M. Dupont, détective - L Intégrale
395 pages
Français

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M. Dupont, détective - L'Intégrale , livre ebook

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Description

Intégrale réunissant les six aventures de M. Dupont, un détective français né de la plume de José Moselli et dont les enquêtes furent initialement publiées entre 1935 et 1937 dans le magazine Le Cri-Cri.


Contient les titres suivants :


- La disparition de la Piazetta


- L'affaire de la villa Velléda


- Le prêteur sur gages


- La société secrète des « Buffles Noirs »


- L'assassinat du toreador


- Les bijoux du colonel

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 11
EAN13 9791070038901
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0026€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

M. DUPONT, DÉTECTIVE
*******
L'INTÉGRALE
Roman policier
AVANT-PROPOS
Dans la littérature populaire française, il est des auteurs encore plus cultes que les plus cultes des auteurs populaires.
Ainsi, s'il est indéniable que Georges Simenon, Frédéric Dard, Léo Malet... sont parvenus à des sommets dans l'esprit des lecteurs, d'autres écrivains qui, parce qu'ils sont demeurés inconnus aux yeux du grand public actuel alors que leurs textes émerveillent encore l'esprit des lecteurs d'antan et de trop rares passionnés d'aujourd'hui, ont réussi à supplanter, dans la tête de ceux-ci, leurs célèbres pairs susnommés.
Car, là où certains ont atteint la postérité grâce à une édition systématique de leur production sous le format pérenne du roman « classique », d'autres ont échoué dans la quête d'« immortalité littéraire » malgré quelques livres gravés de leurs noms – Rodolphe Bringer, Gustave Gailhard, Jean-Toussaint Samat…, par exemple.
Mais, qu'en est-il des écrivains dont les textes n'ont jamais inondé les pages d'un « vrai » bouquin qui dure, qui se prête, se revend et s'échange ?
Un auteur, en particulier, connaît la réponse puisque son surnom de « écrivain sans livre » explique, à lui seul, pourquoi il demeure inconnu de la plupart des lecteurs de notre époque.
Pourtant, son immense production, les genres dans lesquels il a œuvré, les personnages qu'il a animés, écrasent toute concurrence.
Son nom : Joseph Théophile Maurice MOSELLI alias José MOSELLI .
José MOSELLI est né le 28 août 1882 à Paris et est mort le 21 juillet 1941 au Cannet.
Parlez de José MOSELLI à un passionné de littérature populaire et vous êtes assurés de voir ses yeux clignoter de plaisir. Évoquez-le devant un lecteur lambda et vous constaterez immédiatement que ce nom ne lui évoque rien.
L'auteur est devenu tellement « Culte » auprès des aficionados de littérature populaire, autant par son parcours que par sa production, que l'on peut encore croiser des lecteurs dont les pères ou grands-pères leur contaient, enfants, leurs souvenirs de feuilletons désormais introuvables dont l'écrivain a inondé les journaux de l'époque.
Son parcours est celui d'un enfant de famille aisée qui, avide d'aventures, fugue à treize ans pour s'engager comme mousse sur un navire. Les années suivantes furent un gage de souvenirs d'évènements, de personnages et de lieux qui nourriront sa plume par la suite.
Brimé, maltraité, le gamin s'offre corps et âme à son boulot. Mais son esprit voyageur en fait un déserteur malgré lui. Alors, il continue à naviguer et à découvrir le monde avant de rentrer en France pour être traduit en « conseil de discipline ». Les juges furent cléments et organisèrent l'éducation du jeune homme qui devint Officier de la Marine marchande. Ses aventures se poursuivirent, mais, lassé, José MOSELLI chercha à se stabiliser en acceptant un poste de journaliste en charge de la rubrique « L'actualité maritime ».
En parallèle, il écrit des contes et des nouvelles et entrera en contact avec les Éditions Offenstadt pour lesquelles il produira un nombre incalculable de feuilletons pour divers journaux et magazines.
Parmi ces séries, on pourra citer l'une de ses premières si ce n'est la première : « W... vert » édité dans le magazine « L'Intrépide » de 1910. Mais, également : « John Strobbins, détective cambrioleur », « Les aventures fantastiques d'un jeune policier », « Le roi des boxeurs », « Le baron Stromboli », « Les champs d'or de l'Urubu », « Les naufrageurs de l'air », « La prison de glace », « Iko Teruka », « Browning & Cie », « Triplix l'insaisissable »... et des dizaines d'autres qui s'étalaient sur des centaines d'épisodes à travers des années et des années.
Parmi ces feuilletons, certains sont devenus « cultissimes » et plusieurs fois réédités et d'autres sont comme le Saint Graal, tout le monde en parle, tout le monde les cherche, mais personne n'a réussi à mettre la main dessus – du moins, plus grand monde de vivant.
Si, certains de ses feuilletons d'anticipation, comme « La fin d'Illa », « Le messager de la planète » ou « La guerre des océans » ont eu le privilège d'être réédités à la fin du siècle dernier, toute la partie « policière » de l'œuvre de José MOSELLI a lentement disparu avec ses supports papier vieux de plus de 80 ans.
Dans cette production particulière, si certains personnages ou certaines séries, comme « John Strobbins, détective cambrioleur » , évoquent quelque chose aux plus férus passionnés des textes de l'auteur, d'autres, comme « M. Dupont, détective » , étaient même oubliés de ceux qui n'oublient pourtant pas.
Pourtant, « M. Dupont, détective » est une série particulière dans l'œuvre de José MOSELLI à plus d'un titre.
D'abord, parce que c'est, probablement, l'unique héros de l'auteur à porter un nom bien français (en effet, difficile de faire plus franchouillard comme patronyme).
Ensuite, grâce à l'humour omniprésent qui égaie tous les épisodes malgré les mésaventures que peut subir le détective.
Puis, par la psychologie du personnage et le décalage entre son sérieux et son orthodoxie et la légèreté du ton. Car, à plus d'un titre, M. Dupont pourrait être considéré comme un « fonctionnaire » dans tout le sens péjoratif que pourrait comporter cette image à travers les clichés, qui ont la vie dure, sur la rigidité de cette « caste » vis-à-vis des règles. Car, la vie et la profession de M. Dupont sont régies par un règlement auquel il ne déroge jamais. Les horaires de réception, les honoraires en fonction de telle ou telle prestation. Il ne négocie pas, ne fait pas crédit, et, surtout, ne fait jamais de concession. Cette allure de bureaucrate, il faut bien l'avouer, est renforcée également par son physique, puisque, loin d'avoir la carrure du dur à cuire à laquelle l'imagerie d'Épinal nous donne lieu d'attendre, M. Dupont se présente en l'espèce d'un gringalet à lunettes et au crâne dégarni, à l'âge indéfinissable, dont seule la froideur du regard peut présager de la dangerosité.
Enfin, de par sa relative concision en comparaison avec les autres séries de l'auteur.
Effectivement, là où certaines séries s'étalent sur des centaines d'épisodes à travers des dizaines d'années, « M. Dupont, détective » n'a vécu que six enquêtes à travers le monde, en moins de deux ans.
Uniquement publié, jusqu'à présent, dans le magazine jeunesse, « Le Cri-Cri » , depuis le 14 février 1935, jusqu'à la mort du périodique le 10 juin 1937, la série ne vivra que sur 122 numéros à raison d'une page et demie par livraison, mêlant neuf tiers de colonnes de textes et neuf illustrations.
L'ultime épisode sera même retaillé pour que la fin de celui-ci corresponde avec la disparition du magazine.
Depuis, José MOSELLI est retombé dans l'anonymat qui sied si peu à son talent et à son œuvre.
Mais ça, c'était avant…
Maintenant, OXYMORON Éditions ressort l'auteur et ses textes de son anonymat pour le plus grand plaisir des lecteurs.
Après avoir réédité en partie la série « John Strobbins » et l'excellent roman, « La momie rouge » , OXYMORON Éditions décide de faire ressurgir « M. Dupont, détective » , du néant dans lequel il était si injustement plongé.
Pour ce faire, et comme cela avait déjà été le cas pour « La momie rouge » , la découpe en chapitres des épisodes respecte l'édition d'origine. En clair, chaque chapitre correspond au contenu d'un numéro du magazine de l'époque. Aussi, pour vous replonger dans la peau du lecteur d'hier, vous pourrez vous contenter de lire un chapitre par semaine (la série était éditée dans un magazine hebdomadaire), mais il y a fort à parier que vous ne pourrez résister à l'envie de dévorer les épisodes le plus vite possible.
M. Dupont, de par son métier, fera voyager les lecteurs à travers le monde.
La Collection « M. Dupont, détective » au sein du catalogue de « OXYMORON Éditions » proposera aux lecteurs, l'intégralité de la série dans l'ordre de la première diffusion dans le magazine « Le Cri-Cri » , au format numérique.
« OXYMORON Éditions » souhaite que, grâce au travail passionné de son équipe, un grand nombre de lecteurs découvre ou redécouvre le talent d'un auteur injustement oublié.


