Le Fabuleux Destin de Maria
156 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le Fabuleux Destin de Maria , livre ebook

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
156 pages
Français

Vous pourrez modifier la taille du texte de cet ouvrage

Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Micha, pianiste reconnue et courtisée, ne se lasse pas des honneurs qu’on lui fait.
Elle entreprend un voyage au Mexique pour tenter sa première expérience d’écrivain, et dans le but d’être plus admirée encore.
Mais, du haut de ses deux ans, la jolie Maya bascule son destin et réveille en elle des qualités insoupçonnées.
De la vie de château à une existence turbulente, Micha accueille cette nouvelle vie comme une renaissance.
Elle comprend alors que l’on peut grandir en sagesse, et ce même après cinquante ans ! Tout les sépare : la distance, le rang social, la culture et la langue. Et pourtant ! Micha et la jolie Maya : deux destins transformés et réunis par un seul regard : celui de l’amour !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 17 juin 2014
Nombre de lectures 0
EAN13 9782332741868
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0052€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-74184-4

© Edilivre, 2015
Dédicace


A Maria Guadalupe,
Avec tes yeux et ton sourire, en toute innocence, tu m’as pris la main,
Et tu m’as tracé un nouveau destin.
Première partie
La surprise
En ce début d'après-midi du vendredi 13 juillet à Nice, la chaleur était à son paroxysme. Nino lisait attentivement une revue dans la fraîcheur de son bureau. Soudain Micha pénétra dans l’appartement, telle une tornade, un sourire à rendre jalouse les meilleures marques de dentifrice et, à l’attention de son mari, s’exclama tout en lui brandissant une revue :
– J’ai une surprise pour toi chéri !
Nino prit connaissance de l’annonce encadrée :
« Le cercle littéraire de la ville de Nice aura l’honneur d’attribuer le prix du meilleur roman le 18 novembre 2002. »
Devant son mutisme, elle s’approcha de lui et tendrement murmura :
– Tout le monde se rappelle ta célébrité. Le talent cela ne se perd pas Nino.
Puis, à nouveau euphorique :
– T’imagines-tu ma renommée en conséquence ? Je ne serai plus simplement une pianiste reconnue mais aussi l’épouse du grand romancier !
Puis, à travers deux éclats de rire en cascade comme elle savait si bien faire :
– A tout à l’heure chéri ! Ciao ! Ciao !
Le claquement de la porte laissa Nino pantois.
Remarquant son air soucieux inhabituel, Michel, un des secrétaires de l’entreprise exprima son étonnement à Nino :
– Une inquiétude ?
– Je n’écrirai plus, c’est certain ! Micha peut bien s’agiter dans tous les sens, cela ne changera rien à ma décision. Concourir pour obtenir un prix littéraire afin d’alimenter les conversations de son fan club, non, merci !
Tels étaient les propos qu’il venait d’alléguer d’une seule traite à son collègue de bureau.
Depuis quelques années, Nino avait tiré un trait sur son passé douloureux. Pour exorciser ses souffrances il s’était mis à écrire avec l’énergie de son désespoir comme d’autres se seraient mis à boire.
Persuadé de n’avoir aucun talent, il avait rédigé plusieurs manuscrits sans en attendre quelconques félicitations.
Puis, malgré lui, les prix littéraires s’étaient accumulés. Cependant, il s’était vite lassé de ces mondanités et avait posé définitivement son stylo pour accéder au monde des affaires.
Né dans une famille d’enseignants à Paris, après des études philosophiques Nino terminait son parcours d’écriture pour occulter un passage difficile de sa vie affective. Puis, les concours de circonstances lui avaient fait rencontrer le directeur des aciéries Lefort qui, intéressé par la psychologie de ses livres, lui avait proposé un poste important dans son entreprise.
Son titre de « public-relations » consistait à analyser, gérer, motiver, aider et former psychologiquement tout le service du personnel à Nice ainsi qu’à l’étranger où se trouvaient les succursales.
Suite à un divorce mouvementé, il avait changé de ville et de vie sociale. Il y a quatre ans, il avait épousé Micha rencontrée lors d’un anniversaire.
Très belle Italienne de 42 ans au tempérament de feu, premier prix du conservatoire de musique, ses mains douces et fines dansaient sur le piano pour le plus grand plaisir de ses nombreux admirateurs.
Aujourd’hui, Nino se révoltait devant l’insistance de son épouse à vouloir obtenir de lui, un roman supposé à succès, sous prétexte qu’un grand concours était organisé par le cercle littéraire de la ville.
Micha aimait les cocktails, les poignées de mains serrées et les félicitations. Toilettes de grands couturiers, parfums et bijoux griffés, résumaient à eux seuls ses priorités. Talentueuse au piano comme dans la vie, elle aimait plaire et ne se lassait pas des regards admiratifs.
Mais rien de tout cela ne réjouissait Nino. Il aimait trop l’aventure de la vie, pour se laisser accaparer par des honneurs qu’il notifiait de pacotille. D’autres professions bien plus glorieuses méritaient à ses dires des reconnaissances : être disponible pour les autres, les aider à affronter la vie, la maladie, ça oui méritait bien des honneurs. Mais écrire ! Il suffisait d’apprendre ! Trois sous de talent, un peu d’écoute, une héroïne, des promesses de bonheur, une bonne morale et le tour était joué. Qu’est-ce qui était vrai, qu’est-ce qui était faux dans les livres ?
Nino connaissait une histoire vraie. Même sans ponctuation et sans mot savant académique, elle avait le mérite d’être la sienne et il voulait la protéger.
Après une journée bien remplie il se résolut à l’écouter dans le salon de thé très bourgeois où elle interprétait des airs des années 1900.
Lorsqu’elle le vit s’immiscer dans la salle, certaine qu’il avait une fois de plus cédé à ses désirs, ses yeux s’illuminèrent.
Tout en jetant un regard complice vers lui, d’un petit air mutin elle interpréta son air préféré Allegro Vivace de Schubert et prononça en sa direction un « merci » que lui seul pouvait comprendre.
Il lui esquissa un sourire entendu puis se leva. Il avait besoin de respirer à l’air libre et de marcher.
Les mains dans les poches, il déambula dans les rues étroites de la vieille ville avant d’accéder place Masséna. La grande fontaine ensoleillée vomissait sa cascade avec vacarme tandis que de nombreux enfants jouaient à s’asperger. Des chaises çà et là dispersées permettaient à celui qui le souhaitait d’effectuer une pause cosmopolite. Nice était sa ville fétiche et il l’aimait pour tous les bonheurs qu’elle lui avait apportés.
Comment vais-je lui annoncer mon refus d’écrire pour quelque concours que ce soit ? Pourquoi soudain ce désir d’un prix littéraire ?
Les honneurs sont-ils si importants pour elle ? s’interrogeait-il.
Tout à ses réflexions il se retrouva, sans presque s’en rendre compte, assis sur un banc au soleil. Il revit le film de sa vie conjugale avec sa femme : pas une ombre à leur bonheur.
Nino avait cessé d’écrire juste avant leur mariage et avait accepté ce poste qui, avantage non négligeable, leur permettait de voyager ensemble.
Micha donnait des cours de piano et de nombreux récitals.
Après mille pensées il envisagea d’inviter sa femme le soir même à « L’Écailler » un restaurant en bord de mer, qu’elle affectionnait tout particulièrement.
Au son de la musique douce ils pourraient plus facilement échanger leurs points de vue. Elle comprendrait.
Tout l’éclat et la lumière de l’Italie étaient dans ses yeux noirs. Sa lourde chevelure bouclée encadrant son visage, lui donnait un air enfantin, en harmonie avec sa bouche aux mimiques boudeuses. Son parfum subtil annonçait discrètement son passage. Sa peau bronzée mise en valeur par une très belle robe turquoise d’un grand couturier, rehaussée d’un bijou du même ton, ne laissait personne indifférent.
Décoré dans les tons pastel et ocre, il émanait de ce restaurant une ambiance chaude et raffinée. Les nappes juxtaposées tons sur tons, la vaisselle sobre mais recherchée à la fois, laissait présager de délicieux mets à déguster.
Sous les yeux admiratifs et rieurs de son mari, Micha narrait les dernières extravagances de ses admirateurs en jouant de son index sur le rebord de la coupe de champagne à l’instar de Marylin Monroe. Nino ne se lassait pas de ses mimiques de la femme enfant qu’elle était.
Afin de ne pas retarder le moment crucial de la soirée, il lui prit tendrement la main pour y déposer un baiser :
– Tu sais combien je t’aime et combien j’aime à satisfaire tous tes désirs mais je ne peux exaucer ton souhait. Ma chérie, je n’écrirai plus jamais car…
Soudain une ombre s’immobilisa au-dessus de leur table. Nino eut un geste agacé envers celui qu’il croyait être le maître d’hôtel et leva les yeux. Son regard resta figé d’étonnement, fixe, incapable de croire, d’oser en croire ses yeux.
– Maximin ! Mais…, mais… que fais-tu là ?
Ce ne pouvait être vrai, ce n’était pas possible ! Mais plus il écarquillait les yeux, plus le sourire de Maximin forçait l’évidence.
Tous deux s’étreignirent comme il y avait quatre ans, lorsqu’ils s’étaient séparés sur le port de Marseille.
– Incroyable ! Incroyable ! répétaient-ils à l’unisson.
Tout à sa joie Nino se retourna vers Micha et dit d’un seul souffle, dans le désordre de l’émotion :
– Ma chérie, je te présente mon ami d’enfance ! Il vit au Sénégal, enfin c’est ce que je crois, car je n’ai plus de ses nouvelles depuis quatre ans et il n’a même pas répondu à l’invitation de notre mariage !
Puis s’adressant à Maximin :
– Pourquoi ne m’as-tu pas averti de ton arrivée ?
– Depuis quand es-tu là ? Excuse-moi, je te présente ma femme.
– Nino marié ? Venez que je vous embrasse, vous avez épousé un homme étonnant !
– Nino m’a souvent parlé de vous, je ne vous voyais pas aussi grand.
– Pourtant il y a bien longtemps que j’ai cessé de grandir.
Le chef de rang les interrompit :
– Combien serez-vous à dîner ?
Ignorant la question du serveur, Maximin poursuivit :
– Je suis avec un ami, nous sommes arrivés hier au soir d’Argentine. Pour tout te dire, notre voyage t’est consacré, car non seulement tu es mon ami d’enfance mais tu fais partie de nos projets.
Micha et Nino se regardèrent surpris, tandis que le chef de rang tapotait impatiemment sur son carnet.
– Nous serons quatre. Merci de nous apporter la carte des apéritifs, dit Nino.
La soirée, parsemée de récits de voyages colorés et de bons vins, donnait du rose aux joues de Micha qui, extrêmement attentive, écoutait Maximin et Georges son ami narrer leurs aventures.
Soudain plus sérieux Maximin questionna :
– Voulez-vous que je vous communique notre projet ?
Sans en attendre la réponse, il poursuivit :
– Nous souhaitons créer une association d’écrivains bénévoles au profit des enfants du tiers-monde. Grâce à ta renommée et

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents