Meurtres à la Chasse Royale
320 pages
Français

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Meurtres à la Chasse Royale , livre ebook

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Description

« Charles commençait à somnoler en devinant à travers ses paupières lourdes, Michel Drucker qui papotait avec ses invités en fond sonore.


Il entendit un bruit au loin, sans doute dans la télé qui l’avait endormi ?


Le bruit alla s'amplifiant alors qu'il ne touchait pas au son de sa télé avec la télécommande qu’il ne trouvait plus. Sans ouvrir les yeux il écoutait les notes pour tenter de les reconnaître, il essaya de deviner vers où elles se dirigeaient. D'un seul coup il prit conscience qu'elles s'étaient arrêtées près de sa porte tout en continuant d’hurler leur ‘J’ar-rive, j’ar-rive’. »


C’est le début d’une série de crimes qui va secouer le quartier de la Chasse Royale à Valenciennes, un quartier habituellement tranquille quoique pense les Valenciennois. Que s’est-il passé pour que tout d’un coup soient tués des personnes à la vie tranquille et sans secousse... jusque-là ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 octobre 2018
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414274604
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-27461-1

© Edilivre, 2018
Avertissement
L’histoire se déroule dans des lieux bien connus des nordistes et davantage encore des Valenciennois, ils sont donc bien réels (les lieux !).
Toutefois, les acteurs, la maison de couture et la présence des allemands est le fruit de mon imagination. Les crimes également !
1 La Fête
Charles, ce dimanche matin-là, n’avait pas la forme. Il avait eu du mal à retrouver son lit, son allure alerte habituelle tenait plus de la chaloupe sur une mer démontée que de la barque légère sur un lac apaisé.
La veille il avait participé à la fête organisée par son voisin qui avait voulu à toute force sa présence pour fêter ses 10 ans de mariage.
– C’est ma femme qui en a eu l’idée, avait dit le voisin comme pour s’excuser.
Cela aurait dû être une raison suffisante pour que Charles refuse !
Charles ne s’était pas attendu ni préparé à une telle proposition.
Il était dans sa nouvelle maison depuis deux mois et connaissait encore peu de monde dans l’enclos où il habitait maintenant, à part Charline, la femme de son voisin. Seule connaissance qu’il désirait pourtant éviter !
Le voisin avait continué comme s’il avait compris le pourquoi de l’hésitation de Charles :
– On se connaît à peine ! à part bien sûr ma fille Juliette qui connaît tout le monde aux alentours et qui me parle de vous de temps en temps. Ce serait sympa de faire connaissance grâce à une fête. Pourquoi, a-t-il continué en riant, ma fille aurait-elle seule le droit de parler avec vous ?
Charles n’avait pas encore donné de réponse que le voisin lui avait déjà dit merci d’avoir accepté !
Charles ignorait le prénom de son voisin, par contre ils connaissaient ceux de sa femme Charline et de leur fille Juliette. Il y avait aussi un garçon plus jeune mais Charles ne l’avait vu qu’une fois ou deux. Le mari savait la relation de son voisin avec sa fille mais apparemment pas celle avec sa femme.
Juliette avait 12 ans. Sa trisomie avait donné envie à Charles de mieux la connaître et maintenant, dès qu’elle le voyait dehors, elle lui sautait au cou.
Son petit frère Corentin, toujours dans les jambes de son père, avait 10 ans.
Charles avait rencontré la femme de son voisin alors qu’il habitait encore les blocs blancs (parce qu’il y avait aussi les blocs rouges) un peu plus loin, dans la même rue. Ça faisait deux mois qu’il avait déménagé dans une petite maison collée à deux ou trois autres dans leur enclos. Des blocs à l’horizontal pour ainsi dire. Il habitait maintenant l’enclos Ambroise Paré. Il en avait eu marre du bloc où il était au sixième étage, il avait quand même tenu 8 ans dans l’appartement mal aéré et mal chauffé. Et l’ascenseur en panne tous les quinze jours ! Il avait obtenu une mutation de logement dans le même quartier, celui de la Chasse Royale et, après avoir connu l’anonymat des logements à la verticale, il apprenait à connaître le voisinage des logements à l’horizontal. Cerise sur le gâteau, il avait un bout de jardin derrière la maison comme chez tous les voisins. Des haies ou des planches dressées séparaient les parcelles et permettaient à chacun d’être relativement chez soi.
Lorsque Charles avait vu sa nouvelle maison, il s’était écrié : ‘La petite maison dans la prairie’. Il reprenait régulièrement cette expression lorsque quelqu’un lui demandait où il habitait.
– J’habite la petite maison dans la prairie !
Pourtant cette description au relent télévisuel était moins vraie depuis que le bailleur avait eu la riche (?) idée de dessiner et de bétonner des allées dans la prairie puis de faire des aires de stationnement pour les sacro-saintes voitures. Maintenant la vie avait moins de cris parce que les enfants étaient interdits de ballons pour ne pas risquer d’abîmer les maudites voitures.
Charles avait connu Charline, la femme de son nouveau voisin, au centre socio-culturel du quartier qu’il fréquentait depuis deux ans après avoir adhéré au comité des usagers. C’est leur prénom qui les avait rapprochés. Charles et Charline. Charles gardait ses distances vis-à-vis d’une Charline qui aurait bien aimé le connaître plus intimement.
