Les enfants et la fée
216 pages
Français

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Les enfants et la fée , livre ebook

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Description


Enquête sur une tragique histoire familiale




Lorsque Sylvia Bonin, jeune et brillante officier de police judiciaire, est confrontée à une tragique affaire criminelle, elle n’imagine pas que sa rencontre avec une jeune enfant va faire basculer sa vie si parfaite.


Emportée dans une spirale infernale qui semble ne jamais s’arrêter, abandonnée par sa famille, discréditée par ses pairs, elle sombre inexorablement dans la dépression, avant qu’un événement mystérieux ne l’empêche de commettre l’irréparable.


Pour se construire une nouvelle vie, elle n’aura pas d’autres choix que de tenter de résoudre cette tragédie, à l’origine même du raz-de-marée qui a balayé son existence. Épaulée par un groupe d’enquêteurs expérimentés, au travers d’une enquête menée de main de maître, elle découvre peu à peu la vérité qu’elle avait toujours pressentie...



Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 09 novembre 2021
Nombre de lectures 0
EAN13 9782381538310
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

ISBN : 9782381538310
 
L’œuvre présente sur le fichier que vous venez d’acquérir est protégée par le droit d’auteur. Toute copie ou utilisation autre que personnelle constituera une contrefaçon et sera susceptible d’entraîner des poursuites civiles et pénales.
 
 
 
Les enfants et la fée

 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité
Yves Gardères
Les enfants et la fée


 
En mémoire de mes parents et celle de Colette
 
À Lucile, Stéphanie et Marion, les femmes de ma vie
 
Une pensée particulière pour mon ange gardien, elle gardera toujours une place à part dans mon cœur…
 
 
Note de l’auteur
Bien que fortement romancée, cette histoire est inspirée de faits réels.
Ce livre est une fiction. Les lieux ont été transposés dans une autre région française. Les personnages et les propos prêtés sont tous issus de l’imaginaire de l’auteur. Ni eux-mêmes ni les faits évoqués, ne sauraient donc être exactement ramenés à des personnes et des évènements existants ou ayant existé, ni témoigner d’une réalité ou d’un jugement sur ces faits et ces personnes.
 
