Le Masque D Or
288 pages
Français

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Description

Après une convalescence longue et douloureuse, Judith se replonge dans l’action afin de poursuivre son enquête. Elle va continuer à s'attirer les foudres de l'Ordre Mondial, au péril de sa vie et de celle de ses proches.
Réussira-t-elle à démasquer le Suprême? Laissera-t-elle passer le grand amour ? Qui se cache derrière le masque d'or ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 01 août 2013
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332601377
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-60135-3

© Edilivre, 2013
Du même auteur


Du même auteur :
Chez Edilivre Judith (2012)
Citation


« Quand l’homme se regarde beaucoup lui-même, il en arrive à ne plus savoir quel est son visage et quel est son masque ».
Pio Baroja
Dédicace


A Jennifer
1
– L’antenne dans deux minutes, lui signifia le réalisateur.
Jane Fremann se posta devant la caméra 5 et attendit que la lumière verte apparaisse. Elle préférait rester debout, l’annonce qu’elle devait faire nécessitait une certaine forme de solennité, mais aussi de la gravité. Elle prit une grande respiration et lut son texte lentement.
– Nous venons d’apprendre que le futur sénateur de l’État de New York, Alex Bernstand, a été victime d’un attentat alors qu’il déjeunait dans un restaurant en compagnie de la photographe Judith Cardwell. Leur agresseur, qui n’a pas été identifié, a été abattu par les gardes du corps d’Alex Bernstand. A l’heure où je vous parle, nous ne savons pas si Alex Bernstand et Judith Cardwell sont vivants ou morts. On sait qu’il y a eu un ballet incessant d’ambulances. D’après les premiers témoignages recueillis par nos reporters, l’état des victimes laisserait supposer que leurs jours pourraient être en danger. Quant au tireur, et toujours d’après nos équipes sur place, il serait dans un état critique. Nous reviendrons dans une quinzaine de minutes afin de vous donner de plus amples informations sur ce drame.
Au New York Times, Mac Lood, comme tous les journalistes, s’était planté devant l’un des téléviseurs présents un peu partout dans les salles. Ce que Jane Fremann devait annoncer avait l’air d’être important. Dès les premiers mots de la journaliste, il avait compris la portée de la situation. Il avait redouté ce moment. Ses doigts s’étaient crispés, sa respiration était devenue difficile, il s’était rapproché de la table, distante de quelques mètres afin de ne pas tomber, tellement ses jambes ne le tenaient plus. D’un seul coup, les douleurs d’une ancienne blessure étaient revenues lui rappeler que la souffrance n’était pas décidée à le lâcher. Il ne sut pas par quel miracle il avait réussi à s’asseoir. Il entendait la voix de Jane Fremann sans pour autant en retenir tous les mots ; seul le nom et le prénom de son amie revenait en boucle dans son esprit. Plusieurs de ses confrères le voyant dans cet état de confusion totale, lui avaient adressé des paroles de soutien. Mac Lood n’aimait pas le mot résignation, mais là, il en avait accepté toute sa définition. C’est la sonnerie de son téléphone portable qui le ramena à la réalité. Le message était d’Aristide, il venait d’apprendre la terrible nouvelle. Il lui demandait s’il avait quelques informations à lui donner afin de le rassurer. Mac Lood avait senti à travers les mots qu’il employait que sa détresse était grande.
Ce jour là, Mac Lood erra dans la ville, arpentant les rues malgré les douleurs récurrentes de sa jambe. Se perdre dans la masse, ne plus penser, se laisser aller sans but précis. Son esprit lui dictait de se rendre rapidement vers l’hôpital où avait été admise Judith, mais son corps refusait ce commandement. Alors il était rentré chez lui se saouler de bière et de chagrin. Il coupa son portable. Judith était tout pour lui. Elle n’était pas de son sang, mais une filiation paternelle s’était installée entre eux. Au plus profond de ses tripes, il ressentait de la tendresse, de l’amour pour Judith. Il savait qu’elle était la fille que sa femme n’avait pu lui donner. Il entendit tambouriner à sa porte. Se lever lui parut un exploit tellement énorme qu’il renonça à se déplacer. La porte d’entrée grinça, il reconnut les voix de ses amis Capiletto et Aristide qui l’appelaient. Il ne savait plus s’il rêvait ou pas.
Cette journée allait rester gravée dans la mémoire de Mac Lood comme une balle près du cœur que le chirurgien ne peut enlever sous peine de vous condamner.
2
Six mois s’étaient écoulés depuis ce drame. A New York, la vie ne s’arrête jamais, le tourbillon est perpétuel et intemporel. Il vous transporte dans un autre univers, dans une autre galaxie.
Le mouvement pour Judith s’était arrêté six mois auparavant dans un restaurant. Six longs mois d’enfermement dans une chambre située au 15ème étage d’un hôpital. Six longs mois de douleurs, de souffrances, de résurrections, mais aussi de découragements. De peur que la mort ne vienne vous chercher. D’angoisses, mais aussi de bonheurs partagés, de rires simples, de pouvoir sentir la terre sous vos pieds sans qu’elle ne se dérobe, de pouvoir articuler deux ou trois mots, et enfin de sentir l’air rentrer dans vos poumons. De respirer la vie, d’entendre son cœur battre à nouveau dans un corps amoché. Judith était prête pour un nouveau départ. Sa valise à côté d’elle n’attendait que le signal. César ne les fit pas attendre.
