Les Supplices de la Passion
468 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les Supplices de la Passion , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
468 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Julie Fronsac vient de réaliser son rêve : intégrer l’équipe du Commandant Philippe Dumas au sein de la brigade criminelle de Toulouse. Philippe Dumas est plus qu’un simple flic, presque une légende. Spécialisé dans la traque des pires criminels et la résolution des affaires les plus sordides, le Commandant Dumas a pour lui un palmarès forçant le respect. Mais Julie va devoir composer avec les multiples facettes de son énigmatique chef.

Flic aux méthodes plus que douteuses, amant au pouvoir de séduction fascinant et homme brisé par son passé : Julie découvrira son idole sous un tout autre jour.

Quand un terrible prédateur s’abat sur la ville rose, les heures sont comptées pour faire cesser les abominations du fou sanguinaire. Des heures qui vont plonger Julie dans l’horreur et la mener vers une vérité qu’elle n’aurait jamais pu imaginer !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 11 décembre 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332765772
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-76575-8

© Edilivre, 2015
Note de l’auteur
Nous y voilà !
Quel sentiment étrange que celui de vous faire partager ce « bébé » que j’ai porté durant pas moins de deux grossesses !
Même si écrire est un besoin et une passion, aller au bout d’un roman est une tâche beaucoup plus ardue qu’elle n’en a l’air, lorsqu’on pose, plein d’enthousiasme, les premières lignes sur la page vierge.
Je suis fier d’y être arrivé et l’heure est maintenant venue de vous faire partager cette histoire sortie de mon imagination. Je n’ai pas perdu cet enthousiasme qui m’a guidé à chaque page, tout juste un peu d’appréhension vient-elle s’y mêler. Car le seul juge ce sera vous, les lecteurs, mes lecteurs.
Il est temps pour moi de refermer ce livre et pour vous de l’ouvrir avec, je l’espère, le bonheur de ressentir à sa lecture celui que j’ai eu à l’écrire.
Citation


Quand tu rencontres la douceur, sois prudent, n’en abuse pas, prends garde de ne pas démasquer la violence »
Pierre REVERDY « En vrac »
Les Supplices de la Passion
 
