Le Gang des 1 000
184 pages
Français

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Description

Les inspecteurs de police, Claudia Gauthier et Gérard Lambert, sont chargés d'enquêter sur une série de cambriolages dans des bijouteries. Le maigre indice dont le couple de coéquipiers dispose étant que le principal suspect a « un regard étrange ». Afin que justice soit faite, ils mènent des interrogatoires et tentent de tendre un piège au présumé coupable. L'affaire se complexifie quand il s'avère que les braquages sont des coups montés de toutes pièces. La tension croît et l'étau se resserre autour du criminel. L'inspecteur Lambert échappe de peu à la mort, grâce au sang-froid de sa partenaire. Au rythme de dialogues enlevés, créant une atmosphère quasi-cinématographique, les deux héros ne sont pas dupes du scénario orchestré par l'habile manipulateur. Et pour clôturer ce roman policier aux airs de romance, un heureux événement se profile à l'horizon...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 31 août 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414103737
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-10371-3

© Edilivre, 2017
Chapitre 1
Une sonnerie stridente déchira le petit matin. Claudia tendit le bras hors du lit, sans ouvrir les yeux, frissonna et décrocha le combiné orange.
– Allo dit-elle d’une vois endormie.
– Inspecteur Gauthier ?
– Oui, – elle reconnut la voix nasillarde de la standardiste du commissariat.
– Il y a eu un cambriolage en ville, le patron vous veut sur les lieux dès que possible.
– C’est où ?
– La bijouterie près de l’église St Pierre. Oh à propos, on n’arrive pas à joindre l’inspecteur Lambert… vous ne sauriez pas ou le trouver.
– Lambert ? Pas vu !… Aie (l’homme allongé à ses côtés venait de lui assener une solide claque sur les fesses)
– Vous avez un problème Gauthier ?
– Non, c’est mon chat. Je passerai chercher Lambert.
Elle raccrocha.
– Au boulot Lambert, cambriolage de bijouterie.
– Miaou !
– Allez zou, dit-elle en se levant.
– Tu ne m’as pas vu. Donc je ne suis pas là.
– Effectivement tu ne devrais pas être encore là. Je ne t’avais pas demandé de rentrer chez toi hier soir ?
– Non. Tu m’as demandé de recommencer…
– Je voulais dire « après » idiot
– Tu n’as pas eu le temps de me le dire. Tu t’es endormie, épuisée de plaisir…
Il aimait plaisanter sur leurs nuits, d’autant plus qu’elle ne voulait jamais en parler. Il aimait l’agacer, cela faisait partie du jeu.
Elle sourît, enfila sur ses longues jambes un jean pat deph de couleur saumon, puis mit un pull à col roulé moulant vert foncé et se dirigea vers la cuisine. Enfin plutôt une kitchenette : un gros frigo hors d’Age hérité d’une tante, deux feux gaz, deux chaises en formica marron et une table assortie. Elle mit en route la cafetière et prépara deux tasses, le sucre, les cuillers et quelques cakes au chocolat.
Elle attendit que l’homme qui avait partagé sa nuit sorte de la salle de bains, puis elle y entra. Elle passa un peigne à larges dents pour démêler les boucles blondes, posa rapidement une couche de nivéa sur sa peau diaphane si fragile, et du rimmel noir sur ses paupières, c’était son seul maquillage, il mettait en valeur ces grands yeux verts.
Lambert enfila un T.Shirt des Doors, un jean brut et des baskets. Puis un blouson de cuir noir, qui rendait encore plus imposante sa grande silhouette et sa large carrure. Il passa la main dans ses cheveux bruns et les attacha en catogan. Il entra dans la cuisine et servi le café.
– Tu es belle, dit-il
– Tu n’es pas mal non plus, les plus beau du commissariat ! Rit-elle
Ils avalèrent vite fait le café bien chaud et deux cakes. Elle enfila de longues bottes cavalières grises à talons aiguilles, un blouson couleur saumon assorti au pantalon. Elle prit les clés de sa simca mais il lui prit des mains :
– C’est moi qui conduis. On ira plus vite. Et d’abord on ne conduit jamais chaussée sur des échasses pareilles.
– Ok inspecteur macho, vas-y.
Ils quittèrent l’appartement et descendirent par l’escalier. L’ascenseur c’était pour les vieux pensaient-ils. Ils sortirent dehors. On était tout juste sortis de l’hiver, l’air était vif et sec mais il ne neigeait plus c’était déjà ça. La place de parking qui lui était attribuée était juste à côté de l’entrée de son immeuble, c’était fort pratique quand elle rentrait très tard, ou partait aux aurores.
Ils montèrent dans la voiture et il démarra. Quelques mètres plus loin, après être sortis de sa rue, il baissa sa vitre pour poser le gyrophare sur le toit.
– tu ne peux pas t’en empêcher. On pourrait arriver discrètement tout de même ; s’écria-t-elle
– non ! J’adore griller les feux rouges, je me demande même si ce n’est pas cela qui a motivé ma carrière de flic.
– Dis plutôt que tu en profites pour t’entraîner.
Le moteur vrombit. Il conduisait bien, et vite. Il « maîtrisait parfaitement la bête » comme il disait, et elle se sentait en sécurité avec lui.
Ils remontèrent la rue de la Quarantaine, puis la rue des Fayettes. Il prit à la corde le virage pour aborder la rue nationale. Ils la remontèrent tout du long et se garèrent sur le petit parking, derrière l’église St Pierre. Ils descendirent de l’auto et enfilèrent chacun un brassard police sur le bras. Ils descendirent jusqu’à la bijouterie qui n’était qu’à quelques mètres. Il y avait quelques curieux qui tentaient de voir quelque chose à l’intérieur de la boutique.
