Le Reflet du mal
262 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le Reflet du mal , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
262 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Mélanie et Guillaume ont réalisé leur rêve : acheter une vaste demeure au fin fond de l’Ariège pour élever leur petit Adam, loin de la furie parisienne.
Ils vivent un bonheur simple que rien ne semble pouvoir entacher...
Pourtant, en réalisant des travaux, Guillaume fait une découverte qui va tout changer et entraînera le couple dans une spirale infernale.
Un récit terriblement noir dont vous ne ressortirez pas indemnes.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 août 2018
Nombre de lectures 2
EAN13 9782414268023
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0015€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-26803-0

© Edilivre, 2018
Du même auteur
Du même auteur :
Les supplices de la passion (Edilivre 2014)
Les secrets des Cabanes (Edilivre 2015)
La justice des fous (Edilivre 2017)
Lola (Edilivre 2017)
Ténèbres
Lina avait froid et peur, très peur ! Elle avait beaucoup pleuré et ses larmes s’étaient taries. Elle pensait à ses parents, à son petit frère. Ils lui manquaient tellement !
L’endroit où le monstre l’avait enfermée sentait mauvais, et puis il y avait tous ces bruits autour d’elle ! Depuis qu’elle ne pleurait plus, elle s’efforçait de se remémorer le dernier poème appris à l’école, pour ne pas penser à toutes ces choses qu’elle sentait courir sur son corps, pour oublier ce que le monstre lui avait fait, avant de l’attacher comme un chien dans un coin de ce sinistre endroit. Malgré cela, elle sentait encore ses mains sur elle, sa robe déchirée, ces doigts rugueux qui avaient arraché sa culotte et qui s’étaient promenés si longtemps sur son corps dénudé. Cette voix qui lui soufflait des mots qu’elle n’avait pas tous compris et qui pour finir lui avait promis de revenir bientôt s’occuper d’elle.
Le monstre ne s’était pas caché d’elle et c’était peut-être ça le pire, car du haut de ses neuf ans Lina comprenait que, s’il lui montrait son visage, c’est qu’il n’avait pas l’intention de la laisser ressortir vivante de cet endroit.
« Maman, viens me chercher s’il te plaît » gémit-elle dans le noir.
Un bruit la fit sursauter. Pas un de ceux qu’elle entendait proche d’elle depuis qu’elle était enfermée là, pas ces bruissements, ces cavalcades d’un peuple avec qui elle cohabitait dans cet endroit sordide, mais dont elle ne voulait même pas imaginer qui ils étaient.
Non, cette fois le bruit était plus fort, plus distinct, comme… un verrou que l’on ouvre.
Soudain, la pièce fut baignée d’une lumière aveuglante, elle ferma les yeux quelques instants puis les rouvrit, prise d’un fol espoir. Ses parents venaient la chercher !
Mais devant elle se tenait le monstre, qui la regardait avec un sourire horrible sur son visage.
– Tu vois, j’avais promis de vite revenir m’occuper de toi.
Il brandit devant elle une baguette de bois qu’il avait cachée derrière son dos.
– Tu vas voir on va bien s’amuser tous les deux.
Avant qu’elle n’ait eu le temps de comprendre ce qui lui arrivait, la baguette siffla dans les airs et s’abattit sur ses jambes. La douleur fut violente, horrible, insoutenable. Et lorsque le second coup l’atteignit au niveau du torse, elle plongea en enfer. Un enfer qu’une fillette de neuf ans ne devrait jamais connaître !
Découverte
Guillaume ne ménageait pas sa peine, c’était la partie qu’il préférait dans les travaux : casser ! La masse s’abattait avec un rythme soutenu sur le vieux mur de briques qui commençait à céder. Il fit une courte pause pour s’essuyer le front et boire une gorgée d’eau fraîche, avant de reprendre son travail de forçat. Après une dizaine de minutes, la masse traversa le pan de mur. Satisfait, il cessa provisoirement ses travaux, avec dans l’idée d’envoyer une photo de l’avancement à Mélanie. Se saisissant de son smartphone il fit le tour par le couloir pour déboucher dans la salle à manger. Abattre ce mur allait leur permettre de créer une ouverture entre celle-ci et le salon, une idée de Mélanie à laquelle il avait tout de suite adhéré, même s’il savait les travaux que cela allait engendrer. De toute façon, en achetant cette maison ils savaient tous les deux dans quoi ils mettaient les pieds.
Heureusement, Guillaume aimait cela et était plutôt doué, et puis son job de dessinateur lui laissait un peu de temps libre, il aimait dessiner la nuit et ne s’en privait pas, se gardant tous ses après-midi pour réaliser les travaux.
En pénétrant dans la salle à manger, il faillit lâcher son portable. Le mur qui se trouvait face à lui était intact ! Il s’approcha et passa la main dessus. Rien, pas la moindre trace d’impact !
« Merde ! Je deviens fou ou quoi ? »
Il regagna le salon et se planta devant le trou d’une quinzaine de centimètres de diamètre. Allumant la torche de son téléphone il éclaira l’intérieur. La première chose qu’il vit fut un mur de briques, un mur qui se dressait à une dizaine de centimètres de celui qu’il venait de casser. Il ne mit que quelques secondes à comprendre qu’il s’agissait du mur de la salle à manger.
« Une double paroi ! Merde ! Mais qui a eu l’idée farfelue de faire cela ? A moins que… »
Se ressaisissant de sa masse il entreprit d’agrandir le trou, lorsque celui-ci fut assez large pour y passer la tête il reprit son téléphone et tenta d’éclairer les deux côtés de l’espace abrité par les murs du salon et de la salle à manger. Au début il ne vit rien d’autre que des gravats au sol et de la poussière en stagnation. L’espace était si réduit que le faisceau de la lampe peinait à percer les ténèbres très loin. Pourtant, en insistant, sur sa gauche, à environ deux mètres de lui, il distingua une forme grise. Malgré ses efforts, il ne parvint pas à distinguer ce que cela pouvait être.
Le cœur battant, il ressortit la tête du trou. Un jour, probablement lointain, quelqu’un avait entrepris de monter un second mur, un second mur positionné à une dizaine de centimètres du premier, un second mur qui laissait assez d’espace pour y cacher quelque chose.
Guillaume ne put empêcher son esprit de s’envoler vers les histoires lues dans les médias, de propriétaires ayant découvert un trésor en faisant des travaux dans leur maison. Car on n’entreprenait pas de monter un mur de la sorte sans raison. Sauf si on avait l’intention de dissimuler quelque chose.
« Un trésor… »
« Oui, ou un cadavre… »
Il frissonna sur cette dernière pensée et s’en voulut aussitôt. Aucun corps n’aurait pu tenir dans un espace si réduit, c’était inconcevable et irréalisable.
Il sentit une bouffée d’adrénaline monter en lui, car la théorie du corps éliminé, il ne restait que celle du trésor.
Surexcité, il mesura l’espace entre le trou et l’endroit approximatif où il situait la masse sombre, se décala encore d’une cinquantaine de centimètres pour être certain, quoi que ce soit, de ne pas l’abîmer avec la masse et recommença son travail de démolition avec une vigueur surmultipliée.
Il mit plus d’une demi-heure pour obtenir ce qu’il voulait, à savoir un trou assez grand pour qu’il puisse y glisser le bras et l’épaule. Au moment où il se mit à plat ventre pour se faufiler dans l’espace étroit, muni de sa lampe frontale, son cœur battait la chamade. Durant la demi-heure écoulée, tout en donnant des coups de masse à un rythme soutenu, il n’avait pu empêcher son imagination de s’envoler vers ce qui l’attendait derrière ce mur. Une pile de lingots, un coffre plein de pièces d’or, une caissette renfermant des pierres précieuses… tout y était passé. Lorsque sa main rencontra la fameuse masse grisâtre, il sentit le contact d’un tissu rugueux et rêche ; en faisant glisser sa main dessus il lui sembla que cela enveloppait quelque chose de carré. Il frissonna. Il pouvait tirer un trait sur les lingots ou le coffre plein de pièces, mais dans la liste de ses fantasmes, il avait oublié quelque chose : un tableau ! Un tableau de maître caché ici, plus en sécurité que dans un coffre. Peut-être une œuvre unique ! Il tenta de faire glisser l’objet en tirant sur le tissu, mais il parvenait tout juste à le saisir du bout des doigts. Il ressentit une pointe de frustration et d’excitation, il allait devoir casser le mur progressivement, jusqu’à atteindre l’objet qui occupait toutes ses pensées depuis sa découverte.
En entendant la clef dans la serrure, Guillaume réalisa qu’il n’avait pas vu le temps passer. Un « coucou chéri » gai et enjoué suivi d’un « Papa ! » et d’un « Ouarf » éveilla la vieille maison endormie. Il sortit son portable et, au prix de quelques acrobaties, parvint à prendre plusieurs photos de l’objet enveloppé. Il se dégageait du trou dans lequel il s’était faufilé lorsque toute la petite famille entra dans la pièce.
Tilleul, le jeune berger Allemand fut le premier sur lui, alors qu’il se trouvait encore allongé au sol, suivi de près par Adam qui, du haut de ses à peine trois ans, ne pouvait rivaliser à la course avec son chien. Tous les trois se retrouvèrent au centre d’une joyeuse mêlée ponctuée de rires, de bisous et d’aboiements joyeux.
Guillaume se releva non sans peine, s’avança vers Mélanie et la prit dans ses bras en la soulevant du sol et en la faisant tournoyer.
– Bonjour ma chérie !
La jeune femme tenta désespérément de se libérer.
– Tu sais, nous ne sommes partis que depuis deux heures, bonjour est peut-être un peu exagéré non ?
– Deux heures ce sont cent vingt minutes de trop.
Adam vint tirer sur la jupe de sa mère, alors que Guillaume la maintenait toujours vingt centimètres au-dessus du sol.
– Maman, regarde, papa il a fait plein de trous dans le mur !
Mélanie regarda le premier trou dans le mur, puis celui au ras du sol, près duquel il était allongé quelques instants auparavant.
– T’as pas une conception bizarre de l’abattage d’un mur ? Même moi qui n’y connais rien, j’aurais continué là où tu as commencé, parce que là, par le bas, moi je te le dis, ça craint.
– Ne t’inquiète pas, je sais ce que je fais, mais surtout j’ai une surprise ! Une putain de surprise !
– Arrête de dire des gros mots et pose-moi à terre avant que je n’attrape le mal de mer.
Guillaume s’exécuta, reculant de quelques pas pour la contempler.
Il avait l’impression de retomber amoureux à chaque fois qu’il la voyait. Tout en elle le faisait craquer, de son visage au sourire accentué par de petites fossettes, à ses jambes s

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents