Le Chaudron du diable
342 pages
Français

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Le Chaudron du diable , livre ebook

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Description

Des agressions des deux côtés de l’Atlantique mettent sur les dents les polices françaises et américaines. Quels sont les liens qui les relient ? Le grand banditisme, l’exploitation des gaz de schistes, le lobby des OGM et un attentat terroriste vont rattraper le détective Lucas Delvaux. Allant de surprise en surprise, son enquête ne trouvera son terme que dans le parc national de Yellowstone aux États Unis.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 15 mars 2017
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414016976
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0075€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d'adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-414-01695-2

© Edilivre, 2017
Du même auteur
Du même auteur :
Aux Éditions EDILIVRE
Aime moi comme je t’aime
Recueil de poèmes 2011
Réflexions d’un martien
Essai politique 2013
Le sorcier de Sette Cama
Roman policier 2016


Nous tenons à nous excuser auprès de nos lecteurs : ce polar étant une fiction, les noms cités et les faits relatés ne peuvent pas avoir de similitude avec la réalité. Toute ressemblance avec des évènements analogues est donc tout à fait fortuite.
Exergue

Il faut tendre la main à un ami,
sans fermer les doigts…
Diogène
Prologue
Bouc émissaire dans une sale affaire d’état franco-africaine 1 où des mafieux renforcés par les polices françaises, espagnoles et divers services secrets l’avaient poursuivi, Lucas Delvaux s’était retrouvé mêlé malgré lui à la rébellion touarègue au Mali. Une opération de commando décidée au plus haut niveau du département d’état américain pour l’enlever échoua lamentablement et son chef, Marc Richmond, décéda peu après l’assaut. Pris ensuite en otage dans un avion algérien par un terroriste qui l’avait obligé à jouer sa survie à la roulette russe, ce suspense pervers lui avait laissé quelques séquelles psychologiques. Sa longue cavale solitaire s’était interrompue au Canada, lorsque Black Jack, ancien mercenaire, s’était suicidé en l’innocentant de toutes les charges retenues contre lui.
Souhaitant s’isoler loin du monde dans une vie d’anachorète afin de se reconstruire, il largua les amarres de son ketch rebaptisé khamsin pour appareiller de Saint Malo le premier février 2010.
Il avait en tête la petite île de Hiva-Ova dans les îles Marquises où le chanteur Jacques Brel avait passé ses dernières années après avoir interrompu son tour du monde à la voile…
1 . Roman « Le Sorcier de Sette Cama ».
1 Coïncidences troublantes
Dimanche 1 er juillet 2012
Lucas Delvaux
Ma retraite spirituelle prit fin au début de l’année 2012, lorsque mon voilier accosta à Saint Malo. Après l’avoir hiverné dans le port Vauban, je rejoignis mon domicile parisien pour me réinsérer progressivement dans la société que j’avais fuie pendant une paire d’années.
Fin avril, je décidai de reprendre mon activité de détective privé à mi-temps pour profiter de la vie culturelle de la capitale. Mes collaborateurs fêtèrent mon retour comme il se doit et je retrouvai mes vrais copains qui voulaient me faire part de leur sollicitude dans les dures épreuves que j’avais subies.
Lorsque Vincent Fabre, un ami d’enfance, m’appela pour me proposer de nous rencontrer à Cavaillon, j’acceptai immédiatement. J’en profitai pour inviter Violette, ma fidèle collaboratrice, à m’accompagner durant ce week-end du premier juillet pour retrouver ma chère Provence natale et la remercier d’avoir convenablement géré mon cabinet pendant ma longue absence. Nous descendîmes à Avignon en TGV tandis que je faisais suivre ma Triumph TR5 par l’auto train.
Ce dimanche matin, j’avais prévu de lui faire découvrir quelques merveilles proches du Mont Ventoux, comme La Roque Alric minuscule village accroché sur son piton rocheux face aux Dentelles de Montmirail avec ses interminables aiguilles escaladant le ciel, le château fort du Barroux surplombant de sa morgue la plaine de Carpentras puis, après Bédoin et ses chênes truffiers, le massif des cèdres avec ses sentiers de randonnée avant de déjeuner à Sault.
L’après midi serait consacré à une paisible promenade dans les gorges de la Nesque avant de rejoindre Cavaillon par le chemin des écoliers.
La plaine s’étalant en dessous du village de Sault était magnifique. Après le patchwork des teintes mélangeant celles des prés avec leurs multiples tonalités de vert sous un ciel bleu sans nuage, celles des lavandins couleur lapis-lazuli et celles des ruches en bois gris clair proche des boqueteaux, l’harmonie des couleurs en était d’autant plus saisissante. Les odeurs des distilleries de lavande en cours de fonctionnement embaumaient l’atmosphère. Une sensation de paix intérieure et de bonheur sans fin nous entourait.
Dépassant Monieux et les ruines de son château dominant la route pour contrôler l’accès des gorges de la Nesque au Moyen-Age, je m’élançai sur cette ancienne voie de diligence pour en gagner le sommet.
Mon cabriolet TR5 marchait du feu de dieu. Le bourdonnement du six cylindres en ligne était envoûtant. L’air chaud nous fouettait le visage et Violette se cramponnait à la poignée chromée fixée sur la partie haute du montant de la portière.
