Nike Johns
280 pages
Français

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Description

Le détective Nike Johns, un privé qui met ses talents d’enquêteur au service de différents États lorsque la police et les autres moyens officiels ont échoué, est à nouveau lancé sur une affaire de kidnapping. Et celle-ci démarre sur les chapeaux de roues ! La femme de l’ambassadeur du Japon est assassinée en pleine nuit et sa fille Yoko disparaît mystérieusement. Enlèvement ? Fuite ? Fugue ? En tout cas, aucune demande de rançon n’est réclamée. Yoko fréquentait St George, un collège fort huppé réservé aux rejetons de hauts fonctionnaires et de milliardaires. Et voilà que deux autres jeunes filles scolarisées dans le même établissement disparaissent également. Nike découvre alors que les trois filles avaient participé au même jeu en ligne lançant toutes sortes de défis et pour lequel elles avaient gagné un bichon doté d’un collier et avec lequel elles devaient impérativement dormir. L’affaire monte brusquement d’un cran lorsque la directrice adjointe des services secrets de Sa Majesté intervient et ordonne à Nike de lui remettre tous ses dossiers. Ce qui partait comme un simple kidnapping semble bien devenir une véritable affaire d’État.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 13 avril 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414221561
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-22157-8

© Edilivre, 2018
Remerciement

J’adresse un grand merci aux personnes qui m’ont accompagné dans mon travail d’écriture. En particulier Ginette qui a su me donner de son temps dans l’élaboration de mon ouvrage. Alors…
Merci à vous toutes
Les trois joueuses
L’enlèvement
La matinée commençait plutôt bien pour une journée d’été. J’étais sur un banc au bord du lac depuis une bonne heure, un thé à la main, un journal dans l’autre, en congé depuis quelques jours quand le bourdonnement de mon téléphone me fit sursauter.
– Y a du monde pour toi à la maison.
Elle, c’est Alice, une petite brunette aux yeux verts, le caractère bien trempé qui ne va pas apprécier que l’on vienne interrompre le peu de temps que l’on passe ensemble.
– Papa, t’es là ?
Et c’est ma fille aussi.
– Oui, j’arrive dans cinq minutes. Tu peux leur demander ce qu’ils veulent ?
– Ils n’ont pas voulu me le dire, mais à les voir, ça n’a pas l’air top. On dirait des flics en mission.
Je lui demandai de gentiment les faire attendre. Sur le chemin, les questions me taraudaient. En général le contact pour le boulot se fait par message, téléphone ou par mail, jamais en direct, encore moins devant ma fille. Une grosse Berline noire aux vitres teintées attendait devant la porte, ainsi que deux pâles copies des men in black prenant l’air sur mon perron. Sale temps pour mes vacances. Le prochain coup, je choisirai un endroit sans réseaux cellulaires.
– Tu m’avais promis !
– Désolé les gars, je lui ai promis. Vous pouvez repartir.
Bien essayé, mais un peu tôt pour l’humour. Les deux types ne bronchaient pas.
– Superintendant Lévis et inspecteur Marco. Il faut que l’on se parle… En privé.
Je connaissais ce genre de types, rigides, froids, hyper professionnels. Je les conduisis dans mon bureau tout en esquivant le regard noir de ma gamine.
– Vous avez entendu parler du meurtre de la femme de l’ambassadeur du Japon il y a deux jours ?
Difficile de passer à côté, il n’y avait que ça dans les journaux. Mais je ne fais pas dans le meurtre, ils devraient le savoir à la longue. La suite était plus de mon domaine.
– Leur fille de 17 ans a disparu pendant l’agression, et on n’a pas remis la main dessus. Pas de demande de rançon, pas de corps, plus aucune seule trace.
– Vous rigolez, deux jours et vous venez seulement.
– On maîtrisait la situation.
Ils maîtrisaient que dalle. Les vingt-quatre premières heures sont les plus importantes dans ce genre d’enquêtes. La porte s’ouvrit d’un coup et Alice entra comme une furie à la grande surprise de mes deux officiels.
– Yoko a disparu !
Elle a la fâcheuse manie d’écouter aux portes, ce qui peut des fois être utile, mais dans le contexte, casse un peu l’ambiance confidentielle.
– Nous sommes toutes les deux à St George. On a plusieurs cours ensemble et on est au même étage à l’internat. Papa, qu’est-ce qu’il se passe ?
La panique de son regard me surprit, elle avait plutôt tendance à survoler les évènements sans prendre position sur rien, hormis le jour des soldes. Une ado standard. Je pris quelques minutes pour faire le point sur la situation. Deux jours sans nouvelles, ce n’est pas pour une rançon, les costards avaient raison. Les ravisseurs auraient déjà contacté le père. Ce n’est pas non plus pour faire pression, Hichima serait informé et aurait réglé ça par les voies diplomatiques. Alors pourquoi ? En plus pour que les officiels viennent me chercher au bout de deux jours… Ils ne devaient avoir aucune piste. Je demandais à ma fille à quel point elles étaient proches.
– Un peu, étant au même étage à l’internat. On se croise les soirs, on discute de tout et de rien, elle n’a pas de problèmes ?
– Je crains que si.
Là, je ne pouvais plus me dégonfler, pas devant elle. Adieu mes congés. Je prenais l’affaire et envoyai Alice chez notre voisine Anita, une petite mamie sympathique qui me rendait service dans ce genre de cas.
– Là tu rêves. Je viens avec toi.
– Tu plaisante jeune fille, là c’est du sérieux et ça peut être dangereux.
– Mademoiselle, vous ne pouvez pas, cela relève du…
Lévis n’eut le temps de finir que la petite lui grognait au visage.
