La peau du Tatoué , livre ebook

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Martin NUMA, le célèbre détective, est bien décidé à libérer les deux hommes que le Tatoué a fait enlever en les prenant pour lui et son fidèle lieutenant Prosper.


Pour ce faire, il n’a que de très vagues indices quant à la localisation de leur lieu de détention.


Mais cette libération est l’acte liminaire à l’estocade fatale que Martin NUMA veut porter à son ennemi juré...


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EAN13

9782373479416

Langue

Français

MARTIN NUMA
LE ROI DES POLICIERS
* 6 *
LA PEAU DU TATOUÉ
Roman policier
par
Léon Sazie
PROLOGUE
Martin Numa tient à justifier son titre deRoi des détectives. Il se lance à la poursuite de la solution d'un problème des plus com pliqués et des plus angoissants.
Éloi Vidal, vieux et brave garçon de recette auCrédit Bayonnais, un jour d'échéance, n'a pas reparu, après sa tournée, à la banque.
Martin Numa, chargé de l'enquête, découvre dans les poches du veston de Vidal, avec des bouts de gros tabac pour la pipe, d es parcelles de tabac blond parfumé et quelques pétales de fleurs, des pompons de mimosa...
Le détective découvre aussi, dans le tiroir de la t able du père Vidal, sur une carte postale, le portrait d'une charmante jeune fe mme brune...
L'attention de Martin Numa est attirée, au cours de ses recherches, par trois me clients du Crédit Bayonnais, avec qui Vidal avait s ouvent affaire : M Armand, marchande d'antiquités, rue de Provence ; un trafiq uant de reconnaissances du Crédit Municipal, Basilesko ; un banquier, M. de Crabs.
Il voit une jeune femme brune, charmante, en compag nie de Basilesko. C'est une artiste du music-hall, Gabrielle de Belle ry.
Or, cette charmante artiste ressemble à la photogra phie de la carte postale trouvée chez Éloi Vidal !...
Martin Numa est sur la voie. La lutte commence.
Martin Numa a vu que, dans une maison de la rue Mil ton, certains locataires, la nuit, entrent sans faire tirer le co rdon, avec des clefs. Il découvre que cette maison est reliée par le sous-sol avec un regard d'égout, auprès de Notre-Dame-de-Lorette.
Martin Numa, en égoutier, essaye de surprendre ces gens dans leur repaire. Mais il tombe dans les mains de son plus redoutable ennemi.
On le mure vivant dans une poche du souterrain. On crève une conduite d'eau et Martin Numa va périr inévitablement. Perso nne ne pourra même retrouver son cadavre.
Le dévouement héroïque de ses hommes l'arrache à ce tte mort horrible.
Mais tout le monde le croit mort, disparu à jamais.
Martin Numa, qui a reçu la mission de rechercher de s faux-monnayeurs, découvre leur atelier secret.
Il reconnaît dans le chef des bandits un bagnard év adé, le Tatoué, qui est devenu le banquier de Crabs... Martin Nurna va l'ar rêter... Dans la bataille, il
reçoit un coup de poignard empoisonné, et il est, s ous l'influence du « curare », dans une crise de tétanos.
Mais sous les bons soins du docteur Goujet, il écha ppe à la mort. Pour se rétablir, il se rend en villégiature chez un ami, à Fontainebleau.
Il fait, avec ses lieutenants, de la peinture, sous un déguisement de peintre...
Mais les rochers sur lesquels peignaient nos deux a rtistes sont attaqués par des touristes ; d'autres touristes arrivent au seco urs des peintres et la bataille est dure entre les hommes de Martin Numa et les com plices du Tatoué.
Martin Numa a gagné encore la partie, mais le Tatou é a juré de se venger et veut l'assassiner, la nuit, dans sa paisible villa...
Martin Numa place des mannequins dans les lits de C ourville, de Prosper, dans le sien.
Les hommes du Tatoué croient frapper de leurs poign ards les vrais corps.
Mais ils sont saisis par un fil de laiton et fait p risonniers par celui qu'ils venaient tuer.
Cependant, le Tatoué prend sa revanche, et dans le train de Melun, il fait prisonniers Prosper et Martin Numa qui rentraient à Paris...
Le commandant s'apercevant que ses prisonniers ne s ont ni Martin Numa ni Prosper, reprend la lutte avec rage.
Il attaque la villa de Fontainebleau. Il est encore repoussé. Mais un des bandits parvient à saisir Philippe par le cou et le traîne derrière une motocyclette. On lui arrache Philippe.
Martin Numa en savant entomologiste déjoue une fois encore le Tatoué qui veut le faire assassiner par le Rouquin.
Alors il entreprend la délivrance de ses hommes pri sonniers dans la maison mystérieuse de Melun (1).
(1) Les faits et aventures résumés dans ce prologue sont racontés dans les cinq premiers volumes intitulés : « MARTIN NUMA, RO I DES DÉTECTIVES », « LE DOUBLE MORT », « L'HOMME AUX ONGLES BLEUS », « LES TUEURS DE MANNEQUINS » et « LES OMBRES QUI TUENT ».
CHAPITRE PREMIER
ÀLA RECHERCHE D'UNE MAIsON
Martin Numa avait décidé de sauver les deux peintres prisonniers , de les arracher au commandant.
Mais il fallait découvrir la maison qui leur servai t de prison.
Voilà le but de notre nouvelle expédition.
Nous roulions donc à bonne allure, vers Melun.
Chemin faisant, Martin Numa me dit que depuis la ve ille il avait commencé ses recherches.
Martin Numa avait passé la nuit dernière à Melun.
Pour tout document, il avait seulement les indicati ons que portait la carte postale :
« Maiŝon du grand ŝiècle... haute muraille... arbre ŝ élevéŝ. »
Avec ces succinctes indications, il s'était mis en campagne.
Les maisons datant du grand roi ne sont pas nombreu ses à Melun.
Il en eut rapidement fait l'énumération.
— Il ne s'agit pas en vérité, me dit-il, de château , de maison aux environs... La carte postale précise « à Melun » une maison...
— C'est exact.
Martin Numa me dit alors :
— Il y a une maison que la tradition donne comme ay ant servi de logis au surintendant Fouquet de Belle-lsle, alors qu'il fai sait bâtir son merveilleux château de Vaux, ce rival de Versailles, qui fut le commencement de sa ruine.
— Ce qui prouve qu'il ne faut jamais toucher à l'orgueil des rois.
— Donc, pendant qu'il faisait construire son châtea u de Vaux, le surintendant Fouquet habitait dans cette maison qui , plus tard, fut englobée dans les faubourgs de Melun. C'est d'ailleurs ce qu i la sauva.
— Par qui est-elle occupée en ce moment ?
— Par un bon petit rentier, m'a-t-on dit, qui vit très retiré, qui ne sort jamais...
qu'on ne connaît même pas.
— Diable.
— Avec Prosper et Julot, nous avons bien parcouru, sous des déguisements divers, les environs de cette maison singulière.
— Qu'avez-vous découvert ?
— Pas grand-chose, sinon que ce rentier qui ne sort jamais, reçoit pas mal de visites. Car nous avons vu pénétrer chez lui bon nombre de gens. Et des gens venant à la nuit. Comme s'il leur déplaisait d 'être vus.
— Singulier, en effet.
— Or, Prosper et moi, nous eûmes la surprise... — s i toutefois... c'est une surprise — de reconnaître, malgré leur déguisement, des hommes du commandant.
— Vous ne pouviez alors douter de la réussite de l'entreprise ?
— C'est-à-dire que nous connaissions leur maison. U ne maison répondant aux indications de la carte postale. Mais nous ne s avions pas si vraiment c'était bien la maison désignée. Il en est, en effet, deux ou trois dans la même rue, qui la valent...
— Mais ces hommes mystérieux ?
Martin Numa m'arrêta :
— Pardon, mon cher : nos adversaires sont gens asse z malins. Savez-vous ce qu'ils ont fait à ce sujet ?
— Non.
— Pensant, sans aucun doute, que je me mettrais en quête de leur maison mystérieuse, dans le cas où leurs prisonniers peint res seraient non pas rien que des peintres, mais de mes hommes, pensant déjà, qu' au moment de leur arrestation je chercherais à les délivrer.
— Ce qui serait tout naturel...
— Ils ont eu cette idée de se montrer assez fréquem ment dans les environs des autres maisons pouvant répondre à la descriptio n de celle que nous cherchons.
— C'était assez adroit, en effet... pour vous dépis ter.
— Trop adroit... mon cher Courville... Rappelez-vou s qu'il ne faut jamais être plus malin qu'il n'est nécessaire.
— Mais comment alors avez-vous déniché la vraie dem eure ?
— C'est mon satané Julot qui me donna la certitude que je ne faisais pas
fausse route. Julot reconnut un individu qui passai t dans une rue de Melun.
« Il le suivit.
« Cet individu, après de nombreux détours, des croc hets, finit par pénétrer dans la maison inconnue. Or, cet individu... Julot n'en douta pas une seconde, cet individu était venu demander des renseignements à Prosper.
— Alors, plus de doute.
— Julot eut la tentation de frapper lui aussi de la même façon que son homme à cette porte... de pénétrer à son tour dans la mystérieuse maison. Mais Julot, qui ne doute de rien, qui ne craint rien, se rappela à temps qu'il aurait commis une faute. Il se contenta de cette constatat ion et vint m'avertir. Et maintenant nous sommes en campagne.
— Et qu'allons-nous faire ?
— Mon cher Courville, vous allez prendre place dans l'automobile qui est en bas et ne plus vous occuper de rien.
— C'est facile.
— On vous préviendra en temps voulu, on vous condui ra...
— C'est parfait.
