursuivit : – Mon travail consiste à accueillir les visiteurs e t les diriger dans le bureau qui convient, de répondre au téléphone et de gérer le s tandard, d’observer les allées et venues dans le hall et de signaler tout incident. S i je dois m’absenter, ma femme me remplace. Notre logement jouxte le bureau de la con ciergerie. Tudor continuait d’explorer le plan et son index se dirigeait au fur et à mesure des explications du concierge vers le logement personne l de ce dernier. – Dans quel cas vous absentez-vous de la loge ? – Pour aider les livreurs et porter avec eux les co lis dans les réserves, ou dans les cuisines, ou ailleurs… ou encore pour rechercher un e femme de ménage ou l’homme d’entretien pour nettoyer le hall si nécessaire. Mm e Habel exige qu’il soit d’une propreté irréprochable ! – Hier, il y a eu des livraisons ? – Oui, le matin. Il s’agissait de fournitures scola ires et de matériel de bureautique. Il y avait une dizaines de paquets. – Où les avez-vous rangés ? – Dans la réserve en compagnie du livreur. – Où est-ce ? – À côté de l’intendance. Entre l’intendance et la vie scolaire. Le doigt de Tudor continuait son périple sur le pla n. – Dans la réserve, il y avait d’autres paquets ? – Bien sûr. – Avez-vous ouvert les colis réceptionnés hier ? – Absolument pas. Ils étaient tous hermétiquement f ermés lors de la réception et je les ai entreposés, à l’aide du livreur, dans la rés erve. L’ouverture des paquets se fait au fur et à mesure des besoins, soit par l’intendan t, soit par la vie scolaire… Les paquets, les colis… une idée fulgurante travers a l’esprit de Tudor influencé par la remarque de Guetta la veille au soir. C’était un e possibilité d’introduire un « élément » de l’extérieur vers l’intérieur de l’ét ablissement. Il prit le téléphone pour
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