– Et d’une, je suis dans le secret que vous le vouliez ou non. D’accord c’est pas bien d’écouter aux portes, mais là, c’est trop tard. De deux, c’est une amie, je connais ses habitudes et les personnes qu’elle fréquente, je pourrais aller aux infos à st George, inscris-moi à la session d’été, la plupart de mes amis et des siens y sont. Et pour finir, mon père est indépendant, il travaille peut-être pour vous, mais il reste indépendant. Ce n’est pas à vous de décider ; papa s’il te plaît. En plus, tu veux me laisser chez Anita. Elle est gentille, mais elle a 85 ans, croit que j’en ai 9, et passe son temps à me pincer les joues. En plus, elle pique.
Elle n’avait pas tort sur St George et aussi sur Anita qui portait la moustache avec une certaine élégance. Toutes les infos étaient bonnes à prendre dans ce genre de circonstances. De plus, la connaissant, elle serait bien capable de vouloir contacter elle-même des proches de Yoko, ça ferait le tour d’Internet dans la journée. De toute façon, il n’y a pas grand danger pour le moment, on avisera plus tard.
– Tu viens. Mais au premier faux pas…
Elle partit en courant faire sa valise sans même me répondre.
– Monsieur Johns !
Oui, j’oubliais. Moi, c’est Nike Johns. Un privé au service de l’État, ou des États plutôt. Les gouvernements font appel à moi pour retrouver des personnes disparues quand les moyens officiels ont échoué. Je suis au service de tout le monde et surtout de mon compte en banque. Travaillant pour les grands de ce monde, ça aide. Ce boulot me permet de mettre mon nez un peu partout sans que mes employeurs soient inquiétés et moi ça me donne une grande liberté, le choix de mon équipe et une bonne mutuelle. Je n’ai rien à voir avec l’espionnage ou toutes autres branches du style. On fait appel à moi plutôt pour des types qui fuient pour diverses raisons ou des victimes de kidnapping qui n’ont pas été rendues à leurs familles. Là, c’était une première, une jeune fille disparue sans aucune raison apparente, hormis la mort de sa mère. J’étais curieux et la curiosité me motive.
– Y a pas à discuter. Elle vient, donnez-moi l’adresse de la victime.
Ils avaient déjà prévu de m’y conduire en personne. L’ambassadeur vivait dans une grande maison à colonnades de la banlieue londonienne. Trois étages de vieilles pierres, du lierre sur la façade, de hautes fenêtres, un style dix-huitième. De hautes grilles entouraient une vaste propriété bordée d’espaces verts, de buissons savamment taillés et de gardes armés jusqu’aux dents. Après une courte présentation, on nous conduisit dans la demeure du consul. C’était un homme de petite taille, environ cinquante ans, les cheveux grisonnants, portant de petites lunettes glissées sur le bout de son nez. Je m’attendais à un homme droit, serein, d’une grande noblesse comme on a l’habitude de les voir, d’un grand calme, quelle que soit la situation. Mais au lieu de cela, je retrouvai l’homme complètement abattu, le regard plein de désespoir à la recherche d’une réponse que personne ne pouvait lui donner. Un père de famille qui venait de tout perdre.
– Ambassadeur Hichima, désolé de faire votre connaissance dans de pareilles circonstances.
– Monsieur Johns, le ministre m’a parlé de vous dans des termes plus qu’élogieux, je suis honoré que vous acceptiez de prendre les recherches en main.
Il fit un pas en avant pour me serrer la main. Venant d’un haut fonctionnaire du Japon, ça n’arrive pour ainsi dire jamais. Son inquiétude était flagrante et compréhensible. Ses yeux se tournèrent soudain vers ma fille. Je le vis reprendre des couleurs en la voyant.
– Je vous ai déjà vue. Vous êtes en classe avec Yoko ? Vous êtes sur les photos de St George.
– Oui c’est ma fille Alice, elle a proposé son aide, connaissant les habitudes de Yoko elle pourrait nous être utile. Puis-je voir où s’est passé le drame ?
Un de nos compagnons costumés me conduisit vers les chambres de l’étage pendant que l’autre restait en bas avec Alice et Hichima. La première, celle du couple, était une vaste pièce avec un grand lit à baldaquin et de nombreux meubles anciens. Tout aurait été parfait sans cette tache de sang au milieu du tapis. Pas d’autres traces de violence, pas de désordre. Une seule tache de sang, la mort a été subite. Ou le tueur est arrivé discrètement ou la victime le connaissait et lui a tourné le dos en toute confiance.
– Madame Hichima a été retrouvée là mardi soir à trois heures, me commenta Lévis. Une balle de neuf millimètres dans le dos. Je vous ai amené les dossiers d’autopsie et de balistique ainsi que celui de l’enquête. Sa fille devait être dans sa chambre à côté. Monsieur Hichima quant à lui était à l’ambassade. C’est lui qui a trouvé le corps en arrivant, les gardes n’ont rien vu, ni entendu. On a étudié les dossiers du personnel sans rien trouver. En plus des deux gardes à l’entrée, deux autres patrouillent dans le domaine. Le personnel de maison est composé d’un majordome, une femme de chambre et la cuisinière, ils étaient sur place. Ils ont tous une chambre dans l’aile nord du domaine à part la femme de chambre qui dormait au bout du couloir. Ils n’ont rien entendu non plus. On ne comprend pas comment quelqu’un a pu entrer, tuer la femme et partir avec la jeune fille sans se faire repérer, une prouesse en considérant la sécurité des lieux.
Il n’avait pas tort. La sécurité était poussée à l’extrême. J’avais repéré les caméras de surveillance à l’extérieur, les radars thermiques dans le hall,

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