Les Enquêtes de Michel Bathelet
196 pages
Français

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Les Enquêtes de Michel Bathelet , livre ebook

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Description

Simon, ingénieur du son, est retrouvé étouffé, sur le lieu de tournage, du feuilleton télévisé « Section de Recherches » au bord du lac d’Hostens en Gironde. Quelques jours plus tard, trois nouveaux crimes sont perpétrés, durant la nuit, dans trois villes situées à une vingtaine de kilomètres du premier : Villandraut, Uzeste et Bazas. Elles sont retrouvées, poignardées, agenouillées, les mains liées dans le dos. Une semaine après, c’est au tour d’une jeune femme d’être victime d’un meurtre similaire aux trois précédents, mais à Avignon.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 décembre 2012
Nombre de lectures 7
EAN13 9782748398328
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Enquêtes de Michel Bathelet
Jacqueline Laforgue
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Les Enquêtes de Michel Bathelet
 
 
 
 
 
 
À mon amie Linda
 
 
 
 
Chapitre I
 
 
 
Ce 12 novembre 2009, Michel Bathelet, au volant de sa voiture, se rendait au bord du lac d’Hostens, en Gironde. Il avait rendez-vous avec l’équipe de tournage de la série télévisée « Section de Recherches ».
Au mois d’août dernier, un article était paru dans le journal « Sud-Ouest » précisant qu’il y avait un casting à Bordeaux. Il s’y était rendu et avait été retenu pour jouer le rôle d’un gendarme.
Tout en roulant, il pensa : « nous sommes le 12 novembre. Décidément, cette date me poursuit ! »
Il se remémora les événements de ces derniers mois.
Il avait pris sa retraite de gendarme le 29 mai 2009. Il avait aidé le major Pillon de la section de recherches de Bordeaux à retrouver les meurtriers de six copains, suite à un événement qui s’était passé le 12 novembre 1972. Au cours de cette enquête, il avait fait la connaissance d’Anita Cazenave, la veuve d’un des copains assassinés. Depuis, ils s’étaient revus plusieurs fois. Une grande amitié était née entre eux qui, peu à peu, pour Michel, se transformait en un sentiment plus fort qu’il n’osait pas lui avouer.
Le major Pillon lui avait donné une idée pour occuper sa retraite : ouvrir un cabinet d’enquêteur privé. Il n’avait que cinquante-cinq ans, était seul, donc cette idée d’enquêteur privé avait pris forme dans sa tête. Pour cela, notre retraité devait obtenir un diplôme délivré par l’université de Paris Panthéon-Assas 2. Il y avait deux ans d’études à faire. Suite à son inscription, il allait trois jours par semaine à Melun prendre les cours et ce, depuis le mois d’octobre. Ensuite, sa licence en poche, il s’inscrirait au répertoire national des certifications professionnelles, puis ouvrirait son cabinet à Langon.
Il était soutenu par Martine, son amie d’enfance et Hervé, son mari, mais également par tous les nouveaux amis qu’il avait rencontrés lors de son enquête. Tout cela le faisait sourire. Le major Pillon était ravi de cette initiative.
Et pourtant, la plus belle chose qui lui était arrivée était ses retrouvailles avec Nicolas, son fils âgé, maintenant, de vingt-quatre ans.
Ils s’étaient perdus de vue pendant dix ans. Après un divorce houleux, c’était son ex-épouse Dominique qui en avait eu la garde. Il n’avait obtenu qu’un droit de visite, une fois par mois, pendant trois heures, dans un endroit public. Hélas, compte tenu de son métier de gendarme, il n’avait pas pu se libérer pour se rendre au premier rendez-vous.
Dominique en avait profité pour faire constater qu’il était totalement irresponsable, incapable de venir voir son fils, même une fois par mois. Qu’avait-elle dit à Nicolas ? Toujours est-il que celui-ci avait téléphoné à son père en lui disant qu’il ne voulait plus jamais le voir. Michel avait eu beau essayer de se justifier, de le raisonner, celui-ci ne voulant rien entendre, il lui avait raccroché au nez.
Depuis, Michel lui avait écrit toutes les semaines, envoyé un cadeau pour chacun de ses anniversaires et les Noël. Mais, Dominique avait érigé un barrage entre eux, renvoyant systématiquement tous les courriers et cadeaux. Il les avait stockés dans une armoire de son garage, espérant qu’un jour il pourrait les lui remettre.
Il s’était déplacé à Toulouse où Dominique, remariée, tenait un magasin de vêtements pour enfants. Pour se donner du courage, il avait un peu bu. L’entrevue avait tourné au vinaigre. Dominique l’avait menacé d’appeler la police s’il ne sortait pas. Alors, prenant son parti, il avait continué seul sa piètre vie jusqu’au jour où celle-ci lui avait donné une seconde chance.
Après le communiqué de presse du major Pillon, plusieurs chaînes de télévision, radios et journaux l’avaient interviewé. De paria, il était devenu un héros.
Pour le 14 juillet, sa mère l’avait invité en compagnie de sa sœur Claudine, de son beau-frère Francis et de sa nièce Orlane.
Quand il arriva chez sa mère, il vit une voiture garée devant la porte, immatriculée dans la région parisienne.
« Ces Parisiens se croient tout permis et se garent n’importe où ! » se dit-il.
Lorsqu’il entra, Claudine, Francis et Orlane étaient déjà là, en grande conversation avec un jeune homme.
— Ah ! Michel, te voilà mon grand ! lui dit sa mère en s’approchant pour l’embrasser.
Tout en l’embrassant, Michel observait le jeune homme. La même taille que lui, les mêmes cheveux crantés et bruns, sauf que les siens étaient maintenant poivre et sel, les mêmes yeux verts.
Des larmes de joie montèrent à ses yeux. Il s’avança vers le jeune homme.
— Nicolas !
— Papa !
Père et fils échangèrent une longue étreinte.
— Que je suis heureux de te revoir, mon Nicolas !
— Moi aussi, Papa !
— Comment se fait-il que tu aies repris contact avec nous ? demanda Michel.
— Je t’ai vu à la télévision, j’ai lu des articles dans les journaux. Lorsqu’une personne se démène, comme tu l’as fait, pour aider une jeune fille dans la détresse, c’est qu’elle n’est pas totalement dépourvue de sentiments. J’ai donc voulu voir ce qu’il en était.
— Au moins, mon intervention dans cette enquête aura servi à quelque chose ! Ta mère est-elle au courant de ta visite ?
— Non, je le lui dirai plus tard. Je crois d’ailleurs qu’il est grand temps que j’entende ta version des faits, que tu m’expliques pourquoi tu as renoncé à me voir après votre divorce.
— Es-tu seulement de passage ou restes-tu quelques jours ?
— Je suis là pour une semaine.
— Merveilleux, nous allons pouvoir discuter, apprendre à nous connaître, essayer de rattraper un peu de temps perdu, à condition que tu le veuilles.
— Je suis là pour cela, Papa.
C’est ainsi que Nicolas passa la semaine avec Michel qui put lui expliquer sa déchéance après l’accident mortel de sa sœur Amandine, son alcoolisme, son divorce, mais aussi sa rédemption grâce à son amie d’enfance Martine qui lui avait demandé d’aider la jeune Faustine Morel, présumée coupable du meurtre de son père. Nicolas fut ravi d’apprendre que son père était redevenu sobre.
Enfin, Michel put lui remettre les lettres et paquets qui lui étaient destinés.
— Même si ces courriers te parviennent un peu tard, lis-les lorsque tu auras le temps. Tu verras que j’ai toujours pensé à toi. Tu comprendras combien je t’aime, combien j’ai souffert de notre séparation.
 
 
 
Chapitre II
 
 
 
Michel Bathelet venait d’arriver sur le lieu de tournage. Il gara sa voiture, puis continua à pied en empruntant un petit chemin forestier, sablonneux, bordé de pins, de chênes, d’acacias et de fougères séchées.
C’était une belle arrière-saison. Il faisait doux. Une légère brume matinale, enveloppant la forêt, avait déposé des gouttelettes de rosée sur les feuilles et l’herbe. Cela sentait bon l’automne. Une petite brise agitait les aiguilles de pins.
Au bout de cinq cents mètres, il vit les camions contenant le matériel, les costumes et les décors, le barnum destiné à abriter le réfectoire.
Deux gendarmes filtraient les entrées.
— Bonjour monsieur, dit l’un d’entre eux.
— Bonjour messieurs, je suis Michel Bathelet ; voici ma convocation pour un rôle de figurant.
— Très bien, entrez.
Une assistante vint le chercher, jeta un œil sur la convocation, le conduisit jusqu’au camion où étaient stockés les costumes.
Il enfila son uniforme de gendarme, puis passa entre les mains de la maquilleuse.
Il se rendit ensuite avec tous les protagonistes du tournage sur une butte, dans cette merveilleuse forêt girondine aux couleurs automnales. Une scène, dans laquelle il figurerait, allait y être tournée.
Cela dura plus d’une heure car il fallut refaire la prise plus de dix fois. Il ne pensait pas que cela fut aussi compliqué de faire un film. Mais lorsque le tournage a lieu en extérieur, divers aléas non contrôlables, tels que le bruit d’un avion, le clocher d’une église qui se met à sonner, le bruit du vent dans les feuilles, ne sont pas prévus au script. Cette scène terminée, il devait attendre que d’autres soient saisies, sans lui, pour intervenir à nouveau. Il remarqua alors que deux nouvelles personnes étaient arrivées sur les lieux.
Il s’agissait de deux femmes. Curieux, il s’approcha d’elles, les examina avec attention.
La plus âgée était de taille moyenne, assez mince, cheveux courts, blonds avec des mèches, les yeux bleus. L’autre devait avoir la trentaine, un peu plus grande, très mince, les cheveux mi-longs, châtains éclaircis par des mèches blondes, les yeux noisette.
Il engagea la conversation.
— Bonjour mesdames, je me présente, Michel Bathelet, je suis figurant. Faites-vous partie du tournage ?
— Bonjour monsieur, répondirent-elles.
Puis, la plus âgée continua :
— Non, je m’appelle Jackie Forgue ; voici ma fille Adeline. Comme j’écris des romans policiers, je suis venue voir la procédure du tournage d’une série policière.
— J’ai accompagné ma mère, par curiosité, reprit Adeline, puisque je suis gendarme réserviste à Bouliac.
— Comme le monde est petit ! s’exclama Michel. J’étais gendarme à Villandraut ; maintenant, je suis à la retraite depuis quelques mois. Au cours de ma dernière enquête, j’ai eu l’occasion de faire la connaissance du major Pillon qui fait partie de la section de recherches de Bordeaux basée à Bouliac. Peut-être le connaissez-vous ?
— Seulement de vue ; je l’ai simplement croisé au mess. N’est-ce pas vous qui étiez en photo avec lui dans le journal « Sud-Ouest » suite à la r

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