Le Fabuleux Destin d Amélie Boudin
186 pages
Français

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Le Fabuleux Destin d'Amélie Boudin , livre ebook

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Description

L'histoire de Raphaël aurait pu être banale, celle d'un jeune homme timide, calme et réservé, qui mène sa vie posément sans rien demander à personne. Le destin va mettre sur son chemin Amélie, jeune femme mariée qui s'ennuie dans sa vie de couple, une Madame Je-sais-tout au caractère lunatique, fourbe et croqueuse d'hommes, qui ne s'assume pas et qui va vite polluer son univers paisible.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 mai 2015
Nombre de lectures 4
EAN13 9782332849366
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composér Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-332-84934-2

© Edilivre, 2015
Introduction
Bonjour, bonsoir ou bonne nuit, lorsque je relirai ces lignes, je ne sais pas quelle heure il sera et la question est loin d’être assez importante pour mériter une quelconque réponse de ma part donc je vais juste dire « Salut », ce sera plus simple…
Salut,
Si vous lisez cette lettre, c’est sans doute que j’ai dû la laisser traîner quelque part où il ne fallait pas. De ce fait, je vous serai gré de bien vouloir me la retourner bien entendu, sans en lire le contenu, c’est quand même assez personnel. D’autre part, il s’y trouve des détails d’ordres privés qui seraient susceptibles de nuire à certaines personnes et je ne voudrais pas me rendre responsable de tensions qui pourraient survenir dans votre environnement suite à la divulgation de certaines informations. Mais si, malgré mes avertissements, vous décidiez de votre propre chef (je ne vous impose rien) de poursuivre la lecture, je vais commencer par me présenter assez brièvement :
Je m’appelle Quentin, je suis de Montargis… Euhhh, non, attend, ce n’est pas moi ça, je reprends, calme-toi…
Je m’appelle Raphaël, j’ai une trentaine d’années environ, en tous cas pour l’instant et je suis originaire d’une petite ville du Nord qui se nomme Lille. Dans les six cents kilomètres carrés pour un million et quelques habitants, ça n’est pas si grand, il ne faut pas abuser non plus…
Je suis issu d’une famille pas aisée du tout et l’aîné des quatre garçons que ma mère a eu la chance d’avoir. Mon père, lui, a eu cinq enfants de plus mais ça, c’est une autre histoire que je n’aborderai pas ici pour la simple et bonne raison que ce n’est pas le sujet ! J’ai eu une enfance assez heureuse malgré le peu de moyens financiers mais quand on a l’amour des siens, on sait se contenter de l’essentiel, à savoir un toit et de quoi se nourrir, et l’apprécier à sa juste valeur. D’ailleurs, les gens matérialistes sont généralement des gens qui manquent d’affection, c’est pourquoi ils donnent de l’affection à ceux qui leur offrent du matériel, on s’étendra un peu plus longuement là-dessus dans quelques paragraphes…
J’apprenais plutôt bien à l’école jusqu’à ce que je tombe dans les pièges que sont la télé, les jeux vidéos, la musique, etc… Tous ces divertissements que la société de consommation nous propose afin que l’on se désintéresse de notre évolution cérébrale et de notre conscience morale. Arrivé au lycée premier de la classe, je suis vite parti rejoindre les derniers et j’ai fini par arrêter les études à seize ans, comme quasiment tout le monde dans le quartier où je réside, lors de ma deuxième seconde générale. A ce propos, si jamais un de mes anciens professeurs venait à lire ces mots, je tiens personnellement à demander pardon pour cet échec cuisant, je sais qu’il y en avait, et pas qu’un seul, qui croyaient en moi. J’ai tout foiré, je m’en excuse. J’essaie toutefois de corriger le tir, j’ai repris sérieusement mon instruction en main à l’aide d’internet comme quoi, la technologie peut parfois avoir un sens pratique. J’ai appris pas mal de trucs surtout en histoire, la seule matière où l’on peut considérer comme une victoire le fait d’avoir toujours eu zéro. Bon, moi je suis mal, j’ai toujours eu six ou sept sur vingt mais une fois qu’on sait que tout ce qu’il y a d’écrit dans les livres d’histoire de Fernand Nathan, c’est de la merde, il n’y a rien de vrai ou très peu de choses finalement… On se dit « Là, j’ai bien fait de dormir en cours, tous comptes faits ! ».
Une fois les cours appartenant au passé, il s’est ensuivie une période plutôt tragique. J’ai perdu coup sur coup deux êtres chers à mes yeux, mon oncle, qui était un peu comme mon grand frère, et mon grand-père aux âges insolemment jeunes de vingt-trois et cinquante-cinq ans. Autant dire que je n’étais plus que l’ombre de moi-même. Déjà d’un naturel très discret, je frisais l’invisibilité, si l’on n’ouvrait pas la porte de ma chambre, on ne savait pas que j’existais. J’ai d’ailleurs fini par attenter à mes jours, fort heureusement sans réussite. Des fois, ça vaut le coup d’avoir séché les cours de biologie car si j’avais réussi mes études, je ne serais peut-être plus là pour en parler… On ne sait jamais pourquoi ce qui nous arrive nous arrive mais tôt ou tard, les pièces du puzzle se mettent en place et tout finit toujours par nous paraître limpide, clair, net et précis si tant est que l’on se pose les bonnes questions sans attacher la moindre importance aux mauvaises réponses. Il faut avancer, point barre !
