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Les 7 prières , livre ebook

81

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Français

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2023

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La veille de Noël, Bill a rendez-vous avec un secrétaire d’État. Une crapule. Mais avant même de découvrir la raison de cette rencontre, un inconnu leur tire dessus. Une balle dans la tête du politicien et une autre dans la jambe du flic. Pourquoi le tueur épargnerait-il le policier ? Débute alors un jeu de piste machiavélique. Le jeu du talion. Œil pour œil, dent pour dent. Dans le jeu des 7 prières, c’est un proche contre un indice, car Bill doit souffrir. Mais qui pourrait arrêter la folle mécanique de cette inapaisable vengeance ? Et à quel prix ? "Trépidant." Bob Garcia, France bleu Nord "Les 7 prières est un polar couleur de sang, un compte à rebours terrifiant". Olivia Gartner, L'esprit des lettres Jean-Marc Demetz s’est lancé dans le roman qui s’inscrit dans une vision sombre du monde, mais qui reste, pour lui, toujours nimbée d’une lueur d’espoir. Dans ses sept romans publiés, il s’inspire de ses passions, voyages et rencontres, et il mène des enquêtes fouillées afin de retranscrire les détails qui jettent le lecteur dans l’intrigue avec le plus grand réalisme. Son dernier roman, Le doigt du sang, est publié aux éditions d'Avallon. Son actualité est à suivre sur son site : https://www.jeanmarcdemetz.com
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Publié par

Date de parution

22 septembre 2023

EAN13

9782385330279

Langue

Français

Poids de l'ouvrage

1 Mo

collection noire & suspense
 
 
Graphiste : Valentine Flork/A&L Livres
Publié sous la supervision éditoriale de Valentine Flork
 
Distribution : Immatériel
 
ISBN papier : 9782385330484
ISBN numérique : 9782385330286
 
2ème édition
 
Dépôt légal : février 2024
 
Éditeur : Les éditions d’Avallon
342 rue du Boulidou
34980 Saint-Clément-de-Rivière
 
© 2023 Les éditions d’Avallon
 
Les 7 prières
 
 
 
Du même auteur
 
ROMANS
 
Chrysalide , Éditions Avallon & Combe, à paraître en 2023
Le doigt du sang , Éditions Avallon & Combe, 2023
Les trois épées, Éditions Les presses du midi, 2021
Désoxy , Éditions Les presses du midi, 2018
Les œufs de Lewarde , Engelaere Éditions, 2013
Wagadou , Éditions Krakoen, 2006
 
NOUVELLES
 
Nouvelles buissonnières, Arthur Rimbaud à Douai , Recueil collectif, Éditions NordAvril, 2021
L’année en pente raide , Recueil collectif, Éditions SKA, 2020
Sainte Valentine , Recueil collectif, Éditions SKA, 2020
500 , Recueil collectif, Éditions SKA, 2020
Sainte Valentine , Recueil collectif, Éditions SKA, 2019
La savate à Marceau , Éditions SKA, 2014
Signé Radarax , Éditions SKA, 2013
Boarding , Éditions Krakoen, 2012
Le mystère Krakoen , Recueil collectif, Éditions Krakoen, 2010
 
JEUNESSE
 
Les contes de Papy Jimmy , Éditions Horsain, 2012
Jean-Marc Demetz
 
Les 7 prières
 
Roman
 
1.
L’œil du héron est rond.
 
Dans celui-ci se reflète le brouillard laiteux nimbant le marais. Ici et là, l’immobilisme hivernal fige la nature. Où se cachent grenouilles et poissons ? L’oiseau a faim. Statufié dans sa traque depuis des heures, il attend un trait se fixant sur la rétine. Alors, faire le point visuel. Décocher le bec dans la direction. Capturer l’émetteur du signe. Happer la nourriture.
Une empreinte apparaît dans la vision. Trop grande, mal située, pas comestible. Pfiiitttt…
 
