Les Confessions d un tueur d élite - Parties 1 et 2
416 pages
Français

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Les Confessions d'un tueur d'élite - Parties 1 et 2 , livre ebook

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Description

Qui est donc Frank Trojani, le fameux producteur de disques ? Un simple riche retraité au passé douloureux ? Un voyou à la réputation surfaite ? Un espion employé comme sniper par la DST ? Le tueur attitré du redoutable clan des Corses ? Show-biz ou grand banditisme, tout commence et finit à Saint-Tropez... Autour de la naissance d'un véritable tueur d'élite, Léo Carrier brosse le portrait d'un héros ambigu et écorché, plongé dans une spirale destructrice qui l'entraînera de la France à Miami, en passant par Bagdad. Écrit dans le sang et la poudre, truffé de détails authentiques, le périple furieux de Trojani joue avec les codes du genre pour livrer un roman noir jubilatoire, haletant et implacable.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 04 juillet 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782342025873
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0090€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Les Confessions d'un tueur d'élite - Parties 1 et 2
Léo Carrier
Société des écrivains

Le Code de la propriété intellectuelle interdit les copies ou reproductions destinées à une utilisation collective. Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle faite par quelque procédé que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants cause, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.


Société des écrivains
14, rue des Volontaires
75015 PARIS – France
Tél. : +33 (0)1 53 69 65 55
Les Confessions d'un tueur d'élite - Parties 1 et 2
 
 
 
Toute ressemblance avec des personnes ou des évènements ayant existé ne serait que pure coïncidence, si ce n’est avec ma vie.
 
 
 
Prologue
 
 
 
Paris. Hiver 2010.
 
À la seconde où j’ai pris l’arme dans mes mains, j’ai su que j’allais me tuer.
Trop de souvenirs.
Trop d’erreurs.
Trop de lassitude.
Trop de cadavres dans les placards.
Trop de Jack Daniel’s peut-être…
Trop de musique…
 
 
Je ne sais pas combien de verres de bourbon j’ai bu mais, pour la première fois, j’ai la main qui tremble et ça, c’est inattendu : moi qui suis justement connu (et recherché) dans le milieu pour avoir une sûreté de mains tout à fait exceptionnelle qui rend mes tirs d’une précision particulièrement, appréciée à travers toute l’Europe, voilà que je tremble !
J’essaie de mettre le canon contre ma tempe mais je vacille… Je renverse la moitié de la bouteille de bourbon sur le tapis, je peste contre moi-même… J’hésite, je tombe… et je tire en tombant…
Journée terminée !
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Les Corses
 
 
« Faites vos caxes (conneries) si vous voulez mais ne me mêlez pas à vos affaires ! »
Tany Zampa, Marseille.
 
 
 
1.
 
 
 
Sophia Carrera, la grande star italienne, se réveille. Le verbe « se réveiller » n’est pas tout à fait approprié. Elle reprend conscience tout doucement, remonte les draps et les couvertures sur son corps qui a fait fantasmer tant d’hommes et, dans la chaleur obscure et ouatée de sa chambre, elle daigne ouvrir un œil. Sur le plafond étoilé, où ont été peints par un artiste italien quelques angelots, s’affichent les chiffres lumineux qui lui annoncent l’heure : 8 h 15 du matin.
Elle referme l’œil en question et se concentre avec difficulté sur les souvenirs de la veille et sur le cocktail de présentation organisé par Vidor pour faire connaître les nouvelles montres imaginées par le créateur Jean-Charles Maldini. En bon Italien, il ne pouvait imaginer cette représentation sans la présence de « son amie » Sophia, désignée pour être l’une des six vedettes à se faire offrir cette montre afin de la présenter aux photographes de presse dans les salons du CNIT-La Défense.
Sophia avait eu le grand plaisir de se faire accompagner à cette soirée par Frank Trojani, ami de vingt années de show-biz et d’évènements à sensation. Certains soirs, ils réunissaient leur grande solitude et apparaissaient ensemble, couple médiatique, beau, photographié et… sulfureux !
Ce soir, et pour cause, ils avaient fait sensation.
 
 
 
2.
 
 
 
La réputation de Frank avait rejoint celle de la belle star mondiale. Ayant débuté dans le Tout-Paris comme jeune producteur de disques, après avoir créé une maison d’édition musicale, associé au compositeur cannois Frédéric Simplon et au réalisateur Claude Gérard, tous deux couverts d’oscars, il avait tout plaqué pour se mettre seul, à son compte, et ses connaissances dans le milieu cinématographique dues à Claude Gérard lui avaient permis de produire les disques de quelques stars du grand écran. De la vedette américaine Anthony Quinn à Sophia Carrera, il avait produit et réalisé les enregistrements de ces vedettes, avec beaucoup de réussite, pendant plus de vingt ans.
La bonne entente ayant régné dans ses rapports avec la vedette italienne, celle-ci, reconnaissante, lui avait accordé toute son amitié qui s’était renforcée au fil du temps et des évènements tragiques qui allaient émailler la vie du producteur.
Quand, fatigué de ces années de show-business et de succès, Frank avait décidé de se retirer à Saint-Tropez, il avait, pour pimenter sa précoce retraite, décidé d’accepter l’offre d’un éditeur littéraire et il avait promis d’écrire son autobiographie sans rien occulter ou presque. Dans cet ouvrage intitulé Où sont les stars ? Frank s’était permis, par jeu ou par insouciance, par défi ou simplement par inconscience, de révéler sa jeunesse marseillaise aventureuse et marginale, et plus tard sa double vie de producteur renommé et de voyou par amitié.
La révélation de ces confidences avait alors entraîné une succession d’évènements tragiques et sanglants faisant de lui aujourd’hui une personnalité sulfureuse générant une multitude de questions posées par les journalistes people et judiciaires : qui était-il en réalité aujourd’hui ? Surtout après les récents évènements sanglants qui avaient secoué Paris et le monde du show… Un simple riche retraité au passé douloureux ? Un voyou à la réputation surfaite ? Un espion employé comme sniper par la DST ? Le tueur attitré du redoutable clan des Corses ?
Bien peu pouvaient répondre à ces questions, pas même Sophia. Pour elle, et elle avait en grande partie raison, il était un peu tout cela à la fois. Simplement, ils s’étaient revus et de temps à autre, ils passaient la soirée ensemble soit au restaurant, soit dans des cocktails. Quelques fois, ils avaient fini la nuit ensemble, derniers voyages au bout du quai de leurs vies.
 
Escales cocaïnées de deux noctambules désespérés.
 
Frank avait des maîtresses, jeunes et belles, séduites par sa silhouette encore svelte pour un quinquagénaire, par ses éternels costumes gris de chez Armani, portés négligemment sur une chemise blanche au col ouvert ou sur des polos noirs. Elles avaient toutes été séduites par sa réputation d’homme à femmes dangereux et armé, ayant à plusieurs reprises donné la mort et par sa belle Porsche grise étincelante, la Carrera GT !
Était-ce pour rejoindre une de ses maîtresses qu’il l’avait abandonnée au cocktail hier soir ? Toujours est-il que vers minuit, ayant peut-être un peu trop bu, comme il le faisait de plus en plus souvent, il avait plaqué la belle Napolitaine en train de poser avec la montre Vidor au poignet et avait disparu de la soirée. Un peu plus tard, étant parvenue à le joindre sur son portable, Sophia l’avait entendu s’excuser d’une voix pâteuse inhabituelle et elle lui avait aussitôt pardonné son écart, tout occupée par le jeune éphèbe qui l’avait entreprise.
 
 
 
3.
 
 
 
8 h 15.
C’est trop tôt pour Sophia et elle s’apprête à se rendormir quand, chose incongrue dans les habitudes de la maison, Leila, sa bonne, frappe délicatement à la porte et l’entrouvre, laissant passer un rayon lumineux issu de son salon.
— Madame… excusez-moi, mais prenez le téléphone, c’est mademoiselle votre fille et ça a l’air urgent !
 
— Maman ? Maman, allume vite la télé…
— Mais tu as vu l’heure… Il t’est arrivé quelque chose ?
— À moi non… mais chez Leymergie, ils viennent d’annoncer que Frank est mort !
 
 
 
4.
 
 
 
Sophia s’est levée, s’est douchée, parfumée et, avant de prendre son petit déjeuner, elle a une idée géniale : un soir, au « Fouquet’s », en compagnie de Frank, elle avait rencontré le commissaire Marchal, ancien patron de la brigade antigang, ancien patron des stups de Marseille et aujourd’hui à la criminelle de Paris.
Serge Marchal, Marseillais bon teint, était un ami d’enfance de Frank et ces retrouvailles avaient été chaleureuses et arrosées. À Sophia, qui se plaignait de voir sa fille importunée par un dealer, le commissaire avait donné sa carte, lui recommandant : « Si vous avez un problème, n’hésitez pas, téléphonez-moi ! »
Et Serge Marchal lui explique au téléphone :
— À 6 du matin, les voisins ont été réveillés par une forte détonation. Ils ont immédiatement appelé la police et, avec le passe du gardien d’immeuble, les policiers ont constaté à leur arrivée que le corps de Frank gisait face contre terre, un revolver 38 spécial à canon court au sol à côté de sa main et une large tache de sang sur le tapis de sa chambre, provenant de la grave blessure qu’il portait à la tempe… Il semblait avoir beaucoup bu car il empestait l’alcool… Tout l’appartement empestait l’alcool !
Quand le corps a été emmené aux urgences, il respirait encore mais faiblement. L’annonce de sa mort n’a été faite qu’aux urgences et curieusement par les services des RG et de la DST qui viennent de prendre la direction de l’enquête. Si j’ai du nouveau, Sophia, je ne manquerai pas de vous en informer mais pour l’instant, c’est le colonel Boissonet des renseignements généraux qui s’occupe de l’enquête.
— L’enquête ? s’inquiète Sophia.
— On ne peut pas conclure au suicide comme ça… Vous connaissiez le genre de relations de Frank… Et puis, après l’explosion de la Porsche, on se pose beaucoup de questions. Moi, je n’ai fait que vous résumer le rapport établi par Boissonet.
 
 
 
5.
 
 
 
En raccrochant, Sophia ne peut s’empêcher de culpabiliser. À cause de ces photos de merde, elle se dit qu’elle a lâché Frank comme ça et que, peut-être, elle aurait pu empêcher ce qui est arrivé. Mais comment prévoir que son moral était encore plus bas que d’habitude ? Elle savait qu’il était dépressif, se moquait de tout et de rien, surtout de lui, et ne tenait plus à grand-chose… Il ne marchait plus qu’à l’amitié, plus crépusculaire de soir en soir.
S’il s’était vraiment suicidé, elle se sentirait flouée, trahie. Pourquoi ne lui en avoir rien dit ? Mais Marchal lui-même semblait douter du suicide.
Assassiné ? La liste de ceux qui auraient pu en vouloir à la vie de Frank était longue. Des voyous marseillais de sa jeunesse aux Russes qui envahissaient Paris, en passant par les Arabes de la banlieue et par les Corses en rébellion, nombre

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