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Description
Il me semble, qu’il n’y a personne dans cette ville. Oui, d’accord, le barman, la station d'essence... et mes ex. Mais les autres ? Je ne les vois pas. Enfin si, mais ils sont tellement vides, transparents... Un peu comme mon verre de vodka...
Sujets
Informations
Publié par | Edilivre |
Date de parution | 10 décembre 2013 |
Nombre de lectures | 2 |
EAN13 | 9782332647559 |
Langue | Français |
Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.
Extrait
Couverture
Copyright
Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com
Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.
ISBN numérique : 978-2-332-64753-5
© Edilivre, 2014
Moi, Dieu et les autres
Putain de merde, je ne fais pas exprès, arrêtez de me crier dessus, je ne vous vois pas.
Il me semble, que personne ne vit dans cette ville, oui, OK pour le barman, la station d’essence… et mes ex.
Mais les autres, je ne les vois pas, enfin si, mais ils sont tellement vides, transparents, un peu comme mon verre de vodka.
Toi je te vois
Je te sens
Vibration du corps qui me charme
Je me souviens
Pas encore
Je me parque, palmier, soleil couchant sur un océan bleu turquoise, vague imprimant un mouvement perpétuel au sable chaud de la plage… Le cliché type où l’on se sourit comme des singes bêtement heureux. Vendant ses dents blanches, comme sur une pub de magazine pour écervelées. Remarquez, la vision fin de soirée sous pleine lune, corps humides s’emboîtant l’un dans l’autre, bercé par le rythme des flots ; là OK, pour le cliché roman-photo, c’est toujours bon d’être l’acteur de sa vie.
Une heure de retard à cette invitation au bord de la plage pour un grill-party. Comme à la télé dans ces séries made in US, où une bande d’amis se retrouve le week-end devant une boule à gaz qui ressemble à Pac-Man ; son couvercle en forme de bouche qui avale les fantômes blancs, saucisses, côtes de bœuf, poivrons et j’en passe…
Bon, cela fait toujours un dîner dans la poche, suffit d’arriver en retard, explication douteuse sur le retard. Pour finalement arriver les mains vides, avec mille excuses, un air un poil désespéré, yeux de chien battu pour que les autres vous refilent un bout de leur dîner.
Comme prévu c’est nul, à part la nourriture puisqu’elle est gratuite. Les filles ne correspondent pas et de loin pas, au sex appeal des séries américaines, difficile de les imaginer dans un maillot de bain rouge moulant de sauveteur avec à leur côté David Hasselhoff en train de courir ver la vague de l’océan.
Je m’allume une clope, un paquet bleu avec des dessins qui rappellent un monde onirique du dieu décadent. Petite fumée, goût chaud dans la bouche comme un long baiser. Drogue qui m’encourage à rentrer en discussion avec ces chromosomes. Eux qui se disent amis, leur parler, être poli jusqu’au moment où l’on prépare les mots qui tuent ; retiens-toi ! pas encore ! sûrement jamais, cela en vaut-il seulement la peine ?
Je m’enfuis au pique-nique voisin bien mieux achalandé, grandes, belles.
Les nuits d’août sont froides et la commodité des grills-party sur un lieu prisé, c’est qu’on est rarement les seuls. Facile pour pratiquer l’échangisme de pique-nique en pique-nique.
Une blonde de type surfeuse californienne, seins aux plastiques parfaits, attire mon regard, me rappelle mes pulsions d’adolescent. Deux heures plus tard, je confirme sur la plage le et la plastique du corps. Une nuit de plus, humide, torride et plus si affinité… Jusqu’au sommeil du héros guerrier que la blonde honorée regarde avec des yeux remplis d’admiration.
Ta sueur qui coule entre tes seins
Ton corps transpirant l’amour
Ton sexe chaud où coule mon liquide en toi
Nuit
Une lumière divine traverse l’aube naissante pour illuminer mes paupières ; j’ouvre un œil, soleil au raz des vagues, on est toujours deux à dormir sur cette plage. Rien de mieux que l’amour au petit matin, sous un...