Meurtres à la fac des petites lettres
118 pages
Français

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Meurtres à la fac des petites lettres , livre ebook

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Description

Une ville universitaire et administrative (trop ?) paisible où rien d'inhabituel ne peut arriver.
Cependant Henri Dénes, « l'écrivain à l'humour engagé », ne laisse pas ses lecteurs somnoler longtemps... Des meurtres vont être commis au sein de la fac des petites lettres et même dans la ville, bouleversant le quotidien de ses habitants.
L'onde de choc finira par se propager même au-delà de cette ville... La question est de savoir jusqu’où elle compte s’étendre ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 03 mars 2014
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332699145
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-69912-1

© Edilivre, 2014
Les livres de Henri Dénes sur papier
Les livres de Henri Dénes sur papier :
• Venu d’orient, disparu à Lorient (Le Hongrois errant)
Les Editions du Phare 2002
• La taupographie de l’orthographe (Pensées, arrière-pensées et pensements = pensées compressées)
Yellow Concept 2012
• La femme errante et les randonneurs (sans parler de l’Ange… quel Enjeu !)
Yellow Concept 2013
Dédicace


Dédié à Aniko
sans qui je serais perdu dans la vie ;
ainsi qu’à Arnold et à Cathy
sans qui ma vie n’aurait pas de sens ;
sans oublier Lola et Jeanne
la joie, le bonheur de nos vieux jours.
Note de l’auteur (présumé innocent ?)
Ce roman noir (et très insolite) est, évidemment, une œuvre de fiction. Les personnages que le lecteur/la lectrice y rencontrera sont donc réels : ils existent dans mon imaginaire. Je les ai fréquentés quotidiennement pendant l’écriture de ce livre et je les croisais dans mes rêves. J’étais leur ami(e)  / ennemi(e) / collègue / amant / maîtresse / psychoanalyste / infirmier / confident / supérieur hiérarchique / fils / fille / assistant / voisin(e)… jusqu’au bout !
Je les abandonne, finalement, laissant leur sort entre vos mains…
Je laisse flotter derrière eux un sillage d’un parfum épicé : je me sens gagné par un accès de nostalgie… Inutile de m’appesantir là-dessus, n’est-ce pas ?
Je m’imagine dans la peau de mes personnages et je sens dans leurs regards affleurer une nuance de reproche… Aurais-je été injuste avec quelques-uns/quelques-unes parmi eux/elles ?
Je leur demande donc pardon !
Bonne co-errance, amis lecteurs, amies lectrices !
 