Le lieutenant de police Bill conduit la Harley 1200 avec une extrême précaution sur le chemin piégeux. Il ne veut pas mettre au tas sa nouvelle compagne. Six mois d’attente. Une moto exceptionnelle. La précédente a péri dans une explosion. Sous le tir de mitraillette d’un taré fou de vengeance. Des flammes, des coups de feu à répétition, une orbite vide, ensanglanté. Un œil arraché par des doigts. Fin d’une enquête. Des morts aussi. Des proches. Des terroristes. Bill n’en est pas remis.
Il a voulu sa moto. Encore une Harley Davidson. Pour en faire un véhicule de sport. À l’encontre de la marque. Pour cette raison, il a patienté. Le préparateur a été bon, très bon. Un belge. Gégé n’a pas voulu s’en occuper. Bill aurait préféré mais ce n’est pas bien grave.
Sport, ça veut dire changer les amortisseurs, fixer deux disques de freins à l’avant, mettre un réservoir et une selle en fibre de verre et remplacer carburateur et ligne d’échappement. Ça, c’est pour le gros du travail, celui qui améliore la performance et change l’apparence.
Gégé est encore sous le choc. Des mois sans dire un mot ! Mais à quoi pense-t-il toute la journée ? Quand se décoincera-t-il ?
Mais pour le look ? Une foultitude de détails à transformer. Une harmonie à composer. La Harley aujourd’hui ressemble à une anglaise des années soixante-dix. Superbe. Noire. Le mécano a trouvé l’inspiration et les pièces. En seulement six petits mois.
 
Bill tient fermement dans l’axe le guidon-bracelet de son café-racer . Pas question de brusquer le gros cruiser dans ces conditions.
Il stoppe la machine et pose prudemment les pieds sur le sol gelé. Il tourne vers la gauche la clé de contact dans le barillet. Les deux pistons du gros bicylindre cessent leurs va-et-vient. L’épais silence inonde le lieu avec encore plus de force qu’avant. Calé sur le siège, il examine les alentours.
Pas étonnant d’avoir choisi cet endroit. Idéal pour un rendez-vous avec un politicard véreux. Pourquoi veut-il me rencontrer ici ? Il doit encore tremper dans la panade, ce con !
Descendant de la bécane, il retire le casque intégral ainsi que la cagoule de soie protectrice du froid. À vue de nez, trente-cinq balais au compteur. Ses fringues, jean de cuir, blouson aviation et santiag , affichent la décontraction naturelle du mec à qui on ne la raconte pas .
Un rencard à 11 heures la veille de Noël… Par ce temps… Je suis aux anges ! Après, je rejoins les potes au réveillon. Heureusement ! Que me veut-il ? Brichard… Je hais ce mec ! Il a réussi à passer entre les gouttes la dernière fois !
Il gèle et l’air est vif. Sur le trajet du chemin de halage, la moto a crevassé les nappes de brume trempant le cuir d’un crachin glacé ramassé au passage. Une fraîcheur homogène se colle à la peau sur tout le corps. Le motard frissonne en observant les environs de l’enclos. Au niveau de la ligne à haute tension qui enjambe le canal de la Deûle, il s’est engagé dans un chemin mi-boueux mi-gelé d’une cinquantaine de mètres. Selon les consignes. La rencontre se fera au sein des étangs et des marécages du coin. Dans la fange.
Dans l’élément naturel de ce pourri. Putain, ça caille…
Il s’accroupit et cherche une pierre plate pour la glisser sous l’extrémité de la béquille. On en a déjà vu s’enfoncer dans une merdouille pareille et faire basculer la machine.
 
