La tentation de l'inconnue , livre ebook

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Lorsqu’un homme infidèle se laisse séduire par une psychopathe, cela ne peut qu’aboutir à un drame. Il faudra toute la persévérance et la ténacité d’un célèbre écrivain irlandais pour parvenir à stopper la folie meurtrière de cette femme aux multiples identités... Mais à quel prix ?

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Date de parution

22 novembre 2022

Nombre de lectures

1

EAN13

9782383513131

Langue

Français

La tentation de l’inconnue
 
La SAS 2C4L — NOMBRE7, ainsi que tous les prestataires de production participant à la réalisation de cet ouvrage ne sauraient être tenus pour responsables de quelque manière que ce soit, du contenu en général, de la portée du contenu du texte, ni de la teneur de certains propos en particulier, contenus dans cet ouvrage ni dans quelque ouvrage qu’ils produisent à la demande et pour le compte d’un auteur ou d’un éditeur tiers, qui en endosse la pleine et entière responsabilité.
Christine Carneau
La tentation de l’inconnue

 
 
À mon père…
À ma mère, mon inconditionnelle supportrice.
À Pierre, mon lecteur privilégié, pour son soutien sans faille.
À Aubane, ma fille chérie, et Margaux, ma belle-fille.
 
 
 
Chapitre 1
Cela faisait des lustres qu’ils n’étaient pas sortis. Pas même une soirée entre amis. Il était toujours fatigué, ils iraient une autre fois, il y aurait d’autres soirées… Et au fil des années, les amis s’étaient faits plus rares, tout comme les invitations d’ailleurs. Cela ne le dérangeait pas, au contraire. Il voyait assez de monde la journée au boulot. Le soir et le week-end, il voulait avoir la paix. Alors, elle s’était fait une raison et avait étouffé en elle la voix de la frustration qui lui soufflait de réagir. Aussi, quand ce matin-là, il lui avait proposé de sortir pour fêter son anniversaire, elle n’avait pas boudé son plaisir. Il lui avait laissé le soin de réserver une table parce qu’il n’aurait pas le temps de s’en occuper, il avait une rude journée devant lui. Mais cela n’avait aucune importance, elle ne retenait que le fait que pour la première fois depuis longtemps il avait pensé à son anniversaire.
Elle avait appelé son restaurant préféré, un lieu à la mode où elle avait l’habitude de déjeuner une fois par semaine avec sa meilleure amie, la seule qui lui restait en fait. C’était un endroit qui convenait autant à une clientèle jeune, amatrice de musique et de cocktails en tous genres, qu’à une clientèle plus âgée, à la recherche d’un endroit sophistiqué. Elle était sûre que cela plairait à Paul.
En ce mois de juin, il faisait particulièrement beau, mais pas trop chaud. Les soirées rallongeaient et Olivia espérait que Max leur aurait gardé une table en terrasse. Une dizaine de tables étaient effectivement dressées dehors, certaines sous des parasols, d’autres sous les magnolias qui contribuaient à ombrager la place. Max les guida vers une table à l’écart, puis, à la demande de Paul, ferma le parasol. « À cette heure-ci, ça ne sert plus à rien », décréta-t-il d’un ton peu amène.
Déposant les menus sur la table, Max leur proposa un apéritif. Paul regarda rapidement la carte avant de commander d’office deux verres d’un vin cuit qu’Olivia avait en horreur.

—   Je préfère prendre un cocktail, si cela ne te fait rien. Après tout, c’est mon anniversaire, j’ai envie de me faire plaisir.
—  Il me semble que tu ne te prives pas quand tu viens avec Lauranne.
—  Je ne bois jamais d’alcool le midi, tu le sais très bien.
—  Puisque c’est ton anniversaire, laisse-moi te faire découvrir ma dernière création, suggéra Max.
—  Volontiers, je te fais confiance.
Max regardait Olivia d’un air consterné. Il n’avait encore jamais rencontré son compagnon et n’imaginait pas qu’il puisse être aussi désagréable.

—  Je vous laisse regarder la carte pendant que je vous prépare vos apéritifs. Je reviens de suite.
—  Merci Max.
Max parti, Paul regarda Olivia avec un air de reproche.

—  Qu’y a-t-il ? lui demanda-t-elle timidement.
—  Tu te laisses tutoyer par le serveur ?
—  Où est le mal ? Je viens ici toutes les semaines avec Lauranne. À force, nous avons sympathisé. Max est très gentil et très respectueux, quoi que tu puisses en penser.
—  J’imagine que c’est Lauranne qui t’a amenée ici.
Cette remarque était faite sur un ton de reproche qu’Olivia connaissait bien. Paul n’aimait pas du tout son amie, et il fallait bien admettre que c’était réciproque. Lauranne n’avait jamais compris ce qu’Olivia avait pu trouver d’attirant chez Paul et Olivia commençait à se poser la question. Il était d’une telle froideur qu’il suscitait la méfiance chez tous ceux qui ne le connaissaient pas. Il pouvait aussi être cassant dans ses propos et souvent Olivia avait été blessée par des remarques sur sa tenue vestimentaire, sa coiffure ou son physique. Elle se sentait inférieure en tout. Il avait fait de brillantes études supérieures, était considéré par tous comme un expert dans son domaine professionnel à tel point qu’il était sollicité dans la France entière et même au-delà des frontières parfois, tandis qu’elle n’avait qu’une licence de lettres classiques, ce qui « ne servait pas à grand-chose » selon lui. Il ne manquait pas une occasion de la rabaisser, décrétant que même sa secrétaire était plus brillante. L’époque où il l’avait séduite était loin à présent. Bien sûr, au fond d’elle, elle savait qu’elle éprouvait toujours des sentiments pour lui. Il était incontestablement beau et avait une classe folle. Pourtant, malgré son orgueil démesuré, il ne cherchait pas à attirer les regards. Du moins pas pour son physique. Il adorait qu’on l’admire, mais uniquement lorsqu’il prenait la parole. Il voulait monopoliser l’attention d’un auditoire qu’il savait pouvoir subjuguer par l’immensité de son savoir et l’assurance avec laquelle il le partageait. De ce fait, il ne supportait pas que l’on puisse s’intéresser à quelqu’un d’autre que lui, a fortiori à l’insipide Olivia.
Lorsque Max leur apporta leurs verres, il en profita pour prendre leur commande et demander un service à Olivia.

