La Maison Noire
48 pages
Français

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Description

« L’Ange », de son vrai nom Edward Warency, est de retour en Angleterre où il a suivi Daniel Whisper alias Whiss, un dangereux chef de bande.


Le but de ce dernier est de dérober les joyaux de la collection Dawn que vient d’acheter le diamantaire londonien David Silkerman.


Avec ses hommes, il pénètre une nuit chez Silkerman et le surprend dans son bureau, une feuille à la main.


Le bijoutier le prévient qu’il a déjà mis son acquisition en lieu sûr.


Durant la discussion, le lapidaire déclenche l’alarme ; le bandit l’abat, se saisit du document dont une partie demeure dans le poing crispé du mort et s’enfuit.


Quelques heures plus tard, « L’Ange » rivalise d’audace pour entrer en possession du bout de papier, bien déterminé, ensuite, à s’approprier le morceau manquant, persuadé que le plan ainsi reconstitué, qui représente l’architecture d’un bâtiment appelé « Maison Noire » va lui permettre de retrouver la collection Dawn...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070038543
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

LA MAISON NOIRE

Par
Paul TOSSEL
CHAPITRE PREMIER
 
Il était huit heures du soir. Un brouillard glacé qui s'épaississait de minute en minute noyait toutes choses, estompait les reliefs, faisait pâlir la lueur jaunâtre des réverbères éclairant la chaussée humide et noire. L'automobile roulait silencieusement le long de l'avenue déserte, le faisceau de ses phares projetant une clarté fugitive sur les façades des immeubles qu'elle dépassait.
Alors qu'à cette heure, le centre de Londres et les grandes artères vivaient avec intensité, cette rue éloignée du West-End semblait chasser les passants par sa froideur et son calme hostiles.
Sans un seul grincement, la voiture s'immobilisa devant un des plus confortables hôtels particuliers de l'avenue. Avant de s'éteindre, les phares éclairèrent brièvement une plaque de marbre portant le nom du propriétaire : « David Silkerman, diamantaire ».
Quatre hommes se glissèrent hors de la conduite intérieure, le cinquième demeura au volant.
Ils étaient correctement vêtus de sombre, mais leur allure, leur élégance spéciale, révélaient le milieu d'où ils étaient issus et auquel ils appartenaient encore. L'un d'eux, de forte corpulence, entrouvrit son pardessus : l'acier bruni d'une mitraillette suspendue à son épaule droite jeta un bref reflet.
— Dernières instructions, lança-t-il d'une voix calme et basse : Joe reste au volant et nous alerte par deux coups de klaxon si un danger se révèle ; sitôt dans la maison, Clang s'occupe du portier et Busch des domestiques qui doivent être réunis dans l'office ; quant à Small, il m'accompagne au premier étage dans le cabinet de travail du vieux.
Les autres acquiescèrent silencieusement puis ils firent irruption dans le hall de l'immeuble.
Tout se passa selon les prévisions de Daniel Whisper dit « Whiss », l'un des plus redoutables chefs de gangs américains venus à Londres pour mettre en coupe réglée le clan des milliardaires anglais qui se croyaient à l'abri de ces sortes d'aventures grâce à la puissante protection de Scotland Yard.
Le concierge, terrorisé, n'eut que la ressource de lever les bras devant la gueule noire du Colt qui le menaçait, tandis qu'à l'office, les domestiques, surpris au milieu de leur repas, se rangeaient face au mur et mains à la nuque sur l'ordre d'un des bandits braquant dans leur direction le canon d'une mitraillette.
Sans accorder d'attention à de tels faits, dont il avait réglé l'exécution à l'avance, Daniel Whisper, suivi de Small, escalada l'escalier conduisant au premier étage. Sans hésitation, il traversa une antichambre pour faire irruption dans une pièce.
Un homme d'une cinquantaine d'années était assis devant un secrétaire, absorbé dans l'étude d'un document qui, à en juger par les lignes géométriques qui le couvraient, devait être un plan. Derrière lui, la porte béante d'un coffre-fort mural laissait voir, disposée sur des écrins, une impressionnante quantité de pierres précieuses scintillantes de mille feux sous la lumière du lustre.
— Bonjour, Silkerman ! Vous êtes bien imprudent de laisser votre coffre ouvert sur de telles richesses. Je vous croyais cependant un des plus prudents diamantaires de la cité ! Il est vrai que vous pensiez être en parfaite sécurité : les deux détectives privés qui veillent nuit et jour aux alentours de votre immeuble sont payés très cher. Malheureusement, Silkerman, vous ne leur donnez pas encore suffisamment d'argent, ils se sont laissés acheter avec une facilité incroyable... Small, assez de discours, rafle tout ce que tu peux trouver ici, valeurs, diamants, papiers.
L'interpellé entreprit l'exécution immédiate de cet ordre. David Silkerman n'avait pas bronché. Il fixait sur Whisper un regard froid sans accorder la moindre attention au bandit pillant son cabinet de travail et faisant disparaître ses collections.
— Je suppose, prononça-t-il calmement, que vous êtes Daniel Whisper. Les journaux ont publié votre portrait et je vous reconnais. Si je ne me trompe, je suis votre première victime à Londres ; jusqu'à présent, vous n'aviez opéré qu'en Amérique.
— Quel honneur ! J'étais loin de supposer que mon humble personne intéressait un homme de votre sorte... Vous ne vous trompez point : je suis Daniel Whisper et j'ai décidé que vous seriez le premier à me voir.
— Ce sera un début lamentable, Whisper ! Vous ne trouverez ici que des joyaux sans grande valeur.
— Je suis certain du contraire et j'ai conçu le dessein de ne pas quitter cette maison sans avoir mis la main sur la collection Dawns qui est arrivée de Hollande ce matin même. Une jeune fille venant d'Amsterdam par l'avion de nuit est entrée ici à sept heures et vous a remis un sac en cuir fauve contenant les pierres précieuses.
— Vous êtes bien renseigné. C'est, en effet, ma fille Norma que j'avais chargée de ce transfert. Elle est bien arrivée ce matin avec la collection, mais les gemmes ne sont pas demeurées plus d'une heure ici. Actuellement, elles sont en sécurité et, quels que soient vos efforts, vous ne les découvrirez pas.
— Vous êtes beau joueur, mais vos arguments sont sans valeur. Un de mes hommes a constamment surveillé votre immeuble et n'en a vu sortir...

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