— Je vous abandonne ici... jusqu'à tout à l'heure... vous me retrouverez bien entendu quand l'heure sera propice.
— Très bien...
— Pour le moment, vous le comprenez sans plus ample explication, il est tout à fait inutile qu'on me voie, sous quelque dég uisement que ce soit en compagnie de mon bon compagnon Courville.
— Je comprends... À bientôt alors.
Peu après, je prenais place dans une automobile qui partait à toute allure.
J'avais comme compagnons de voyage les agents de Ma rtin Numa, qui, munis de barbes, prenaient le personnage des peintr es dont se servaient le Roi des Détectives et l'un de ses lieutenants.
Le personnage des peintres dont les propriétaires d e la physionomie réelle, de vrais peintres, se trouvaient dans la singulière maison du grand siècle.
Et l'automobile nous conduisit non à Melun, mais à Bois-le-Roi.
* * *
Nous descendîmes dans la villa de nos amis qui, grâ ce à nous, avaient connu tant d'émotions.
Et comme nous arrivions, sur le perron de la villa, se tenait avec la charmante hôtesse, une dame, en tenue de chauffeuse , élégante, enveloppée dans un long manteau de tourisme, avec un chapeau a utour duquel s'enroulait un grand voile blanc, qui masquait en partie sa fig ure.
C'était la première fois que je voyais cette dame c hez nos amis.
Quand notre hôtesse, dans le salon, me présenta, ce fut un éclat de rire général.
Cette dame n'était autre que Martin Numa.
Le reste de la journée se passa très joyeusement.
Martin Numa, après une promenade dans le petit parc de nos hôtes, une visite au jardin, rentra dans la villa et m'engagea fortement à me reposer pendant une heure ou deux.
— C'est une nuit debout, mon cher, me dit-il, dorme z un peu, car ce soir le sommeil ne fait pas partie du programme.
Dans les environs, rien de suspect.
Les hommes, ayant l'aspect des peintres que prenaie nt Martin Numa et son lieutenant, après déjeuner quittèrent la villa et s 'en allèrent faire un tour dans Fontainebleau.
Ils devaient se montrer aux hommes du commandant ou de la bande dissidente.
Le but était de jeter encore un peu de trouble parm i les ennemis...
En effet, en se montrant ainsi, en se faisant prend re pour le Roi des Détectives, on voulait laisser entendre aux bandits que du moment qu'on employait encore ce déguisement, cependant déjà brû lé, deux hypothèses se présentaient :
Ou bien Martin Numa ignorait la prise des deux véri tables peintres ;
Ou bien, vraiment, les peintres ne faisaient pas pa rtie de la bande des détectives.
Mais en même temps, ces nouveaux peintres avaient p our mission de surveiller les alentours de la maison du commandant .
Puis ils devaient s'ingénier à soulever un incident qui occuperait un peu les hommes du commandant, les retiendrait là-bas.
Il fallait faire une diversion, retenir l'attention là pendant qu'on attaquerait ailleurs.
Les deux peintres n'y manquèrent pas.
Quand on veut ennuyer quelqu'un, rien de plus facil e.
* * *
Naturellement, la présence des deux peintres fut si gnalée à Fontainebleau.
Aussitôt, un espion fut attaché à leurs personnes p ar le commandant.
Les peintres promenèrent ce suiveur pendant assez l ongtemps, se donnèrent le plaisir de lui causer des alarmes, de mettre son flair en défaut.
Puis, à l'heure convenue par Martin Numa, ils trouv èrent un prétexte pour lui chercher querelle.
Ce fut au café.
Ils étaient entrés dans un café comme deux paisible s peintres.
À une table voisine, vint fatalement prendre place l'homme qui les suivait.
L'espion ne se croyait pas reconnu et se jugeait en sûreté.
Un des peintres se leva et fit mine de sortir du ca fé.
L'espion se dit qu'il était plus intéressant de sui vre le peintre qui sortait.
Il se leva et quitta aussi le café.
Mais comme il se trouvait sur le pas de la porte, l e peintre qui venait de sortir revenait sur ses pas, disant :
— Sapristi, j'ai oublié de te dire...
Il s'adressait à son ami.
Il feignait d'avoir retrouvé sa mémoire à deux pas de là, et de revenir précipitamment.
Sur le pas de la porte, il rencontra l'espion qui lui barrait le passage.
L'espion ne put se garer à temps et fut bousculé.
Et, naturellement, le peintre qui se trouvait dans son tort commença à invectiver l'autre.
Le mouvement était si admirablement fait que pour t out le monde il devait passer comme absolument naturel et en aucune façon préparé.
L'espion n'était pas maître maintenant des événemen ts.
Le peintre le traita de butor, de malotru, de gouja t et d'autres noms.
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