Les Demoiselles de havre-aubert , livre ebook

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Un soir d'août, le gérant d’une boutique de prêt sur gages de Montréal est abattu d'une balle dans la tête. André Surprenant, sergent-détective aux crimes majeurs du SPVM, est appelé sur les lieux bien qu’il soit en vacances.
Pourquoi? La victime est née aux Îles-de-la-Madeleine et Surprenant s’apprête justement à s’y rendre avec sa famille pour jouir de quelques semaines de repos dans l'archipel où sa carrière d’enquêteur a pris son envol. Au grand dam de sa blonde Geneviève, il y est plongé dans une affaire complexe, où les cadavres s'accumulent.
Havre-Aubert, les buttes des Demoiselles, la Grave avec ses cafés, ses touristes et sa marina, deviennent bientôt le centre d’une toile d’influences qui s’étend jusqu’à New York, Niagara, Montréal et Puerto Plata. À moins qu’il ne s'agisse d’une histoire de famille? Surprenant, en short, chemise hawaïenne et sous son célèbre galurin, prend l’air salin et fait parler les gens.
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Publié par

Date de parution

09 juin 2020

Nombre de lectures

0

EAN13

9782764440599

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

3 Mo

Du même auteur
Adulte
Une sentinelle sur le rempart , récit, Québec Amérique, 2018.
Prague sans toi , Québec Amérique, coll. Littérature d’Amérique, 2013.
La Marche du Fou, La courte échelle, 2000 ; nouvelle édition, coll. Nomades, 2016.
La Lune rouge, Québec Amérique, 1991 ; La courte échelle, 2000 ; nouvelle édition, coll. Nomades, 2016.
LES ENQUÊTES D’ANDRÉ SURPRENANT
Les Clefs du silence , Québec Amérique, coll. Tous Continents, 2017.
Le Mauvais Côté des choses , Québec Amérique, coll. Tous Continents, 2015.
L’Homme du jeudi , La courte échelle, 2012 ; nouvelle édition, coll. Nomades, 2016.
Le Mort du chemin des Arsène , La courte échelle, 2009 ; nouvelle édition, coll. Nomades, 2016.
Prix littéraire de la Ville de Québec et du Salon du livre de Québec, adulte, 2010
Prix Arthur-Ellis de la Crime Writers Association of Canada 2010
Prix des abonnés de la Bibliothèque de Québec, fiction, 2010
On finit toujours par payer , La courte échelle, 2003 ; nouvelle édition, coll. Nomades, 2016.
Prix littéraire Association France-Québec/Philippe-Rossillon 2004
Prix Arthur-Ellis de la Crime Writers Association of Canada 2004
Jeunesse
FX Bellavance , vol. 1, La courte échelle, 2010.
Le Chasseur de pistou , La courte échelle, 2007.
Ma vie sans rire , La courte échelle, 2006.
Le Fil de la vie , La courte échelle, 2004.
Prix littéraire de la Ville de Québec et du Salon du livre de Québec, jeunesse, 2005
Le bonheur est une tempête avec un chien , La courte échelle, 2002.
Les Conquérants de l’infini , La courte échelle, 2001.
Pas de S pour Copernic , La courte échelle, 2001.
Le Trésor de Brion , Québec Amérique, coll. Titan +, 1995 ; nouvelle édition, 2010.
Prix 12/17 Brive-Montréal 1995
Prix du livre M. Christie 1996
La Cousine des États , Québec Amérique, coll. Titan, 1993 ; nouvelle édition, coll. Titan +, 2017.


Projet dirigé par Marie-­Noëlle Gagnon, éditrice

Conception graphique : Gabrielle Deblois
Mise en pages : Marylène Plante-Germain
Révision linguistique : Julie Therrien
Conversion en ePub : Fedoua El Koudri

Québec Amérique
7240, rue Saint-Hubert
Montréal (Québec) Canada H2R 2N1
Téléphone : 514 499-3000, télécopieur : 514 499-3010

Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada.
Nous remercions le Conseil des arts du Canada de son soutien. We acknowledge the support of the Canada Council for the Arts.
Nous tenons également à remercier la SODEC pour son appui financier. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.


Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada

Titre : Les Demoiselles de Havre-Aubert / Jean Lemieux.
Noms : Lemieux, Jean, auteur.
Collections : Tous continents.
Description : Mention de collection : Tous continents
Identifiants : Canadiana (livre imprimé) 20200073168 | Canadiana (livre numérique) 20200074202 | ISBN 9782764440575 | ISBN 9782764440582 (PDF) | ISBN 9782764440599 (EPUB)
Classification : LCC PS8573.E5427 D46 2020 | CDD C843/.54—dc23

Dépôt légal, Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 2020
Dépôt légal, Bibliothèque et Archives du Canada, 2020

Tous droits de traduction, de reproduction et d’adaptation réservés

© Éditions Québec Amérique inc., 2020.
quebec-amerique.com



AVERTISSEMENT
L’action de ce roman se déroule principalement à Havre-Aubert, aux Îles-de-la-Madeleine. L’auteur en a utilisé les lieux. Par souci de vraisemblance, il a aussi donné à certains de ses personnages, tous fictifs, des noms de famille courants aux Îles. Toute ressemblance avec des personnes vivantes ou décédées ne saurait être que coïncidence.


Aux Madeliniennes et aux Madelinots


Mais s’ils avaient ensemble appris une chose, c’est que la sagesse vient à nous lorsqu’elle ne sert plus à rien. Gabriel García Márquez, L’Amour aux temps du choléra


