Meurtre en vélo-taxi
63 pages
Français

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Description

Le commissaire Groscœur en a assez d’espérer, au Fouquet’s, la venue de M. Van Trouder, un riche hollandais lui ayant donné rendez-vous pour lui confier des détails sur ses craintes qu’on attente à sa vie.


Quand on demande protection à la police, la moindre des choses, c’est d’être à l’heure... ou bien, dans le cas contraire, d’avoir une bonne excuse.


Et M. Van Trouder a la meilleure des excuses puisque, quand il arrive à bord d’un vélo-taxi, il y est retrouvé mort...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070038680
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

AVANT-PROPOS

La littérature populaire fasciculaire de la première moitié du XX e siècle fut alimentée par un nombre incroyable d’auteurs ; pour certains, célèbres à l’époque et/ou depuis, pour d’autres, d’illustres inconnus d’hier qui le sont demeurés aujourd’hui.
Pour faire revivre ce pan incontournable de notre culture, redonner ses lettres de noblesse à un format tombé en désuétude – le récit court –, permettre à des écrivains oubliés ou totalement anonymes de continuer à captiver les lecteurs, « OXYMORON Éditions » a, depuis des années, concentré sa politique éditoriale autour de personnages récurrents.
Jusqu’à présent, pour donner un trop mince aperçu de cette foisonnante paralittérature, nous privilégiions alors la réédition de :
— Séries publiées en tant que telles — « Toto Fouinard » ; « Marius Pégomas, détective » ; « Thérèse Arnaud, espionne française » ; « Marc Jordan » ; « Les enquêtes du commissaire Benoit » ; « Inspecteur Doublet à travers le monde » ; « Les aventures extraordinaires de Théodore Rouma » ; « Old Jeep et Marcassin » ; « Monseigneur et son clebs »…
— Aventures d’un même personnage disséminées au sein d’une collection généraliste — « Daniel Marsant contre le Grand Maître » ; « Jack Desly » ; « Florac et La Glu » ; « Ned Burke » ; « Luc Hardy, détective millionnaire » ; « Claude Prince, détective radiesthésiste » ; « Inspecteur Pessart » ; « Les aventures de Tancrède Ardant » ; « Commissaire Odilon Quentin »…
— Aventures d’un même personnage disséminées au sein de multiples collections, chez divers éditeurs — « Paddy Wellgone » ; « Commissaire Jules Troufflard » ; « Marc Bigle » ; « Serge Vorgan » ; « Commissaire Mazère » ; « Inspecteur Machard »…
— Aventures d’un même personnage publiées sous forme de feuilletons dans des magazines ou des journaux — « Elsa, détective privée » ; « Iko Terouka » ; « Browning et Cie » ; « M. Dupont, détective » ; « Les dessous de l’Agence Garnier »…
« OXYMORON Éditions » s’est parfois extirpé du carcan du personnage récurrent pour composer des collections regroupant des récits fasciculaires indépendants d’auteurs phares du genre et du format :
« Les Cadennes » ; « Série Rousse » ; « Le Récit Policier » ; « Polareke »…
Ou des collections mêlant différents titres d’un même auteur :
« Collection Marcel Priollet » ; « Collection Rodolphe Bringer » ; « Collection Maxime Audouin » ; « AB comme Albert Boissière » ; « Collection Maurice Renard »…
Ou encore pour livrer au public d’excellents romans policiers dont les héros ne vécurent qu’une unique enquête :
« La Momie Rouge » ; « Détective malgré lui » ; « S.O.S. » ; « Le crime des 4 jeudis »…
Mais toutes ces rééditions, et malgré les centaines et les centaines de titres proposés, ne parviennent pas, en dépit de notre bonne volonté et toute notre énergie, à être totalement représentatives de ce que put être la littérature fasciculaire pendant plus d’un demi-siècle.
Aussi, pour tenter d’être le plus exhaustif possible, tout en sachant que cette démarche, comme toutes les autres, ne sera pas suffisante, mais en espérant qu’elle permettra aux curieux actuels d’avoir une vision plus globale du sujet, « OXYMORON Éditions » a décidé, après s’être focalisé sur les personnages, les auteurs, les séries, de rééditer quelques collections généralistes de l’époque.
Bien évidemment, il n’est pas question de s’attaquer à des collections telles « Police et Mystère » des éditions Ferenczi et de ses plus de 400 titres ou « Le Roman Policier » des mêmes éditions et quelques 200 titres – et, pourtant, elles le mériteraient.
Non, pour l’occasion, nous préférons nous concentrer sur d’obscures collections éphémères, d’éditeurs bien moins réputés ou prestigieux que leurs illustres confrères.
Notre premier choix s’est porté sur la collection « Vidocq » des éditions de l’Étrave, qui, en 1943, regroupa onze titres d’auteurs pour la plupart inconnus.
Mais, s’il est alors difficile d’apporter des informations sur les écrivains ayant signé les titres de ladite collection, il l’est presque tout autant de le faire de l’éditeur.
Il semblerait cependant, d’après certains spécialistes, que derrière l’Étrave se cachent les Publications Techniques et Artistiques, un éditeur parisien responsable de diverses collections fasciculaires de tous genres.
Contrairement à ce que laisse supposer l’intitulé de la collection qui nous intéresse, les récits la composant n’ont aucun rapport avec Eugène-François Vidocq, le bagnard devenu chef de la Brigade de Sûreté puis détective privé. Cette appellation n’a d’autre but que d’évoquer le genre policier.
Les onze récits publiés sont signés par sept auteurs. Quatre inconnus dont on ne trouve aucune trace ailleurs. Trois sont plus réputés : Rémy Lambert (Jean Allary), Jacques Cézembre (André Reuzé) et Maurice-Bernard Endrèbe.
Notons que les superbes couvertures de ces fascicules sont l’œuvre du dessinateur et illustrateur André Galland.
En savourant ces onze récits, vous constaterez qu’hier comme aujourd’hui la qualité littéraire n’induisait pas pour autant le succès. Si tel avait été le cas, nul doute que la collection « Vidocq » aurait compté beaucoup plus de titres.
Alors, découvrez à votre tour ces auteurs, ces récits, cette collection qui méritent d’enchanter à nouveau les bibliophages avides de ce format particulier et populaire que fut le fascicule…
Bonne lecture.
K.
MEURTRE EN VÉLO-TAXI
Récit policier

par Richard LE GAST
MEURTRE EN VÉLO-TAXI

 
CHAPITRE PREMIER
 
Le commissaire Groscœur commençait à trouver le temps long.
M. Van Trouder devait le rejoindre à deux heures. Il était maintenant trois heures passées et le gros Hollandais n’avait pas encore daigné montrer le bout de son nez.
Groscœur avait horreur de l’inexactitude. Il n’aimait pas faire attendre, mais, fichtre ! il n’aimait pas non plus qu’on lui fît croquer le marmot.
Certes, le lieu du rendez-vous était loin d’être désagréable ! En cet après-midi de juillet où le soleil versait sur l’avenue des Champs-Élysées une chaleur torride à laquelle les Parisiens ne sont guère accoutumés, la terrasse du Fouquet’s offrait de sérieux avantages. Groscœur y était installé confortablement, dans une ombre fraîche, devant une boisson glacée, en compagnie de gens bien élevés… Au fond de son cœur, le commissaire était reconnaissant à Van Trouder de ne pas lui avoir demandé de l’attendre de l’autre côté de l’avenue, du côté pair, à l’une de ces terrasses que des stores, ingénieusement disposés pour retenir et condenser la chaleur, transforment en autoclaves… Au Fouquet’s, au moins, il était en plein air, il respirait à l’aise et il buvait frais… Mais, tout de même !... Ce M. Van Trouder aurait bien dû songer qu’un commissaire à la Police Judiciaire a autre chose à faire que paresser à la terrasse d’un café, boire demi sur demi et regarder défiler les passants… Il aurait bien dû songer aussi que, si l’exactitude est la politesse des rois, rien ne s’oppose à ce qu’elle soit également celle des hommes d’affaires, quand bien même ils seraient Hollandais et ventripotents… Il était incompréhensible, il était même inadmissible qu’un monsieur, fût-il aussi riche que Crésus et aussi influent que le Prince consort de son pays, se permît de faire attendre plus d’une heure le représentant d’une police à laquelle il avait demandé aide et protection… Car c’était bel et bien pour se mettre sous l’égide des lois et de la force publique que Van Trouder avait fait appel à la P. J. et prié le commissaire de le retrouver au Fouquet’s.
Groscœur ne savait pas exactement ce que le gros homme attendait de lui. Il l’avait vu pour la première fois l’avant-veille dans le bureau du directeur de la Police Judiciaire auquel le Consul des Pays-Bas l’avait chaudement recommandé.
Au cours de cette première entrevue, le Hollandais avait simplement donné à entendre qu’une menace pesait sur lui et qu’il serait heureux, si le danger venait à se préciser, d’obtenir l’appui de la police française. Il n’avait pas spécifié quel genre de menace planait sur sa tête ni à quelle sorte de danger il pourrait être exposé ; il n’avait même fait aucune allusion aux ennemis mystérieux qui le menaçaient et troublaient la quiétude de son existence… Il s’était contenté, en quelque sorte, de faire savoir aux policiers qu’il existait et qu’il aurait peut-être bientôt besoin de leur aide. Simple prise de contact, en somme… En venant à la P. J., Van Trouder n’avait voulu que se rassurer, à la façon de ces banlieusards qui, le soir avant de s’aller coucher, vont vérifier si le gros chien de garde est toujours prêt à faire son devoir… C’était ainsi, du moins, que le directeur de la P. J. avait résumé la situation après le départ du Hollandais.
— Ce doit être une simple affaire de chantage, avait-il dit à Groscœur.
Et comme le commissaire venait justement de terminer avec succès une enquête difficile sur une affaire de ce genre, on lui avait confié le soin de s’occuper personnellement du diamantaire...

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