Le mystère du taxi bleu
38 pages
Français

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Le mystère du taxi bleu , livre ebook

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Description

Un chauffeur de taxi est étonné, arrivé à la destination réclamée par ses deux clients, de n’en voir aucun descendre de son véhicule.


Sortant de l’habitacle, il s’en va ouvrir la porte de derrière et découvre le corps sans vie de l’un d’eux, l’autre a mystérieusement disparu pendant le trajet.


Bien que le médecin légiste ait conclu à un décès par overdose, l’inspecteur Pessart, chargé de l’enquête, refuse de clore le dossier. Il veut comprendre ce qu’il s’est passé et qui peut bien être le passager qui s’est volatilisé...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070039625
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inspecteur PESSART

- 21 -

LE MYSTÈRE DU TAXI BLEU

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
BIZARRE INCIDENT !
 
L'homme s'avança vers le bureau du commissaire et resta debout, sa casquette à la main. La demi-pénombre dégageait ses traits maintenant éclairés par la lampe à abat-jour vert posée sur la table. C'était un grand garçon blond, aux yeux clairs, paraissant une quarantaine d'années. Il portait une casquette plate, un long pardessus à boutons de métal ! M. Rastaing, le secrétaire du commissariat, qui, en cette soirée de Noël, remplaçait, pour les signatures, le commissaire titulaire, dévisagea longuement le nouveau venu, et résuma avec un petit mouvement d'humeur :
— Voulez-vous me refaire en détail la déposition faite voici une heure au brigadier de service ?
— Je suis venu pour cela, répliqua calmement le chauffeur.
— D'abord, un petit interrogatoire d'identité, si vous voulez bien !... Comment vous appelez-vous ?
— Je me nomme Ivan Savine, sujet russe, né à Rostoff-sur-Don. J'étais étudiant en médecine à l'université de Moscou, lorsque la révolution a ruiné les miens et m'a forcé à me réfugier à l'étranger !...
— C'est bien… Venez au fait, à présent.
— Voici ! Ce soir, vers sept heures, je roulais à petite allure, guettant le client place de l'Étoile, me dirigeant vers l'avenue Mac-Mahon que j'avais l'intention de descendre jusqu'à l'avenue des Ternes. J'atteignais à peine cette voie, que je fus hélé par deux hommes se tenant debout sur le terre-plein de gauche, face à un hôtel particulier entouré d'une grille.
« Dès que je vis leur geste d'appel, je stoppai le long du trottoir et les deux clients montèrent à l'intérieur de ma voiture. L'un d'eux, ayant fait glisser la glace de séparation, me jeta l'adresse du 120 boulevard Saint-Martin, puis je démarrai en seconde vitesse.
« Il faut vous dire, M. le commissaire, que je n'avais pas été frappé autrement par la vue de mes clients ; ils ressemblaient à des centaines de types qu'on charge çà et là, au hasard du travail, pourtant le métier nous rend assez observateurs. Je remarquai que le moins grand et le plus jeune des deux était vêtu avec recherche : la qualité de son feutre, la coupe de son pardessus, révélait une élégance sobre et de bon goût. Son compagnon, une sorte d'athlète, présentait un aspect plus négligé. Des deux personnages, je ne voyais guère les traits, car le froid très vif les avait poussés à relever le col de leur pardessus. Cependant, je me fis la remarque que le plus grand des deux portait toute sa barbe, une barbe brune, très frisée, ce qui est rare à notre époque…
— Bon, venez au fait !
— Ceci dit, j'enchaîne, poursuivit le wattman. Nous mîmes environ vingt minutes pour faire la course et ceci en dépit d'un fort encombrement de voitures qui nous immobilisa un bon moment sur la place de la Madeleine. Arrivé en face du 120 du boulevard Saint-Martin, je me rangeai en bordure du trottoir et, comme de coutume, j'attendis la sortie de mes clients. Au bout d'un instant, surpris de l'immobilité qui semblait régner dans le taxi, je me retournai afin de regarder en travers de la glace de séparation ; c'est alors que je constatai avec étonnement qu'on avait baissé, de l'intérieur, le store de soie. Je descendis précipitamment de mon siège, j'ouvris la portière et fus stupéfait de n'apercevoir qu'un de mes hommes, le plus jeune, couché en travers de la banquette arrière ! Quant au barbu, il avait disparu !
« Sur le moment, stupide de l'événement inattendu, je m'inquiétai à peine de cette bizarrerie effarante ! Je secouai le jeune homme de toutes mes forces en lui criant : « Réveillez-vous, Monsieur, nous sommes arrivés ! » ...

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