Lucrèce, Nicolas, Joséphine et les autres , livre ebook

Société des écrivains - Marie-Noël De La Chapelle

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200 pages

Français

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A propos
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Extrait

Description

« Si au contact des humains, j’ai appris beaucoup de mots pour un chien, malgré de nombreuses incursions dans le jardin de l’école primaire de la rue où j’habitais... je n’ai pas appris à écrire ! Mais j’ai vu et vécu beaucoup de choses et suis revenue sur terre, fantôme errant, pour vous raconter, à ma manière, les aventures de mes amis, de mes ennemis et de quelques-uns de mes illustres prédécesseurs. Je vous ferai découvrir comment ils ont accompagné ou croisé mon existence. »

Sujets

Policier & Thriller

Thriller

Thriller psychologique

Nouvelles de genre

Romans de genre

Animaux de compagnie

Animal de compagnie

Informations

Publié par	Société des écrivains
Date de parution	06 février 2013
Nombre de lectures	0
EAN13	9782748398878
Langue	Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0071€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Lucrèce, Nicolas, Joséphine et les autres
Marie-Noël de La Chapelle
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.

Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Lucrèce, Nicolas, Joséphine et les autres

Toutes les illustrations ont été réalisées par l'auteur

Retrouvez l’auteur sur son site Internet :
http://marie-noel-de-la-chapelle.societedesecrivains.com

Les héros de l’histoire

Les chiens
LUCRÈCE : dite LULU, la narratrice, briquet vendéen.
Née le 12 septembre 1995, arrivée chez Elle en février 1996, disparue le 31 mars 2010.
MICK : son premier chien, grand basset griffon vendéen.
Né en 1974, arrivé chez Elle en février 1976, mort le 1 er juin 1976.
NICOLAS : fils de MICK.
Né le 27 juillet 1976, mort le 1 er mai 1992.
IVANHOÉ : mi-setter anglais mi-épagneul, rival de Nicolas (chien de Titi). VOYOU : griffon noir et feu, successeur d’Ivanhoé.
LÉON : basset artésien, en visite chez Elle.
TOTO : basset fauve de Bretagne.
Né en avril 1989, arrivé chez Elle en 1991, mort le 8 janvier 1996.
JOSÉPHINE : mi-yorkshire, mi-caniche.
Soi-disant née en 1994, adoptée en 1998 et morte en 2004.
IXE : croisé setter anglais et épagneul anglais.
Né le 14 juillet 1992, adopté en février 2002 et mort en avril 2008.
YOUKI : genre d’épagneul noir.
Né plus ou moins en 1999, adopté en octobre 2003 et mort en avril 2009.
THIBAULT : fils de la golden retriever de Mère-grand et d’un inconnu très poilu. Né le 8 juillet 2003, arrivé chez nous en septembre 2003 et mort le 25 janvier 2012.
SCROGNEUGNEU : yorkshire terrier.
Né le 1 er janvier.1998. Adopté par Elle le 28 février 2005 et mort en juin 2007.
BOLIDE : drahthaar noir et gris.
Né en avril 2005, arrivé chez nous en mars 2006.
FITZ : mi-griffon mi-setter, mais d’aspect tout à fait griffon.
Né le 24 février 2009, adopté par nous le 15 mai 2009 et mort le 30 mai 2012.
RANA : dite RA, chihuahua.
Née le 12 mars 2000, arrivée chez Elle en avril 2010 et morte en septembre 2010.
FILOUTE : genre de lhassa apso.
Née environ vers 2003, arrivée chez Elle en juillet 2010.
Les chats
POUSSIÈRE : dite POUSSE-MOUNE, robe grise et yeux d’or (chartreuse).
Née le 3 juin 1987, arrivée chez Elle en octobre 1987 et morte le 1 er mai 1993.
HOP-LA : dit LE-MI, (fils de Poussière), européen tigré.
Né le 13 avril 1992, mort en février 2005.
MISTINGUETT : européenne tigrée. Née le 11 mai 1994, arrivée chez Elle en septembre 1994 et morte le 4 janvier 2012.
NU : burmese beige-rosé. Né on ne sait où ni quand, trouvé en février 1999.
BELLE-MIMINE : angora tigrée. Née en avril 2000, arrivée chez Elle le 24 juin 2000 et morte en décembre 2011.
NALA : genre maine coon, grise et blanche aux yeux verts.
Née le 20 mai 2004, arrivée chez Elle en septembre 2005. Morte le 28 mai 2011.
MONA LISA : européenne tigrée (yeux verts). Née le 15 octobre 2004, arrivée chez Elle en septembre 2005 et morte le 11 février 2010.
APHRODITE : fille de Mona Lisa, européenne tachetée dans les beiges. Née le 14 juillet 2005, arrivée chez Elle en septembre 2005.
ANISETTE : fille de Belle Mimine, tigrée poils courts. Née le 18 juillet 2005.
ANONYME : fille de Nala, européenne blanche et tigrée, yeux verts.
Née le 18 août 2005, arrivée chez Elle en septembre 2005 et morte en avril 2007.
ZOÉ : mélange de siamois et d’européen tigré, yeux bleus.
Née le 17 avril 2008, arrivée chez Elle en juin 2008.
FARINE : fille de Zoé, siamoise, yeux bleus, née le 28 octobre 2010.
FANTOMAS : fils de Zoé, couleur crème et dégradé de beige, oreilles et queue marron foncé. Des yeux bleus entourés d’un masque de marron. Né le 28 octobre 2010.
FOURRURE : enfant de Zoé, noir avec une ligne blanche, au milieu du visage, bavoir et bout des pattes blancs. Malgré son nom, c’est un garçon ! Né le 28 octobre 2010.
FÉLIX : fils de Zoé, européen noir et blanc, comme la pub de Félix le chat. Né le 28 octobre 2010.
Les brouteurs
MAX : bouc blanc. Né en juin 1995, arrivé chez nous en novembre 1995 et mort en avril 2002.
PICKWICK : âne gris foncé et gris clair. Né en 1989, arrivé chez nous pour Noël 1998.
COLOMBINE : chèvre beige et noire (couleur biche). Arrivée chez nous en février 2004 et morte en février 2007.
ZAN : bouc nain, castré, tout noir. Né en 2005, arrivé chez nous cinq mois plus tard.
Les humains
Elle : Mère, née en 1946.
CHRISTOPHE : un ami, né en 1962.
ANNE : sa nièce née en 1983.
DIANE : dite BABA, sa nièce née en 1986.
TONTON : son frère né en 1956.
MÈRE-GRAND : sa mère née en 1920, morte le 19 mars 2009.
TITI : ex-petit-ami et maître d’Ivanhoé et de Voyou, né en 1956.

Prologue

Bonjour ! Du temps où j’étais vivante, on m’appelait Lulu bien que mon vrai nom fût Lucrèce. Faisant référence à Lucrèce Borgia, Elle, ma mère humaine, craignant que je ne sois une empoisonneuse, m’affubla du diminutif banal de Lulu, qui seyait à ma modeste robe blanche et à ma frange coquine. En revanche, mon caractère n’a pas démenti la réputation de mon illustre prénom. Oui, j’ai un farouche esprit de vengeance qui me conduisit à ma perte.
Maintenant que j’ai pris de la hauteur, je suis avec ceux qui, comme moi, voient tout ce qui se passe sur terre qu’il s’agisse d’évènements présents ou passés. Ainsi, je peux enfin comprendre ce qui me paraissait mystérieux ou incompréhensible du temps de mon vivant. Si au contact des humains, j’ai appris beaucoup de mots pour un chien, malgré de nombreuses incursions dans le jardin de l’école primaire de la rue où j’habitais… je n’ai pas appris à écrire ! Mais j’ai vu et vécu beaucoup de choses et suis revenue sur terre, fantôme errant, pour vous raconter, à ma manière, les aventures de mes amis, de mes ennemis et de quelques-uns de mes illustres prédécesseurs. Je vous ferai découvrir comment ils ont accompagné ou croisé mon existence.
En tant que fantôme, donc lien entre vivants et morts, un grand nombre d’animaux vont sûrement surgir à l’improviste, cherchant à me bousculer pour que je leur laisse la parole…
Voici mon histoire… Et la leur !

Mon premier copain

Par une humide journée de novembre, j’étais tranquillement installée sur le siège arrière de ma voiture, toute contente, car nous allions chercher à la gare de Lisieux un humain que j’adorais. C’était lui qui, trois mois plus tôt, m’avait donné à Elle, me sauvant ainsi du chenil d’élevage où je me morfondais.
Sur le chemin du retour, ils arrêtèrent la voiture devant une ferme dont le parfum de biquette se percevait de loin. Ils me dirent qu’ils allaient acheter du fromage. Et, surprise ! Ils revinrent avec un animal, blanc comme moi, doté de minuscules cornes. On me demanda de me pousser pour lui faire de la place sur « ma » banquette arrière. Nous nous sommes réciproquement léché le museau, tandis qu’il s’installait tranquillement à côté de moi. Et voilà comment Max le bouc est devenu mon copain. On avait quasiment le même âge : moi sept mois, lui cinq.
À cette époque, nous vivions, Elle et moi, dans deux maisons. Une toute petite, posée sur un terrain immense bordé de deux rivières remplies de ragondins, de poules d’eau et de canards sauvages… De quoi s’amuser des journées entières ! Puis, une autre maison énorme entourée de rues, de gens et d’interdits. De là, on allait dans des salles bourrées de jeunes humains bruyants qui criaient, pleuraient, s’engueulaient pendant d’interminables heures, sous le contrôle de Mère. Quel ennui pour moi ! Dans ces cas-là, le mieux à faire était de dormir, allongée à ses pieds. Mais, j’aurais eu tort de me plaindre. Pour un chien, quelles que soient ses conditions de vie, être près de son maître… c’est le bonheur ! Les chiens des sans-logis, qui vivent en permanence collés à ceux qu’ils aiment, sont bien plus heureux même si, parfois, ils ont le ventre vide, que ceux confinés dans leur cage, ne sortant que les jours de chasse. Ou encore les frustrés qui végètent des journées entières dans des appartements, attendant la promenade de cinq minutes qui les récompensera de leur journée d’attente. Sans parler des malheureux qui passent leur vie à la chaîne, isolés dans une niche loin de toute chaleur amicale.
Je ne saurais calculer le nombre d’heures agréables que j’ai passées en voiture pour aller d’une maison à l’autre, d’un cours à l’autre, car ma voiture est ma résidence secondaire : je m’y plais ! Soit je suis avec Elle, soit je l’attends, sachant qu’à coup sûr, Elle reviendra et que nous ferons des choses ensemble… Peut-être une promenade dans les bois, ou sur la plage ? Elle ne me quitte jamais. Je suis son ombre, son double… Notre amour est fusionnel, nous avons chacune un besoin intense de la présence de l’autre… Sauf lorsque la passion de la chasse ou le goût de la vengeance s’empare de moi ! Alors, je ne connais plus personne…
Pour en revenir à Max, lors de son arrivée à la maison, aucune structure d’accueil spécifique n’était aménagée pour lui. Il dormit donc, quelque temps, dans la cave-garage de la petite maison au grand terrain.
Les lundis scolaires, quand nous partions pour la grande ville, on le conduisait en voiture chez des amis d’un des cours de Mère. Ils le gardaient la semaine et dès notre retour, nous allions l’y rechercher. Pendant ce court trajet, Max et moi reprenions nos places du premier jour, assis bien sagement l’un à côté de l’autre sur la banquette arrière, à regarder défiler le paysage.
Le week-end, mon nouvel ami gambadait dans le pré qui entourait la maison, il aimait bien jouer avec moi. Elle disait en nous voyant : « on dirait des danseurs de flam