– Bonjour Mademoiselle Judith, c’est le grand jour.
– Oui César, je n’en pouvais plus de cette chambre.
– Alors ne perdons pas de temps, en route.
César prit le bras gauche de Judith avec délicatesse. Elle lui caressa doucement la main pour le remercier de tant de bienveillance. Ils franchirent la porte de l’hôpital, Judith ne s’était pas retournée. Trop de mauvais souvenirs. Comme pour lui souhaiter la bienvenue, le ciel de New York se laissait aller à semer quelques flocons épars. Judith leva les yeux vers la voûte céleste et remercia Dieu de lui avoir permis de vivre. Il était temps pour elle de recommencer à croquer la grosse pomme. Elle était impatiente de retrouver son cadre de vie, ses chats, son travail. Capiletto lui avait dit de prendre son temps, mais Judith s’était fixée le premier février. César la déposa devant la porte d’entrée. Elle fut étonnée et même surprise de son attitude. Judith prit sa valise, monta les quelques marches, mit la clé dans la serrure et poussa comme elle put la lourde porte de son appartement. Il semblait sans âme qui vive, comme déserté de ses habitants. Judith s’était sentie comme abandonnée. Elle allait s’asseoir, se sentant un peu lasse, quand ils sortirent en criant de toutes les pièces de l’appartement. Ils firent un tel brouhaha que Judith dut se mettre les mains sur les oreilles. Elle resta là sans faire un geste, les yeux grands ouverts, la bouche légèrement entrouverte. Judith avait senti monter en elle un torrent de larmes. Alors elle craqua. A travers ses yeux embués, elle avait reconnu la plupart de ses amis, Aristide, Capiletto, César et sa bande, Pierre. Mais sa surprise avait été totale quand elle avait découvert, cachés derrière ce premier cercle d’amis, un Mac Lood aux bras de sa mère et de sa grand-mère. Il ne manquait plus que Cocaïne et Héroïne. Elle les vit arriver avec une certaine nonchalance, sûrs que leur entrée allait être très remarquée. Ils s’enroulèrent autour des jambes de leur maîtresse, se laissant glisser délicatement sur le parquet. Mac Lood avait voulu faire un discours de bienvenue, mais la désapprobation fut telle qu’il y renonça. C’est à ce moment là que Judith s’était levée et avait reçu une salve d’applaudissements. Elle avait voulu dire deux ou trois mots, mais l’émotion était si grande qu’aucun son n’arriva à sortir. Elle se dirigea lentement vers sa mère et sa grand-mère et refondit en larmes dans leurs bras. La fête pouvait commencer. Aristide en était le maître d’œuvre. Ils voulaient tous que ce retour soit le plus beau après ces six mois douloureux.
Judith non plus ne pouvait pas oublier ce triste jour. Et pourtant, en puisant dans sa mémoire, cette journée avait commencé merveilleusement bien. Le dîner avec Alex Bernstand s’était diaboliquement bien déroulé. L’atmosphère s’était singulièrement détendue jusqu’à ce qu’elle ressente dans son ventre une violente douleur, et la vision de ses mains entachées de sang. Après ce fut le vide, le néant. Le dernier instant de lucidité, avant de sombrer, avait été la perception d’un regard qu’elle connaissait.
Moins de cinq minutes après les échanges de coups de feu, un ballet pêle-mêle d’ambulances et de voitures de police avaient pris possession de l’avenue. Un périmètre de sécurité avait immédiatement été mis en place. Le premier à partir en ambulance avait été Alex Bernstand, laissant supposer que ses blessures n’étaient pas trop graves. Judith avait reçu les premiers soins qui avaient consisté à endiguer la perte de sang. C’est avec beaucoup de précaution et après une heure d’effort que Judith avait été amenée dans l’ambulance. César, qui était arrivé moins d’une demi-heure après, s’était mis en chasse de l’ambulance la transportant. Il avait prévenu Mac Lood qu’elle était conduite au Bellevue Hospital Center afin qu’il le rejoigne.
Le tireur n’avait pas encore été transféré. Son état dramatique inquiétait les médecins. Les premières constatations avaient montré que sa colonne vertébrale avait subi des dommages irréparables. Les hommes de Bloodimare vérifiaient les témoignages des deux gardes du corps d’Alex Bernstand. Les télévisions essayaient de glaner des informations, mais souvent elles étaient contradictoires, annonçant un, deux ou trois morts dans la fusillade. La seule certitude était les noms des deux personnes visées, Judith Cardwell et Alex Bernstand. Le fait que les inspecteurs ne laissaient rien transparaître sur l’identité du tireur alimentait les rumeurs les plus folles, et qu’il pourrait même s’agir de la propre sœur d’Alex. Ce dont les médias étaient sûrs, c’était que le tireur était une femme. Le troisième blessé avait été héliporté à l’hôpital Lenox Hill.
Capiletto fut le plus prompt à réagir. Il secoua Mac Lood, lui indiquant que la meilleure façon de se comporter étai

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