Macabre découverte
96 pages
Français

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Description

Au cours d'une journée de pêche, un grand-père et sa petite fille font une macabre découverte. Plusieurs années plus tard, la petite fille devenue adulte veut connaître tous les détails de cette histoire. Elle retrouve les gendarmes qui ont mené l'enquête. Ils vont lui raconter le déroulement de l'enquête.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 05 mai 2020
Nombre de lectures 0
EAN13 9782414436606
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0037€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194 avenue du Président Wilson – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-41174-0

© Edilivre, 2020
Du même auteure Clotilde Bois-Dauner :
– « La misère a volé mon enfance »
publié Octobre 2015
– « Une vie singulière : j’ai osé l’écrire »
publié Décembre 2017
La découverte du corps au bord de la rivière a bien existé. Mais les événements suivants et les personnages de ce roman policier sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes réelles vivantes ou mortes serait pure coïncidence et involontaire.
Macabre découverte
Se souvenir ou ne pas se souvenir ?
L’écrire ou ne pas l’écrire ?
Cette histoire me hante, depuis bien longtemps.
Pourquoi ? Je n’ai pas de réponse.
Si je ne l’écris pas, qui la racontera ?
Ce fait réel remonte à la surface, plusieurs années plus tard.
Je n’avais alors que sept ans.
Chapitre 1
Un jour mon grand-père, c’est-à-dire le père de ma mère, car à l’époque l’on disait « grand-père ou grand-mère » car mamie ou papy dans notre langage, n’existait pas, me demanda :
– « Veux-tu venir avec moi ma petite Claude (il m’appelait ainsi c’est un diminutif de Clotilde). Je vais te montrer tous les endroits où je pêche ».
C’était un grand pêcheur. Pour un oui ou pour un non, il prenait sa canne à pêche et il partait. Ma grand-mère, qui s’appelait Marie, l’attendait bien souvent à des heures pas possibles car il revenait suivant son humeur et sa filoche bien remplie.
Nous voilà partis à ce lieu de pêche à environ trois kilomètres de la maison. Les kilomètres ne m’effrayaient pas. De toute façon, nous n’avions que nos jambes (pas de vélo, pas de voiture, que reste-il ?).
Armand (c’était le prénom de mon grand-père), me tenait la main. Moi, je sautillais tout au long de la route, car à l’époque, je marchais rarement.
D’ailleurs, on me surnommait « trottinette » tellement je courrais. Comme j’étais pleine d’énergie, il fallait bien sûr la dépenser.
En chemin, nous pouvions admirer de chaque côté de la petite route, des grandes landes mesurant souvent plus de deux mètres cinquante. Je me souviens, au printemps, les merles faisaient leur nid au plus haut, et nous, enfants, pour les attraper, c’était difficile. Il y avait de grandes étendues de friches et l’été, me disait mon grand-père, il fallait marcher au milieu de la route car, dans les fossés, il y avait souvent des vipères. L’aspic (c’est une petite vipère longue d’environ quarante centimètres) se met carrément debout et si tu la frôles, elle peut t’attaquer.
Nous voici arrivés. C’était une petite rivière. Il fallait longer un sentier vraiment très étroit et bossu. Nous devions regarder nos pieds et aussi nos têtes, car des ronces et des branches nous frôlaient d’autant plus que mon grand-père Armand était très grand. C’était un homme trapu, plein de force pour son âge.
Petite anecdote que ma grand-mère m’a racontée : le grand-père avait deux copains de pêche. Ils sont partis pour taquiner le poisson et en ramener bien sûr. Les jours d’avant, il avait beaucoup plu. Le bord des berges étant accidenté, il fallait faire attention où poser les pieds. Malheureusement, mon grand-père s’est approché trop près du bord. PLOUF, le voilà tombé dans la rivière. Du fait de sa corpulence, les deux copains présents ont eu beaucoup de difficultés pour le sortir de là. (heureusement, sans trop de mal : quelques bosses et tout trempé). Le poisson a dû rire, car ils sont revenus sans en prendre un seul.
Nous arrivons dans un endroit où il avait l’habitude de pêcher. Il s’installe avec la chaise pliante qu’il avait emmenée, prépare sa gaule, met au bout de la ligne un appât. Moi, à coté, j’observe tout. J’étais très fière qu’il m’ait demandé de l’accompagner.
Mais, au bout d’une demi-heure environ, aucun poisson ne venait taquiner le ver de terre. Mon grand-père me propose d’aller faire un tour un peu plus loin, laissant là tout son matériel.
En marchant, nous arrivons près d’un petit pont rempli de ronces, broussailles. Il fallait s’approcher pour apercevoir son ossature faite de pierres très anciennes, pas entretenue : la nature reprend toujours ses droits, d’où le désordre de la végétation).
Ce jour-là, il faisait très chaud. C’était le début de l’été. C’est important de le signaler car cette rivière, en plein hiver, débordait sur les champs sillonnant son passage et là, devient rétrécie du fait de la chaleur et le manque d’eau.
Mon grand-père se penche pour regarder plus bas et son visage devient tout drôle avec des rides qui lui barrent le front. Moi, très curieuse, je fais la même chose. Je découvre dans la rivière, presque à sec, carrément au bord du talus, un grand paquet de couleur foncée et de forme allongée.
Je vois bien que quelque chose ne va pas, sans pouvoir me l’expliquer.
Mon grand-père me prend la main et me dit « Viens, nous rentrons », sans me donner une seule explication.
Il me restera toujours cette vision telle que je viens de vous la décrire.
Moi à sept ans, je ne voyais pas et ne comprenais pas les choses comme une adulte. J’en ai fait bien souvent des cauchemars. Les parents ne nous racontaient rien. Trois années plus tard, mon grand-père Armand est décédé suite à une paralysie (aujourd’hui, on pourrait dire AVC ou rupture d’anévrisme). Au fil des années, cet événement s’est estompé, mais n’a jamais disparu de mon esprit. Sinon, devenue plus âgée, j’aurais pu lui poser des questions.
Plusieurs années plus tard, je vais découvrir la suite de cette histoire.
Chapitre 2
J’ai décidé d’en savoir plus et de faire des recherches : j’avais trente ans.
Je me rends à la gendarmerie de la petite ville située dans le département d’Ille et vilaine où les faits se sont produits de nombreuses années auparavant.
Me voici arrivée dans la rue Léon Blum. Je me trouve devant un grand bâtiment ancien fait de pierres apparentes. J’entre. Je suis accueillie par un gendarme et j’explique ce que je veux savoir. Il ouvre de grands yeux et ne sait pas quoi répondre. C’est sans doute la première fois qu’il se voit confronté à une situation pareille. Il me dit qu’il faut qu’il en parle à sa hiérarchie.
Pendant ce temps d’attente, j’en profite pour regarder autour de moi. Les lieux sont vieillots, les murs tapissés de lambris foncé. Chaque bureau possède une machine à écrire (l’informatique n’existait pas). Au fond de la pièce, j’aperçois de grandes armoires métalliques grises possédant des tiroirs pour les dossiers. Le sol est en parquet. Ce qui fait un ensemble triste.
Une demi-heure plus tard environ, le gendarme revient avec un collègue et j’explique à nouveau ce que je veux savoir. Il me répond que les années ont passé et que les inspecteurs qui se sont occupés de l’affaire sont à la retraite. J’obtiens leurs noms et adresses.
C’était en mille neuf cent cinquante que s’est produit ce drame.
Je...

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