Miroir intérieur
232 pages
Français

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Description

Imaginez que vous pouvez vous retrouver dans un monde parfait, tel que vous l’avez toujours rêvé. Côtoyer l’homme de vos rêves alors que lui, ne sait même pas que vous existez. Ce monde serait-il à la hauteur de vos attentes ? Mélisande, une banale jeune fille de 18 ans selon ses dires, va être amenée à vivre cette expérience hors du commun ! Mais que va-t-elle trouver de l’autre côté du miroir ? La perfection a-t-elle un prix ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 juin 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332693082
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69306-8

© Edilivre, 2014
Dédicaces


À Elisa qui dès la lecture des premières lignes de cet ouvrage fut fan. Merci pour ton enthousiasme et ta présence.
À Valou pour son aide précieuse et sa disponibilité.
Et enfin à tous ceux qui ont cru en moi et qui de ce fait m’ont permis d’avancer et d’être celle que je suis aujourd’hui.
Prologue
Je doute encore de tout cela. De tout ce qui m’est arrivé cette année. On m’a souvent dit qu’il fallait vivre sa vie et ne pas la rêver, cela ne sert à rien. Je vois encore mon père devant moi, me toisant du haut de son mètre nonante. Figure imposante de paternalisme. Soucieux de mon avenir mais pas de la même façon que moi. Il s’en faisait pour mon confort, ma sécurité financière sans penser un seul instant à mon épanouissement personnel. Je suis moins sûre maintenant qu’il avait raison, je penserais même plutôt le contraire. Faites que vos rêves deviennent réalité et ne vous arrêtez pas dès les premiers obstacles, il y en aura beaucoup d’autres mais le bonheur est au bout du chemin.
Chapitre 1 Ma vie
Ce matin-là, je me réveillai juste avant que ma radio ne s’allume. Je suis certaine que vous avez tous déjà connu ça. La frustration résultant de l’opposition entre l’obligation de se lever et cette envie irrépressible de rester encore sous la couette.
Il me fallait voir le bon côté des choses, je ne serais pas en retard pour le déjeuner, c’était presque une première.
Je me levai alors que la radio entonnait une chanson de U2, ce qui me mit de bonne humeur.
Je descendis l’escalier et m’aperçus que la petite famille était déjà au complet autour de la table. Mon père, Jean-Pierre, un homme grand, à l’air sévère dont les cheveux châtain foncé commençaient doucement à grisonner, était assis en face de ma mère, Martine, petit bout de femme, un peu rondouillarde et toujours souriante. A côté d’elle, mon petit frère, Théodore et en face, ma petite sœur, Léceline. Tous deux étaient comme moi, châtains avec de grands yeux bleus.
– Tu émerges bien tôt aujourd’hui, Mélisande, me lança mon père d’un ton narquois !
– Ouais, c’est ça ! Rétorquai -je sur la défensive.
– Mel, vient t’asseoir, dit ma mère, elle paraissait fatiguée.
Elle en avait certainement assez de l’affrontement éternel entre mon père et moi. Cela durait depuis des années et ce n’était pas près d’être terminé.
Mes parents avaient choisi de nous donner des noms anciens, qui ont une histoire, comme répétait si fièrement mon père. Evidemment, de notre point de vue, c’était moins attrayant. Il fallait les porter tous les jours et supporter la différence. Cette différence, qui à mon âge, était un fardeau insurmontable. Il est clair que quand on a 18 ans, on ne demande qu’une chose, se fondre dans la masse. Je dois dire que je réussissais plutôt bien cet exercice. A part mon prénom, rien chez moi ne sortait de l’ordinaire. Ni mes cheveux châtain clair, ni ma silhouette un peu trop enrobée à mon goût. Je ne me plaisais pas et donc faisais le maximum pour passer inaperçue. Je sais maintenant que j’avais tort.
Une fois mon déjeuner avalé, je m’extirpai de ma place et me dirigeai vers la salle de bain. Me préparer ne prenait qu’une minute, vite une douche, pas de maquillage, juste un coup de brosse et j’étais prête pour une autre journée au lycée.
Arrivée sur le parking, j’ouvris la portière de la voiture pour me glisser au dehors.
– Mel, tu rentres à pied, je ne saurai pas venir te chercher, lança ma mère doucement.
– Oui, man.
– Bonne journée.
Théodore, de 2 ans mon cadet, se dirigea nonchalamment vers ses amis en entrant dans la cour. Il pivota pour me saluer puis continua son chemin. Je pris la direction opposée et traversai la grande étendue de béton pour rejoindre mon groupe d’amies. Elles étaient déjà toutes présentes et apparemment en pleine ébullition. Que pouvait-il bien se passer de si passionnant ? Au fur et à mesure que je me rapprochai du groupe, je pus discerner des bribes de conversations.
– Tu crois ? demandait Amélie en se passant la main dans les cheveux.
Je remarquai alors que sa touffe de cheveux avait diminué au moins de moitié, elle avait dû passer plusieurs heures chez le coiffeur pour les lisser. Amélie, métisse dont le papa venait de la Réunion, était une fille assez jolie sans être exceptionnelle. Son teint hâlé lui donnait toujours bonne mine, ce que j’enviais avec ferveur. Elle était d’une douceur et d’une gentillesse sans pareilles.
– Coucou, les filles… super tes cheveux Mily.
– Merci, me dit-elle affichant un large sourire.
– Sans aucun doute il te remarquera, c’est certain, ajoutai-je avec un sourire en coin.
– Si tu pouvais dire vrai, rétorqua-t-elle, des étoiles dans les yeux.
La sonnerie retentit et coupa notre conversation tout net. Nous nous dirigeâmes vers le bâtiment principal et entrâmes pour rejoindre nos classes respectives. C’était un bâtiment imposant des années 50, il avait toutefois eu droit à un petit coup de fraîcheur. Les murs intérieurs avaient été repeints deux années auparavant dans un drôle de vert pâle, celui-ci aidant, paraît-il, à la concentration. Nous longeâmes le long couloir et arrivâmes à destination. Amélie était avec moi en sciences ainsi que Sophie. Juliette et Stéphanie étaient malheureusement dans une autre classe et l’on ne partageait que quelques cours.
J’entrai dans la classe la première et pris place tout au fond, comme à l’habitude. Les bancs étaient disposés en enfilade par trois, cela nous arrangeait bien car nous pouvions nous mettre tous ensemble.
C’est une fois assise que je le vis entrer. Nonchalant et superbe, comme d’habitude. Il salua un de ses amis et s’assit à ses côtés. De ma place, je pouvais voir sa nuque parfaite et ses cheveux châtain en pagaille, à la lisière de ceux-ci, du côté gauche, un petit point de beauté magnifiait l’ensemble.
– Ne rêve pas, me dit Sophie compatissante.
– C’est tout ce que je peux faire, rêver…, alors laisse-moi au moins ça, lui rétorquai -je, une moue sur le visage.
Elle pinça les lèvres et me frotta dans le dos, signe équivalant à de la pitié. Nous savions toutes les deux, que jamais je n’approcherais Joshua Benson, l’apollon du lycée, celui dont toute adolescente normalement constituée rêvait la nuit. Moi, en tous les cas, j’étais, de ce point de vue-là, tout à fait dans la norme puisque cela m’arrivait fréquemment. Il faisait partie des peoples de mon lycée, le gratin comme disent les adultes. Ces personnes que l’on voit de loin, que l’on voudrait tous connaître mais que l’on n’approche jamais. Personne ne savait exactement comment cette caste s’était formée, la seule chose certaine était que, pour en faire partie, il y avait des critères bien établis : 1) Provenir d’une famille aisée, 2) Afficher une confiance en soi à toute épreuve et 3) Avoir un physique proche de la perfection. J’étais bien mal partie pour espérer les rejoindre un jour.
Joshua avait le même âge que moi à 3 mois et 7 jours près et tout en lui me faisait envie : sa désinvolture, son sourire ravageur, qui ne m’avait malheureusement jamais été destiné, son visage parfait…
Nous étions dans la même classe et j’avais donc tout le loisir de le contempler, ce qui je dois l’avouer, me ravissait. C’était moins le cas pour mes parents car depuis le début de cette année, mes notes avaient chuté, tant je me concentrais sur autre chose que mes leçons et devoirs. J’étais pourtant habituellement une assez bonne élève, pas surdouée mais bien au-dessus de la moyenne.
Le cours se passa sans encombre. Le prof, M. Muller, nous donna un exercice à faire et à lui rendre à la fin du cours. Quand la sonnerie retentit, j’avais juste fini et je me senti soulagée, j’allais peut-être ramener une bonne note. Je me levai, après avoir fourré assez rapidement mes affaires au fond de mon sac, seule ma feuille resta immobile sur le banc. Amélie se leva quelques secondes après moi, Sophie étant déjà au garde-à-vous, son sac en bandoulière, un air perplexe sur le visage.
– Pas trop difficile, lui lançais-je avec désinvolture.
– Parle pour toi, me dit-elle, les yeux tristes, je n’avais pas revu ce passage du cours.
– En avant pour le cours de maths, dit Amélie tout en ramassant sa feuille.
Je fis pareil et les suivirent jusqu’au pupitre du professeur où nous déposâmes nos copies avant de sortir de la classe.
La matinée fut longue et ennuyeuse, heureusement j’avais de quoi me distraire.
Je passai mon temps à scruter son dos. Aujourd’hui il portait un jeans bleu, une chemise blanche dont le bout des manches et le col dépassaient d’un pull bleu azur avec un col en V.
Ses épaules étaient carrées, symbole de masculinité et de force. Il était plutôt mince tout en étant musclé, juste ce qu’il fallait.
Je me mis à rêver d’une plage, de soleil, d’une balade à deux le long des vagues qui par intermittence venaient se jeter sur nos pieds nus. Sa main tenant la mienne, il avait un sourire adorable sur les lèvres. Nous parlions de notre avenir, de notre vie et de nos projets. Quand la sonnerie retentit, je fus presque malheureuse. Les autres se levèrent d’un bloc et je les suivis de quelques secondes, le temps de reprendre pied dans la réalité. Enfin l’heure du dîner était arrivée.
Nous mangions ensemble dans le réfectoire, toujours à la même table, exception faite des beaux jours où nous allions nous asseoir dans la grande pelouse au milieu de l’école. Nous avions ainsi, un peu l’impression de pique-niquer, et comme le beau temps arrivait toujours juste avant les vacances, c’était un joli prélude à celles-ci.
Mais en cette journée grise de février, nous dûmes nous diriger vers le réfecto

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