Le médaillon d argent
144 pages
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Le médaillon d'argent , livre ebook

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Description

Angie Beckett est une jeune femme audacieuse et pleine d’entrain. Elle vient de tout plaquer pour suivre sa passion : la photographie. Mais la voici coincée dans un petit village de la campagne anglaise après une panne de voiture. Manque de chance ou destin ? En découvrant un mystérieux médaillon elle va se retrouver plongée dans une enquête criminelle vieille de plus de trente ans... Mais les vieux démons, une fois réveillés, peuvent se révéler très dangereux...

« Ton manuscrit m’a fait penser à Agatha Christie. Le rythme est bien enlevé et les descriptions, détaillées, sont recherchées. » Me D. J., avocat.

« Un bon sens du récit, une intrigue efficace, le lecteur aura plaisir à suivre l'insolente Angie dans ses aventures amoureuses et policières. ». S.H., journaliste.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 10 juin 2013
Nombre de lectures 3
EAN13 9782332574640
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright




Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-57462-6

© Edilivre, 2013
1 Salisbury
Elle l’avait fait, elle s’était lancée. Elle avait enfin donné sa démission au conservateur du Howard Carter Museum d’Edimbourg. Après trois années passées à accueillir des touristes en tout genre, anglophones, francophones, germanophones… à traduire en différentes langues ses commentaires sur la collection égyptienne du Nouvel Empire… elle s’était enfin décidée à tout quitter pour suivre sa passion : la photographie ! Quelle folie n’avait-elle pas fait là… Lâcher un emploi stable, plutôt bien payé, pour partir à l’aventure, appareil photo en main, immortaliser le sourire d’un vieillard, les larmes d’une enfant, le bâillement d’un hippopotame, ou tout simplement la brume au petit matin, recouvrant le loch Ness, au sud d’Inverness, entouré de ses collines dessinées par le halo des rayons naissants du soleil. Soupir. Profonde respiration. « C’est pas l’moment de rêvasser, se dit-elle. Maintenant, t’as plus qu’à faire tes valises, embarquer tes albums photos, et prendre le train pour Exeter… »
Il y a quelques jours encore, Angie était une jeune femme posée, avec une petite vie bien remplie, certes, mais paisible. Arrivée à Edimbourg pour devenir guide au musée Howard Carter, elle avait suivi des études d’Histoire de l’Art, se passionnant pour l’égyptologie au fil de ses stages passés au département des antiquités égyptiennes du Louvre, à Paris, au musée d’Egyptologie de Charlottenburg, à Berlin, et au British Museum de Londres.
Elle se satisfaisait bien de sa modeste condition : heureuse propriétaire d’un petit appartement situé dans la nouvelle ville, elle cohabitait avec son chat, Mr Fog, un chartreux grassouillet et pantouflard. Sillonnant les berges du Firth of Forth, ainsi que la campagne environnante sur son scooter, elle aimait passer des après-midi à photographier le moment présent, les oiseaux patrouillant le long de leur territoire, un gamin émerveillé par la danse de son cerf-volant, une grand-mère aux traits tirés par la vie, assise sur un banc, le regard nostalgique, et même une fois, l’expression craintive et curieuse d’un jeune renard.
