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Description

Lancé dans une enquête sur la disparition de la femme d'une personnalité, le commissaire Hassaing s'entête à la poursuivre selon son idée, en dépit des multiples pressions qu'il subit de la part de sa hiérarchie. Pourquoi ? Parce qu'il s'obstine à respecter un principe qui lui est cher : écrire proprement toutes les pages de sa vie.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 janvier 2016
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334008518
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0045€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-00849-5

© Edilivre, 2016
Dédicace

À Marie-Martine, mon épouse,
qui m'a toujours soutenu dans l'écriture de ce livre et des suivants.

À Marie-Dominique, ma petite sœur et filleule,
Qui a relu tous mes livres, y a apporté son expertise et m'a encouragé à me faire éditer.
Chapitre 1 Hélène
Hélène était debout devant le grand miroir de son dressing, en sous-vêtements, elle tenait dans sa main droite une robe rouge et dans sa main gauche une robe noire. Toutes deux étaient des robes longues, habillées. Alternativement, elle appliquait l’une, puis l’autre sur son corps, supputant l’effet qu’elle ferait ce soir.
Héritière d’une fortune importante, elle avait confié à son mari la gestion de l’entreprise transmise par son père et qui lui appartenait en totalité. Il avait su la faire prospérer et, ainsi, Hélène se trouvait introduite dans la Jet Society.
Son mari lui avait remis, il y a quelques jours, une invitation pour ce soir, 11 avril, à une réception intime où seule une petite centaine de privilégiés avaient été conviés. Il s’agissait de fêter les 50 ans (le mi-centenaire comme il se plaisait à le dire) de son principal fournisseur monsieur Ouches de Saint Marmeaux.
Le carton, en relief, était enluminé des armoiries de la famille de Saint Marmeaux et la conviait dans une hostellerie de la vallée de Chevreuse : « l’hostellerie de la belle Caroline ». La réponse, confidentielle puisque l’intéressé n’était pas au courant, avait été transmise par son mari.
Plusieurs raisons la poussaient à être particulièrement séduisante ce soir, mais une, plus que toutes, la motivait. Elle avait senti depuis quelque temps que son mari, Anthoyne (avec un « Y » et un « H »), était moins présent à ses côtés. Non qu’il fut moins empressé, mais son dévouement n’avait plus la même chaleur qu’auparavant. Leurs étreintes même, bien que toujours fougueuses, n’étaient plus empreintes de la même intimité, elles étaient plus… mécaniques. Quand elles se terminaient, elle ne lisait plus ce même contentement exténué dans ses yeux, ce regard si particulier que se donnent les vrais amants.
Hélène était une battante et elle avait décidé de reconquérir cet amour vertigineux qu’elle avait connu avec Anthoyne.
Une des techniques les plus communes, mais utilisée avec un art consommé par toutes les femmes qui ont décidé de conquérir un homme, consiste à lui faire voir que beaucoup d’autres hommes désireraient la connaître un peu mieux. Elle avait donc décidé d’être particulièrement séduisante ce soir.
Pour remplir ce dessein, il était évident que la robe rouge, au premier abord, attirait d’avantage les regards masculins.
Toutefois, en y réfléchissant bien, la robe noire était plus élégante et, surtout, le décolleté profond laissait mieux voir sa poitrine généreuse. Une légère gaze transparente noire, en créant une ombre sur ce décolleté, attirait immanquablement le regard des hommes. Un coup d’œil discret pour les mieux élevés, un instant d’absence dans la conversation pour les moins aguerris. Bref, dans tous les cas de figure, elle était sûre d’attirer un bel aréopage d’hommes empressés, qui ne manqueraient pas d’être perçus par son mari.
Elle opta donc pour la robe noire en se disant :
– Hélène, on n’attrape peut-être pas les mouches avec du vinaigre, mais les hommes avec un décolleté, c’est du garanti !
Elle s’interpellait souvent par son prénom, car elle l’aimait beaucoup. Elle trouvait des consonances « lumineuses » à ce prénom qui venait de l’antiquité et avait traversé tant de siècles pour parvenir jusqu’à elle. Il lui était attaché tant d’histoires ! Elle y ajouterait la sienne.
Elle choisit avec soin les bijoux qui accompagneraient l’ensemble, il fallait qu’ils réveillent sa robe. Une broche en or qui représentait une feuille nervurée dont la tige s’enroulait autour d’un rubis. Un peu lourd peut-être, se dit-elle, mais il faut absolument de la couleur. Un collier plat posé au pied de son cou soulignait l’élégance de ce dernier qui était élancé. Elle compléta le tout avec un bracelet ouvragé, réversible, dont chaque maille était à elle seule une pièce d’orfèvrerie. Elle décida qu’elle le mettrait du côté le plus sobre. Comme sac, une petite pochette suffirait.
Ces préparatifs terminés, elle prit une longue douche pour se détendre avant d’entreprendre la préparation proprement dite, maquillage, coiffure… Elle y apporta un soin particulier pour être sûre de ses effets.
