Moi, Toronto...
270 pages
Français

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Description

L’auteur dépeint ici la vive amitié qui se noue entre un petit cheval très craintif et une femme d’une cinquantaine d’années.
Comment réussiront-ils à s’aider mutuellement à surmonter les épreuves difficiles de la vie ?
Le récit, tout simple en apparence, démontre avec des exemples concrets, l'influence très profonde que peuvent avoir le respect et la confiance réciproque.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 juillet 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332703408
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-70338-5

© Edilivre, 2014
Dédicaces


A mon Papa
A Alp, mon mari
Tous les noms des personnages n’appartenant pas à la famille de l’auteur et des animaux intervenant dans l’histoire, à l’exception du cheval narrateur, ont été changés.
Moi, Toronto… Une rencontre qui a changé deux vies
 
 
C’était une leçon de manège comme toutes les autres. Nous étions une dizaine de chevaux sur la piste. Le sable avait été changé, on s’enfonçait un peu plus que d’habitude mais c’était agréable, plus moelleux, moins dur. Nous trottions à la queue leu leu sur la grande piste couverte. C’est un grand espace rectangulaire couvert par un toit en tôle ondulée, avec une porte d’entrée donnant sur la rue et une porte au fond à droite, communiquant avec la piste extérieure. Une large ouverture entre le toit et le mur du fond du manège donne l’aération nécessaire. Parfois, des oiseaux entrent et viennent se poser sur la piste ou un petit chat parcourt silencieusement le mur du fond.
Mais que se passe-t-il ? Tout d’un coup, je trébuche, je tombe, le museau dans le sable… je sens ma cavalière glisser sur mon épaule… je me retrouve couché dans le sable avec ma cavalière à côté de moi… j’espère qu’elle ne s’est pas faite mal… ah voilà, elle relève la tête et me sourit, ouf elle n’est pas blessée !
– Alors, Toronto, qu’est-ce qu’il t’est arrivé ? Tu t’es mêlé les pieds ? C’est le nouveau sable ? me demanda-t-elle.
Au même moment, les autres cavaliers et Pat, le professeur, se sont mis à crier :
– Francine, relève-toi ! Ne reste pas là comme ça ! C’est dangereux de rester ainsi à côté d’un cheval couché ! S’il se lève, il risque de t’écraser !
Francine leur répond :
– Il n’y a pas de problème. Il ne bouge pas. Il a l’air surpris de ce qui lui est arrivé !
Elle me caresse la tête et se relève doucement. Une fois qu’elle est debout, je me relève aussi. Aussitôt Pat essaie de m’attraper… je recule, la tête bien haute, j’ai peur d’être frappé. Francine vient vers moi, je la laisse m’approcher. Elle me caresse doucement et enlève le sable que j’ai sur moi en me disant d’une voix douce :
– Ce n’est rien, Toronto, cela arrive de tomber. Je sais que tu ne l’as pas fait exprès.
Puis elle remonte sur mon dos. Et la leçon continue.
Quelle différence tout de même avec tous ces autres humains… Elle, au moins, elle me comprend !
* *       *
Quand je suis arrivé au manège, il y a quelques mois, j’avais peur, je ne voulais pas qu’on me touche, qu’on entre dans mon box.
C’est un manège où il y a beaucoup de chevaux, une septantaine, à la fois des chevaux de manège et des chevaux de propriétaires. Les écuries sont d’un côté de la rue, la piste couverte et la piste extérieure sont de l’autre côté.
J’y suis bien traité par ceux qui s’occupent de mon box et de ma nourriture. Il y a beaucoup de passage et d’animation, parce que le manège est fréquenté par de nombreux propriétaires de chevaux mais aussi parce qu’il y a plusieurs cours d’équitation par jour qui attirent un nombre important d’adultes et d’enfants.
Mon premier box donnait sur une allée étroite longée de boxes qui relie la cour d’entrée à une des portes de sortie d’une des écuries couvertes. Puis j’ai été logé dans un autre, au fond de la cour d’entrée. C’est une cour assez vaste. A l’entrée, sur la gauche, il y a une grande maison en brique dont le rez-de-chaussée est occupé par un petit resto-bar qui se prolonge par une petite terrasse, qui comprend quelques tables et chaises, où les habitués du manège viennent boire un verre ou manger entre amis. Sur la droite, il y a la porte d’une sellerie suivie de plusieurs boxes. Après la petite terrasse, la cour s’élargit. Sur la gauche, après la terrasse et séparée de celle-ci par un mur, il y a la douche pour chevaux, puis la fosse à purin puis quelques boxes. Au fond de la cour, il y a encore des boxes. Sur la droite, en face de la fosse à purin, il y a le grenier de rangement pour le foin, la paille, les gros sacs de copeaux et le gros tracteur qui fait tant de bruit. Ensuite, il y a encore quelques boxes, avant un petit couloir étroit qui part sur la droite en face de la douche. Il donne accès à une autre cour mais aussi, avant cette petite cour, sur la gauche et sur la droite, à l’entrée de deux écuries couvertes, comprenant chacune plusieurs boxes.