Ils se firent un passage parmi les badauds. Il y avait déjà sur les lieux une équipe du labo, à la recherche d’éventuelles empreintes.
Ils entrèrent et se présentèrent aux commerçants. Deux petits vieux qui tenaient la bijouterie de famille depuis des lustres et qui ne voulaient ni vendre, ni partir en retraite, comme tous ces gens qui n’arrivent pas à s’arrêter de travailler. Le monsieur portait d’épaisses lunettes, presque des loupes, à monture d’écaille ; sans doute s’était-il abîmé les yeux sur l’examen minutieux des bijoux, il était de petite taille, un peu rond. Elle était grande, maigre, ridée comme une vieille pomme. Le fond de teint, en couche épaisse ne faisait qu’envenimer la vieillesse de la peau. Toute leur vie tenait dans cette bijouterie, sans doute pas d’enfants, une vie de boulot. Le cambriolage, de si bon matin avait dû les secouer.
– Bonjour. Je suis l’inspecteur Lambert, et voici l’inspecteur Gauthier. Vous pouvez nous dire comment cela s’est passé.
L’homme prit la parole, la femme paraissait encore terrorisée.
– Il était huit heures, huit heures et quart, on arrive toujours assez tôt, comme cela on a du temps pour installer, et que tout soit prêt pour l’ouverture à neuf heures moins le quart. On allait ouvrir le magasin. J’ai ouvert la porte pour aller remonter les rideaux de fer et je suis rentré dans le magasin. J’allais refermer la porte à clé quand ils sont arrivés. J’ai entendu une voiture remonter très vite la rue. Elle s’est arrêtée juste devant le magasin, elle ne s’est pas garée, elle est restée au milieu de la route. Deux hommes sont descendus. Ils étaient armés. Ils avaient des cagoules blanches et des casques comme ceux des motards. Ils ont demandé qu’on leur donne les bijoux en or.
– Donc ils étaient deux ?
– Trois avec l’homme qui conduisait, répondit la femme, mais celui-ci est resté derrière son volant, il n’est pas descendu, on ne l’a pas vu du tout.
– Et la voiture, quelle marque ?
– Je ne sais pas, je n’y connais pas grand-chose en voiture. Avec mon mari on a une Peugeot 504, les voitures c’est pas notre truc.
– C’était une voiture toute carrée, reprit l’homme. Une petite. Une R8 je crois dans les couleurs rouges.
– Et les hommes ? Grands, petits ?
– Tout habillés en noir, avec des casques noirs, et des gants noirs. L’un était grand et mince, l’autre plus petit et costaud. C’était si rapide, on n’a pas tout remarqué vous savez.
– Et après ?
– Le grand a mit un revolver sur le front de ma femme – dit l’homme – et il a dit « on veut tout l’or, sinon, on butte ta femme ». L’autre m’a tendu un sac, et il a rajouté « tu fais ce que l’on te dit, et tout se passera bien » Il parlait plus calmement. Il avait l’air bien moins méchant.
– Madame, repris l’inspecteur Gauthier, je sais que c’est difficile pour vous de vous remémorer tout cela, mais, l’homme qui vous a menacée, vous l’avez vu de très près, vous n’avez rien remarqué chez lui ?
– Il avait un casque mademoiselle, s’énerva la dame, passant de l’état de pomme à celui de tomate.
– Et ses yeux, son nez ?
La femme réfléchit un moment.
– Son regard, je ne sais pas, il était bizarre. Je ne peux pas dire pourquoi mais il n’était pas normal
– C’est-à-dire ? Il louchait ?
– Non. Mais son regard était bizarre
Ils tentèrent en vain d’obtenir d’autres renseignements, mais c’était peine perdue. Les bijoutiers avaient été choqués.
– ok, mit court l’inspecteur Lambert. Il faudra passer au commissariat pour enregistrer vos dépositions. Entre temps essayer de vous rappeler d’un détail, même quelque chose qui vous semblerait insignifiant.
Lambert et Gauthier ressortirent sur le trottoir. Le flot de véhicules qui remontaient la rue était incessant.
– Ils ont dû bloquer la circulation quelques minutes. On doit avoir des témoins parmi les automobilistes – fit remarquer Lambert.
Ils commencèrent par rendre visite à chacune des boutiques autour de la bijouterie. Ils n’obtinrent guère de détails, la plupart des boutiques ouvraient plus tard, personne n’était présent si tôt. Les badauds s’étaient éparpillés.
Il était dix heures quand ils retournèrent au commissariat. Gérard Lambert se gara un peu plus loin, sur une petite place. Il ne se garait jamais sur la place de la préfecture, pourtant toute proche du commissariat mais ou les fientes acides des étourneaux (ces petits passereaux très grégaires créaient de véritables nuisances dans les lieux urbains qu’ils choisissaient comme dortoir pour la nuit) crépissaient littéralement sols et véhicules. Tout ce qui était ennemi de la voiture, était ennemi de l’inspecteur Lambert.
Il monta directement dans son bureau tandis qu’elle s’arrêta au café voisin.
– Salut la blonde, s’écria le patron. Alors : cambriolage, bijoux, café ?
L’homme s’exprimait toujours ainsi. Pas de phrases, des mots jetés comme cela, comme des idées courtes qui sortaient de son esprit sans qu’il les contrôle. Il s’appelait Louis. C’était un homme sympathique, la cinquantaine, le cheveu gris clairsemé, les joues rouges et l’embonpoint de ceux qui profitent de la bonne chair. Il était toujours de bonne humeur. Il faisait office de bureau annexe, de café, de cantine. C’était là qu’avaient lieu les arrosages, les fins d’enquête. Il était ouvert tout le temps, de jour comme de nuit, tous les jours.
Elle ne lui connaissait n

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