Mild - Mademoiselle Vous Tome 1
228 pages
Français

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Mild - Mademoiselle Vous Tome 1 , livre ebook

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Description

A 30 ans, Kate, professeur de français, a enterré « Mild », la jeune fille rebelle et passionnée qu’elle était. Se sentant coupable d’un accident de voiture dans lequel sa mère, pianiste renommée, trouva la mort, toute sa vie désormais s’accroche à son métier. En préparant une thèse de psychologie, Dan arrive par le plus grand des hasards à déranger ses pensées. Pour se donner le droit d’aimer, Kate part à la recherche de « Mild », la rebelle, au cœur de son Irlande natale. Dans l’île des mystères et des secrets, au parfum de tourbe, aux couleurs voilées, retrouvera-t-elle son équilibre près de Granny, sa grand-mère, en affrontant la grande famille des Weurths ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 mai 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332573988
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Du même auteur
Du même auteur
Déjà paru
• Dans une plume trempée dans l’encre (Poésies)
• La Magie de la Vie ( Comédie Musicale)
À paraître
• MILD Le vent de Lisbeth TOME 2
Avis aux lecteurs
Les lieux et personnages sont de
Pure fiction, tout droit sortis
De l’imagination de l’auteur.
Béatrice DAMIGNY
L’amour est beau, il n’est que vie,
Guide ses pas vers l’infini…
Béatrice DAMIGNY (Extrait du poème : « Mon fils ».)
Chapitre I Ce matin-là…
L’hiver semblait battre de l’aile en ce matin de mars. Kate sortait sa voiture et n’était pas bien réveillée. Elle avait oublié son écharpe sur le fauteuil et se sentait nue. Ce petit vent frisquet ne lui plaisait guère. La voie était libre. Kate pouvait enfin se griser de vitesse dans cette nouvelle petite auto qui commençait à la séduire. Devant le collège, elle se garait toujours au même endroit, comme si cette place lui était réservée.
Kate revivait en mettant le pied dans la cour. Elle appréciait, au passage, le salut gentil des élèves et savourait ce contact naturel et spontané.
Son premier travail était d’aller faire un tour dans la salle des profs. Depuis sa nomination au poste de principal, elle s’estimait profondément concernée par ce professorat qui lui allait si bien. La sonnette retentissait et Kate rejoignait sa classe, non sans avoir inspecté une dernière fois sa tenue.
Les regards des élèves, qui fusaient vers elle, lui plaisaient beaucoup. Jamais, le petit prof ne se présentait dans la même toilette. Ce jour-là, une robe en lainage bleu nuage avait retenu son choix. Elle aimait cette couleur s’alliant au pastel de ses yeux. Souvent, en ouvrant la porte, Kate s’emplissait les poumons de cette odeur de bois, de livres et de sueur. Comme il était bon de vivre cette ambiance qui régnait autour d’elle : le respect mêlé de crainte qui émanait de ces jeunes et ce silence subit à son arrivée…
Ce matin là, Kate commença par leur demander de faire le résumé d’un débat qu’ils avaient travaillé la semaine passée. Ils évoqueraient la vie en général, dans le cadre d’une famille moyenne. Elle serait tranquille pendant cette heure. Il lui serait plus facile de réviser un peu ses conclusions sur sa thèse de psycho touchant à sa fin et qui envahissait un peu ses pensées.
Bob avait raison. Elle travaillait trop et ne se reposait pas assez. Mais que faire de ses nuits sans sommeil, sinon travailler ? Il lui fallait sans faute décrocher cette thèse pour mieux se rapprocher ensuite de Bob, ce frère qu’elle aimait tant ! Il savait si bien la comprendre !
La sonnette retentit. Déjà, son amie, la prof de maths, vint la retrouver. Elle se sentait bien en sa compagnie. C’était un plaisir de discuter travail, de parler mode, d’être entre femmes. Aujourd’hui, elles ne déjeuneraient pas ensemble. Kate voulait rentrer à son appartement pour retrouver sa solitude. Comme ses cours se terminaient à dix heures, elle fit le retour, toute perdue dans ses pensées.
