Le Dernier Moine sans langue
282 pages
Français

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Le Dernier Moine sans langue , livre ebook

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Description

Action et suspense sont au rendez-vous de ce roman d'espionnage qui maintient le lecteur en haleine d'un bout à l'autre de l'intrigue. Chef de cabine dans une compagnie aérienne, Pierre Antoine Decoups effectue ponctuellement des missions de renseignement pour son beau-frère, commissaire aux « stups » à Paris. Entraîné comme un guerrier des temps modernes, l'intrépide protagoniste se livre à des combats spectaculaires dont on s'étonne qu'il parvienne à sortir indemne. Ses tribulations le mènent de Hongkong à Shanghai en passant par Bangkok et Tokyo dans le milieu Sumotori... Ce thriller en eaux troubles plonge dans les arcanes du sulfureux trafic de drogue. Frissons garantis !

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 21 juin 2019
Nombre de lectures 20
EAN13 9782414239641
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0082€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
194, avenue Président Wilson – 93210 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-23962-7

© Edilivre, 2019
Chapitre 1 L’abattoir
12 heures, déjà 12 heures que j’étais en Chine. Hongkong était redevenue chinoise. J’avais eu besoin de 4 heures de sommeil, le vol avait été plutôt calme avec un équipage sympa et efficace ; la routine. Pourtant chaque fois, la pièce de théâtre était différente ; il y avait les mêmes acteurs : des stewards et des hôtesses ; également la même scène : l’avion, mais l’histoire du vol n’était jamais pareille et changeait avec les passagers.
J’avais 35 ans, j’étais depuis 15 ans dans l’aviation et, cela faisait 5 ans maintenant que j’étais chef de cabine. Heureusement, 4 heures avaient suffi pour que je récupère, car ça chauffait autour de moi !
Charles m’avait dit : ramène le plus de renseignements que tu pourras, on verra après… Parti pour une mission cool, je ne pensais pas que les choses se précipiteraient de cette façon.
Venant toujours de la droite, la seconde balle qui prit la même trajectoire que la première, toucha le poteau en béton derrière lequel je m’abritais. Un petit éclat cingla mon épaule.
Ils arrivaient des deux entrées principales, j’entendais même courir sur le toit en tôle au-dessus de moi. Dans quel pétrin étais-je encore tombé ? Quel piège avait été tendu ? Pourquoi ? Et pour m’empêcher de comprendre quoi ?… Mauvaise soirée !
Il me restait trois balles dans mon Smith & Wesson, mon couteau dans ma chaussette gauche et mes étoiles de lancer dans celle de droite. Avec ça, sauf intervention divine… j’étais très mal parti. Je n’avais que quelques jours pour régler mon énigme et ça commençait mal.
En balayant d’un rapide coup d’œil la salle qui se trouvait derrière moi, je vis au sol une grille de 50 cm 2 environ. Je compris en voyant les petites fentes faites de chaque côté, qu’elle servait à recevoir tout le sang, découpes de graisse, de peau ou autres déchets quand tout était lavé à grande eau dans cet ancien abattoir dèsaffecté.
Cette grille en acier galvanisé qui avait bien résistée au temps ne semblait pas difficile à ouvrir. Reste à savoir où conduisait l’évacuation ; à la rivière par laquelle j’étais arrivé en bus boat, en contrebas ! J’espérais… de toutes façons je n’avais pas le choix. C’était ça ou un interrogatoire à l’acide après blessure par balle, c’est-à-dire les deux genoux explosés. Ces gars-là faisaient partie de la mafia probablement, je n’avais aucune chance de rester longtemps vivant s’ils m’attrapaient.
Une troisième balle partit elle de ma gauche ; j’étais maintenant pris dans leurs feux croisés. J’utilisais la fameuse technique « Diversion-action » qui m’avait si souvent réussi, et après avoir ramassé ce qui avait dû être un crochet à viande rouillé sur le sol, je le balançais avec force dans la vitre de la grande fenêtre sur ma gauche. Ils croiraient peut-être que j’essaierais de fuir par là. Reculant doucement en restant dans l’axe de mon poteau chéri, je sentis derrière moi la grille. Je me baissai, soulevais celle-ci et sautais dans le conduit. Je refermais derrière moi, et commençais à ramper très vite dans ce boyau. Il méritait bien son nom, n’étant guère plus large que mes épaules.
Je lançai derrière moi ma petite lampe torche allumée de l’autre côté et avançais aussi vite que possible. Cela descendait légèrement mais régulièrement.
Je n’avais que le noir autour de moi. Après un coude et environ 30 mètres, j’entendis derrière le fracas des détonations amplifié par le tuyau. Aucune balle n’arrivait en ricochant. Ils devaient tirer sur ma lampe dans l’autre sens.
J’accélérai le rythme, arrivai bientôt sur une tâche de lumière ; En levant la tête je vis que j’étais maintenant à trois mètres de la surface. Je continuais ma progression, il était trop risqué d’essayer de remonter à cet endroit. Trop proche encore. J’entendais des cris et des ordres brefs, lancés en Chinois. C’était l’affolement ! J’avais parcouru à peine cinq mètres après la lumière que j’entendis la seconde grille s’ouvrir, être jetée au loin, et quelqu’un se faufiler à l’intérieur.
Je me retournai, pris mon pistolet, vissai calmement le silencieux, me calai, bien allongé sur le dos, bras tendu, paume gauche sous la main droite, doigt sur la gâchette. Certes, ce n’était pas exactement l’endroit rêvé pour faire un carton et j’étais moins confortablement installé qu’au pas de tir de la brigade des stups où je m’entraînais aussi régulièrement que possible avec Charles, mon beau-frère flic ; un café à côté, les balles bien rangées dans leur boîte devant moi sur le comptoir, le casque anti-bruit sur les oreilles.
Je vis d’abord les pieds qui descendaient, puis les jambes, le bassin, le tronc et enfin la tête (alouette) apparue comme une naissance à l’envers.
Il était parfaitement visible sous le cône de lumière ; plutôt petit, nez cassé, le lobe de l’oreille droite troué net ; une grosse tâche brune sous l’œil droit. Il scrutait la profondeur noire du conduit, un revolver énorme dans la main gauche. Je l’avais déjà vu quelque part, je retenais ma respiration. Il ne pouvait pas me voir et ne devait pas savoir si j’étais devant ou derrière lui. Soudain, une lampe torche lâchée par ses complices au-dessus lui tomba sur la tête ; en colère, il leur lança ce que je devinais être des jurons en Chinois et s’en saisit pour inspecter les lieux.
Je pressais calmement la détente 2 fois « poc » de chaque côté du cou. Les deux clavicules éclatées, il se mit à hurler sa douleur. Je remontais vers lui, ramassais son arme et sa lampe que je passais dans ma ceinture et nouais rapidement plusieurs fois entre eux les lacets de ses chaussures. Ce petit travail terminé, je repartis calmement en laissant derrière moi un Chinois hurlant qui me servirait bien malgré lui, de bouclier.
Je me dépêchais, rampais aussi vite que possible avant que le reste de la meute ne rapplique. Je commençais à avoir mal aux deux coudes. À certains endroits, l’armature métallique du ciment apparaissait et m’écorchait un peu plus. J’entendais le son s’éloigner. Ils essayaient de dégager leur copain qui ne pouvait plus bouger, prisonnier de ses chaussures ; avec les deux balles qu’il avait prises il ne pouvait rien faire pour aider et devait souffrir le martyre, mais c’était lui ou moi. Lui ne m’aurait pas laissé en vie, surtout avec le calibre qu’il possédait.
Tout en progressant aussi rapidement que possible, je me rappelais où j’avais déjà vu ce type… sa petit stature, sa tâche sous l’œil, son nez cassé et aplati… je me souvenais bien sûr : il était déjà avec moi sur le bateau qui faisait la navette entre Hongkong et Kowloon ; assis sur l’un des bancs en bois derrière pendant la traversée, une sorte de bonnet lui cachant l’oreille droite trouée au milieu. Il s’était fait remarqué en bousculant une mère et son bébé dans le dèsordre du débarquement ; ne voulant pas me perdre de vue, il avait dû me suivre jusque-là depuis l’embarcadère, peut-être même plus tôt.
J’étais allé voir mon correspondant local au Péninsula Hôtel qui devait me remettre mon nouveau passeport, des dollars Hongkong (HKG) et des armes. Je ne pouvais pas prendre l’avion avec toute cette ferraille qui sonnerait au premier portique de contrôle.
Il fallait que j’en ai le cœur net. Si je m’en sortais, je devais y retourner et voir au dernier étage, aux toilettes pour hommes, si Lily était toujours là ; c’était comme ça que je l’appelais. Son véritable nom était Li Tang Ly. Je préférais Lily. Il me renseignait sur tout et pouvait me procurer presque tout à des prix raisonnables. J’espérais qu’il soit toujours en vie et que « tâche brune » ne nous ait pas vu ensemble. J’avais encore besoin de lui, Lily, le « monsieur pipi » du Péninsula Hôtel.
Un air frais commençait à arriver, j’entendis aussi un clapotis. Je continuais de ramper encore une vingtaine de mètres et arrivais entre deux bâtisses récentes, bien éclairées, maisons cossues de la bourgeoisie locale. J’étais au bord et 5 ou 6 mètres plus bas, je voyais la rivière. Il faisait complètement nuit maintenant. Un silence apaisant régnait tout autour, réconfortant. Je n’avais pas d’autres choix : plonger ou retourner vers la horde qui me pourchassait.
Je plongeai.
La fraîcheur de l’eau me saisit un peu, et rapidement je sentis sa piqûre sur mes deux coudes blessés. Mon pistolet bien rangé dans son baudrier, je nageai pour rejoindre le ponton du bateau qui faisait la navette. Le gros revolver et la lampe me gênaient, mais je préférais les garder. Peut-être que Lily pourrait me renseigner sur cette bande.
Je réalisais soudain, que n’ayant pas pu me coincer, ni dans l’abattoir, ni dans le conduit par lequel j’avais réussi à m’échapper, ils devaient m’attendre cachés parmi la foule des travailleurs qui retournaient chez eux, où des touristes en visite. Tâche brune avait du leur dire d’y aller car il fallait bien que je rentre. Je fis demi-tour et nageais dans l’autre sens vers le petit ponton devant l’une des deux maisons au milieu desquelles j’avais plongé.
Une barque de pêche en bois était amarrée. Attachée avec une grosse chaîne, je ne pouvais l’utiliser. Elle me permit pourtant de grimper sur le plancher qui surplombait la rivière. Accroupi, aux aguets, j’attendis afin d’être bien sûr. Je voyais très distinctement un couple d’une cinquantaine d’années qui discutait devant une boisson, assis sur un sofa. La maison semblait être meublée à l’européenne. Au fond du salon éclairé, une télévision fonctionnait. Je remontais doucement, penché en avant, vers la route au-dessus, et arrivais sur une petite place très animée. La route grimpait encore et rejoignait une autre voie beaucoup plus passante. Il faisa

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