Les gros orteils élastiqués
101 pages
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Les gros orteils élastiqués , livre ebook

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Description

Le professeur Porcheron est le chef de service d’un institut Médico-Légal. Son adjoint, le docteur Le Pennec, a été l’amant de sa femme. Le député Duchemin, épris de cette dernière, est retrouvé mort. Crime ou suicide ?

Le lendemain, c’est la jeune femme qui est sauvagement assassinée.

Y a-t-il un lien entre les deux affaires ?

Le commandant Humbert mène l’enquête. Mortimer, le nouvel agent de chambre mortuaire, aussi...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 28 octobre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381538266
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ISBN : 9782381538266
 
L’œuvre présente sur le fichier que vous venez d’acquérir est protégée par le droit d’auteur. Toute copie ou utilisation autre que personnelle constituera une contrefaçon et sera susceptible d’entraîner des poursuites civiles et pénales.
 
 
 
 
 
 
 
LES GROS ORTEILS ÉLASTIQUÉS
 
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Alain Gauvrit
 
 
 
 
LES GROS ORTEILS ÉLASTIQUÉS  
 
 
 
 

DÉJÀ PARUS
Aux Éditions Le Lys Bleu
Trilogie Corse (février 2021)
Sur fond de lutte sans merci entre deux gangs mafieux, de vendetta en vendetta, la saga d’une famille endeuillée par plusieurs drames (Balthazar) , une histoire d’amour (Coline) et la venue au monde d’un enfant dont le parrain sera un Parrain (Balthus) .
Aux Éditions La Nouvelle Plume
Le secret de Roquetaillade (août 2020)
Un roman d’aventures qui, à travers de mystérieuses énigmes, mène le lecteur du château de Roquetaillade jusqu’en Écosse, à la recherche du trésor des Templiers…
Aux Éditions Libre Label
La veuve salisienne – récit historique (juin 2019)
Une affaire de parricide en 1825. L’occasion pour la guillotine, « la veuve » comme on la surnommait, de venir faire son œuvre à Salies. Tout ça pour un compte d’eau salée…
La sténose – Une intelligence, un destin (juin 2018)
Le parcours de Baptiste, enfant à haut potentiel intellectuel, jusqu’à l’âge adulte. Ou quand l’intelligence devient un handicap… Nouvelle version, modifiée et augmentée, du roman paru en 2016.
Prix du roman 2019 à Nevers.
 
 
 
Folles nouvelles (août 2017)
Quatre nouvelles (Les Sables rouges –Détect’Yves –Initiales –Manu) basées sur des pathologies neuropsychiatriques aussi rares que spectaculaires dans leurs manifestations cliniques. Avec en bonus : « Absurderies et Cocassités » et « Entretiens et Miens ».
Prix du Jury Saint-Estèphe 2018.
« Initiales » a été primé au concours de nouvelles 2019 du G.E.M. (Groupement des Écrivains – Médecins).
 
Le sanglier de Serre Caüte (janvier 2017)
Une comédie de mœurs sur fond d’enquête policière en terre béarnaise qui ne manque pas de sel ! Un drôle de drame, à moins qu’il ne s’agisse d’un drame de drôle…
Médaille de la ville de Salies-de-Béarn 2017.
 
La sténose (avril 2016)
Baptiste, étiqueté « surdoué » dès l’âge de 6 ans, ne concevait aucune fierté de sa différence. Quelle idée de s’enorgueillir d’un handicap ? À force de se heurter à des murs, son ambition devint de passer de plus en plus inaperçu. Au risque de se perdre lui-même…
 
 
Préface
Tout a commencé peu avant Noël dernier. Comme une sorte de cadeau, ma boîte mail m’a livré un ouvrage d’un inconnu qui, très modestement, me demandait mon avis de légiste sur son roman. J’avoue avoir un peu traîné avant d’en parcourir les lignes : rien ne me crispe plus que de découvrir des erreurs de méthode dans le travail du légiste et je craignais une fois de plus la déception. Mais ici, rien de cela. Au contraire.
 
Dans des descriptions d’une précision au scalpel, l’auteur avait endossé le rôle du légiste, jusqu’à faire de mon instrument fétiche un indice compromettant le Professeur Porcheron. Il fallait oser ! Embarqué dans ma lecture, j’avalais littéralement la centaine de pages qu’il me proposait. J’y découvrais des personnages très humains avec leurs forces et leurs faiblesses et surtout une intrigue qui n’aurait pas dénoté dans un institut de médecine légale. Au point d’imaginer que l’auteur pouvait être lui-même légiste.
 