—  J’ai un client qui parle anglais juste là, dit-il en désignant un homme attablé près d’eux. Tu sais que je n’y entends rien à cette langue. Est-ce que tu pourrais m’aider pour lui expliquer les plats ?
—  Vous ne voyez pas que nous sommes occupés ? rugit Paul, mécontent de l’intervention de Max.
—  Je n’en ai que pour deux minutes, je reviens.
Et Olivia se leva, sans attendre que Paul puisse répondre. Max la remercia et elle en profita pour s’excuser du comportement de son compagnon.

—  Il est toujours aussi acariâtre ? demanda Max.
—  Oh, mais aujourd’hui, il est de bonne humeur. Il fait un effort pour mon anniversaire. D’habitude, il est pire que ça !
Max la dévisagea pour savoir si elle était sérieuse ou si elle plaisantait. Malheureusement, elle n’avait vraiment pas l’air de s’amuser. Arrivés à la table du client anglais, Olivia se présenta et proposa son aide pour déchiffrer le menu. Après avoir traduit quelques termes et indiqué à Max ce que souhaitait le client, Olivia retourna rapidement s’asseoir afin de ne pas faire attendre Paul plus longtemps.
Le client, Olivia s’en aperçut au bout d’un moment, ne cessait de la dévisager. Il lui avait dit être d’origine irlandaise, et non anglaise comme l’avait cru Max, et être à la recherche d’une maison dans la région. L’insistance avec laquelle il la regardait la mettait mal à l’aise. D’abord parce qu’elle trouvait cela gênant d’être ainsi observée, ensuite parce qu’elle craignait que Paul s’en aperçoive. Non pas qu’il soit jaloux, il faudrait pour cela être amoureux, ce qu’il n’était manifestement plus depuis fort longtemps, mais il avait un instinct de propriété très développé, de sorte qu’il ne supportait pas que l’on puisse convoiter ce qui lui appartenait, quand bien même il n’avait plus aucune utilité de la chose. Et de fait, Olivia semblait ne plus avoir le moindre intérêt à ses yeux, mais elle était à lui et à personne d’autre. Olivia s’efforça donc durant tout le repas d’ignorer le regard pesant de leur voisin de table. Au moment du dessert, Max arriva avec la coupe de glace au chocolat commandée par Olivia. Il l’avait agrémentée d’une bougie étincelante, de sorte que personne ne pouvait ignorer que c’était son anniversaire. Son regard glissa malgré elle vers le client irlandais qui leva son verre pendant que ses lèvres prononçaient un « happy birthday » silencieux. Olivia ne put résister à l’envie de sourire.
Paul, quant à lui, détestait ces manifestations publiques, mais il dut faire bonne figure et souhaita donc à son tour un bon anniversaire à Olivia. « Je n’ai pas eu le temps de m’occuper de t’acheter un cadeau. Avec tout le boulot que j’ai, je n’ai pas de temps à perdre à faire les boutiques. Tu n’auras qu’à t’acheter ce qui te fait plaisir », lui dit-il en lui tendant un billet de 100 euros du bout des doigts. Olivia essaya de masquer son sentiment d’humiliation et glissa le billet rapidement dans la poche de sa veste. Elle n’osait pas regarder Max, qui avait assisté à la scène et se retenait tant bien que mal de dire à Paul ce qu’il pensait d’une telle goujaterie. Mais par amitié pour Olivia, il conserva son calme.
Olivia dégustait sa glace en silence pendant que Paul répondait à ses textos et à ses mails. Il avait passé le plus clair de son temps sur son smartphone et ne lui avait pratiquement pas adressé la parole de la soirée. Lorsque le client irlandais se leva et s’approcha de leur table, Olivia se raidit, inquiète de la réaction de Paul. Ce n’est que lorsque l’homme commença à lui parler qu’il daigna lever les yeux sur lui. Comme s’il n’avait pas remarqué l’attitude hostile de Paul, l’homme les remercia chaleureusement tous les deux pour l’aide apportée lors de la commande et il s’excusa auprès de Paul pour avoir monopolisé Olivia alors que c’était une soirée d’anniversaire. Il espérait ne pas les avoir trop dérangés et leur souhaitait à tous les deux une excellente fin de soirée. Alors, comme il savait si bien le faire, Paul se montra tout à fait charmant, précisant qu’il ne les avait absolument pas dérangés, que cela avait été un plaisir et qu’il lui souhaitait un agréable séjour dans la région. Pour marquer ostensiblement qu’il n’entendait pas prolonger la conversation au-delà de cet échange, il lui tendit la main, la serra fermement, et retourna à s

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