Tel était son quotidien, jusqu’au jour où elle rencontra Andrea Walters, rédactrice au « Terres d’Ailleurs » d’Exeter. Venue passer ses vacances en Ecosse, elle avait assisté à une visite guidée d’Angie, très intéressée par ses commentaires (elle venait de rédiger un article sur l’Egypte ancienne). Elles avaient vite sympathisé, et Angie lui avait proposé de lui faire visiter la région. C’est là qu’Andrea s’était aperçue de la passion d’Angie pour la photographie. Impressionnée par ses clichés, elle lui offrit de passer au magazine lorsqu’elle en aurait l’occasion, si elle venait à Exeter. Mais Angie devait-elle vraiment prendre ses paroles au sérieux ? « De toute façon, ce qui est fait est fait, se dit-elle. Alea jacta est. Et puis, qui ne tente rien n’a rien ! N’est-ce pas ? » Mr Fog redressa la tête et entrouvrit ses yeux ambrés.
Plus chargée qu’un dromadaire de touareg, Angie n’emportait que le strict nécessaire : son sac « spécial appareil photo », avec son Reflex numérique, ses trois objectifs et son flash, sa sacoche d’ordinateur portable, son sac à dos « fourre-tout », et une grosse valise à roulettes, comprenant outre des vêtements et sa trousse de toilette, des albums photos et bien sûr sa petite imprimante avec une rame de papier spécial photo.
– Et tu penses bien à nourrir Mr Fog, Cathy ! Surtout, pas trop de croquettes… tu sais bien qu’il est au régime !
– Ne t’inquiète pas, Angie, je prendrai soin de ta boule de poil, lui répondit Cathy en souriant.
– Et même s’il te réclame toutes les heures, ne lui cède pas ! C’est un grand manipulateur…
– Vas-y, tu vas finir pas manquer ton train !
– Oui, oui… j’y vais. Merci encore !
– Mais de rien, Angie… Et puis je te dois bien ça. Si tu ne m’avais pas hébergée à mon arrivée à Edimbourg, je ne sais pas comment j’aurais fait. Allez, file !
– Merci quand même ! Ne t’inquiète pas, Foggy, Cathy s’occupera bien de toi en mon absence.
Une dernière petite caresse à son chat, puis Angie partit pour la gare.
* * *
La propriété de Lord et Lady Abelsforth est située à une dizaine de kilomètres au nord ouest de Salisbury, dans le comté du Wiltshire. S’étendant sur 10 ha, elle comprend un parc, des jardins, une petite forêt, une écurie, un manège, un immense garage, la maison des gardiens, Mr et Mrs Miller, et bien sûr la demeure familiale. Les Miller sont au service de Lord Abelsforth depuis maintenant plus de vingt ans.
Angie descendit du taxi le vendredi après-midi. C’était le début du mois de juin. Sarah l’attendait en haut des marches menant à l’entrée du manoir. Elle était vêtue d’une longue robe bleue, qui faisait ressortir ses yeux vert turquoise.
– Angie ! Tu aurais dû me prévenir ! Humphrey serait venu te chercher à la gare…
– Ne dérange pas le pauvre Mr Miller pour si peu, ma chère sœur.
Sarah Beckett, alias Lady Abelsforth, avait rencontré Lord Abelsforth il y a maintenant onze ans, lorsque celui-ci avait embouti sa voiture, au volant de son Aston Martin. Le coup de foudre avait été immédiat. Sarah venait de terminer ses études de droit. Tous deux passionnés par les chevaux et l’opéra, ils s’étaient vus pendant un an avant d’annoncer leurs fiançailles. Depuis, Lady Abelsforth a laissé sa carrière d’avocate de côté et partage son temps entre son mari et une association pour enfants en difficulté qui les aide à retrouver leur confiance en eux par le biais de la zoothérapie.
« – S’occuper d’un cheval demande beaucoup d’attention, de concentration, d’amour. Le cheval ressent vos émotions, la peur, la colère, l’indifférence, la sympathie… Prenez soin d’eux et ils vous le rendront ! » Tel était le discours de Sarah devant les enfants qui arrivaient à l’écurie.
Angie prit ses bagages et rejoignit sa sœur sur le perron. Elles étaient toutes deux à peu près de la même taille, environ 1,70m, de la même corpulence. Seules différaient la couleur de leurs yeux, ainsi que celle de leurs cheveux, Angie ayant les cheveux plus clairs que sa sœur.