Que de désordre, que de rangements à faire ! Bien vite, elle s’activa à remettre tout en place pour apprécier la chaleur de son nid. Ses peluches étaient éparpillées çà et là et ses livres un peu partout. Ils étaient les seuls compagnons de sa solitude. Son bureau, pas très bien rangé, était l’unique endroit qui ne bougeait pas trop. Elle aimait y passer de longues heures. Elle le considérait comme un instrument de travail, un réservoir à réflexions, en un mot : Tout son domaine.
Elle avait très envie de parler à Bob et prit le téléphone. Ils ne s’étaient pas vus depuis deux semaines. Il était pris par un congrès et elle avait préféré ne pas descendre à Moret, retrouver Hélène, sa belle-sœur et les enfants. Elle voulait avancer son dossier pour sa thèse et se trouva contrainte de passer ce long week-end à classer le travail connecté sur internet. Ce moyen n’était pas très convainquant mais elle avait tout enregistré sur son ordinateur, pourquoi ne pas s’en servir ? Pourtant rien d’enrichissant ne semblait en ressortir. Les dialogues fades finissaient toujours sur un même objectif : L’amour fantasme sans amour, un certain sens de la psycho.
Elle n’obtint que sa secrétaire. Bob était en salle d’opération et il était impossible de lui parler. Très déçue, elle se mit à songer à ce frère qui lui manquait vraiment. Ils auraient beaucoup de choses à se dire dès qu’ils se verraient tous les deux. Comme il serait bon de retrouver cette complicité qui les unissait l’un à l’autre ! Bob avait quarante cinq ans et elle seulement trente. Il était son grand frère, son ami, son confident, l’épaule sur laquelle Kate aimait s’appuyer quand tout semblait aller mal dans sa vie. Il savait si bien la lui remplir, qu’aucun homme ne lui arrivait à la cheville. Il se montrait bon, compréhensif et elle pensait lui devoir tellement depuis sa naissance, par sa présence et sa chaleur… Mais diable ! Son absence creusait un vide autour d’elle. De ne pas l’entendre, la rendit furieuse et mélancolique.
Kate se replongea dans son dossier. La méthode l’agaçait un peu. Elle ne se donna plus qu’un quart d’heure de dialogue pour essayer de conclure. Il était onze heures trente.
Dès l’ouverture du site, elle fut très surprise d’être si sollicitée. Son prénom attirait beaucoup d’adeptes. Elle tenait à vouvoyer et à être vouvoyée et passait pour une pudibonde. Cela gênait le but recherché de ses interlocuteurs et les faisait fuir les uns après les autres. Un certain « Coco » se présenta, originaire des Vosges. Il lui confia être âgé de vingt huit ans. Ce Vous, imposé, ne le gênait pas. Il voulut bien converser avec elle et lui transmit son adresse mail. Kate ne la retint pas. Elle désirait ne reposer cette étude que sur le dialogue écrit. Alors il répondit :
– D’accord, je serai sincère. Si vous le voulez bien, je serai là à douze heures trente demain.
Kate ferma son ordinateur. Ce simple échange la troublait. Ce personnage l’intéressait. Quelle sottise, demain elle aurait oublié !
Kate n’avait pas d’homme dans sa vie. Elle avait fait le choix de vivre seule. Aucune place n’était pour eux, pourtant on la trouvait jolie. Bien des femmes la regardaient avec des éclairs de jalousie dans les yeux. Cela ne la préoccupait pas. Sa vie semblait tracée comme une ligne droite, tranquille et solitaire. Cette solitude lui plaisait et réussissait à lui bâtir un petit bonheur personnel au milieu de ses copies, ses élèves, ses livres. Son amie Viviane, savait ne pas poser trop de questions. Elle recevait son amitié et donnait la sienne sans compter. C’était une femme directe, douce et un peu désordre. Elle avait toujours un problème à résoudre. Kate aimait bien l’aider. Il est vrai que cette pauvre Viviane en voyait de toutes les couleurs. Son mari, volage et orgueilleux, n’était autre que le prof de Gym. Toujours prêt à mettre une collègue aussi nouvelle que possible, dans son lit. Kate prenait un malin plaisir à le remettre en place devant les autres. C’était une satisfaction de le voir en difficulté. Elle ne l’aimait pas beaucoup. Il n’avait qu’une idée : Faire céder « Mademoiselle Vous ». Il lui avait donné ce surnom parce qu’elle ne tutoyait jamais ses proches et gardait ses distances. Elle était le seul prof à vouvoyer ses élèves. Ce respect était le signe de son éducation passée. Dans tout le collège, on la connaissait par ce surnom : « Mademoiselle Vous ». Cela ne lui déplaisait pas et trouvait cette habitude plutôt gentille et même amicale.
Ce matin ne ressemblait pas aux autres. Il était quatre heures, quand elle sortit du sommeil. Dehors, il pleuvait. On percevait bien le battement de la pluie sur les carreaux. Tout était calme dans l’immeuble. La pendule égrenait inlassablement ses secondes…
Kate avait préféré dormir en bas, dans le salon, près du bureau. Cela lui arrivait souvent, quand quelque chose ne tournait pas rond. Depuis la veille, il lui semblait qu’un évènement nouveau se faisait jour.
C’était étrange, cette sensation intérieure qui lui serrait le cœur ! Elle se leva subitement. Il lui fallait joindre Bob !
Il était là tout ensommeillé…
– Bob ? j’avais envie de t’entendre. J’ai appelé hier et tu étais absent. Je descendrai dimanche. J’ai besoin de te parler.
– Katy !… Tu es malade ?
– Oh non, Bobby ! Juste un peu seule…
– Dis-moi, tu ne dors plus ?… Qu’elle heure est-il ?… Oh, quatre heures !…
– Pardon, Bobby !… Je n’ai pas réfléchi. C’est vrai tu dormais et je te réveille. Tu me manques, tu sais !
– Katy, ça faisait si longtemps que tu ne m’appelais plus à cette heure !… Je suis heureux de t’entendre… Eh ! Tu veux que je descende ?
– Oh non, ça va aller, maintenant. Je t’aime mon grand frère…
– Kate, tu veux qu’on parle un peu ?… Quelque chose te tracasse ?…
– Oh non !… Peut-être… cette psycho. Tu sais j’avance bien en ce moment. J’apporterai mon dossier. Tu me diras ce que tu en penses.
– Ok, sœurette, je te dirai. Kate, je suis heureux que tu m’appelles. Si tu veux, je peux me libérer et te rejoindre cet après-midi ?
– Non Bob, dimanche n’est pas si loin. Je viendrai à Moret samedi. Tu y seras ?
– Après mes consultations. J’arriverai vers vingt heures.
– Alors c’est entendu ! Dors bien ! Ne t’inquiète pas, je vais aller me préparer un bon thé et je prendrai un bain chaud. Excuse-moi Bobby de t’avoir réveillé si tôt. Je te fais une grosse bise.
– A bientôt chérie. Surtout rappelle moi comme maintenant, quand tu en as très envie !
Bob reposa le combiné. Son émotion était intense. Kate sortait de sa léthargie. C’était bon signe, cet appel. Enfin ! Ce moment tant attendu était arrivé, mais quelque chose l’intriguait. Sa sœur ne lui avait rien dit de spécial. Elle avait besoin de lui, c’était flagrant ! Mieux valait la laisser s’ouvrir doucement. Il attendrait le week-end pour être sur…
Hélène était réveillée. Ça faisait une éternité que sa belle-sœur n’appelait plus la nuit. Son mari semblait pensif, mais serein. Elle ne lui posa pas de questions. Ce n’était pas son genre de se mettre entre eux deux. Bob, ne

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