1
FÊTE INTERROMPUE
Cet enfant me regarde avec les yeux de l’avenir , pensa Surprenant en sortant sur le patio. Le soir tombait sur Montréal, l’air était déjà moins lourd qu’en juillet. Il descendit les marches, le bébé dans les bras. L’herbe était fraîche. À sa droite, l’étoile du nord brillait, solitaire, dans la nuit naissante.
— Qu’est-ce que tu penses de tout ça, mon Paul ?
Tout ça , c’était la dernière enquête de Surprenant à l’escouade des crimes majeurs du Service de police de la Ville de Montréal, une affaire complexe où se mêlaient la corruption dans la construction, le magouillage des agences de renseignement et le FLQ. Tout ça , c’était aussi son dilemme devant la perspective d’un nouveau cover-up politique. Le SPVM possédait des documents explosifs, susceptibles de jeter un nouvel éclairage sur le rôle des gouvernements pendant la crise d’Octobre. Aucun dirigeant de corps policier, aucun procureur, aucun politicien ne semblaient enclins à les communiquer au public. Lui-même avait eu l’audace de les copier sur une clef USB qu’il avait ensuite dissimulée dans son garage. La faute était passible de sanctions sévères. Il avait agi par instinct. Il savait maintenant trop de choses. Il pouvait, dans ce monde de coupe-gorges, devenir une cible. La tentation demeurait grande de provoquer les événements ou de se mettre à l’abri en laissant filtrer discrètement quelques informations à son copain Michel Vandal, du Journal de Montréal …
Âgé de quatre semaines, Paul Massicotte était occupé par un sujet plus important que le dilemme moral de son grand-père : son poing droit qui passait devant ses yeux, comme une planète. Surprenant marcha jusqu’à l’hydrangée qui commençait à fleurir, pensa Au diable ! , sortit son téléphone et, du pouce, composa le numéro de Vandal.
— Surprenant ! répondit le journaliste. Je pensais que tu m’avais oublié.
— On oublie trop, par ici. J’ai fait le ménage de mon garage. Je pense que j’ai quelque chose qui pourrait t’intéresser.
Au même moment, le tintement de son téléphone lui annonça l’entrée d’un autre appel. Surprenant regarda l’écran : LP Brazeau, son partenaire à l’escouade des crimes majeurs.
— Allo ? s’impatienta Vandal.
Surprenant hésita. Il était en vacances depuis quelques heures. L’appel de Brazeau, dans ce contexte, était d’autant plus intrigant.
— Je te rappelle, trancha-t-il en coupant la communication avec Vandal.
Le bébé se mit à chigner. Surprenant se dirigea vers le patio en vue de s’en décharger.
— Qu’est-ce qu’il se passe, LP ?
— Il était temps que tu répondes. Je sais que tu es en congé, mais il y a un imprévu.
— Ça a besoin d’être important.
— Là, je suis dans un magasin de prêt sur gages à Verdun, en présence d’un certain Jeannot Boudreau. Il n’est pas plus vivant qu’il faut.
— Connais pas.
— Jeannot Boudreau, né à Havre-Aubert en juillet 1953…
— Écoute, LP, je suis parti des Îles-de-la-Madeleine il y a sept ans.
— Mais tu y retournes demain…
Surprenant soupira. L’une des forces et des faiblesses de son association avec Louis-Philippe dit LP Brazeau résidait dans leur commune propension à contourner les procédures.
— Je suis enquêteur au SPVM, pas à la SQ.
— Tu le sais aussi bien que moi : plus de dix mille Madelinots vivent à Verdun. Comment dire ? Les Îles et Verdun sont reliés par une sorte de cordon ombilical…
— Parlant de cordon ombilical, on fête ce soir la naissance de mon petit-fils. Toute la famille est ici.
Brazeau ne dit rien. Surprenant retourna sur le patio et déposa Paul Massicotte dans les bras de sa fille Maude, dont le visage encore un peu bouffi exprimait à la fois l’inquiétude et la désapprobation.
— C’est quoi, ton mort ? demanda Surprenant en s’éloignant.
— Un gérant de pawn shop abattu d’une balle en arrière de la tête. Pas du petit calibre. D’après le registre de la ville, le commerce appartient à une dénommée Martine Boudreau. Lien de parenté inconnu.
— Comment avez-vous été avisés ?
— Le système d’alarme. En plein vendredi soir sur Wellington.
En quelques secondes, Surprenant soupesa le pour et le contre d’une implication de sa part. D’un côté, le mécontentement de Geneviève et son arrachement à cette fête si réussie. De l’autre, sa curiosité déjà éveillée et son sentiment d’obéir à ce qu’il ne pouvait considérer que comme un signe du destin : au moment même où il allait révéler des informations délicates à un journaliste, il avait été informé du meurtre de ce Jeannot Boudreau.
— Es-tu là ? le pressa Brazeau.
— J’arrive.
Surprenant coupa la communication. Par la porte-fenêtre, il pénétra dans la maison que lui avait léguée son oncle Roger. Geneviève, les joues avivées par le vin et le plaisir, discutait avec Giuseppe, son ex-beau-père. Ils étaient tous là, son fils, sa fille, la blonde de l’un, le chum de l’autre, son père, sa mère, son frère, son ex-épouse, même son ex-belle-mère, les deux fils blonds de sa blonde, réunis pour célébrer la naissance de ce premier occupant de l’étage inférieur, Paul Massicotte, poilu, l’air d’un Chinois, quatre mille cent grammes.
Geneviève le regarda et sut instantanément ce qui se tramait. Les conversations se tarirent.
— Désolé, il faut que j’y aille, dit Surprenant.
— Mais tu es en vacances ! s’insurgea Geneviève. On prend la route demain matin !
— Je t’expliquerai.
Il prit ses clefs dans le vide-poche et sortit par la porte avant. Son Glock était rangé dans le coffre-fort de l’étage et il y resterait pour les trois prochaines semaines. Il avait bu deux ou trois verres de vin, mais demeurait sous la limite. Il s’inséra dans sa Z-3. Depuis quelques années, il pouvait énoncer ce qui l’avait poussé à devenir policier à la fin de ses études au collège Brébeuf : il avait voulu, a posteriori, pallier l’incompétence des enquêteurs qui n’avaient

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