Le mort de la ligne Croydon-Paris
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Le mort de la ligne Croydon-Paris , livre ebook

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Description

À la descente de l’avion reliant Croydon à Paris, le personnel de bord constate le décès d’un des clients de la ligne.


L’inspecteur François PESSART, présent à l’aéroport du Bourget pour réceptionner un ministre anglais, en profite pour faire les premières observations.


Sans nul doute, l’individu est mort empoisonné durant le vol.


Chargé par le juge de cette enquête, PESSART est étonné d’apprendre que le défunt voyageait sous le nom de son ami Bob Rex, inspecteur de la Brigade Mondaine.


Quel est ce mystère ? Seul le coupable pourra lui donner la réponse et il se trouve obligatoirement parmi les membres d’équipage ou les cinq autres passagers...

Informations

Publié par
Nombre de lectures 1
EAN13 9791070035443
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Inspecteur PESSART

- 13 -

LE MORT DE LA LIGNE CROYDON-PARIS

De
Marcel PRIOLLET
* 1 *
L'arrivée du service régulier Londres-Paris
 
Debout devant le comptoir de faux acajou du bar de la station du Bourget, l'inspecteur principal Pessart acheva d'un coup de langue son petit verre de fine et, tirant de son gousset sa grosse montre d'argent, déclara :
— 8 h 25 seulement ! encore trois quarts d'heure à attendre avant de dérouiller… L'avion spécial de son excellence ne sera pas ici ayant neuf heures moins le quart.
— Ça vous donnera le temps, inspecteur, de reprendre une autre fine cinq étoiles ! proposa le gérant.
— Non, fit le policier, ça va me faire mon troisième verre, je ne veux plus remettre ça… je tiens à être lucide lorsque mon grand client atterrira…
— Une grosse légume ?
— Assez !... Comme qui dirait notre ministre de l'intérieur… Lord ?... Lord ?... Ces fichus noms anglais, je ne peux jamais les prononcer, enfin, ça ne fait rien, c'est un grand bonhomme de l'autre côté de la Manche !
« Alors vous comprenez, je suis de service, je ne veux pas avoir de tuile !
Il ajouta, tendant la main par-dessus le comptoir de marbre :
— Je me sauve pour aller disposer mes crabes, bien le merci, patron, et à tout à l'heure.
Le bar était surélevé de six marches, dominant les pistes du champ d'aviation. À l'intérieur, des rideaux de soie tirés sur la vitre, la lumière éclatante des lustres, le scintillement des cristaux, mettaient là une sorte d'intimité gaie.
Pessart sentit la différence de l'atmosphère en descendant les marches du bar.
Il pleuvait, une petite ondée fine et persistante noyant le paysage d'un voile d'eau.
Dans cet horizon mouillé, les globes électriques du champ d'atterrissage ressemblaient à l'éclat éteint de grosses lunes entourées de brouillard.
De grands trottoirs d'asphalte s'étendaient çà et là, servant de quai aux avions qui arrivaient.
Un haut-parleur brailla quelque part :
— Allô ! allô !... Le transport régulier, Croydon-Paris vient d'être signalé… Il sera à l'atterrissage dans douze minutes !
Une claque de vent enleva le chapeau de l'inspecteur que celui-ci retint à grand-peine.
— Fichu temps ! bougonna-t-il.
— Tous les hommes sont placés, dit à son oreille un homme qui s'approchait.
— Ah ! c'est toi, Silery !
— Oui, chef !...
— Tu as fait le nécessaire ?... C'est parfait !
« Que me dis-tu de ce petit vent ? J'ai dans l'idée que les voyageurs qui vont venir d'Angleterre vont être pas mal balancés.
— Dame, chef, le vent est au Sud-Ouest, les prévisions de la météo annoncent pour cette nuit une rafale venant du Nord…
Maintenant, sur le champ d'aviation, où le public était plutôt rare en raison de l'averse, on entendit le vrombissement d'un moteur. C'était le trimoteur Caudron X-62 faisant le service régulier Londres-Paris et retour qui descendait sur le terrain avec une vitesse foudroyante.
Le haut-parleur éleva de nouveau sa voix nasillarde :
— Le service Paris-Londres vient d'atterrir. L'avion va se ranger le long du quai six !
— Tiens, nous sommes juste devant, constata Pessart.
En effet, des projecteurs s'allumèrent, des agents préposés couraient portant les petites échelles pliantes servant à la descente.
L'avion de ligne s'avançait sur le terrain, scintillant ainsi qu'un gros oiseau à pattes courtes, puis, brusquement, vint se caler le long du large trottoir asphalté. Le phare avant jeta une lumière fulgurante. Puis, ce fut tout de suite l'ouverture de la porte arrière de la carlingue et la sortie précipitée des voyageurs tenant leur valise à la main.
À dire...

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