Le chat de Lammer Michel
230 pages
Français

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Le chat de Lammer Michel , livre ebook

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Description

La vie est belle à Hénin-Beaumont, ville moyenne conquise par le FN et dont le maire a séduit Michel et Jean, deux voisins qui cultivent des passions différentes : Michel est fou de vélo et adore son chat, Jean préfère jardiner et aligner les conquêtes féminines.



Quand Lammer Michel a perdu son chat « Bobet », il n'a pas crié par la fenêtre « qui c'est qui lui rendra ! »



Horreur, Jean a noyé « Bobet » dans une poubelle !

Pour se venger, Michel met en œuvre un plan diabolique. Jean trépasse. Tout laisse penser à un suicide mais le témoignage d'une maîtresse conduit à rebattre les cartes. Après avoir soupçonné les jeunes du quartier, deux enquêteurs lillois mettent en garde à vue un mari jaloux, le parfait coupable.



Michel Lammer échappera-t-il à la justice ?

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 19 mai 2021
Nombre de lectures 1
EAN13 9782414520923
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0067€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
Immeuble Le Cargo 157, boulevard Mac Donald – 75019 Paris
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
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ISBN numérique : 978-2-414-52093-0

© Edilivre, 2021
Remerciement

Je remercie Nadine, Claude et Nicole qui m’ont lue et encouragée.
Exergue

L’auteure a cru parfois nécessaire de fournir des explications complémentaires, elles sont assorties d’un numéro d'ordre et regroupées en fin de roman.
Ch 1 Douceur de vivre
Hénin-Beaumont est une commune de la région du Pas-de-Calais qui se remet de la fin de l’époque charbonnière et de l’imprévoyance voire des errements de certains responsables politiques ayant eu en charge la gestion de la ville. La rhétorique du Front National finit par séduire, lors des municipales 2014, les électeurs de cet ancien bastion socialiste.
Bordée à l’est par une autoroute et au nord par une rocade, la ville possède une gare ferroviaire qui permet de rejoindre Lille ou Lens sans voiture et donc sans bouchons !
Au sud émerge un terril qui, au fil des années, a verdi et agrémente le paysage. A l’ouest, l’agglomération s’étend sans discontinuité, Billy-Montigny, Noyelles, Sallaumines, puis Lens, ville dont le club de foot fait vibrer le cœur d’une population meurtrie, minée par le chômage et la pauvreté.
A Lens, Jacques Chirac a fait un cadeau surprise, le Louvre-Lens, un musée qui ne suscite pas encore autant de ferveur populaire que le Racing Club. Il faudra du temps…
Retour à Hénin-Beaumont, un centre-ville qui souffre de la concurrence des grandes surfaces commerciales, quelques lotissements en périphérie et une zone d’aménagement concertée (la ZAC) à savoir des tours permettant d’offrir des logements à loyer modéré à une population pas très argentée voire en difficulté.
Dans un des lotissements pavillonnaires construits dans les années quatre-vingt, la cité des Narcisses, Michel et Amandine Lammer profitent depuis environ 30 ans d’un modeste pavillon mitoyen de celui de Jean Lewandowski, veuf depuis 6 ans. Michel a fait carrière à la SNCF et n’a jamais connu les affres du chômage ; le ménage a pu pendant vingt ans rembourser, en se serrant la ceinture parfois, le crédit immobilier que la banque lui avait généreusement consenti. Depuis que la maison est « payée », le couple parvient même à faire quelques économies, moins grâce à Dieu qu’à la création en 1909 du statut du cheminot ! Consolidé en 1937 par la SNCF, ce statut garantissant l’emploi à vie des cheminots et donc de Michel Lammer a suscité la jalousie des autres salariés et notamment celle du voisin Jean Lewandowski.
Aujourd’hui, la superficie des parcelles de terrains à bâtir proposées à Hénin-Beaumont a fondu, 250 à 450 m 2 maximum. Un petit carré de pelouse est désormais considéré comme suffisant, plus demanderait trop d’entretien et grèverait le budget des ménages de façon insupportable. Le « poids » des mensualités et la durée de remboursement des prêts immobiliers sont plafonnés à un niveau qui, en principe, permet d’espérer 1 que les ménages pourront faire face aux échéances.
Aux Etats-Unis, dans les années 2007-2008, le manque de régulation et l’avidité d’un certain nombre de professionnels de la finance avaient provoqué une crise immobilière, financière et bancaire de taille XXL ! La crise des « subprimes » 2 fut l’effet secondaire d’une innovation financière qui permit de rendre obsolète l’adage « On ne prête qu’aux riches ». Pour booster le secteur immobilier, on avait fait croire à des citoyens américains appartenant à la classe moyenne qu’ils pouvaient réaliser leur rêve, s’acheter grâce au crédit une maison neuve laquelle, de surcroît, allait prendre de la valeur.
Quand le nombre de ménages surendettés et incapables de payer les mensualités a bondi, le rêve a tourné au cauchemar pour les ménages et pour le secteur de l’immobilier américain ! Les prix et la demande ont fléchi, le prix de revente des maisons « saisies » ne permettait plus de couvrir le montant des dettes et les faillites personnelles des ménages emprunteurs risquaient d’entraîner celles des organismes prêteurs et des banques impliquées dans la manœuvre 3 .
