La neige a fondu
202 pages
Français

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Description

Lucie et Mary sont deux étudiantes parisiennes saines et sportives, amies depuis la petite enfance. Lucie est orpheline mais trouve auprès de la famille de son amie l’affection qui lui manque.

Un jour, à la sortie des cours, alors qu’elles échangent quelques mots avec un camarade, des policiers surgissent et arrêtent ce dernier. Il a juste le temps de jeter un petit paquet dans la voiture de Lucie en lui demandant de le conserver et de n’en parler à personne.

C’est là que les ennuis commencent...

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 06 juillet 2016
Nombre de lectures 1
EAN13 9782334130356
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-13033-2

© Edilivre, 2016
Chapitre 1


Paris – Jeudi 5 juin 1997
Ce jeudi matin-là, avant de partir à l’université, Lucie avait pris son petit-déjeuner tranquillement chez elle.
Une fois la cuisine rangée, elle vérifia n’avoir rien oublié et partit légèrement vêtue, tenant compte de la chaleur des jours précédents.
C’est seulement lorsque les rampes d’éclairage du garage de son immeuble furent allumées en totalité qu’elle se rendit compte que les 4 roues de sa voiture étaient à plat.
Elle marqua un temps d’arrêt avant de s’approcher du véhicule et découvrir qu’en fait ses quatre pneus avaient été lacérés, à coups de lame !
Son sang ne fit qu’un tour…
Mais… ???
Lucie ouvrit malgré tout la porte de sa coccinelle et y posa sa sacoche.
D’un coup, elle eut une appréhension…
Et si quelqu’un était caché par là… ?
C’est juste à ce moment-là qu’elle se sentit basculer en arrière, ceinturée fermement par un individu puissant qui l’immobilisa sans ménagements et appuya fortement sa main gantée sur sa bouche.
Le bras droit de l’homme la serra si fort qu’elle crut qu’il allait lui briser les cervicales.
Panique totale !
Lucie se trouva dans l’impossibilité de faire un quelconque mouvement. La pression se fit telle qu’une douleur forte et soudaine à l’épaule droite devint rapidement insoutenable.
Les quelques secondes que dura l’agression lui semblèrent une éternité puis il lui chuchota à l’oreille :
– Tu vois, aujourd’hui ce sont tes pneus qui ont pris… la prochaine fois, ce sera ta petite gueule de première de la classe. Alors, tu vas m’écouter, tu vas faire bien attention et on se reverra dans quelques jours…
Lucie essayait malgré tout de se débattre pour se dégager de cette étreinte involontaire.
Ce type sentait la sueur, ou plutôt dégageait une espèce d’odeur fétide insupportable, cette odeur typique des personnes qui ne se sont pas douchées après avoir dormi longtemps…
Une horreur, elle avait envie de vomir mais même cela lui était impossible puisqu’elle pouvait à peine respirer !
Le type avait de longs cheveux qui lui chatouillaient la joue gauche. Ce contact physique inattendu la dégoûtait plus encore que tout le reste.
Un léger vertige la fit défaillir légèrement mais il n’était pas question de flancher…
Allait-il la violer ?
Voulait-il lui voler son sac, sa carte bleue, les clefs de son appartement ???
– Bon alors, voilà, si tu ne veux pas finir comme ton copain Boris… tu ne fais pas la maligne et tu nous rends le petit paquet.
Toi, tu ne nous intéresses pas… donc si tu nous rends ce qui nous appartient, tu nous oublies gentiment et nous, on fera la même chose. Mais si tu essaies de jouer… tu vas avoir du monde en face, ma cocotte !!!
– Mmmuuuuummm… Mmmmuuuuummmm essayait de crier Lucie derrière ce baîllon improvisé.
Mais l’agresseur ne lâchait pas son étreinte. Il lui fixa l’heure et l’endroit qu’il avait choisi pour le rendez-vous.
– Bar de l’U, mercredi 17 h. Dans les toilettes il y a une petite étagère, sous le séchoir à mains. Tu le colles là et tu dégages… T’entends ? tu dégages… répéta-t-il en haussant la voix subitement.
Il ne prononça plus une parole, fit un pas en arrière qui déséquilibra davantage encore la pauvre Lucie et relâcha, plus violemment encore, cette étreinte douloureuse.
Il courut dans le parking dont la lumière était éteinte depuis la fin de la minuterie et disparut aussi vite qu’il était apparu.
Lucie resta plantée là, sans faire un geste, tétanisée par la peur, scotchée par la stupéfaction et paralysée par la douleur qu’elle ressentait dans la nuque et dans l’épaule droite.
Elle eut été bien incapable de dire combien de temps elle resta dans le parking sans lumière, appuyée contre sa voiture, ou debout, ou peut-être même assise par terre, elle avait perdu la notion du temps et de ce qu’elle avait fait.
Petit à petit, elle reprit ses esprits, ramassa son sac à main, reprit sa sacoche de cours, s’approcha de l’ascenseur en titubant, craignant à tout moment que ses jambes ne la portent plus.
Elle eut du mal à ouvrir sa porte, incapable déjà de retrouver ses clés au fond de son sac… elle entra sans énergie et finit par s’écrouler sur son canapé où elle se mit à pleurer et pleurer encore, inconsolable qu’elle était de ce choc et de ce brutal retour à la sinistre réalité du « petit paquet ».
Une fois évacué le plus gros de son stress grâce à cette crise de larmes, Lucie sentit le besoin de se doucher.
Elle passa un bon quart d’heure sous l’eau chaude à se frotter avec rage et violence pour se défaire de l’odeur et de la proximité indésirable de son agresseur.
Elle n’aurait pas su déterminer son état : angoissée, morte de peur, écœurée, soulagée… ??? La seule chose dont elle était sûre, c’est qu’elle avait eu la peur de sa vie.
Elle avait même mouillé son pantalon. Le corps humain répond à des stimuli dans toutes les circonstances, et la peur n’est pas la moindre des émotions pour provoquer des réactions inattendues.
Une fois sortie de la salle de bains, elle s’enveloppa dans un peignoir de bains confortable, passa dans sa petite cuisine pour se faire un tilleul, bien décidée à se calmer pour y voir clair, puis s’installa sur son canapé pour appeler Mary.
Celle-ci n’avait pas de cours ce matin et était chez elle, heureusement.
Lucie ne savait même pas par quoi commencer son récit :
– Mary, il faut que je te raconte un truc… tu ne vas même pas me croire…
– T’es pas en cours ?
– Ben, non, je n’ai pas pu y aller… j’ai eu un… problème.
– Ah bon ? avec la voiture ?
– Enfin, oui et non, mais bon oui. Attends, j’t’explique, c’est une histoire de oufffs. Mary, tu ne vas pas me croire !!! Il m’est arrivé un de ces trucs.
– Oui, tu viens de me le dire, c’est quoi ce truc. Qu’est ce qui se passe ? allez, raconte…
– Oui, oui, attends, je reprends mes esprits tu sais. Ce n’est pas simple. Alors, voilà, je partais à la fac, tranquillement comme d’habitude et quand je suis arrivée dans mon parking j’ai trouvé ma bagnole à plat : les 4 pneus crevés !!!
– QUOOOI ?????????
– Comme je te le dis… !!! pas à plat, mais crevés !!! destroyed complet…
– Mais ce n’est pas possible… qui a pu faire une chose pareille ? La porte de l’immeuble était ouverte ? tu as regardé si d’autres voitures avaient les pneus crevés aussi ? tu as vu quelqu’un…
– Attends, laisses moi te raconter… ! donc, j’étais en train de regarder mes pneus quand d’un seul coup quelqu’un m’a attrapée par derrière et m’a mis une main sur la bouche et m’a coincé le bras droit en l’air… Ma pauvre, j’ai eu la peur de ma vie !!! tu ne t’imagines même pas…
– Il t’a fait du mal ??? t’as appelé la police ? tu vas bien ? Tu veux que je vienne ? tu préfères venir ici ? ah ben, non, t’as pas de voiture… Bon, je viens te chercher…
– Mary, attends… Ecoute-moi ! Tu m’écoutes ? bon, alors, je continue. Je n’ai pas fini de te raconter.
D’abord… oui, je vais bien, un peu fébrile mais ça va.
Donc, le type me bloque et commence à me raconter que si je ne veux pas finir comme Boris il faut que je rende le sachet et que si je fais la maligne ça va mal se passer pour moi. Il m’a donné un rendez-vous pour aller le déposer.
J’ai peur Mary… cette histoire prend une drôle de tournure… Je ne sais pas ce qu’il faut faire…
– Bon, attends, j’arrive ! Là, va falloir prendre des décisions. Il faut qu’on parle à mon père et cette fois-ci il faut trouver une solution. Pour l’urgence, tu fais une valise et tu viens t’installer à la maison, il est hors de question que tu restes seule. Si ces types t’ont localisée, tu n’es pas en sécurité chez toi. Je saute dans ma bagnole et je fonce. Toi, tu n’ouvres à personne… tu m’entends : PERSONNE !!!
Moi je prends tes clés que j’ai ici et comme ça je rentre dans l’immeuble sans sonner. A tout de suite.
– Mais attends, il ne faut peut-être pas…
Bipbipbip
Mary avait déjà raccroché.
Un feu follet comme elle, ça réagit au quart de tour.
En même temps, Lucie n’allait pas se plaindre d’avoir, dans un cas pareil, une amie aussi fidèle et réactive. Heureusement que Mary et sa famille étaient là…
Que ferait-elle toute seule ?
Elle avait déjà fait une énorme bêtise le mois précédent…
Chapitre 2
 