Il était heureux de son nouveau logement mais quand il avait reconnu Charline dans sa nouvelle voisine, il avait regretté sa précipitation à déménager sans s’être renseigné sur son nouvel environnement. A la vue de Charline habitant près de chez lui, les palpitations de son cœur lui avaient fait pressentir un avenir difficile. Il avait décidé de vivre en évitant le plus possible ses voisins tandis que la jeune Juliette faisait tout pour rapprocher tout le monde.
Madame et monsieur Charline et Arthur Leba étaient devenus les voisins de Charles Bousingot.
Charles vivait seul, en célibataire. Chaque soir lorsqu’il se glissait dans le silence de son lit, chaque matin lorsqu’il prenait son petit déjeuner dans la cuisine, il en avait le douloureux souvenir. Il était bel homme, yeux bleus, cheveux d’un blond de moisson, jolie proportion entre la taille et le poids, pas de ventre de vieux garçon moyennant un footing quotidien ou presque.
Charles avait 28 ans. Ses amis le tannaient pour qu’il se décide à la vie à deux. Charles ne répondait pas, il ne semblait pas intéressé ; il aurait eu le choix pourtant car ceux qui le poussait à cette vie étaient pour la plupart des hommes divorcés. Les femmes seules ne manquaient donc pas.
Une autre raison faisait que Charles gardait le silence, la même pour laquelle il vivait seul. Il était d’une timidité maladive.
Il aurait bien voulu par exemple, être professeur d’histoire mais très vite il lui avait été déconseillé de poursuivre dans cette voie. Au concours d’entrée il n’avait pu sortir un mot lorsqu’il avait été interrogé sur les motivations qui lui avaient fait choisir ce dur métier. Ce n’était pourtant pas les raisons et le grand désir qui lui manquaient. Sa timidité l’avait rendu muet et le jury pensa que devant une classe d’ados décomplexés il n’aurait pas fait trois jours !
Timidité quand tu nous prends !
Charles avait trouvé un emploi à Toyota. Très heureux d’avoir été embauché, puis heureux de n’avoir qu’un contrat à durée déterminée de deux mois vu le travail à la chaîne et l’ambiance créée par les chefs. Il aurait été incapable de faire ce boulot toute sa vie !
Puis il avait bossé dans un Mac Do situé dans le centre de Valenciennes. Au bout d’un mois il avait abandonné. Un vrai travail d’esclave ! il devait être toujours disponible, ne connaissait pas ses horaires du lendemain, n’avait pas le droit de parler avec ses copains de travail et surtout, ne pouvait faire aucun projet ni accepter aucune invitation, ne sachant s’il travaillerait ou non. Comment se construire un avenir dans ces conditions ? il avait donné son compte à son patron interloqué. Charles lui avait ri au nez, comprenant qu’il ne pouvait comprendre !
Il s’était alors tourné vers un concours que lui avait conseillé sa tutrice à Pôle emploi. Il avait réussi le concours, haut la main. Trois mois plus tard il avait démarré son nouveau travail, démarré… sur un vélo ! Il était facteur dans un quartier à l’autre bout de la ville où il n’avait que les boîtes aux lettres à qui parler, ce qui lui convenait parfaitement.
En buvant son café au lait ce matin-là, Charles était incapable de se souvenir de ce qu’il avait fait la veille chez ses voisins. Il se demandait encore comment il avait pu accepter l’invitation. Le mari avait dû s’apercevoir qu’entre sa femme et lui il y avait une amitié que Charline aurait désiré plus chaude.
Les Leba avaient vu grand pour leurs dix ans de mariage !
Les parents de monsieur Leba étaient là. Il y avait aussi deux autres couples dont Charles ne se souvenait plus le lien familial. Cela faisait huit côté famille selon le souvenir que Charles en avait, et autant de voisins, plus, évidemment, les deux enfants, Juliette et son petit frère Corentin, une chance que les enfants des autres aient été abandonnés dans les maisons, Juliette et Corentin avaient suffi pour faire les bruitages ! Tout ce monde-là avait fait la fête en se disant que le lendemain était dimanche et que ce serait possible de récupérer.
Les voisins avaient vu grand et en conséquence avaient fait fort.
Charles avait eu cette pensée en début de soirée (à la fin ça n’aurait plus été possible) : ses voisins avaient certainement voulu ancrer dans la tête de leurs invités que c’était un exploit d’avoir 10 ans de mariage avec la même personne. Tous devaient savoir que cet exploit avait été réalisé !
Ces souvenirs en firent remonter un autre. Les voisins avaient fait fort encore en réquisitionnant deux serveuses et, pour Charles, ça faisait chic. Il revit vaguement leurs images. Elles avaient peut-être vingt ou vingt-cinq ans, pas plus. Grandes, jolies, souriantes, virevoltantes, en mini-jupe et tabliers identiques, c’était, d’après ce qu’il s’en rappelait, comme si elles avaient été jumelles.
Charles se revoyait arriver avec son bouquet de fleurs. Il avait failli faire sa première gaffe en le tendant à une autre personne que la femme de son voisin. Il n’avait pas reconnu Charline qui avait teint ses cheveux en blond, le même blond que lui, et posé des lentilles qui bleuissaient ses yeux comme les siens. Elle avait une robe aérienne qui formait des vagues légères à chacun de ses gestes.
Elle était très belle. Il était rouge de confusion, parce que le bouquet de fleurs, parce que la ressemblance entre lui et elle.
Charline était plus jeune que son mari. Lui paraissait quarante ans, elle à peine trente. Arthur était comme un coq auprès de sa femme, toujours prêt à faire jouer ses ergots lorsque quelqu’un s’en a

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