Les Radios de l'automne , livre ebook

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Quand Léon Doret est retrouvé mort suite une fuite de gaz, en novembre 1943, le suicide paraît clairement établi. Mais c'est sans compter sans la perspicacité des policiers du commissariat d'Auteuil chargés de cette enquête. Simple suicide? Règlement de compte crapuleux lié au marché noir? Crime passionnel? Mais alors pourquoi les protagonistes de cette histoire semblent-ils tous liés au Blanc dans l'Indre? La clef de l'énigme est-elle donc tout autre? Avec "Les Radios de l'automne", l'auteur d'"Au fil de l'eau" remonte le temps pour livrer une nouvelle enquête imprégnée de que l'Histoire a de plus trouble. Dans un Paris aux heures sombres de l'Occupation, que nous parcourons à pied, en vélo ou en métro, l'intrigue se dénoue peu à peu et laisse place à un dénouement tragique. Un roman noir au suspense maîtrisé de A à Z.
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Publié par

Date de parution

31 octobre 2014

Nombre de lectures

58

EAN13

9782342029697

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

Les Radios de l’automne
Du même auteur
Au fil de l’eau, éditions Publibook, 2013
Jean Cheruy Les Radios de l’automne Publibook
Retrouvez notre catalogue sur le site des Éditions Publibook : http://www.publibook.com Ce texte publié par les Éditions Publibook est protégé par les lois et traités internationaux relatifs aux droits d’auteur. Son impression sur papier est strictement réservée à l’acquéreur et limitée à son usage personnel. Toute autre reproduction ou copie, par quelque procédé que ce soit, constituerait une contrefaçon et serait passible des sanctions prévues par les textes susvisés et notamment le Code français de la propriété intellectuelle et les conventions internationales en vigueur sur la protection des droits d’auteur. Éditions Publibook 14, rue des Volontaires 75015 PARIS – France Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55 IDDN.FR.010.0119904.000.R.P.2014.030.31500 Cet ouvrage a fait l’objet d’une première publication aux Éditions Publibook en 2014
Chapitre 1 Paris était plutôt calme ce matin-là. La nuit avait seulement été marquée par les sirènes vers minuit et à une heure du matin, lorsqu’elles annoncèrent la fin de l’alerte. Il n’y avait eu que quelques coups de D.C.A. vers la banlieue nord mais les alle-mands n’avaient pas insisté, comme si les avions repérés ne faisaient que survoler la ville. Par contre, la concierge, Madame Darnétal, avait été dérangée à la même heure par des gens qui avaient demandé l’ouverture de la porte. Ils avaient dit qu’ils montaient au septième chez Doret, avait-elle cru comprendre. Ils avaient dû redescendre un peu plus tard car elle ne s’était pas rendormie tout de suite et les avait entendus. Ils ne faisaient pas de bruit mais elle s’était rendue compte qu’ils étaient ressor-tis par le boulevard Murat car elle avait cru les entendre s’éloigner par le jardin. Avec le couvre-feu à partir de minuit, on entendait vraiment tout. Elle commença à balayer l’escalier qui était beaucoup plus facile à nettoyer depuis que le tapis posé en trente-sept avait été enlevé. Elle avait d’ailleurs toujours pensé que les gens de cet immeuble, malgré leur relative correction, ne le méritaient pas. On était dans le fond du seizième, pas vers la Muette où il n’y avait que des riches. Ici, on était dans un H.B.M., à côté des quais et du viaduc où il ne passait plus de trains. Et depuis quarante il n’y avait pour ainsi dire plus de circulation, sauf quelques autobus à acétylène qui faisaient un peu de bruit et de loin en loin la trompe d’une ambulance ou d’une voiture de pompiers. Il y avait par contre beaucoup de cyclistes qui eux ne faisaient pas de bruit. C’étaient les allemands qui avaient apporté le silence avec leur
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occupation. C’était la seule chose que Pétain et eux avaient fait de bien, disait souvent son pauvre Raoul. Elle était arrivée au quatrième et fut saluée par Monsieur Dumas, un veuf très poli et toujours bien habillé. Elle s’était souvent demandée comment il faisait pour avoir ces vêtements jusqu’au jour où il lui avait avoué que depuis son veuvage en quarante, il ne sortait plus et avait pu conserver en bon état ses costumes d’avant-guerre. Il travaillait au ministère des Finances et partait toujours à la même heure. — « Bonjour, Madame Darnétal, dit-il en se découvrant, nuit tranquille aujourd’hui n’est-ce pas ? — Oui, Monsieur Dumas. Aurez-vous besoin de quelque chose chez le boulanger ? — Ah, heureusement que vous me posez la question, oui. Voici mes tickets pour demain. Aujourd’hui je les donnerai au restaurant du ministère et je garderai un peu de pain pour ce soir. — On est en octobre, il commence à être meilleur, la sou-dure est faite. — Merci encore, Madame Darnétal. » Et remettant son chapeau, il descendit l’escalier. Elle savait qu’il ne prenait pas l’ascenseur pour descendre car, comme il le lui avait dit une fois, il fallait s’entretenir. Elle arrivait au cin-quième et prendrait l’ascenseur pour redescendre avec son seau de poussière. Mais il fallait encore faire le sixième et le sep-tième pour lequel il n’y avait pas d’ascenseur. Heureusement, le septième serait vite fait et elle pourrait re-descendre prendre son café de dix heures. Elle rit, ou plutôt ricana intérieurement en pensant au café, car c’était maintenant de l’eau chaude noircie avec de la poudre de gland dans laquelle il y avait un peu de chicorée. Enfin, elle pourrait s’asseoir et
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