Enfin, quelques temps plus tard, j’ai été transféré dans un box à l’intérieur d’une des écuries couvertes, où j’étais entouré des autres poneys de manège. La porte d’entrée donne sur un couloir allant en se rétrécissant avec sur la gauche, un endroit de rangement des selles et des tapis, sur la droite quatre boxes, puis dans la partie plus étroite des boxes de chaque côté du couloir. Trois du côté droit et deux du côté gauche. J’étais dans le dernier box sur la droite dans la partie étroite. Depuis, deux autres boxes ont été ajoutés à côté du mien, face à la sellerie qui fait l’angle avec le couloir de l’écurie des chevaux de propriétaires qui débouche sur l’allée extérieure où je me trouvais à mon arrivée au manège.
C’était sympa de ne pas être seul et de voir d’autres chevaux mais c’était un endroit parfois très bruyant avec les enfants qui courent et qui crient, surtout certains jours ou encore pendant les stages d’équitation.
Mon box n’était pas très grand et à deux-trois reprises, lors de très fortes pluies, l’eau a mouillé presque toute la paille. Les deux boxes voisins aussi avaient été inondés. Le bâtiment est quelque peu vétuste et résiste mal à des temps aussi exceptionnels. Heureusement, le propriétaire effectue régulièrement les travaux nécessaires.
Les professeurs et les jeunes adolescent(e)s ont commencé à me monter, je me suis peu à peu habitué. Certains étaient gentils, d’autres moins.
Francine, dès mon arrivée au manège, était venue me voir.
– Bonjour, c’est toi le nouveau petit cheval de manège ? Toronto, c’est ton nom, n’est-ce pas ? m’avait-elle demandé.
Elle avait voulu me caresser mais comme avec tous les autres, j’avais reculé.
– Il ne faut pas avoir peur, Toronto, je veux juste te caresser. Je ne vais pas te faire de mal. C’est vrai, tu ne me connais pas et tu as un peu peur, avait-elle ajouté.
Elle était partie, revenue quelques jours plus tard, et progressivement, comme elle venait me voir chaque fois qu’elle était au manège, je me suis habitué à elle. Je lui ai permis de me caresser l’encolure, puis le museau. J’ai accepté qu’elle entre dans mon box. Elle m’apportait toujours des carottes !
Francine est une femme d’une cinquantaine d’années, mince et de taille moyenne. Elle a des cheveux châtains qu’elle rassemble parfois en chignon ou en queue de cheval (amusant comme expression, non ?) et surtout, elle a des yeux d’un bleu foncé profond. Elle sourit souvent quand elle vient me voir et me parle toujours doucement.
Quelques mois après mon arrivée au manège, elle est venue dans mon box pour me seller. Elle allait me monter !
– Bonjour Toronto, me dit-elle, comment vas-tu aujourd’hui ? Pat m’a permis de te monter. Je suis contente et j’espère que cela va aller car je ne suis pas une cavalière confirmée !
Elle m’a brossé mais quand elle a voulu prendre mon pied pour le curer, j’ai refusé. Sur trois jambes, je suis vulnérable, donc je ne me laisse pas faire si je n’ai pas confiance. Elle m’a sellé et bridé et nous sommes partis vers le manège.
Tout s’est très bien passé pendant la leçon. J’ai fait bien attention et j’ai fait tout ce qui m’a été demandé. Elle était contente.
– Merci Toronto, c’était très agréable de te monter, me dit-elle, après la leçon en me caressant gentiment et en me tendant une carotte.
Elle allait me monter régulièrement à partir de ce moment-là.
La première chose qu’elle fait en arrivant, c’est de me donner une carotte, me demander comment je vais puis me brosser et me curer les sabots.
Ensuite, elle met mon tapis de selle et l’amortisseur, ma selle et mon bridon et nous partons vers le manège pour la leçon.
Il m’a fallu un certain temps pour accepter qu’elle cure mes sabots, ou qu’elle caresse mes oreilles (ce que je ne tolère toujours de presque personne d’autre, d’ailleurs) mais quand je me suis rendu compte qu’elle ne me faisait jamais de mal, je l’ai accepté.
Au début, me monter n’a pas toujours été facile pour Francine.
Une fois, nous étions huit chevaux, trottant sur la piste, suivant les instructions de Pat, faisant des figures de manège : des diagonales, des doublés, des voltes, etc.
Lors des leçons, il y a toujours quelques personnes qui viennent regarder. Elles se mettent à la porte d’entrée, dans l’espace rectangulaire assez large entre la porte et la piste, comme un petit hall d’entrée. Ou bien, elles montent par l’escalier qui se trouve sur la droite en entrant et regardent le cours depuis un petit balcon qui surplombe la piste juste au-dessus du hall d’entrée.
Tout allait bien, je trottais bien sagement, suivant mes copains, quand tout d’un coup en passant devant la porte, j’entends un drôle de bruit : « Critch critch critch critch ».
C’est quoi ça ? Hop, je fais un brusque bond vers l’intérieur du manège pour m’éloigner au plus vite de ce bruit inquiétant.
J’entends la voix paniquée de Francine :
– Qu’est-ce que tu fais, Toronto ?
Puis un bruit sourd et je me retrouve seul au milieu du manège. Francine est par terre à quelques mètres de moi. Je la regarde, étonné.
Elle se relève et vient vers moi avec Pat.
– De quoi as-tu eu peur, Toronto ? me demanda Francine.
– Il a dû avoir peur du bruit d’emballage de chips, dit Pat qui se retourne vers les spectateurs et ajoute :
– J’ai déjà demandé plusieurs fois que les personnes qui

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