Les Impitoyables
430 pages
Français

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Description

La Dream Team, l'équipe de braqueurs la plus insaisissable de ces quarante dernières années, et qu'aucune police ne parvenait à mettre en échec. Un terrible gang constitué de truands haut de gamme que rien ni personne ne pouvait faire tomber. Qui donc aurait pu prédire ce qui allait enfin se mettre en travers de leur trajectoire, dans un cataclysme de fureur et de sang ?

Cet ouvrage est la suite de À mains armées, publié en 2012 à la Manufacture de Livres sous le pseudonyme de Philippe Thuillier.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 décembre 2014
Nombre de lectures 1
EAN13 9782332841384
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0105€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-84136-0

© Edilivre, 2014
Du même auteur
Du même auteur :
A Mains Armées
La Manufacture de Livres 2012
Sous le pseudonyme de Philippe Thuillier
Les Lions
Mon Petit Editeur 2014
Retrouvez search-and-destroy2.com
Dédicace

Toujours et encore, à la mémoire de mes maîtres :
Auguste Le Breton et Richard Stark
Qui me manquent si cruellement…
Sans eux, je n’aurais jamais existé.
Citation

« Plus nous sommes forts, plus nous avons d’ennemis.
Et c’est pourquoi nous devons continuer à être les plus forts. »
Karel Cäher
Première Partie
 
