Les oeuvres solitaires
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Les oeuvres solitaires , livre ebook

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Description

Musée du Louvre, 25 novembre 2012.
Avec l'agilité du chat et la grâce d'une ballerine, l'ombre de la nuit a déjoué les pièges de la sécurité pour atteindre son but. Les cloches de l'église sonnèrent minuit lorsque le visiteur s'échappa de la pyramide et disparu dans les ruelles de Paris. Le lendemain, les enquêteurs font une incroyable découverte. Tous les tableaux de l’une des pièces du Louvre ont disparu, tous excepté La Joconde. Pour seul indice, une photo retrouvée sur le sol. Sara, revenue depuis peu de Montréal avec sa compagne Sunny, se lance à la poursuite du cambrioleur accompagnée de son coéquipier Benjamin. Des aventures hors du commun les conduiront à revêtir le costume de voleur d'œuvre d'art pour découvrir la vérité sur ce que les médias appellent le "coup du siècle".

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 22 janvier 2014
Nombre de lectures 4
EAN13 9782332669308
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright














Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-66928-5

© Edilivre, 2014
Les œuvres solitaires


Musée du Louvre, 25 novembre 2012, 23 heures
Une silhouette élancée se faufilait à travers les différentes salles du musée le plus connu au monde.
Le clair de lune éclairait le visage si mystérieux de La Joconde .
Avec l’agilité du chat et la grâce d’une ballerine, l’ombre de la nuit déjouait les pièges de la sécurité pour atteindre son but à travers les nombreuses galeries.
Les cloches de l’église Saint-Germain-l’Auxerrois sonnèrent minuit lorsque le visiteur de la nuit s’échappa de la pyramide et disparut aussitôt dans les profondeurs de Paris.
Sept heures trente, le matin même.
Le téléphone se mit à sonner sur la table de chevet et m’extirpa de mon sommeil :
– Allô ?
– Oui Sara, je sais que c’est ton jour de repos, mais on a besoin de toi, c’est urgent !
– O.K. Ben, je saute sous la douche et j’arrive !
– Parfait, rejoins-moi au Louvre.
Je me levai tant bien que mal en veillant à ne pas réveiller Sunny, la femme qui partage ma vie depuis cinq ans. Les rayons du soleil qui transperçaient les rideaux venaient caresser son doux visage. Elle avait l’air d’un ange dans cette sublime lumière.
Sunny était rentrée dans ma vie alors que je vivais à Montréal, au Canada. J’avais pris la décision de rentrer en France après le décès de mon père il y avait deux ans et Sunny avait fait le choix de me suivre. Cette magnifique femme aux longs cheveux roux et aux yeux d’un vert sublime, était la plus belle et la plus surprenante chose qui me soit arrivée. Elle avait littéralement changé ma vie.
Une heure plus tard j’arrivai sur les lieux du crime, un café à la main et un croissant dans l’autre. Plus je m’approchais du musée et plus l’excitation montait en moi, j’espérais que le déplacement en vaudrait le coup. Je travaille dans la police et me suis spécialisée dans le vol d’œuvres d’art. En quelques années je suis devenue l’une des meilleures dans ma profession. J’ai toujours été fascinée par l’art et j’ai eu l’occasion d’arrêter beaucoup de crapules, mais jusqu’à maintenant aucune n’était réellement un professionnel et j’avais hâte de me confronter à un vrai pro qui me pousserait à me dépasser dans mon travail.
– Bonjour Sara.
– Bon matin Benjamin ! Alors dis-moi tout !
– D’abord faut que je te dise, je m’habituerai jamais à ton langage franco-québécois !
– C’est juste parce que toi, tu n’as pas eu le cran de partir, c’est de la jalousie !