– Mon Dieu, Sarah, tu es magnifique !
Elle regardait le ventre un peu arrondi de Lady Abelsforth.
– L’heureux événement est prévu pour quand ?
– Dans le courant du mois de novembre. Mais il donne déjà des petits coups, tu sais… C’est bien un Beckett ! A peine quatre mois et il est déjà très actif !
Les deux sœurs éclatèrent d’un rire joyeux. Puis, le ton de Sarah redevint sérieux :
– Alors, dis-moi, que de mystères autour de ta venue… Que t’arrive-t-il ?
– J’ai démissionné du Howard Carter Museum.
– Oh, mon Dieu… mais que t’est-il passé par la tête ? Pourquoi as-tu pris une telle décision, et sans m’en parler avant, qui plus est !
– Ne t’énerve pas comme ça, c’est mauvais pour le bébé. Entrons, et allons nous asseoir. Je vais t’expliquer…
Elles pénétrèrent dans le manoir, superbe bâtisse en moellon calcaire, contrastant avec un toit en ardoises, et d’architecture similaire à une malouinière datant de la fin du XVIIIe siècle. Angie déposa ses bagages devant l’escalier, et elles allèrent s’installer dans le petit salon.
– Bonjour Jane.
– Bonjour Miss Angie.
– Vous voulez bien nous apporter du thé, je vous prie ?
– Tout de suite, Madame. Je vais également monter les affaires de Miss Angie dans sa chambre.
Et Mrs Miller sortit. Un silence pesant envahit la pièce, troublé par les petits bruits provenant de la cuisine. Mrs Miller revint quelques minutes plus tard, déposa le plateau de thé sur une petite table, servit Lady Abelsforth et son invitée, puis prit congé.
Angie entama alors son récit, sa rencontre avec Andrea Walters, leurs promenades sur les berges du Firth of Forth, leur discussion à propos des photos d’Angie, la proposition d’Andrea…
– As-tu vraiment pris le temps de la réflexion, ma petite sœur ?
– C’est une opportunité pour moi, Sarah ! Te rends-tu compte ? Une rédactrice du magazine « Terres d’Ailleurs » a apprécié mes clichés, et m’a proposé de passer la voir !
– Oui, j’ai bien compris, mais elle ne t’a pas promis un poste !
– Je sais… mais je veux quand même tenter ma chance. Et puis, si elle n’a pas de poste pour moi, je démarcherai d’autres magazines… J’ai vraiment envie d’essayer.
– Si tel est ton choix, alors je te soutiendrai.
– Merci. Ça compte beaucoup pour moi. Et puis, tu sais, le conservateur du musée m’a assuré qu’il y aurait toujours une place pour moi, à Edimbourg, si je décidais de revenir…
– Tu l’as remercié, j’espère…
Les deux sœurs souriaient à nouveau.
L’après-midi touchait à sa fin quand Mr Miller partit à la gare, pour aller chercher Lord Abelsforth. Mrs Miller s’affairait déjà dans la cuisine.
– Charles prend toujours le train pour se rendre à Londres.
– C’est sans doute plus pratique et confortable… Et il rentre tous les vendredis, c’est bien ça ?
– Oui, nous passons le week-end ensemble, et il repart le mardi matin.
– Et vous ne vous voyez pas de la semaine ?
– Si, ça m’arrive de remonter dans la capitale, pour aller voir un opéra, ou tout simplement dîner dans un bon restaurant avec Charles.
– Et tu ne t’ennuies jamais, ici ?
– Je ne vois pas les journées passer ! J’ai une dizaine de chevaux à faire travailler, tu sais… D’ailleurs, demain, je t’ai réservé une petite surprise !
Le visage d’Angie s’éclaira. Mais Sarah n’eut pas le temps de lui en dire plus, car la Rolls Royce Phantom noire de son mari venait d’arriver. Mr Miller descendit de la voiture et ouvrit la porte arrière. Lord Abelsforth en sortit à son tour. Charles Abelsforth, troisième du nom, est le propriétaire et PDG d’une petite société d’assurance

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