Quand elle fut enfin prête, il était juste temps de partir. Elle s’offrit le temps d’écouter les 4 saisons de Vivaldi. Ce n’était pas son morceau préféré, mais il lui permit de passer agréablement la demi-heure de retard qu’elle avait décidé de s’octroyer.
Elle descendit au garage et monta dans son coupé Peugeot. Elle était attachée à acheter des voitures françaises. Elle se dit tout de même, avant de mettre le contact, qu’il faudrait qu’elle le change car il allait avoir 2 ans. Elle le ferait dès la sortie du prochain modèle.
Elle partit en direction de la vallée de Chevreuse. Il pleuvait à verse et elle dut mettre les essuie-glaces à la vitesse maximum.
À la sortie de l’autoroute, l’orage avait cessé, et la route fut plus facile. En arrivant devant l’hostellerie, elle fut frappée par le manque d’éclairage de celle-ci et par l’absence totale de véhicule visible. Elle sortit son carton pour vérifier l’adresse, c’était bien là. Elle vérifia ensuite l’heure, l’invitation était à 21 heures et il était 21 heures 30. Elle décida d’appeler Anthoyne pour en avoir le cœur net.
En sortant son portable, elle fit tomber son carton d’invitation entre le siège et la glissière.
– Bah, se dit-elle, je n’en aurai plus besoin.
Et elle appela son mari qui répondit au bout de la quatrième sonnerie :
– Qu’est-ce que tu fais, tout le monde est là, sauf Jacques qui croit que c’est à 22 heures, bien sûr.
– Je suis devant l’auberge, il y a peu de lumière, sauf dans le hall et aucune voiture, c’est bien à l’hostellerie de…
– Bien sûr, dépêche-toi, le voiturier emmènera ta voiture derrière, avec les autres, pour que ce ne soit pas visible. Fais vite, il ne faudrait pas qu’il te voie.
Elle passa la première, et démarra en vitesse, dérapant un peu dans l’herbe du bas-côté, ce qui macula sa voiture. Elle entra dans l’hostellerie. Elle remit les clefs de sa voiture au voiturier et suivit rapidement le maître d’hôtel qui lui fit gravir la volée de marches conduisant au vestibule.
Là, deux hommes en queue de pie l’attendaient. L’un prit son manteau en vison tandis que l’autre la guidait vers une double porte qui conduisait visiblement à la salle de réception.
Elle marchait tranquillement derrière l’huissier lorsque, par derrière, quelqu’un la saisit et lui plaqua un chiffon sur le visage. Elle commença à se débattre, mais tout à coup ses jambes se dérobèrent sous elle et un voile noir obstrua ses yeux. Elle partit dans l’inconscient.
Chapitre 2 Anthoyne Poncet du Crépy
Anthoyne Poncet du Crépy regarda l’horloge du séjour qui venait de sonner les coups de huit heures du matin, puis décrocha d’une main ferme son téléphone et composa le numéro de téléphone de son ami Arduthoux, haut fonctionnaire au ministère de l’Intérieur.
La voix ensommeillée de Patrick lui répondit après de longues sonneries.
– Oui ?
– Patrick, excuse-moi de te réveiller de si bonne heure, je m’inquiète peut-être pour rien, mais Hélène n’est pas à la maison et je ne sais vraiment pas où elle est. Pourrais-tu faire quelque chose pour la trouver, discrètement, mais avec des personnels compétents.
– C’est quand même surprenant, d’une part qu’elle n’ait pas été à la réception hier soir, à la Maison de la Chimie, à Paris et que surtout elle ne soit pas chez toi. Sa voiture est là ?
– Non.
– C’est inquiétant, je vais aviser le directeur de la police qui s’occupe des personnes disparues pour qu’il t’envoie quelqu’un de compétent au plus vite et je te rappelle. Ne t’inquiète pas, elle a dû avoir un petit problème, mais tout de même, je vais faire lancer toutes les recherches.
Une heure et demie plus tard, le téléphone sonnait chez Anthoyne Poncet du Crépy qui reconnut immédiatement la voix de Patrick :
– Bon, Anthoyne, ne t’inquiète pas, ils ont pris ton problème d’autant plus au sérieux que je leur ai dit que tu étais un ami. Ils t’envoient un de leurs meilleurs éléments, le commissaire Hassaing, un vieux limier d’après ce qu’ils m’ont dit, 55 ans, qui vient de la crim’ et qui devrait retrouver Hélène dans les quarante huit heures chrono.
– Merci beaucoup de ton efficacité et de ton soutien.
– Je t’en prie et n’oublie pas de me tenir informé de la suite. À bientôt.
– Anthoyne raccrocha et se frotta pensivement le menton. Avait-il bien fait de déranger Patrick ? Oui ! Car de toutes les façons, il y aurait mis son nez dès qu’il aurait été au courant de la disparition d’Hélène. Donc, autant ne pas le froisser, qu’il soit dans l’affaire dès le départ et qu’il soit entièrement de son côté.
Il retourna dans sa tête tous les évènements de la soirée et de la nuit, s’installa confortablement dans un fauteuil et attendit.
Un peu plus d’une heure plus tard, on sonnait à la porte. Il alla ouvrir. Deux hommes se tenaient sur le palier. L’un, d’une cinquantaine d’années, pas très grand, un peu rondouillard, le cheveu noir, se tenait en avant. L’autre, la petite trentaine, élancé et blond comme les blés. Les deux faisaient une paire au contraste saisissant et formaient un tandem digne de Laurel et Hardy.
Le plus âgé présenta une carte de police et se présenta :
– Commissaire Hassaing, lieutenant Bonnot, pouvons nous entrer ?
Il les fit entrer dans le s

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