Quand un marché dysfonctionne, les prix – la valeur d’échange – peuvent grimper de façon exagérée et générer ce que les économistes appellent une bulle plus ou moins grosse. Quand, tôt ou tard, la bulle éclate, les prix chutent. Les ménages américains qui pensaient, en achetant une maison, avoir fait un investissement et disposer d’une pomme pour la soif 4 ont été surpris et déçus. Le fruit était empoisonné !
Les gouvernements ont dû aider massivement les banques commerciales à sortir de l’impasse pour éviter un krach mondial. Difficile de faire autrement, c’était ça ou l’apocalypse ! Grâce à l’intervention des pouvoirs publics, on a pu éviter les faillites en cascade, la récession et le chômage massif.
Quand en 1992, Jean Lewandowski « a acheté », le pavillon mitoyen avec celui des Lammer, la taille du jardin – 500m 2 – l’avait séduit car il souhaitait créer un potager. Jean jardine et, depuis qu’il perdu son épouse, il entretient aussi une relation amoureuse sincère et discrète avec Amandine Lammer, sa douce et gentille voisine, sa blonde.
Dès que Michel Lammer enfourche sa bicyclette et part faire sa ronde, Jean sifflote l’air d’une vieille chanson ; « Rien ne vaut une blon… on de… ». Quand Michel s’éloigne de la ville, Jean profite du parfum d’Amandine. Pendant que Michel s’adonne à la grimpette, Jean et Amandine font des galipettes.
Comme tous les « seniors », Jean et les Lammer apprécient la proximité du centre-ville où quelques commerces résistent à la concurrence du centre commercial local : Ont subsistés : un primeur, une poissonnerie, trois boulangeries, deux boucheries, trois presses-loto-tabac, quelques cafés, six coiffeurs, deux spécialistes des « bonnes affaires », un marchand de cycles et vélomoteurs, quelques restaurants, des pizzerias, des friteries, des kebab, des agences immobilières, deux fleuristes, deux épiceries arabes, un espace soins du corps esthétique, une station essence qui fait garage aussi, deux ou trois agences d’intérim, quelques banques, compagnies d’assurances et mutuelles, un opérateur téléphonique, les pompes funèbres et un toiletteur pour chien autour duquel le nombre de déjections canines au m2 transforme le trottoir en zone piégée.
Difficile de dire si le chien opère avant ou après avoir été confié au toiletteur pour chien ? Si c’est avant, la cause peut reposer sur l’anxiété ; si c’est après, sans doute le signe d’un soulagement ! Dans les deux cas, pour le piéton, cela représente un obstacle et un risque de glissade. La négligence de certains propriétaires de chien est combattue vigoureusement grâce à un affichage fort pertinent, une incantation qu’on découvre à l’entrée des quelques parcs et espaces verts :
— J’aime mon chien J’aime ma ville Je ramasse –
Les sachets prévus à cet effet ne sont malheureusement pas toujours disponibles !
Peut-être faudrait-il prendre le problème à la racine, s’attaquer à la cause plus qu’aux conséquences et afficher :
— J’aime ma ville Je n’ai pas de chien Je n’ai pas de chat –
Mais, la moitié des français, peut-être davantage à Hénin-Beaumont, détient un animal de compagnie. Un taux d’emploi faible conduit inévitablement à rechercher et à apprécier la présence d’un animal de compagnie lequel peut devenir indispensable. On observe par exemple que le routard qui dispose de tout son temps et ne possède rien sauf un chien n’accepte jamais d’en être séparé, il est prêt à tous les sacrifices pour le bien être de son animal.
Ce serait donc une erreur, une provocation, un flop que de diffuser un message d’inspiration malthusienne 5 ! Les français adorent les animaux de compagnie et ils leur rendent bien !
Les chats et les chiens sont capables d’écouter sans les contredire les propos tenus par leurs maîtres ! L’animal de compagnie a des particularités anatomiques qui le rendent indispensable, il est muet, possède une oreille droite attentive, la gauche étant tout à fait complaisante.
L’animal de compagnie est parfois plus intelligent que le maître qui, lui-même, le reconnaît volontiers, « Il est malin vous savez, il comprend tout ! ».
Comme vous et moi, l’animal domestique éprouve des sentiments et ressent des frustrations. A l’usage, il peut connaître des sautes d’humeur et adopter un comportement difficile. Dans ce cas, une annonce du type « Donne contre bons soins » ou un dépôt à la SPA valent mieux qu’un abandon pur et simple, formule qui s’avère humiliante pour l’animal, surtout les chiens !
En effet, si le chat est capable de rester seul, le chien réclame toujours la présence d’un maître. A Paris, les maîtres et les chiens acceptent d’être momentanément séparés. Il suffit de confier le chien moyennant rémunération à un promeneur pour chiens. Mais, à Hénin, on ne trouve pas ce genre de services ! Soit la demande pour ce type de prestation n’est pas solvable, soit les maîtres ne veulent pas déléguer leur fonction.
Il faut admettre que les situations que l’on rencontre en promenade avec son ou ses canidés sont parfois délicates. Le bon maître sait comment éviter les déconvenues et connaît les erreurs à ne pas commettre.
Quand le chien se précipite sur un passant, le rappeler en disant qu’il n’est pas méchant ne satisfait pas toujours celui ou celle avec qui votre animal cherche à faire connaissance.
A l’occasion, le « garçon » 6 s’empare et chevauche la jambe d’un quidam pour se « frotter » ; ce comportement répréhensible des hommes qui profitent des heures de pointe dans le métro pour l’exercer est normal pour le chien. Il est inutile de le punir, de lui faire la moral

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