En terminant ma phrase, je terminai ma viennoiserie et avalai une gorgée de café.
Benjamin était mon copain à l’époque où je suis partie à Montréal, il a eu peur de tout abandonner en France et cela a abouti à notre rupture. Il a beau paraître dur avec son mètre quatre-vingts et son regard brumeux, mais dès qu’il s’agit de prendre des décisions importantes, il se transforme en petit ourson et prend ses jambes à son cou. Il est tout de même resté mon partenaire de boulot à mon retour et un très bon ami.
– Enfin bref, lança-t-il gêné, le gardien a remarqué le vol aux alentours de 6 heures ce matin au moment de sa dernière ronde.
– Tu veux dire qu’aucune alarme n’a été enclenchée ni aucun piège activé ?
– C’est exactement ce que je dis…
Au fond de moi, je sentais l’excitation monter, peut-être que j’avais enfin l’opportunité de me confronter à un voleur digne de ce nom et vu le regard de Ben, je savais qu’il pensait la même chose.
– O.K., c’est un bon début. Quel tableau a été volé ?
– La question n’est pas lequel, mais LESQUELS…
– Qu’entends-tu par-là ?
– Entre, tu verras par toi-même.
Je pénétrai dans l’enceinte du musée et laissai échapper un cri de surprise. Au lieu de trouver la pièce remplie de ses œuvres habituelles, des traces jaunies apparaissaient sur les murs devenus orphelins de leurs toiles. Je n’en revenais pas et parcourais la pièce des yeux quand ils se posèrent sur La Joconde .
– Mais je ne comprends pas…
– Oui, me lança Ben, c’est l’effet que ça m’a fait aussi !
– Mais pourquoi avoir laissé La Joconde , c’est une des œuvres les plus connues et des plus chères !?
– Oui, très bonne question, surtout que je ne pense pas que le voleur ait été dérangé.
– Avons-nous des empreintes, des cheveux, des images vidéo, de l’ADN, des…
– Oh ! tout doux ma belle, calme-toi, tu n’as même plus de souffle ! Malheureusement pour le moment, on n’a rien à part une photo de la salle avant le vol trouvée sur le sol.
En même temps Benjamin me tendit le cliché.
– Bien Ben, je crois que nous allons avoir du pain sur la planche ! Réunis tous les employés du musée, le voleur est peut-être parmi eux, peut-être même qu’ils sont plusieurs sinon comment avoir réussi un tel coup et sans avoir enclenché une seule alarme ?
Je regardai d’un air songeur notre unique piste que j’avais entre les doigts et qui pour le moment ne m’inspirait guère. Ce qui venait de se passer était juste démentiel, du jamais-vu jusqu’à ce jour.
Chapitre premier Le coup du siècle
L’aiguille de ma montre venait juste de franchir les 8 heures quand je rentrai enfin chez moi. Je m’avançai directement vers Sunny et lui offris un baiser langoureux en la prenant dans mes bras.
– Désolée Sunny, je sais qu’on devait passer la journée ensemble. Une grosse affaire vient de me tomber dessus, un truc de fou ! Je suis vraiment désolée.
Je lui replaçai une mèche de cheveux qui venait de se glisser devant ses magnifiques yeux. Elle m’enlaça encore plus fort et approcha ses lèvres de mon oreille.
– Tu pourrais facilement te faire pardonner, tu sais…
Son regard transperça le mien et je me laissai succomber à son désir. Ses mains remontèrent le long de mon dos et finirent par me caresser la poitrine avec une incroyable douceur. Nos corps s’entrelacèrent jusqu’au milieu de la nuit et on s’endormit d’épuisement.
Au lever du soleil, je décidai de préparer le petit déjeuner. Jus d’orange pressée, œuf bacon accompagné de pain perdu et j’ajoutai une rose rouge sur le plateau. J’arrivai dans la chambre vêtue simplement d’une chemise et allai déposer le petit déjeuner sur le lit. J’embrassai Sunny pour la réveiller délicatement sous les premiers rayons du soleil qui venaient réchauffer sa peau parsemée de taches de rousseur.