 
Vendredi 18 novembre 2011
Jacqueline se réveilla en sursaut, comme cela lui arrivait régulièrement depuis quelques semaines.
A cinquante-quatre ans elle était pourtant habituée à dormir seule, régulièrement, depuis maintenant vingt-cinq ans, dans sa grande maison de Tournefeuille, une banlieue chic – et chère, aurait dit Paul son mari – située à la périphérie Toulousaine. Paul était Directeur des Ressources Humaines dans un grand groupe bancaire, une fonction qui impliquait de nombreux déplacements, en France et parfois à l’étranger.
Cela faisait donc des années que Jacqueline se résignait à ne profiter de son mari que le week-end et durant les vacances, qu’ils adoraient passer aux Etats Unis, un pays qui les émerveillait toujours autant à chacune de leurs visites. Et cela faisait des années qu’elle occupait seule, durant la semaine, le lit king size de leur suite parentale, sans jamais avoir eu une quelconque appréhension à ce sujet. Mais depuis quelque temps des bandes sévissaient dans la banlieue Toulousaine, s’introduisant en pleine nuit dans des maisons occupées, principalement pour dérober les clefs des véhicules de grosses cylindrées et s’enfuir avec ceux-ci. La presse appelait cela le Home Jacking.
Un mois auparavant un couple de Tournefeuille en avait été victime, le propriétaire réveillé par l’intrusion, voulant s’interposer, s’était fait violem­ment frappé. Face à cette montée de violence si proche de chez eux, Paul avait, comme à son habitude, réagi de manière démesurée. Certes leur situation confortable et les deux voitures plutôt haut de gamme qui dormaient dans le garage en faisaient des cibles potentielles, mais Paul possédait cette manie parfois agaçante d’en faire toujours un peu trop face à une situation qu’il ne maîtrisait pas.
Aussi prit-il contact avec plusieurs entreprises d’installation d’alarmes afin d’obtenir des devis, se renseigna auprès d’éleveurs pour acheter un ou plusieurs chiens, ce qui eut le don de mettre Jacqueline hors d’elle en imaginant le pauvre Pompon, son persan de quatre ans, contraint de cohabiter avec plusieurs molosses prêts à le dévorer, dès qu’il aurait la faiblesse de leur tourner le dos. Sans parler que les absences régulières de Paul feraient d’elle la maîtresse principale de ces kilos de muscles, qui n’auraient de cesse de laisser des traces de baves et de terre partout. Paul, qui avait toujours plus ou moins caressé l’espoir, et c’était bien le cas de le dire, d’avoir, un jour, un chien, s’amusait de la vision assez sombre qu’elle pouvait concevoir de la race canine.
Pour clore sa crise d’autodéfense, Paul imagina même acheter une arme, ce qui, là, par contre, rendit Jacqueline hilare, se souvenant d’une partie de chasse organisée par un client de son mari, à laquelle, au vu de l’importance du client pour le groupe de Paul, ils avaient été contraints de participer. Ce jour-là Paul, auteur de deux coups de feu dans la journée, sans rien blesser bien sûr, si ce n’est son amour propre, avait hérité d’une douleur à l’épaule qui ne le quitta plus pendant quelques mois. Tout cela était resté à l’état de projet dans l’esprit de Paul, car elle parvint à le convaincre de l’inutilité de déclencher le plan hors sec pour des agressions qui s’arrêteraient probablement aussi subitement qu’elles avaient débutées.
Malgré tout, elle ne pouvait nier que, depuis quelques semaines, elle dormait moins bien et que le moindre bruit un peu trop fort dans la maison, la réveillait inévitablement.
A chaque fois, elle s’en voulait et tentait de se raisonner, en se disant que le risque d’être agressée chez elle restait tout de même beaucoup plus faible que celui de l’être dans la rue.
C’était généralement Pompon qui la réveillait en rentrant de sa virée nocturne, passant par la chatière avec la délicatesse d’un rugbyman en mêlée. En même temps, elle ne pouvait pas lui en vouloir, déjà parce que c’était son Pompon, adorable petite boule de poils que Paul lui avait offert pour ses cinquante ans, et qui prit rapidement une place importante dans leur vie, surtout dans la sienne pour être totalement honnête. Mais surtout elle avait mis tellement de temps à faire comprendre à Pompon le bénéfice, pour eux comme pour lui, de l’utilisation de la chatière, qu’elle n’allait pas, maintenant, lui reprocher de faire un peu de bruit en passant par cet endroit que le chat, même s’il en percevait l’intérêt, considérait toujours avec une certaine méfiance. Afin de comprendre cette utilisation bruyante du système, Jacqueline l’avait observé maintes fois. Qu’il l’utilisa dans un sens ou un autre, Pompon prenait toujours son élan après une hésitation, qui pouvait durer de quelques secondes à plus d’une minute, et franchissait la trappe en courant, engendrant à chaque fois un bruit de claquement et accessoirement aussi, le remplacement de ladite chatière qui supportait mal ce traitement.
* *       *
Jacqueline tendit l’oreille mais la maison semblait totalement silencieuse ; comme d’habitude Pompon devait se blottir au fond de son panier pour y puiser un sommeil récupérateur. Paradoxalement, elle fut soulagée de s’être réveillée ; quelques minutes auparavant, elle nageait en plein cauchemar, poursuivie par un essaim de frelons qui avaient commencé à la piquer juste avant qu’elle ne revienne à la réalité.
–  Bon…, se dit-elle , quitte à être réveillée autant aller soulager cette satanée vessie.
Du haut de ses cinquante-quatre printemps Jacqueline ne se sentait pas vieille, loin de là, elle prenait soin d’elle et aimait savoir qu’elle pouvait encore plaire. Malgré tout, le poids des années commençait à faire son effet de plus en plus souvent, douleurs musculaires et tension étaient devenues ses compagnes du quotidien et depuis quelques mois sa vessie se rappelait à ses bons souvenirs, un peu trop fréquemment à son goût. Son médecin appelait cela une vessie hyperactive, joli nom pour quelque chose de pénible à vivre au jour le jour. Le docteur Lieber lui avait prescrit un traitement mais les effets tardaient à se manifester.
–  Ahhh… le docteur Lieber…
L’esprit embrumé de Jacqueline commença à voguer vers le beau docteur mais n’y arriva pas totalement, elle ne se sentait pas très bien, était-ce les effets de ce cauchemar qui subsistaient ? Elle s’appuya sur le côté pour se lever et ressentit immédiatement une douleur dans le bras droit ; elle passa alors son autre main dessus et sentit une petite boursouflure sous les doigts. Se pouvait-il que la réalité se soit mélangée avec l’imaginaire et qu’un frelon audacieux ait pu s’introduire dans la chambre et la piquer dans son sommeil ? Elle tendit l’oreille pour percevoir un éventuel bourdonnement mais la maison restait silencieuse.
Il fallait qu’elle en ait le cœur net ! Elle tendit la main vers la lampe de chevet mais se sentit soudain très mal, la pièce autour d’elle se mit à tourner, comme quand elle abusait, de temps en temps du champagne. Elle toucha la lampe mais ses mouvements imprécis la firent tomber, elle entendit l’ampoule se briser sur le parquet. Prise de panique, elle rassembla ses forces et se jeta hors du lit, il fallait qu’elle atteigne l’interrupteur près de la porte, si quelque chose l’avait piquée, il fallait qu’elle le sache. Mais Jacqueline ne parvint jamais jusqu’à l’interrupteur. Ses jambes se dérobèrent au beau milieu de la chambre et elle s’écroula sur le sol.
Semi inconsciente, elle murmura le prénom de son mari, ultime et désespérée tentative d’appel à l’aide, mais avant de perdre connaissance, elle eut le temps de ressentir que les mains puissantes qui la soulevaient n’étaient pas celles de Paul.
* *       *
Elle fut réveillée par un de ses titres préférés tiré d’un album de Bruce Springsteen, The Ghost of Tom Joad, sûrement pas un des plus connus, mais ce disque lui rappelait tellement de bons souvenirs. Nombreux étaient ses amis qui s’étonnaient devant ses goûts musicaux ; au vu de son rang social on l’imaginait plutôt assister à un Opéra qu’à un concert de rock. Un de ses cotés BoBo qu’elle assumait pleinement.
Mais aujourd’hui, entendre cette musique ne lui apportait aucun plaisir ; en temps normal c’est sur l’IPod connecté aux enceintes de la cuisine, qu’elle écoutait Bruce en prenant son petit déjeuner ; son cerveau encore embrumé n’arrivait pas à expliquer comment, de sa chambre, elle pouvait entendre cette mélodie, ni comment l’iPod avait pu se mettre en marche tout seul… et puis tout ce froid sur elle…
La musique la ramenait de plus en plus vers la conscience et le souvenir d’avoir été réveillée au beau milieu de la nuit se f

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents