NJIKAM’S : LA DESCENTE AUX ENFERS
176 pages
Français

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NJIKAM’S : LA DESCENTE AUX ENFERS , livre ebook

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Description

Clément Njikam, homme d'affaires arriviste et sans scrupules, use de ses liens privilégiés avec de hauts responsables pour s'imposer dans le paysage politique de la ville de Bafoussam, au Cameroun. Tous les moyens sont bons pour accéder aux plus hautes sphères du pouvoir : corruption, clientélisme, népotisme et sectarisme. Il lui faudra pourtant choisir entre préserver l'harmonie au sein de sa famille ou sa position chèrement acquise. Heureusement qu'il lui reste un semblant d'humanité, l'incitant in extremis à se repentir...


Eddy Bermond trace le portrait d'un homme grisé par le pouvoir dans un thriller dont les multiples rebondissements ne manqueront pas de captiver le lecteur.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 octobre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414278886
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-27889-3

© Edilivre, 2018
DEDICACE SPECIALE A MON DIEU, LE DIEU DE JESUS CHRIST : PARCEQUE TU ES SEIGNEUR !
Dédicace

A Louis Paul Delor NJANKOUO, trop tôt parti vers la voie lactée
A Marie Louise NJAPNDOUNKE NCHOUNGOU, pour m’avoir accouché
A mes frere et sœurs :
– Francis Herve NJITOYAP NJANKOUO
– Arlette Carole MFANGAM NJANKOUO
– Diane MENGOUOLOUNE NJANKOUO
– Christelle Blandine MAGHUE NJANKOUO
A mon épouse Mirabel FOTSAP SAA, que Dieu a créée pour moi, et pour moi seul
A mes enfants :
– Paola Gerda NCHOUNGOU CHOFFO, mon petit cœur
– Eva Gabriela NCHOUNGOU NJAPNDOUNKE, amour de ma vie
– Daniela Lea NCHOUNGOU NJANKOUO, mon petit amour
Exergue