– Joyeux anniversaire ma puce !
– Oh Sara ! Bonne fête mon ange, je t’aime.
– Je t’aime aussi !
– Hum ! ça sent bon, j’ai hâte de goûter à ton pain perdu !
– Comment ça se passe à la job en ce moment ?
– Débordée ! Je n’en reviens pas de tout ce qu’on a à faire ces derniers jours. La pile de dossiers ne descend pas sur mon bureau. C’est toujours comme ça quand on approche de Noël.
Sunny travaille pour le gouvernement, elle classe les archives d’œuvres en tout genre pour permettre ensuite aux journalistes de trouver des informations rapidement et ainsi réaliser leurs documentaires ou articles de journaux. Un travail de fourmi et il fallait faire preuve d’une belle patience pour faire ce métier.
C’est au musée d’art contemporain de Montréal que nous nous sommes rencontrées. Elle est venue m’aborder pour me parler du tableau que j’étais en train d’admirer et a réussi à me faire tomber sous son charme dès qu’elle a posé son regard sur le mien.
– Pourquoi tu as été appelée hier ?
– Oh oui, je ne t’ai pas dit ! C’est un truc de fou, une affaire super intéressante. Un voleur a réussi à dérober une salle entière du Louvre sans même déclencher une alarme. La seule œuvre qu’il a laissée, c’est La Joconde et…
– La Joconde !? Mais pourquoi avoir laissé La Joconde ? Si tu me demandes quelle œuvre je voudrais, celle-ci en ferait partie pour sûr !
– Ouah ! tout doux bébé, j’avoue que nous non plus, on ne comprend pas pourquoi mais on en fait pas tout un drame !
– Oui, désolée, je me suis emportée pour rien. Mais as-tu au moins des indices ?
C’était la première fois que je sentais Sunny aussi intéressée par une de mes affaires. Généralement elle n’aime pas trop qu’on parle de travail à la maison. Son amour pour l’art parlait certainement pour elle.
– Non, c’est vraiment un pro ! Aucune trace, la seule chose qu’on ait, c’est une photo de la salle avant le vol, je ne comprends vraiment pas pourquoi d’ailleurs !
– Oh ! je peux la voir, tu l’as ici ?
Sunny se comportait vraiment comme une enfant excitée comme un matin de Noël.
– Non, t’imagines bien, je ne peux pas l’avoir. Elle est au labo, j’ai vraiment hâte de savoir si on a trouvé une empreinte, je veux mettre la main sur ce voleur !
– Oui, ou cette voleuse ! C’est excitant, une femme voleuse.
Elle enfourna une autre fraise avec un air coquin et des yeux rieurs.
– Oui, excitant, j’avoue. Mais tu sais il y a peu de chance pour que ce soit une femme.
– Quoi ? Pourquoi, tu penses qu’une femme n’en serait pas capable ?
– Mais pourquoi ce ton si désagréable ? Ce n’est pas ce que j’ai dit, seulement jusqu’à aujourd’hui les plus grands voleurs ont toujours été des hommes et il est très rare de tomber sur des femmes.
En avançant vers elle pour l’embrasser, Sunny me repoussa violemment.
– Je n’ai pas le temps, je vais être en retard pour bosser !
– Pourquoi tu le prends comme ça ? Quoi ? C’est toi qui as fait le coup et ça ne te plaît pas que je pense que c’est un homme ?
– Parce que maintenant tu penses que c’est moi ? c’est vraiment la meilleure ! Tu veux savoir où j’étais ce soir-là, si j’ai un alibi, tu veux m’emmener à ton boulot pour m’interroger et me passer les menottes ?
Le ton de nos voix augmentait au fur et à mesure et si on continuait comme ça, les voisins iraient sûrement se plaindre !
– Voyons, t’es bien chiante ce matin, qu’est-ce qui te prend ? Il y a quelque chose qui ne va pas, tu veux en parler ?
– Oh

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