Enchaînant les virages les uns après les autres, en seconde à fond overdrive enclenché dans les lignes droites puis déconnecté ensuite pour me freiner à l’approche du virage suivant, je réaccélérais pour en sortir comme une bombe…
Je m’arrêtai enfin sur le mini parking du belvédère du Castelleras. Une Peugeot 207CC décapsulée était déjà garée. Ses propriétaires essayaient de déchiffrer un poème en provençal de Frédéric Mistral gravé sur une stèle en granit gris souris burinée par le temps et qui célèbre ce canyon vertigineux dont « le roc brusquement et incroyablement se cabre… ».
Ma passagère, après avoir remis de l’ordre dans sa chevelure auburn ébouriffée, les rejoignit tandis que je me dirigeais vers l’extrémité du rocher ou une solide rambarde évitait le grand saut dans le vide.
Un motard stoppa, béquilla sa Ducati 1098R et s’avança tout harnaché vers l’accotement. Mon instinct de détective m’incitait d’être vigilant ; il n’avait toujours pas quitté son casque heaume malgré la chaleur étouffante de ce début d’après-midi.
Mon regard s’arrêta sur ce magnifique bolide rouge, équipé de roues Marchesini dorées. Un peu voyant à mon goût. Finalement mon cabriolet Triumph Royal Blue de 1968 avec sa virilité rétro et ses roues à rayons me convenait parfaitement bien.
La vue embrassait un panorama sauvage et grandiose. Tout était sec autour de nous. Quelques arbustes s’accrochaient désespérément aux rochers. Je me demandai comment les plantes arrivaient à survivre dans un environnement aussi hostile.
En face, le Rocher du Cire et derrière moi sa majesté le Mont Ventoux surplombant le comtat Venaissin de ses mille neuf cent douze mètres, enfin c’est ce que j’avais appris à l’école de la république.
En regardant le fond du précipice, je me sentis transpirer d’une manière anormale. Une chaleur artificielle me monta au visage. Des gouttelettes de sueur perlaient sur mon front. Elles suintèrent ensuite dans mes yeux qui me brûlèrent de plus en plus fort. Attiré par le vide, je me mis à haleter.
Tout à coup, j’entendis l’appel de Violette suivi par ceux du couple qui avait compris mon malaise. C’était une réminiscence de ce que j’avais vécu dans le détournement de l’avion d’Air Algérie où un fou furieux m’avait obligé de jouer à la roulette russe. Reculant d’un pas, je m’assis sur une marche pour reprendre ma respiration. Mon amie me rejoignit et m’entraîna loin de cet abîme ensorcelant.
Nous revînmes vers mon cabriolet où l’on se partagea une bouteille d’eau encore fraîche. Le motard était déjà reparti et les deux touristes engagèrent la conversation. Ils travaillaient dans la publicité à Paris et c’était le début de leurs vacances d’été. Venant d’effectuer le tour du Mont Ventoux, ils rejoignaient Gordes où ils avaient loué une maison près du vieux château. Nous nous séparâmes en leur souhaitant un agréable séjour. N’étant pas pressés, ils désiraient encore rester un petit moment pour admirer le paysage.
Je mis le contact. Le chuintement caractéristique de la pompe à essence électrique m’avertit que tout était normal. Je tournai la clé d’un quart de tour. Le moteur s’éveilla aussitôt avec la sonorité d’un grave profond, impressionnant de puissance contenue. Je le laissai respirer quelques instants puis, enclenchant la première vitesse, je démarrai. Violette avait eu le temps de remettre soigneusement son serre-tête pour éviter d’avoir les cheveux lui battre les yeux.
M’étant calmé, je roulai plus doucement pour contempler les échappées superbes que nous offrait ce canyon. Coude droit appuyé sur la portière, elle me massait sensuellement le bas de la nuque de sa main gauche.
La route étroite descendait en lacets sur Villes-sur-Auzon et surplombait un ravin austère dont on distinguait difficilement le fond dissimulé par une abondante végétation méditerranéenne. Par endroits, un mince filet d’eau apparaissait pour nous faire prendre conscience de sa profondeur.
Le calcaire moucheté gris clair de la paroi rocheuse sur ma droite nous renvoyait la chaleur oppressante de ce début de mois de juillet. Sur les bas-côtés opposés, un cantonnier, sans doute jardinier, avait taillé consciencieusement des buis et des chênes verts comme des palissages. Face à nous, le tombant abrupt d’une falaise dominait cet affluent de la Sorgue de Velleron plus ou moins asséché en été. Seule une ferme accrochée à son plateau indiquait une présence humaine au milieu de cette garrigue qui l’avait entièrement colonisé.
Tout à coup, après le deuxième tunnel, j’aperçus dans mon rétroviseur le motard de tout à l’heure. Allongé sur son bolide de cent quatre vingt chevaux, tout de noir vêtu, il se rapprochait de mon véhicule dans un vrombissement d’avion.
Il me doubla, ralentit brusquement pour se stabiliser à ma hauteur, se redressa et sortit tranquillement de son blouson de cuir un pistolet qu’il pointa vers moi. Nos yeux se croisèrent, moi d’incrédulité, lui brillant d’excitation malsaine…
À cet instant précis, je le vis s’élever en l’air comme un fétu de paille, les bras et jambes écartés. Faisant un vol plané spectaculaire, il termina son envolée en s’écrasant contre le parapet s

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