 
Préface
Chères lectrices, chers lecteurs,
Si vous lisez ces premiers mots, c’est que le genre littéraire « policier » vous intéresse.
Vous trouverez, je l’espère, au fil de ce récit, tous les éléments que vous recherchez : un drame singulier, des pistes antinomiques, des oppositions parfois violentes entre enquêteurs et un épilogue inattendu.
Toutefois, et sans vouloir vous l’imposer, je vous propose une autre lecture de ce roman, plus psychologique.
Albert Einstein disait : « L’expérience la plus belle et la plus profonde que puisse faire l’homme est celle du mystère ».
Le mystère peut apparaître de différentes façons au cours de notre vie. Lorsqu’il s’invite dans une affaire criminelle, les conséquences peuvent parfois se révéler inattendues.
Pour en avoir été le témoin impuissant, elles peuvent même être désastreuses, mener aux portes de la dépression.
Il m’a semblé intéressant d’approfondir les sentiments des enquêteurs et des victimes, les motivations des auteurs, d’explorer les différents chemins qui mènent à la résilience, tenter de démontrer combien ce sentiment parfois si difficile à atteindre, est synonyme d’épanouissement personnel.
Mais, comme je vous l’ai déjà dit, vous êtes seuls juges de la façon dont vous aborderez ce roman.
Dans les deux cas, je vous souhaite une agréable lecture.
Prologue
18 novembre 2005, Fréjus (Var), site du barrage de Malpasset
Il est 17 heures 30. La lumière de cette magnifique journée d’automne commence à baisser sur ce sanctuaire, témoin d’un terrible drame qui a endeuillé toute une région, avec la rupture dramatique de ce barrage.
Le 2 décembre prochain, comme tous les ans, les associations mémorielles commémoreront cette catastrophe. Cette année, quarante-six ans se seront écoulés depuis la disparition des 423 victimes de cette tragédie.
Bernard Jacquin vient très souvent se recueillir ici. Lors de la rupture du barrage, son arrière-grand-père paternel travaillait à la construction du pont autoroutier à quelques centaines de mètres. Il dirigeait l’entreprise de travaux publics chargée du chantier et comme souvent, cette nuit-là, il dormait dans les baraquements avec ses employés.
La vague de plus de trente mètres de hauteur n’a laissé aucune chance à ces malheureux, dont certains n’ont jamais été retrouvés. À la suite de cet évènement, son grand-père a dirigé cette entreprise familiale, avant que son père n’en prenne les commandes il y a une vingtaine d’années.
Cette tragédie est inscrite au fer rouge dans l’histoire de la famille Jacquin. Ses membres, très impliqués dans ce devoir de mémoire, sont toujours présents lors des commémorations.
En cette fin d’après-midi, il n’y a personne dans ce secteur. La solitude est prégnante. Ce sentiment ne dérange pas Bernard Jacquin, il a toujours trouvé en ce lieu la paix intérieure qui apaise ses tourments.
Avec ses enfants, ils se trouvent sur les berges du Reyran, à quelques centaines de mètres à peine des ruines de l’ouvrage. Ce matin, comme plusieurs fois par semaine, il est allé chercher ses enfants au domicile de sa femme. Il les prend en général le week-end, mais aujourd’hui, en accord avec Béatrice, ils ont manqué l’école.
Ode, Jean et Marie sont des triplés, qui ont un peu plus de quatre ans. Comme Ode était malade, il a seulement pris avec lui Jean et Marie, qui gambadent avec bonheur autour de lui. Toute la journée, avant d’arriver à cet endroit, il les a promenés sur l’ensemble de la région, s’arrêtant parfois pour jouer avec eux.
Il avait besoin de réfléchir à sa situation. Il est séparé depuis six mois. Cette lente dégradation au sein de son couple fait suite à une incartade de sa femme il y a quelques années. Bien que lui-même ait pris une maîtresse, il n’a pas pardonné à Béatrice.
Pire que ça, depuis leur séparation, il a eu des doutes sur cet amant. Et ces doutes se sont confirmés de la pire des façons, il y a seulement trois jours. Sa douleur est telle, que même cet endroit particulier qui arrive toujours à le calmer n’apaise pas la paranoïa qui le tiraille.
Et s’il se trouve dans ce secteur particulier pour lui, c’est qu’il a pris une terrible décision, celle d’assassiner ses propres enfants avant de se donner la mort.
Tout à l’heure, après avoir stationné sa voiture sur le parking du site, il a pris avec lui un fusil de chasse protégé dans un fourreau et une cartouchière, qu’il a dissimulée sous son blouson. Dans un sac à dos, il a pris les deux paquets de bonbons achetés un peu plus tôt dans la journée dans l’arrière-pays.
Ce sac contient également deux couvertures dont il compte se servir pour recouvrir les enfants avant de passer à l’acte. Il n’est pas prêt à affronter leurs yeux terrorisés. Jean et Marie ne se doutent de rien. Ils ne connaissent pas les armes et ce fourreau ne les inquiète pas. Ils tournent autour de leur père en riant. Ils sont heureux de ces moments passés avec lui.
Marie s’exclame :
— Papa ! Papa ! On joue à cache-cache ? Allez ! S’il te plaît !
Jean renchérit :
— Oui ! À cache-cache !
Bernard n’ose pas croiser leurs regards lorsqu’il leur dit :
— D’accord, mais pas longtemps ! Venez avec moi !
Particulièrement heureux, les enfants frappent leurs mains en suivant leur père. Il les conduit devant un énorme bloc de béton, vestige de la rupture du barrage. Il connaît parfaitement cet endroit. Creusée par les crues successives du Reyran, une sorte de grotte pénètre le béton sur trois ou quatre mètres. Elle est bien assez large pour que les enfants puissent s’installer au fond.
Il sort les couvertures du sac à dos et les donne à Jean et Marie en leur précisant :
— Entrez au fond de cette grotte et mettez-vous sous ces couvertures. Je n’ai pas confiance en vous, vous trichez tout le temps.
Dans un immense éclat de rire, les petits s’exécutent. Après un dernier regard sur leur père qui les regarde à l’entrée de cette cavité, ils se recouvrent avec les couvertures. Bernard les prévient :
— Ne bougez surtout pas avant que je vous appelle. Je vais chercher une cachette…
En provoquant des cris de joie de ses enfants, il précise :
— Si vous me trouvez, vous gagnerez un paquet de bonbons !
Il n’attend pas et sort l’arme de son fourreau. Elle est déjà approvisionnée avec deux chevrotines, une munition redoutable à cette distance. Il pointe le fusil vers ses enfants.
Marie a pris la main de Jean, par-dessous les couvertures. Ils sont vraiment très heureux. Bernard les entend discuter. Entre deux fous rires, Marie parle à son frère qui lui répond.
— C’était bien avec papa ! Moi je l’adore mon papa ! Ode va être folle de rage lorsqu’on va lui raconter notre journée.
— Moi aussi je l’adore, Marie ! C’est le meilleur des papas !
Ces paroles emplies d’amour et de confiance transpercent le cœur de Bernard. Dans la paranoïa de son esprit, un éclair de lucidité surgit. Comment peut-il envisager de supprimer ces deux petits anges, gorgés d’amour pour lui ?
Il prend quelques secondes pour essuyer les larmes qui inondent son visage. Pour ne pas les apeurer, il fournit un effort considérable pour parler à Jean et Marie d’une voix normale.
— Je vous entends, petits coquins !
Deux éclats de rire lui répondent.
— Pour entrer dans ma cachette, je vais faire beaucoup de bruit. Restez sous vos couvertures jusqu’à ce que je vous appelle. N’ayez pas peur ! Surtout, restez bien sous vos couvertures !
C’est Jean qui lui répond.
— D’accord papa ! C’est promis !
Comme pris d’une légère inquiétude, ils ne rient plus. Ils se sont rapprochés l’un de l’autre. Dans leurs esprits, cette attitude est la seule qui puisse assurer leur protection face à un danger diffus.
Bernard Jacquin a bien compris qu’il lui faut rapidement en finir, avant que ses enfants ne relèvent ces couvertures.
Il plie le fourreau et le met dans le sac. Il retire sa cartouchière qui pourrait gêner ses mouvements et la range également dans le sac.
Après s’être retourné en direction des ruines du barrage, il se met à genoux.
La crosse de son fusil posée sur le sol, il vient appuyer la sortie des deux canons sous son menton et ferme les yeux.
Des flashs emplissent sa tête. L’image de son arrière-grand-père, celle de ses parents, celle de Béatrice qu’il n’a pas su retenir, celle de Marie, Ode et Jean, les triplés dont il était si fier.
Désormais, plus rien ne le retient sur cette terre. Il n’apportera que des problèmes aux personnes qui lui s

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