Les volières
140 pages
Français

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Description

Des meurtres sont commis dans un home, tous plus affreux les uns que les autres.

Vengeance, compassion ou folie meurtrière ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 mars 2015
Nombre de lectures 3
EAN13 9782332887696
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-88767-2

© Edilivre, 2015
Dédicace


Toute ressemblance avec des noms propres, des lieux, des situations, des personnes existantes ou ayant existé, serait fortuite.
L’auteur
On était en automne 1983, dans la saison comme dans leur vie.
Premier chapitre
Le réveil fit entendre sa sonnerie énervante. Il était cinq heures du matin en ce dimanche du début du mois d’octobre.
La main qui l’arrêta était celle d’une quadragénaire du nom d’Irène Juillerat.
Comme d’habitude, elle se réveillait seule dans son lit.
D’abord pour ne pas réveiller son mari en ce dimanche matin, mais aussi parce qu’elle ronfle très fort.
Au fil des années, ils avaient décidé de faire chambre à part et, comme tous les deux n’aimaient pas les câlins, cela les arrangeait bien.
Ils étaient comme des célibataires qui vivent en colocation.
Et maintenant qu’elle avait dû accepter un nouveau boulot pour mettre du beurre dans les épinards, elle était toujours fatiguée du fait de ses horaires spéciaux.
Elle travaillait souvent de nuit ou les jours fériés, cela ne coïncidait pas du tout avec les heures de travail de son mari, elle pouvait ainsi se reposer ou dormir sans gêner les activités de la famille. Elle sortit de dessous son duvet en soupirant et s’assit au bord de son lit, où elle se dépêcha d’enlever son pyjama d’une pièce, qui la recouvrait complètement, pour revêtir un jean trop large et un pull délavé.
Si elle se dépêchait, c’était pour ne pas voir dans le miroir son corps nu qui, en vingt ans de mariage et deux enfants, s’était pas mal épaissi.
Son mari l’avait poussée à faire du sport, et il l’avait inscrite dans un club de gym, mais cela n’avait pas marché. Même là, elle était plutôt intéressée par le côté festif que par les entraînements.
À la maison, elle était introvertie et pudique mais en public, c’était l’inverse. Elle buvait et fumait trop et quand elle avait un verre dans le nez, elle parlait fort, ce qui mettait son mari mal à l’aise.
C’est pour cela que, quand elle avait dit qu’elle voulait donner sa démission, son mari, René, ne l’avait pas retenue. Elle arriva à la cuisine, où elle n’osa même pas faire fonctionner la machine à café, de peur de réveiller son altesse qui dormait.
Elle décida donc, après avoir fait sa toilette, qu’elle se dirigerait directement vers le Home pour boire un café avec sa collègue, Solange.
Malgré les idées reçues, ce n’était pas elle qui était dépensière, elle avait un visage assez féminin mais son allure l’était nettement moins.
Dans la petite armoire qu’elle avait dans sa chambre, il n’y avait pas grand-chose, à part des affaires usées ou démodées.
Pour son mari, René, c’était une autre histoire. Il possédait carrément un dressing plein à craquer d’affaires à la mode, à la dernière mode même, parce que Monsieur voulait toutes les nouveautés qui sortaient uniquement dans les magasins de marque.
Et c’était la même chose pour tout. Cela allait de la voiture aux appareils ménagers en passant par les articles de sport, les meubles, etc.
En plus de cela, il avait la manie de changer la peinture de leur maison au moins une fois par an.
Cerise sur le gâteau, il était hypocondriaque. Il passait son temps chez les médecins, les masseurs, ou les physiothérapeutes, pour se plaindre de ses petits bobos.
L’assureur, qui lui avait recommandé une assurance complémentaire, n’avait pas fait une bonne affaire !
Malgré son poste de chef des transactions dans la plus grande banque de la localité et son salaire très élevé, il n’arrivait pas à régler tous ses achats compulsifs.
Irène, en sortant de la maison, fut rassurée en voyant les baskets de son fils John, leur benjamin de dix-huit ans qui, visiblement, était rentré de sa soirée.
C’était un peu son chouchou et, comme elle, il aimait faire la fête et boire un verre.
Il avait choisi de ne pas faire d’études et s’était engagé comme manœuvre dans une usine, ce qui lui permettait, tout en restant chez ses parents, de croquer la vie à pleines dents sans trop se faire de soucis.
Quant à son frère aîné, Mike, âgé de vingt ans, il était plus sérieux que lui.
Comme à son habitude, il était resté à la maison pour préparer ses devoirs.
Il effectuait un apprentissage d’employé de commerce dans la même banque que son papa. Il était proche de ses examens finaux, qu’il réussirait certainement haut la main.
Il avait d’ores et déjà prévu de ne pas en rester là et de continuer ses études.
Irène avait le cœur lourd en quittant la maison où ses trois hommes dormaient, elle ne pouvait s’empêcher de penser que c’était à cause des délires de son mari qu’elle avait dû accepter ce poste ingrat au Home.
Elle, qui avait toujours rêvé d’être chirurgienne, s’était vite rendu compte qu’elle n’en avait pas les capacités.
Avant d’avoir ses enfants, elle travaillait en usine. Elle avait repris des études sur le tard et avait pu dénicher ce poste d’infirmière au Home, mais plus cela allait de l’avant plus elle se rendait compte qu’elle détestait ce métier. Elle n’aimait pas qu’on la touche ou prendre quelqu’un dans ses bras.
Même avec ses proches, elle avait de la peine, alors avec des personnes qu’elle ne connaissait pas, vous pensez !
Par contre, s’occuper des morts ne la dérangeait pas. Chaque fois qu’un résident décédait, c’était elle qui s’occupait de l’amener à la morgue.
Durant son apprentissage, elle avait fait un stage chez un médecin légiste. Personne de sa classe ne voulait le faire et, comme il fallait une volontaire, elle y était allée.
Elle avait eu beaucoup de plaisir et n’avait jamais été dégoûtée.
Encore maintenant, elle en garde un bon souvenir. D’ailleurs elle consulte tous les jours les journaux pour voir s’il n’y a pas une place dans les pompes funèbres ou chez un médecin légiste.
L’aube faisait son apparition, le soleil s’apprêtait à montrer le bout de son nez mais, en ce début d’automne, la nuit avait été fraîche.
Sur le chemin qui la menait à son travail, les arbres, qui avaient de jolies couleurs, commençaient à perdre leurs feuilles.
Elle ne se réjouissait pas trop de cette journée. Le dimanche, les pensionnaires recevaient plus de visites que d’habitude et le personnel avait plus de peine à effectuer son travail.
De plus, en arrivant sur place, elle constata que le chef du personnel l’avait mise en équipe avec la belle Solange, une quadragénaire comme elle, mais d’une beauté et d’une féminité à couper le souffle.
Tout le personnel et même les résidents masculins en étaient amoureux.
Elle s’entendait bien avec elle, mais c’était toujours difficile de travailler avec une femme si belle et qui, il faut bien le dire, n’était pas souvent encline à faire des travaux pénibles ou dégradants.
En plus, c’était la maîtresse du directeur et, à l’occasion, celle du chef du personnel.
Elle la trouva dans le vestiaire où elle était en train d’enfiler sa blouse. Avec uniquement des bas, un soutien-gorge et un string noir, cela la rendait super-sexy.
Irène la salua, enfila la même blouse qu’elle, mais qui avait de la peine à cacher ses bourrelets. Elle mit en plus un pantalon trop large sur ses petites jambes.
Elle savait déjà qu’aujourd’hui elle ferait le sale boulot, c’est ce qui arrive quand on travaille avec le chouchou du patron.
Tout en buvant un café avec elle, Solange lui dit avec une certaine condescendance :
– On n’a pas de chance aujourd’hui, on doit s’occuper du premier étage.
Celui-ci était l’endroit où l’on mettait les résidents les plus mal en point de ce Home médicalisé.
– T’inquiète pas, je suis là ! ne trouva-t-elle rien d’autre à lui répondre.
Elle était de mauvaise humeur, contrairement à Irène, elle n’aurait pas eu besoin de travailler. Elle avait épousé non pas le plus beau, mais le meilleur parti du village.
Par ailleurs, il fermait les yeux sur ses frasques amoureuses.
Elles se dirigèrent vers le premier patient, un grabataire du nom de Monsieur Robert.
Deuxième chapitre
Irène essayait de suivre Solange qui, avec ses longues et belles jambes, était toujours devant elle.
Même en accélérant le pas, elle avait de la peine à la suivre, mais cela lui avait permis d’observer l’effet qu’elle produisait sur tous les mâles qu’elle croisait.
Il n’y en avait guère que trois qui ne se retournaient pas sur son passage : le chat qui s’intéressait plus à sa gamelle, un des infirmiers et le chef du personnel, qui étaient tous les deux homosexuels.
Sinon tous les autres se retournaient en ouvrant grand leurs yeux et leurs bouches pour admirer ses jambes et la courbe de ses reins.
Avant d’ouvrir la porte, Irène sortit sa boîte de camphre. C’était un truc qu’elle avait appris chez le médecin légiste qui, pour lutter contre les mauvaises odeurs, s’en mettait toujours entre son nez et sa bouche.
Comme prévu, Solange se dirigea vers le balcon tout en disant à Irène :
– Je m’occupe de remettre les fleurs dans la chambre, tu peux commencer à faire la toilette de Monsieur Robert, j’arrive tout de suite.
Depuis quelque temps, c’était Irène qui s’en occupait, parce que celle qui le faisait avant, le chef des infirmières, avait demandé d’en être dispensée.
Elle mit ses gants en plastique et commença en mettant son dentier à Monsieur Robert.
On le lui avait retiré pour la nuit. Il se trouvait dans une boîte spéciale posée sur sa table de nuit.
Pendant qu’elle changeait son Pampers, Solange refaisait un peu son lit. Le patient, malgré son état, ne se gênait pas pour la déshabiller des yeux.
Irène, à un moment donné, se retrouva derrière Solange et ne put s’empêcher elle-même d’admirer sa plastique magnifique et ses dessous sexy. En se penchant en avant, elle dévoi

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