Donc à dix-huit ans, majeur et vacciné, je me mets au boulot, enfin à la recherche d’un boulot pour commencer. Mais que faire quand on n’a pas de diplôme et pas d’expérience dans aucun domaine ? J’avais une petite expérience quand même en cherchant bien… En fin de collège, ils nous font faire un stage, normalement obligatoire, en entreprise pour avoir une vision du monde capitaliste qui nous attend. A cette occasion, j’avais travaillé une semaine en tant que préparateur de commandes dans une boulonnerie. Il est donc tout naturel pour l’Agence Nationale Pour l’Emploi de m’envoyer faire des formations dans ce domaine. Le genre de métier où on est payé que dalle mais j’avais toujours été habitué à n’avoir rien donc ça me convenait parfaitement.
Entre les contrats de remise à niveau, qui ne servent à rien sinon d’obtenir une rémunération de l’état, des missions d’intérims, un contrat de qualification et d’autres missions intérimaires, j’acquière en quelques années assez d’expériences et de compétences prouvées par diplômes dans le secteur de la logistique. Ce qui m’amène au sujet principal…
J’avais alors vingt et un an, j’étais encore tout jeune, je le suis toujours mais un peu moins… Un vendredi matin, l’agence Manpower me téléphone vers neuf heures à peu près. J’y avais passé un entretien deux ou trois jours avant pour bosser chez Danone. Avec la prime de froid, on est payé un peu plus que dans les autres boutiques là-bas. Je me suis dit que l’entretien avait dû être concluant pour qu’ils me rappellent aussi vite mais en fait, pas du tout ! Je n’étais pas pris chez Danone, ils voulaient savoir si j’étais disponible de suite pour faire de la préparation de commandes chez Auchan, j’ai dit « Tout de suite, je ne suis pas trop chaud là mais à la limite, demain, pourquoi pas !? ». Ce à quoi je ne m’attendais pas, ils ont dit « D’accords, demain, sept heures ! ». Moi qui pensais être tranquille jusqu’au lundi, c’était raté. Me voilà donc parti un samedi matin pour LA mission qui allait me mener tout droit vers une embauche. Bien sûr, je ne pouvais pas encore le savoir à l’époque, je donnais le maximum de mon potentiel à chaque entreprise dans laquelle je mettais les pieds dans l’espoir qu’un jour, un employeur finisse par décider de me garder et il semble que ma boite d’intérim ait enfin réussi à m’en dégoter un. Bravo Manpo sans vouloir faire de pub…
C’est drôle de démarrer une semaine le samedi mais bon, je suis bien accueilli, il y a une bonne ambiance, le personnel me paraît sympathique, je ne suis pas trop mal tombé. Je dis ça parce qu’on a toujours une appréhension quand on attaque un nouveau job, il y a des endroits où c’est hyper stricte mais là, c’est assez détendu, ça me plaît bien.
A la fin de cette première journée, le gars qui m’a formé confirme au responsable du service que tout s’est très bien passé. Le chef me prévient :
– Ici, on fait des heures sup’ !
– Ok, pas de problème…
– Ici, on bosse le samedi !
– Pas de soucis non plus…
– Je te dis à lundi, 7h !
– Parfait !
Et voilà, c’était parti ! Je ne savais pas que j’allais rencontrer dans cette boutique une personne qui m’en ferait voir de toutes les couleurs…
Amélie
– Bonjour, ici l’agence Manpower, pourrais-je parler à Amélie Déchaussés s’il vous plaît ?
– Oui, c’est elle-même.
– Nous aurions une mission à vous proposer chez Leroy Merlin, vous commenceriez demain, êtes-vous disponible ?
– Oui, bien sûr.
– Pourriez-vous passer à l’agence dans la journée afin que je vous donne toutes les informations ?
– Oui, pas de soucis, je me mets en route.
– Très bien, je vous dis à tout à l’heure.
– A tout à l’heure.
Un sourire aux lèvres, Amélie reposa le combiné, sa nouvelle vie semblait bien démarrer.
Elle était arrivée à Paris la semaine dernière pour s’installer chez son petit ami Franco. Elle l’avait rencontré lors de sa dernière année du bac professionnel logistique, il était formateur CACES. Bien sûr, ça n’avait pas plu à son ancien copain qu’elle le quitte pour le formateur mais elle avait dix-neuf ans et désormais, elle voulait un homme avec une voiture qui pouvait l’emmener partout où elle avait envie d’aller. Et c’est dingue comme le hasard faisait bien les choses, Franco était parisien et c’est justement à Paris qu’Amélie voulait aller, voici son rêve exaucé.
Depuis la naissance, elle n’a jamais manqué de rien. C’était la petite dernière d’une famille de trois filles et ses parents ont toujours manifesté une préférence plutôt pour elle qu’envers les deux autres plus âgées. Pourtant, l’avenir nous révélera que les deux aînées mèneraient une vie stable et posée tandis que la cadette continuerait de courir inlassablement d’homme en homme au grand dam de son père qui pensait la protéger des vices de ce monde en la chouchoutant. Plus tard, de là-haut, il regretterait sans doute ce qu’il en avait fait au vu de ce qu’elle deviendrait mais on verra ça plus tard.
Elle n’avait jamais été très douée à l’école, d’ailleurs, elle n’avait aucune perspective d’avenir. Quand il avait fallu choisir une orientation, c’est la proximité du lycée p

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