 
(Flash back : PARIS – Mercredi 7 MAI 1997)
Tout avait commencé quelques semaines plus tôt le jour où, en quelques secondes, le destin tranquille de cette studieuse étudiante avait complètement basculé, transformant son quotidien en cauchemar.
Il faisait chaud à Paris ce mercredi après-midi lorsque les étudiants étaient sortis de leur amphithéâtre après le dernier cours de la journée.
C’était un mois de mai particulièrement beau et malgré un hiver long et pluvieux, certains se plaignaient déjà de ce que les températures dépassaient les 25 °.
– Mary, arrête de râler, on va finir par croire que tu n’aimes pas le beau temps.
– Mais non ce n’est pas ça. J’adore ! surtout à Paris… le soleil, le ciel bleu, les oiseaux, les fleurs… mais franchement j’aimerais mieux aller me promener que rester enfermée pour étudier, c’est rageant !
– Installe-toi dans ton jardin et tu bronzeras en étudiant.
– Ah non, impossible ! j’ai déjà du mal à me concentrer sur mes cours quand je suis dans ma chambre, alors si je suis au jardin, je ne t’explique même pas. Je me distrais et je perds toute envie de travailler, si tant est que j’en aie envie d’ailleurs et franchement ce n’est pas le moment. Mon année a déjà été si brillante… !!!
Si en plus je rate les examens je ne sortirai jamais de cette fichue université, sans parler de la réaction de mes parents… Rien que d’y penser, je tremble !
– Plains toi de tes parents, tiens… ils te passent tous te

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