N.B . Pour en savoir plus sur José MOSELLI , sa vie et son œuvre, procurez-vous l'ouvrage intitulé « L'Apothéose du roman d'aventures, José MOSELLI et la Maison Offenstadt » publié par Encrage Édition en 2001, du regretté Jean-Louis Touchant, passionné de littérature populaire en général et de l'œuvre de José MOSELLI , en particulier, ancien président de l'association « 813 : Les Amis des Littératures Policières ».
N'hésitez pas, également, à vous rendre à l'adresse suivante – http://www.oeildusphinx.com/moselli_00.html – vous y découvrirez une mine d'informations sur l'auteur.
M. DUPONT, DÉTECTIVE
***1***
LA DISPARITION DE LA « PIAZZETTA »
Roman policier
I

L e train venant de Dieppe qui arrive à Paris à cinq heures vingt-trois du matin venait de s'arrêter le long d'un quai de la gare Saint-Lazare. C'était une nuit d'hiver, froide et brumeuse. La gare, mal réveillée, était encore à peu près déserte. À peine une douzaine de personnes, nez rouges, cols et pardessus relevés, attendaient-ils les voyageurs. Une grande femme aux cheveux roux grisonnants, coiffée d'un étrange chapeau marron orné de feuillage bleu et vert, vêtue par-dessus ses habits, d'un ample imperméable de soie rose, se pencha à une des fenêtres d'un des wagons de première classe du convoi et glapit d'une voix criarde :
— Porteur !... Porteur !... Porteur !... Ici !... Moi !... Moi !... Porteur !... Ji souis pressée !... Very pressée !... Quick !... Porteur !... Aoh !... Porteur !
Il y avait, ce matin-là, plus de porteurs que de voyageurs ! Plusieurs d'entre eux se précipitèrent dans la direction de la dame à l'imperméable rose qui grogna :
— Non ! Pas vous ! Vous... non ! Loui ! Le gros ! Yes ! Vous !...
C'était un petit homme râblé et trapu que désignait la femme à l'imperméable rose. Elle lui tendit un petit sac de cuir noir

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