 
L’air commençait à devenir irrespirable, à l’intérieur du sous-marin ; et ce malgré le discret système de ventilation installé sur le toit du véhicule de surveillance. Canettes de coca vides ou pleines, bouteilles thermo, sandwiches à moitiés consommés traînaient un peu partout au milieu de l’atmosphère confinée de la caisse, à l’autre bout de laquelle se trouvaient méticuleusement posées les armes destinées à l’intervention. En plus des brassards et gilets pare-balles.
Le capitaine Patrice Grapolle étira ses longs bras pour se décontracter les muscles et bailla à s’en décrocher les mâchoires. Son collègue, le jeune lieutenant Michel Crutel, qui était assis à même le plancher du fourgon, tentait tant bien que mal de rester éveillé. Il venait pourtant de prendre son service, mais n’avait pas fermé l’œil depuis deux jours à cause de son petit dernier qui confondait le jour et la nuit, qui braillait sans arrêt pour un oui ou pour un non et qui savait que sa mère ne pouvait rien lui refuser. Ce qui, bien sûr, ne pouvait qu’encourager ses cris en continu lorsqu’il ne dormait pas. Et son père, lieutenant de police, en faisait les frais. Il se sentait à chaque fois légèrement affaibli, lors d’opérations menées sur le terrain. Mais le jeune flic, vu son âge, avait de la ressource. Sa force de caractère le mettait à l’abri des nuisances qu’un manque de sommeil aurait pu avoir sur les qualités indispensables à l’exercice de son dur métier.
Ses collègues n’ignoraient d’ailleurs rien de la vie de famille pour l’instant agitée du jeune lieutenant. La plupart étaient aussi passés par là. Et dans le cas présent, où la totalité des effectifs disponibles avait été requise, ils ne pouvaient se passer de lui.
– Tango à Albatros, je répète : Tango à Albatros, est-ce que vous m’entendez ?… Ok. Voyez-vous du mouvement pour l’instant ?
Le micro collé contre ses lèvres et l’œil rivé au viseur pratiqué dans la carrosserie du soum, le capitaine Grapolle venait d’envoyer son appel dans un souffle, presque un frémissement, afin de ne pas alerter un éventuel passant qui pourrait frôler le flanc du fourgon banalisé, garé depuis la veille au soir, le long de l’avenue du Général de Gaulle, à Créteil. Le dispositif était en place comme l’avait préparé, planifié au millimètre le commandant Paul Pingot, chef opérationnel du groupe Vols à Mains Armées de la Brigade de Répression du Banditisme de Paris.
– Albatros à Tango, je vous reçois bien cinq sur cinq. Tout est clair de notre côté. Aucun mouvement suspect. Quelques bagnoles et camions de livraison tout à faits ordinaires. Rien qui pourrait ressembler à nos clients.
– Bien, OK, merci. Tenez nous au courant… Ils ne devraient maintenant plus tarder. Et prévenez Autorité.
– C’est déjà fait, Tango.
Grapolle esquissa un sourire amer. Il coupa la communication en reposant l’appareil radio sur la tablette installée contre la paroi du soum, puis se saisit de la bouteille thermo posée juste à côté et avala une longue rasade de café bien brûlant. Il bailla à nouveau en songeant aux huit mois de surveillances et filatures exercées sur leurs clients, sans parler des écoutes téléphoniques auxquelles ces derniers avaient également été soumis. Un travail obstiné, acharné, où il n’aurait pas été question pour les hommes du groupe VMA de ne relâcher leur vigilance ne serait-ce qu’une petite heure.
Cela faisait maintenant plusieurs années que l’équipe de braqueurs les narguait, les défiait, les ridiculisait à chaque fois. Les effectifs étaient pourtant constamment mobilisés pour contrer la désormais célèbre Dream Team, comme la surnommaient policiers et médias. Mais malheureusement, l’échec était toujours au rendez-vous pour les fonctionnaires de la BRB.
Le résultat des derniers mois de surveillance exercés sur la plupart des membres de l’équipe de truands avait abouti à ce que la quasi-totalité des hommes du groupe VWA – et pas seulement – se retrouvent en ce petit matin d’Avril, positionnés sur trois niveaux, le long de cette avenue, en pleine agglomération, à attendre un passage à l’acte du terrible gang de braqueurs.
Les chasseurs d’hommes étaient fort heureusement patients.
Tout avait été minutieusement mis en place, chaque homme et véhicule installé aux points stratégiques étudiés jusqu’à l’obsession par Paul Pingot, le chef de groupe. Les grands pontes de la PJ avaient bien sûr été mis dans la confidence et retenaient eux aussi leur souffle. Car l’enjeu était de taille. La société Brink’s avait également été avertie de l’action préparée par les policiers. Il lui avait été demandé d’annuler, ou du moins retarder le transfert. Malheureusement, la fameuse compagnie de transports de fonds avait mis son veto à pareille demande. Juste avait-elle accepté de détourner l’itinéraire prévu pour les deux fourgons. Car le transfert était d’une importance colossale, presque dix millions d’euros répartis sur deux véhicules blindés.
Les détails du parcours de remplacement avaient bien évidemment été soumis à l’avis des policiers, qui l’avaient approuvé. Selon les hommes de la BRB, qui avaient longuement observé les truands au cours de leurs préparatifs et ainsi pu s’apercevoir que les malfaiteurs visaient un fourgon de la société Brink’s, l’endroit où ils comptaient frapper se trouvait justement sur un point commun aux deux itinéraires : celui prévu initialement et l’autre, celui de substitution.
Donc, tout était OK. Le moment crucial approchait.
Le commandant Pingot – nom de code Autorité – se trouvait positionné sur le trottoir, en compagnie de deux de ses hommes, les capitaines Pascal Lavoine et Bernard Vaillet, autour d’un kiosque à journaux, comme le seraient de parfaits turfistes effectuant leurs pronostics. Il était 10h 45 et la circulation alentour allait en se densifiant, tant sur la chaussée que sur les trottoirs. Les traqueurs d’hommes étaient quelque peu inquiets. Tous espéraient que l’interpellation s’effectuerait sans trop de casse, sans dommages collatéraux. Chacun aurait bien sûr préféré une action menée en amont ou en aval du passage à l’acte des malfaiteurs. Par exemple une interpellation lors du décollage de l’équipe de sa base arrière, ou bien lors de l’opération retour, une fois que les truands auraient rejoint celle-ci, après le braquage, encore en possession à la fois des armes et du butin, mais également certains d’être tirés d’affaire. Donc avec un degré de vigilance amoindri. L’idéal pour des policiers en quête d’un flagrant délit propre et net ; bien préférable à l’option qu’ils comptaient entreprendre, à savoir capturer des hommes déterminés, dans le feu de l’action, shootés à l’adrénaline, en plein centre-ville et à une heure de pointe, ou presque… Des hommes qui, pris les armes à la main, ne pourraient faire autrement de défendre chèrement leur liberté.
Mais les policiers n’avaient malheureusement pu déterminer avec précision l’endroit exact où ce lieu stratégique se situait. Les voyous pouvaient très bien partir d’un point A pour, après leur coup, rejoindre un point B. Et lors des multiples filatures dont ils avaient fait l’objet depuis plus de huit mois, les malfaiteurs avaient semblé se rendre sur une demi-douzaine d’endroits différents : boxes individuels, entrepôts, usines désaffectées et autres locaux commerciaux suffisamment vastes pour y entreposer véhicules et matériel. Les enquêteurs avaient également découvert que ces mêmes sites avaient, pour la plupart, été loués sous différents prête-noms.
Après concertation autour de leur chef, les hommes du groupe VMA avaient conclu qu’ils ne disposaient pas de suffisamment d’effectifs pour couvrir convenablement chaque point de repli possible pour leurs cibles. Les braqueurs pouvaient tout aussi bien rejoindre un seul endroit, que deux ou trois en plusieurs groupes séparés. Voire même une autre base de repli, que les hommes de la BRB n’auraient pas localisée. Les voyous pouvaient également décoller de leurs différentes bases de façon échelonnée, afin de prévenir ainsi une action simultanée des hommes de la BRB qui, ils ne l’ignoraient pas, accordaient une importance primordiale à une interpellation concomitante des différents groupes de malfaiteurs. Il aurait en effet été désastreux pour des policiers de contrer un groupe avant un autre, sur un point logistique différent, ce qui aurait alors pour résultat qu’un des groupes de truands soit ainsi informé de l’intervention des flics sur leurs associés. Ce qui pouvait compromettre toute l’opération policière.
Il avait donc été décidé de concentrer l’ensemble du dispositif autour de cet endroit, en plein centre-ville, à deux pas de l’Hôpital Henri Mondor et situé non loin de la bretelle d’accès à la A86. Lieu idéal pour une équipe de braqueurs prendre la fuite, une fois l’opération réalisée.
Pas moins de quinze véhicules étaient positionnés entre la rue de l’Echat, au nord, et l’embranchement vers la fameuse autoroute francilienne, afin de pouvoir couper la route aux gangsters lors de leur décrochage. Et toutes les artères adjacentes à l’avenue du Général de Ga

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