Ne réveillez pas la bête qui sommeille en moi
222 pages
Français

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Ne réveillez pas la bête qui sommeille en moi , livre ebook

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Description

La destinée d’un homme tient parfois à peu de choses...
David Mohery, jeune homme qui aspirait à rejoindre les rangs des forces de l’ordre, fait un jour un virage à 180 degrés, poussé d’une part par l’amertume d’un refus et d’autre part par l’amour d’une femme. Une rencontre va ensuite bouleverser sa vie qui ne sera plus jamais la même dorénavant. David va ainsi découvrir un monde qu’il ne connaît pas, mais auquel il aspire. Pour la rédemption d’un ami, il va prendre tous les risques et se découvrir lui-même.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 janvier 2019
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414309276
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-30928-3

© Edilivre, 2019
Préambule
Mardi 25 Octobre
Cela fait bientôt huit mois que je me remets difficilement de cette blessure au genou. Je regarde la mer à travers la baie vitrée de mon salon, tout en dégustant un double expresso. J’aime regarder l’océan, il me détend et est le seul à qui je peux confier tous mes secrets, en ayant la certitude qu’il les gardera pour lui, la sérénité que ce qui doit demeurer caché le restera.
Au fait, je manque à tous mes devoirs, je ne me suis pas présenté. Je m’appelle David. David MOHERY. Et je suis un tueur.
* * *
- I -
Un tueur à gages. Ne croyez pas que cela est arrivé par vocation. Cette destinée est plutôt arrivée par un concours de circonstances plus qu’improbable.
Cela remonte maintenant à plus de vingt ans. A cette époque, je sortais tout juste du lycée. J’avais alors de grandes convictions, la foi envers la Justice des Hommes et je souhaitais même participer à son application. En effet, j’avais décidé de passer le concours d’entrée de l’école de Police. Je voulais apporter ma pierre à l’édifice, mettre ma force vive au service de l’Etat. En y repensant aujourd’hui, cela me fait doucement sourire !
Afin de me préparer au mieux pour ce concours, je me suis intéressé au fonctionnement des services de police et à leurs techniques d’investigation. J’étais avide de toute information sur cette administration, le moindre détail m’intéressait. Après tout, cette connaissance engrangée ne m’a pas été inutile par la suite, me permettant même de me sortir de situations complexes à une ou deux occasions.
Quelques semaines plus tard, je passais ce fameux concours. Outre les matières élémentaires (mathématiques, orthographe, rédaction), cet examen comportait également des tests psychotechniques. Ce sont apparemment ces tests qui ont décidé de mon avenir.
Ainsi, mon profil psychologique ne cadrait pas avec celui d’un fonctionnaire de police. Mes compétences scolaires étaient bonnes mais mon psychisme l’était apparemment moins. J’avais, soit disant, un caractère très fort et trop tranché pour faire « un bon soldat ». Mes réponses semblaient indiquer que j’aurais pu tenir tête à mes supérieurs et remettre en question leur autorité. Cette révélation fut le point de départ involontaire de ce qui allait devenir ma nouvelle vision, mon nouveau départ, ma nouvelle vie.
Après quelques jours de frustration due à mon échec à ce concours, j’ai décidé de reprendre le dessus.
* * *
Cela tombe bien, nous sommes Samedi. Je me mets en route pour le bar dans lequel nous avons l’habitude de nous retrouver, mes amis et moi. Au cours de cette soirée, j’apprends, par un de mes amis, qu’une ancienne connaissance, Sophia, que j’avais fréquentée quelques années auparavant, venait d’être hospitalisée, suite aux coups qu’elle avait reçus de son petit ami du moment. Ayant encore de la tendresse pour elle, je prends la décision de lui rendre visite à l’hôpital le lendemain.
* * *
- II -
Il est environ dix heures lorsque j’arrive à l’hôpital. Après un passage à l’accueil pour connaître le numéro de la chambre de Sophia, je me rends au troisième étage et me dirige vers la chambre 312. Je frappe à la porte et je reconnais immédiatement la voix de Sophia qui me dit d’entrer, même si cela fait plus de deux ans que je ne l’ai pas revue. Son timbre de voix, si doux et si cristallin, résonne à mes oreilles comme si nous nous étions quittés la veille.
A mon entrée dans la chambre, je lis immédiatement la surprise dans son regard. Elle ne s’attendait certainement pas à me voir en cet endroit.
« – David ! Mais qu’est ce que tu fais là ? me demande-t-elle, ça fait au moins un siècle qu’on ne s’est pas vus ! »
« – J’ai appris que tu avais envie de te faire dorloter et que c’était pour ça que tu avais réservée une chambre dans cet hôpital de rêve ! », lui dis-je d’un ton ironique.
« – Je voudrais bien que ce soit ça, me dit-elle tout en plissant son petit nez, mais c’est loin d’être le cas ».
« – Raconte-moi un peu tes déboires ».
« – Tu sais, je n’ai pas envie de t’embêter avec mes histoires », me dit-elle en baissant les yeux.
Je prends son menton avec mon index et lui relève la tête pour plonger mon regard dans le sien.
« – Je t’ai demandé de me raconter. Si cela m’embêtait, je ne t’aurais rien demandé. Je pense que tu me connais suffisamment pour savoir que je ne lâche pas l’affaire quand je veux quelque chose ! »
« – C’est vrai, me dit-elle en souriant, j’avais presque oublié ! Et bien, si tu as un peu de temps à perdre, je vais t’expliquer. Il y a environ un an et demi, j’ai fait la connaissance de Marco lors d’une fête étudiante. Il accompagnait le cousin de Justine, l’amie qui organisait la fête. Il venait d’arriver dans la région et il semblait vraiment sympa. Nous avons passé la soirée à discuter et c’était plutôt agréable. Nous nous sommes ensuite revus deux ou trois fois, avant d’entamer une relation plus sérieuse. Les six premiers mois, tout se passait bien. Nous étions installés dans un petit studio. Je terminais mes études et Marco faisait des petits boulots, à droite ou à gauche. Nous ne roulions pas sur l’or mais nous arrivions à nous en sortir. Je faisais un peu de baby-sitting le soir et le week-end, ça arrondissait aussi les fins de mois. Quand on gérait bien, on arrivait même à sa faire un ou deux restos dans le mois. J’étais vraiment amoureuse et la vie me paraissait géniale. Puis Marco a commencé à fréquenter des types qui ne me plaisaient pas, qui étaient rustres, grossiers, et qui cherchaient l’argent facile. En plus, ils avaient tendance à picoler ! Il s’est alors mis à sortir régulièrement avec eux, à boire beaucoup et à rentrer tard dans la nuit. Nos menues économies ne servaient plus à nos petits dîners romantiques mais à acheter des bouteilles de whisky et payer ses dettes au bar. A ce rythme, Marco a commencé à arriver en retard au boulot, puis à ne plus y aller, un matin parce qu’il était trop en retard, puis un autre, parce qu’il était fatigué de ses virées nocturnes, jusqu’à ce que son patron le convoque. Il lui a posé un ultimatum en lui précisant que s’il arrivait encore une fois en retard, il était viré. Quelque part, j’étais contente. Je me suis dit que cette remontrance de son patron allait le remettre d’aplomb et qu’il allait se ressaisir. Ça n’a pas été le cas : trois jours plus tard, il était viré pour ne pas être venu au travail.
Malgré ça, il continuait à sortir avec ses « amis » et à dépenser à outrance. Nous étions dans le rouge à la banque et j’ai eu le malheur de le lui faire remarquer un matin, alors qu’il venait de se lever. Il m’a alors fixée d’un regard noir et j’ai eu pour toute réponse une gifle phénoménale. Je n’ai même pas eu le temps de voir sa main arriver. J’ai chuté en arrière sous la violence du coup et les larmes me sont montées aux yeux immédiatement. Il m’a alors dit, plein de haine, « Tu la fermes, c’est moi qui gagne de l’argent ici, et j’en fais ce que je veux ! ».
J’ai alors eu l’outrecuidance de lui répondre que moi aussi j’en gagnais un peu par mes heures de baby-sitting et que tout le mobilier de l’appartement venait de mes parents, qui, soit dit en passant, s’étaient portés caution pour notre logement, et que pour le moment, lui ne gagnait pas le moindre sou puisqu’il s’était fait virer !
En guise de réponse, une pluie de coups s’est abattue sur moi. Des claques, des coups de poing et même des coups de pied dans le ventre et dans les côtes. Il a ensuite quitté l’appartement, en me laissant agonisante sur le sol, et n’est rentré que tard le soir.
J’ai alors pansé mes blessures, je saignais au niveau de la bouche, je crachais du sang à cause des coups de pied et je voyais apparaître des hématomes un peu partout sur mon corps, au fur et à mesure que la journée avançait.
Le soir, ou plutôt la nuit, lorsqu’il est rentré, il était encore une fois totalement saoul. Il m’a prise par les cheveux et m’a dit qu’à chaque fois que je lui parlerais mal, comme je l’avais fait le matin même, je recevrais la même correction et que si je m’avisais d’en parler à quelqu’un ou d’aller voir les flics, il me buterait, et toute ma famille avec. Il a insisté en précisant qu’avant de buter ma petite sœur de 14 ans, il s’amuserait un peu avec elle et la ferait devenir femme avant qu’elle ne meure. J’étais terrorisée en l’écoutant et je voyais ses yeux brillants dans lesquels on pouvait lire la folie, une folie qui pourrait facilement devenir meurtrière. Il m’a alors lâchée et est parti dormir dans le canapé. Moi, je suis restée prostrée dans la chambre pendant toute la nuit, et j’ai fini par succomber à la fatigue.
Dans les jours qui ont suivi, je ne suis pas sortie de chez moi. Je ne suis pas aller en cours, de peur d’avoir à me justifier sur mes blessures. Je repensais aussi aux menaces de Marco et je me disais qu’il était assez fou pour les mettre à exécution. Je sentais les larmes monter en imaginant le sort qu’il réserverait à ma petite sœur Chloé.
Au bout de quelques jours, après avoir retrouvé un visage à peu près présentable et en faisant un usage talentueux du maquillage, je suis retournée en cours, en inventant une histoire de chute dans les escaliers, sur laquelle mes amies restaient perplexes.
La situation au sein de notre couple n’a fait qu’empirer. Marco avait pris l’habitude de me frapper à la moindre contrariété. Plusieurs fois, je lui ai dit que tout était fini entre nous mais il me répondait inlassablement : « Ce sera fini quand moi je l’aurai décidé, à moins que tu ne préfères que ta petite sœur ne te remplace » ! A ces mots, je me résignais à rester, sachan

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