Mais l’analyse psychologique de Le Pennec lors de sa garde à vue me mit la puce à l’oreille. C’était une description toute en finesse et d’une clarté exceptionnelle comme je les aime lors des procès d’assises, quand par chance le psychiatre à la barre sait se mettre au niveau de compréhension du jury, ce qui n’est pas toujours le cas.
 
Je ne fus qu’à moitié surpris de découvrir le parcours professionnel d’Alain Gauvrit, tout en humanité, en empathie et en bienveillance, ce qui lui permet d’explorer le côté obscur de l’âme humaine dans ses romans et ses nouvelles, pour le plus grand bonheur de ses lecteurs.
 
Michel SAPANET 1
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Aux amis de la phalange 2
 
 
1
Depuis qu’il avait épousé ce fichu métier qui le confrontait quotidiennement à d’indicibles tâches, il avait dû recourir à une auto-anesthésie affective sans laquelle il se serait sans doute déjà tiré une balle dans la tête. Cette abrasion des émotions, qui le prémunissait contre une dégringolade du moral dans les chaussettes, lui permettait en même temps de conserver un solide appétit tout en lui garantissant un sommeil acceptable.
 
Lors de son entretien d’embauche, le Chef de service de l’Institut Médico-Légal du CHU 3 s’était quelque peu gaussé de lui :
 

—  Le diminutif de Mortimer est Mort 4 , n’est-ce pas ? Votre prénom vous prédestinait à cette profession, dites-moi !
—  Il y a deux choses qui vous sont imposées dans la vie, lui rétorqua-t-il : vos parents et le prénom qu’ils vous choisissent. J’avoue que les miens n’ont pas été très inspirés sur ce coup et que cela m’a valu pas mal de quolibets, mais je ne leur en veux pas. Mortimer signifie la mer morte, étale. Un gage de calme, d’équilibre et de sécurité.
 
Mortimer avait obtenu l’emploi d’agent de chambre mortuaire auquel il postulait. Non seulement il avait pu se prévaloir de la formation certifiante et habilitante reconnue en préfecture, mais encore sa présentation, son sérieux et son sens de la répartie avaient-ils séduit le médecin-chef de l’IML 5 . En lui annonçant la bonne nouvelle, ce dernier avait proposé :
 

—  Je ne suis pas superstitieux mais, si cela ne vous ennuie pas, je vous appellerai Timer. La mort est assez omniprésente ici pour ne pas en rajouter !
 
Il l’avait prononcé à l’anglaise, /’taimǝ r /, et Mortimer avait immédiatement fait le rapprochement avec un minuteur. Se disant que remplacer la mort par l’instrument d’un compte à rebours était une trouvaille originale et somme toute acceptable, il avait acquiescé. D’autant que cela lui conférait un petit côté « british » qui collait bien à son style plutôt strict.
 
Son boulot consistait à apprêter les corps des défunts en effectuant leur toilette mortuaire et à assurer l’accueil téléphonique et physique des familles après accord du Parquet. Il pouvait aussi être amené à assister le médecin légiste : il préparait alors les instruments, secondait le praticien pendant l’autopsie, effectuait les restaurations tégumentaires 6 éventuelles et recousait le corps en fin d’opération afin de le rendre présentable. Il était enfin responsable de l’hygiène, de la salubrité et de l’entretien de la morgue, cet amphithéâtre des morts que l’on avait pudiquement rebaptisé la chambre mortuaire.
 
Comme beaucoup de vieux garçons se retrouvant chez eux en tête à tête avec eux-mêmes, Mortimer n’était pas dépourvu de manies irrationnelles et de rituels immuables relevant tantôt de l’obsession, tantôt de la superstition. À titre d’exemple, il ne pouvait s’empêcher d’agiter la boîte de sucre avant de saupoudrer ses fraises, histoire, disait-il le plus sérieusement du monde, de bien mélanger les cristaux. En voiture, tel Zola à son époque avec les numéros des fiacres qu’il croisait, il additionnait les chiffres des plaques d’immatriculation pour voir s’il arrivait à un total jugé bénéfique qui laisserait présager une journée propice. Redevenu piéton, il évitait soigneusement de passer sous les échelles. Par contre, il ne craignait pas de croiser le chemin d’un chat noir, à tel point qu’il en avait choisi un comme colocataire qu’il avait baptisé Macchabée.
 
En fait, tout était noir c

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