“Its my business to know what other people don’t know”
Sir Arthur Conan Doyle – Les aventures de Sherlock Holmes, l’Escarboucle bleue. (Edition Bilingue, omnibus, 2005, p.678).
Prologue - 0 -
Bafoussam, 20 juillet 2016, 17h15mn
Domicile de la famille NJIKAM
Quartier Nylon – Lieu dit « 5 e rue printemps »
Coups de sonneries dont l’écho résonne dans toute la maison, martèlement du portail donnant de l’intérieur l’impression d’une descente de police.
– Adrien, aboie Madame NJIKAM, exaspérée par tout ce vacarme. Va voir qui fait autant de bruits au portail.
– J’y cours maman.
Quelques secondes s’écoulent et le bruit, qui jusqu’alors était assourdissant devient carrément insupportable au fur et à mesure qu’une foule, manifestement exaltée s’approche de l’entrée principale de la maison.
Subitement un nombre impressionnant de personnes en liesse fait irruption dans le saloon dans une ambiance indescriptible, des cris de joie, une fanfare improvisée, des embrassades car tout le monde vient se ruer sur Yvonne NJIKAM comme si elle avait marqué l’unique but d’une finale de coupe du monde de la FIFA.
La maîtresse de maison n’y comprend rien, la contraction de son visage montre l’effort qu’effectue son esprit pour essayer de démêler cette situation qui lui parait pour le moins inédite ; mais comme on pouvait s’y attendre, dans la foule on entend subitement : FELICITATIONS MADAME LA MINISTRE !
Yvonne NJIKAM se dit qu’elle est la victime d’une hallucination et qu’elle va se remettre d’un instant à l’autre, mais elle n’a pas le temps de revenir à elle que cette fois, et en écho, la foule en liesse lâche : FELICITATIONS MADAME LA MINISTRE, le décret vient de tomber, ton mari vient d’être nommé Ministre d’Etat chargé des Postes et Télécommunications. Le décret présidentiel est tombé au journal parlé de 17 heures.
Maintenant la lumière se fait jour dans l’esprit de Yvonne NJIKAM : c’est donc la raison de toute l’effervescence qui règne dans son domicile depuis quelques minutes !
Quelques secondes plus tard, Monsieur NJIKAM Clément sort de la chambre et son épouse se précipite vers lui le visage complètement rayonnant mais elle ne lui trouve pas la grande joie qu’en principe elle s’attendait à voir. NJIKAM Clément est certes souriant, mais pas en extase. Il n’a pas l’air du tout surpris par tout ce qui se passe dans son saloon.
Les trois enfants NJIKAM (Fabienne 17 ans, Adrien 15 ans et Lucien 13 ans) sont déjà complètement en immersion dans la fête, car les enfants, contrairement aux parents qui raisonnement, sont entrainés par l’ambiance et l’émotion du moment.
En observant bien le comportement de son mari, Yvonne NJIKAM arrive à la seule conclusion logique qui s’impose : ce dernier était au courant de sa future nomination.
Et c’est alors que, essayant d’assembler les parcelles d’informations dont elle dispose dans sa tête, elle se rend compte qu’en début d’après-midi quelques faits curieux auraient dû attirer son attention.
En effet, son mari, qui est un homme d’affaires très important de la ville de Bafoussam (avec notamment des activités diversifiées dans des domaines aussi variés que l’import-export, la pharmacie et surtout les télécommunications) est rentré à la maison plutôt que de coutume. Elle lui a même demandé si tout allait bien et il lui a répondu qu’il n’y avait rien à signaler, et après avoir pris un bain et dîné, il est entré dans la chambre conjugale pour se reposer.
Bien plus encore, ses trois enfants, qui sont toujours en pourparlers avec elle pour obtenir de pouvoir rentrer à la maison à au moins 18 heures, sont tous arrivés quasiment à la même heure, autour de 15 heures et trente minutes. Leur mère à bien hésité à leur demander quelle était la raison de cette discipline spontanée, mais elle a fini par se dire qu’il n’y avait probablement rien d’intéressant à faire dehors pour les jeunes en ce jeudi.
C’est alors que son mari la tire de ses réflexions par cette déclaration laconique : OUI CHERIE, je suis ministre des P&T.
Deux larmes perlent des yeux de Yvonne qui s’avance vers son mari d’un pas lent mais assuré, et lui dit : FELICITATIONS MON CHERI. Ensuite elle lui donne un long baiser, qui les ramène au jour de la célébration de leur mariage civil il y a à peu près une vingtaine d’années à l’église évangélique du Cameroun, Paroisse de Kounga dans l’arrondissement de Foumban, Département du Noun dont ils sont originaires.
Explosion de joie dans la maison, embrassades, accolades, pas de danses, certains ont même prévu les fameux vuvuzela sud Africains, bref ça va dans tous les sens. Quelques minutes plus tard, Clément NJIKAM demande l’attention de l’assistance et lorsque le calme s’est fait, il remercie tous ceux qui instantanément sont venus lui témoigner leur affection après ce grand évènement dans sa vie et, presqu’instantanément également, on voit surgir des casiers de bières ainsi que des cartons de vins et, Yvonne NJIKAM, en bonne dirigeante de maison qu’elle est, a déjà improvisé avec les femmes du voisinage une cuisine à la va-vite, car des poulets sont en train d’être dépecés pour être préparés rapidement, accompagnés manifestement des frites de plantain. C’est la fête !
Les convives ne tarissent pas d’éloges envers le nouveau promu. Ils lui disent que c’est une nomination logique et qui arrive à point, que c’est amplement méritée vu tout le travail qu’il a abattu au niveau de la municipalité et du parti,…
C’est dans cette atmosphère que le repas est servi, et les convives déjà pratiquement tous ivres passent à table les uns après les autres car il s’agit d’un self-service, et cette ambiance se prolongera jusqu’à environ 19h30mn, heure à laquelle les convives commencent à se retirer les uns après les autres, car il ne faut pas être médium pour comprendre que l’heure est venue de laisser la famille NJIIKAM dans la stricte intimité.
Après le départ des dernières personnes de cette délégation improvisée, et après que les enfants aient fini de débarrasser le saloon et mettre un peu d’ordre dans la maison, Clément NJIKAM réunit toute sa famille dans son saloon et lui parle en ces termes :
– Yvonne, Fabienne, Adrien, Lucien, nous entrons dès aujourd’hui dans un tournant décisif de notre vie car Dieu a voulu que je sois désigné pour occuper de hautes fonctions dans l’appareil étatique. Vous m’avez toujours soutenu durant toutes ces années et c’est pour vous que je me suis battu pour rendre cet évènement possible.
Ma chère épouse, mes chers enfants, je vous annonce dès cet instant que vos vies viennent de changer.
Des cris de joie, certes de moins grande amplitude que les cris précédents se font tout de même entendre. Après quelques minutes de commentaires sur leur future vie de château, le couple NJIKAM se retire dans sa chambre et les enfants, au lieu d’aller chacun dans sa chambre se dirigent tous dans la chambre de Fabienne, l’ainée afin d’entretenir encore quelques minutes voire quelques heures, l’ambiance féérique qui règne dans la maison depuis la fin d’après-midi.
Dans la chambre conjugale, Yvonne, submergée par l’émotion et les yeux ruisselant de larmes n’a qu’une chose à dire à son mari : CHERI, MERCI d’avoir changé nos vies.
Dans la chambre de Fabienne, cette dernière prenant la parole en première, droit d’aînesse oblige, dit ceci à ses cadets : NOUS SOMMES AU PARADIS !
La première réaction de toute personne normale face à une telle situation serait de dire : MERCI SEIGNEUR, ce « Merci Seigneur » que nous proférons à tort et à travers chaque fois qu’une situation nous arrange.
Mais au-delà de la joie et de l’allégresse générées par une telle situation, il convient de s’interroger sur le silence divin, ce Dieu dont nous considérons, à tort qu’il est parfois trop silencieux.
Souvent nous nous demandons : pourquoi Dieu ne répond pas à nos prières… Pourquoi Dieu reste-t-il silencieux ?
Un grand nombre d’entre nous aimerait qu’il réponde conformément à nos désirs et caprices… mais le chemin de Dieu est différent. Il connait le passé, le présent et le futur (Hébreux 13 : 8).
Dieu nous répond même dans le silence…
Nous devons être prêts à l’écouter et à l’attendre « Car vos pensées ne sont pas mes pensées, et vos voies ne sont pas mes voies, oracle du Seigneur ! Autant les cieux se sont élevés au-dessus de la terre, autant sont élevées mes voies au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. Car je sais, moi, les desseins que je forme pour vous oracle du Seigneur, desseins de paix et non de malheur, pour vous donner un avénir et une espérance ».
Oui la famille NJIKAM, Dieu vous a donné le bonheur depuis le jour de votre union mais vous n’avez pas su le saisir, pire, vous lui avez tourné le dos en cette date fatidique du 20 juillet 2016.
Oui Yvonne NJIKAM, ton mari a changé vos vies mais tu as tort de le remercier, car tu n’as pas idée de la direction que cette vie va prendre à partir d’aujourd’hui.
Pauvre Fabienne, qui se v

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