 
Tchouang-Tseu, le sage taoïste, aurait dit : « Les associations humaines engendrent des intrigues et des complots. Ainsi surgissent les indécisions, les dissimulations et les arrière-pensées…
De petites appréhensions engendrent l’agitation et l’inquiétude ; de grandes appréhensions engendrent l’inertie et la paresse. »
H.D. : Quid de la révolte, de la rébellion, de la conspiration et de la révolution, alors ?!
I – Où, donc, se situe l’action de notre roman noir (et très insolite) au style non linéaire ?
Cette ville de province, dont le nom m’échappe pour l’instant, est très fière du nombre de ses étudiants dans l’enseignement supérieur : une cinquième partie de ses habitants est – pendant dix mois de l’année – constituée par ces joyeux lurons dont plus d’un tiers passeront deux ou trois années académiques à la Fac des petites lettres sans jamais décrocher le moindre petit diplôme universitaire ! On peut constater, par exemple, qu’à l’issue de la première année de licence, seul quarante pour cent des étudiants s’inscrivent en deuxième année…
Un constat beaucoup plus amer que le mien, par exemple, se trouve dans un article de Michel Pierssens qui – dans Le Monde des Livres du 30 avril 1997 – ose affirmer : « Des universités à l’abandon, où les étudiants de premier cycle se trouvent confrontés à l’indifférence désabusée, quand ce n’est au mépris de leurs professeurs… »
A chaque rentrée universitaire, le syndicat majoritaire de l’enseignement supérieur récidive et déplore « une situation de pénurie extrêmement grave », évoquant des gels de postes et des mutualisations de cours, des suppressions des enseignements, des formations menacées, des équipes et des laboratoires sous-dotés, des conditions de travail dégradées – « dans un contexte qui est loin de la situation idyllique que présente le ministre de l’enseignement supérieur ». Ce même syndicat affirme que « la qualité de l’enseignement se dégrade au fur et à mesure que les universités se voient obligées de bricoler les formations ».
Michel Houellebecq écrira – des années plus tard – dans La carte et le territoire : « Son intérêt pour l’enseignement… avait beaucoup décru. Dans l’ensemble… ses étudiants étaient d’un niveau intellectuel effroyablement bas. On pouvait même se demander, parfois, ce qui les avait poussés à entreprendre des études. »
Une description pas très flatteuse de Michel Onfray (Le crépuscule d’une idole, Grasset, 2010) de cette Fac des petites lettres : « L’amphithéâtre de l’université agit en machine à fabriquer des cartes postales, ciblant quelques clichés faciles à enseigner, simples à commenter, élémentaires pour la diffusion d’une “pensée”. La glose et l’entreglose universitaire produisent des cartes postales de cartes postales, elles reproduisent les clichés en quantité considérable, sur une grande échelle et pendant de longues durées. »
Une vaste enquête, dont les conclusions paraissent dans le Nouvel Observateur et dans plusieurs autres hebdomadaires, révèle que « …plus de la moitié des étudiants estiment ne pas avoir été suffisamment informés pour choisir leur orientation universitaire et un étudiant sur cinq affirme que sa formation ne répond pas à ses attentes ; un étudiant sur trois éprouve un sentiment de mal-être (tristesse, dépression, perte de confiance en soi, pensées suicidaires…) et ils sont sensibles aux addictions (tabac, cannabis, alcool). »
L’université avait été conçue comme un endroit rêvé pour niveler les différences sociales, mais beaucoup d’étudiants sont de nos jours trop intimidés par la supériorité intellectuelle de leurs camarades issus de parents éduqués pour s’enhardir à assister aux cours et se confronter à la concurrence. Ils n’hésitent donc pas à s’octroyer une rallonge de vacances ou de fins de semaines et – quand ils sont quand même présents – ça somnole sur les gradins de l’amphi. La tentation de l’à-quoi-bon est trop forte…
La Fac des petites lettres affiche (Est-ce surprenant ?) un déficit structurel de plusieurs millions de…………. année après année et doit procéder à un tirage au sort des étudiants en première année de licence dans plusieurs spécialisations – n’ayant pas le droit de sélectionner parmi les nombreux candidats. On a ainsi créé, au hasard, « une sélection confidentielle ».
« C’est inadmissible ! » – clame en privé le Recteur, « mais c’est devenu inévitable au vu de la situation financière de cet établissement ».
Et comme si tout ceci n’était pas suffisant, le SEQTU (le Syndicat des Etudiants Qui Terrorisent l’Université) – manipulé par le PEU (le Parti Extrêmement Unifié) et par la LEURRE (la Ligue Extrêmement Unifiée Rétro Révolutionnaire) – organise grève sur grève afin de perturber le fonctionnement de la Fac des petites lettres, espérant que les examens de fin de semestre seront allégés… Et ça marche toujours, sinon la moitié de ces étudiants n’auraient jamais pu décrocher le moindre diplôme universitaire !
Notre chère ville de province – si fière de ses étudiants malgré ce constat amer – oublie volontiers le douloureux passé (assez récent, tout de même) de son enseignement supérieur : les différentes facultés de l’université de cette ville, pourtant réputée très paisible, avaient opté – après des mois et des longs mois d’affrontements verbaux – pour un divorce inamical !
Les prestigieuses « sciences exactes », la Faculté d’Economie et la Faculté de Droit (les si prestigieuses « facultés pragmatiques ») s’attribuèrent l’appellation « Université I » et le campus universitaire de prestige (évidemment !) au chœur de la technopole de la ville, tandis que les « sciences humaines » – gérées par la gauche marxisante, mais aussi maoïsante et/ou trotskiste – durent se contenter d’être appelées « Université II » et se reloger dans des minables bâtiments temporaires, construits à la hâte en matériaux préfabriqués… dans un quartier « mal fréquenté ».
Un divorce inamical, donc, et très coûteux – pour le contribuable, mais pas pour les savants universitaires eux-mêmes : la création de nouveaux postes de Présidents, Vice-présidents, Doyens, Vice-Doyens, Directeurs d’U.F.R. (« Unité de Formation et de Recherche », pour les initiés), Directeurs de Département, Coordinateurs de ceci et encore de cela, Bibliothècaires, Comptables, Secrétaires… et l’attribution consécutive de nouveaux budgets de fonctionnement ravirent ce beau monde de nantis !
Le vieux principe taoïste dit (Bon, d’accord, je vous révèle ma principale source d’inspiration : Bibliothèque de la Pléiade : Philosophes taoïstes) : « Qui vole une agrafe est mis à mort, qui vole une principauté… en devient le Seigneur. » Mutatis mutandis : dans notre cas, ces très chers universitaires avaient opté pour la parthénogenèse – qui est une reproduction, comme chacun devrait le savoir, à partir d’une ovule ou d’une oosphère non fécondées. Ainsi, l’université originelle – la vierge – donna deux entités parthénogénétiques ! Vite fait, bien fait, qui plus est !
La fameuse Loi de Parkinson devait représenter, sans l’ombre d’un doute, une autre source d’inspiration (de conspiration ?!) pour nos valeureux savants dans leurs incessantes demandes de création de postes, d’attribution de subventions, dotations, bourses de recherche,…
Quittons les universités – où des meurtres, je vous le jure, devraient se commettre dans un avenir très proche – et jetons un coup d’œil sur les antennes de plusieurs prestigieuses Ecoles d’Ingénieurs et autres Ecoles de Gestion et des Sciences Politiques qui se trouvent dans la proximité immédiate de l’Université I et dont les campus sont somptueux…
Notre excellentissime Cinquième République (si, si, c’est bien le nom de l’Etat – d’exception ? – où se situe notre chère ville de province) ne lésine pas sur les moyens quand il faut entourer de prévenances ses élites et oublie volontiers le fameux principe de l’égalité des chances ! Il faut bien choyer les détenteurs de la pensée unique, n’est-ce pas ? L’Ecole Supérieure de Commerce, quant à elle, est of cou

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