L’échassier cligne.
Une nouvelle griffure photonique imprime une marque fulminante sur sa prunelle gauche. Des branches mortes craquent sous des semelles pressées d’en découdre. Assis sur les talons, Bill se met sur le qui-vive et relève la tête promptement, empoignant la crosse du son arme. Déjà trop tard.
La menace s’est approchée à toute allure. Elle surgit dans son dos, se fixant à deux pas.
L’homme, d’un geste énergique, lui appuie le canon d’un flingue sur la nuque. Déséquilibré vers l’avant, Bill s’agenouille, plaquant les mains au sol. L’agresseur extrait son Beretta de l’étui logé sur la hanche, puis recule. Pas un mot. Le flic en joue, il saisit le casque coincé entre guidon et réservoir et en extrait la cagoule de soie.
Il est déterminé. Gestes rapides et assurés.
Le flic s’est fait surprendre.
Mieux vaut ne pas bouger.
Toujours silencieux, l’inconnu claque sèchement l’extrémité du canon sur la tête du flic, l’incurvant sans ménagement. Il enfile ensuite le passe-montagne le devant derrière.
Le motard est aveugle. Tout a été si vite. Sa respiration s’accélère, la buée se condense sur le tissu en gouttelettes givrées autour des lèvres. La bouche desséchée de stress, Bill réagit en cueillant du bout de la langue les perles de glace opportunes.
L’autre enfonce d’un coup le casque.
Le policier est abasourdi mais recouvrant son odeur, il se rassure. Il ne suffoquera pas de panique. Trop professionnel pour se laisser avoir.
Il empoigne le blouson de Bill.
Me mettre debout ! C’est ce qu’il veut !
Le type s’est posté face à Bill, relevé à côté de la moto. Il lui plante son calibre dans l’estomac, referme la visière et murmure :
— Chut…
Son seul mot.
Il se racle la gorge, récupère un gros mollard qu’il crache de côté, soulagé.
L’enveloppe opaque enserrant la tronche de Bill amplifie les sons de la respiration.
Calme-toi… Calme-toi… Calme-toi…
Les tempes cognent. Les mains suent.
Respire… Respire… Respire… Il aurait voulu te tuer, ce serait fait.
L’obscurité exacerbe l’ouïe. Il en prend conscience. S’en servir.
Écoute… Écoute… Écoute…
Rien. Aucun son d’humain, d’engin, d’animaux. Une nature réfrigérée n’est pas loquace.
Visualise… Visualise… Visualise…
Dans quelles conditions extrêmes pouvons-nous extirper du cerveau reptilien des facultés télépathiques ?
Pourquoi je pense à ce genre de conneries ? Ressaisis-toi ! Mets le radar en route. Le gars – il me connaît – se tient à l’écart. Planqué. À l’affut de mon rencard.
Le flic ferme les yeux de toutes ses forces et inspire profondément. C’est l’appel aux sens.
Le marais émet un mutisme de mort. Je perds la perception. Je me les gèle. Je tremble. Les membres prennent le dessus. Réactive ta vigilance ! C’est peut-être ta survie que tu joues !
Les minutes s’écoulant dans la froidure sont-elles plus longues que les autres ? Il le pense.
Je capte un bruissement. Une bagnole ? Le ronflement grossit. Un V6 ? Le crissement du sol est régulier. Pneus larges ? Le bourdonnement est feutré. Berline cossue ?
Les vibrations s’immobilisent. À quelques mètres.
Un sifflement grave. Une vitre qui glisse ?
— C’est quoi ce cirque ? Qui êtes-vous ? éructe le conducteur.
C’est lui ! Je reconnais la voix de cet enculé mondain. C’est Brichard.
— Mais qui êtes-vous ? répète l’automobiliste. Retirez votre casque ! Je vous l’ordonne ! Parlez, nom de Dieu ! Vous êtes des leurs ?
Piégé dans les pénombres et son Beretta dans le dos, l’Harley-man opte pour le silence et l’immobilisme. Brichard flaire l’arnaque. Illico, il estime le demi-tour de retraite impossible dans ce chemin de merde et, devant faire face, il se penche, saisit une arme dans la boîte à gants et relève le buste.
Que faire ? Je discerne l’érection d’un corps dans mon dos. Il se pose sur mon épaule droite. C’est son poing.
Une déflagration de révolver à deux centimètres de l’oreille, ça secoue furieusement. Bill s’écroule à genoux. Après l’éclair de douleur qui lui a traversé le crâne, il éprouve maintenant sa tête en orbite autour du corps. Il ne perçoit qu’elle et le chambardement interne du cerveau qui s’est isolé en mode panique. Faut remettre de l’ordre ! Et en plus, ça s’engourdit… Il plaque les deux mains sur les côtés du casque, le front collé à terre.
Je n’entends plus rien, je ne vois plus rien, je ne sens plus rien… Putain de boulot !
La balle est rentrée sous l’œil gauche. La face du politicien tombe sur le volant en répandant le sang en grosses gouttes régulières. Une mort sur le coup.
Ça s’apaise, je distingue des pas qui s’éloignent. Le type derrière moi n’est plus là. Je tente le coup.
Encore prosterné, le po

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