La main de sang
49 pages
Français

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Description

Le célèbre détective Paul DUVAL est chargé par le jeune peintre Alfred Ridder d’enquêter sur le décès de son frère quelques mois auparavant.


Ce dernier a été terrassé par crise cardiaque consécutive à une terreur nocturne due par de terribles cauchemars après avoir prononcé, dans un ultime râle : « La main de sang »...


Mais, Alfred Ridder est à présent persuadé que la mort a été provoquée par il ne sait quel stratagème. La preuve, vers une heure du matin, il a entendu des bruits suspects dans sa chambre et aperçu des boules de toutes les couleurs, comme s’en était plaint son aîné les jours précédents le drame...

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 0
EAN13 9791070039960
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Informations légales : prix de location à la page 0,0007€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

BARMA
ET
DUVAL


LA MAIN DE SANG

Par
L. VAN DER HAEGHE
I
L'ANGOISSE DU PEINTRE
 
Ce matin-là, Paul Duval, le célèbre détective, se trouve installé dans son fauteuil, les jambes allongées près du chauffage central et la pipe aux lèvres...
D'un regard distrait, il parcourt la première édition d'un journal parisien, lorsque le timbre de la sonnerie d'entrée retentit longuement...
Bientôt, la femme de chambre du détective ouvre la porte du cabinet de travail et présente un papier bleu plié en quatre et entouré d'une bande blanche.
— Un télégramme pour vous, Monsieur...
— Merci. Le porteur est-il encore là ?...
— Oui. Je lui ai dit d'attendre...
— Bien. Remettez-lui ceci...
Et Duval donne quelques pièces de monnaie, puis retire lentement sa pipe de sa bouche et déplie le télégramme d'un geste nonchalant.
Quelques mots brefs et laconiques :
 
« Ai besoin votre aide. Stop. Serai chez vous onze heures.
Alfred Ridder ».
 
Le maître jette un coup d'œil sur la pendulette posée à même la cheminée.
11 heures moins dix minutes...
Allongeant le bras vers son bureau, il appuie sur un bouton, rallume sa pipe qui s'était éteinte durant la lecture du télégramme et attend.
Trois minutes après, l'inspecteur Stanislas, lieutenant du détective, apparaît dans l'entrebâillement de la porte.
— Vous m'avez appelé, patron ?...
— Oui. Approche et assieds-toi dans ce club... Dans quelques minutes, nous aurons un client...
— Affaire intéressante ?...
— Je ne sais pas encore... Voici le télégramme que je viens de recevoir...
Stanislas prend connaissance du papier bleu et hausse les épaules, en murmurant :
— Évidemment... Il faut attendre... Que peut bien vouloir cet Alfred Ridder ?...
La sonnerie du vestibule retentit de nouveau.
— C'est sans doute lui, articule le détective en aspirant une large bouffée de fumée.
Et, comme le jeune inspecteur se lève, il poursuit :
— La femme de chambre est là... Ne te dérange pas...
Quelques minutes se passent, puis la porte du cabinet de travail est de nouveau ouverte.
— Il y a là un monsieur qui désire vous voir d'urgence, annonce la domestique. Il s'appelle Alfred Ridder.
— Faites entrer...
Le visiteur est aussitôt introduit auprès du maître.
Ce dernier se lève et s'avance la main tendue.
— Je suis Paul Duval... Est-ce vous qui avez envoyé ce télégramme ?...
— Oui, Monsieur... Je m'excuse de l'avoir envoyé un peu tard... mais je suis si bouleversé... si ému...
— Asseyez-vous, monsieur Ridder, et reprenez votre souffle à votre aise... pour nous exposer clairement l'affaire qui vous amène chez moi...
L'homme prend place sur un large divan, tandis que le détective s'installe de nouveau dans son fauteuil, après avoir jugé d'un coup d'œil rapide à quel genre d'individu il avait affaire.
De taille moyenne et d'un âge ne dépassant pas la trentaine, le visiteur porte un complet marron et un loden de même teinte sortant de chez le bon faiseur. Des souliers vernis, ainsi qu'une cravate et un chapeau dernier modèle de luxe, ponctuent agréablement une élégance et un maintien d'homme du monde.
L'aspect général d'Alfred Ridder est celui d'un homme sympathique et intelligent, éduqué dans la meilleure société.
Après avoir rebourré une nouvelle pipe, Paul Duval demande :
— Exposez-nous en détail de quoi il s'agit, monsieur Ridder.
L'interpellé respire longuement et parle ensuite d'une intonation légèrement tremblante, au début, et plus calme par la suite :
— Voilà, monsieur Duval... Vous avez sans doute entendu parler, il y a quelques mois, de la mort subite de mon frère, Joseph Ridder ?...
Duval réfléchit quelques secondes, puis réplique :
— Attendez un instant... Je ne me souviens plus très bien...
Fouillant dans un dossier rempli de coupures de journaux, le maître retire, au bout de deux minutes de recherches, un papier qu'il lit à voix haute :
 
« Mort subite — Nous apprenons, à l'instant, la mort de monsieur Joseph Ridder, fils aîné de feu Arthur Ridder, le regretté peintre. Le défunt est âgé de trente ans. Il vivait avec son oncle, Pierre Brunot, célèbre archéologue, et son frère cadet, Alfred Ridder. L'autopsie du corps conclut à une crise cardiaque ».
 
Duval relève la tête et fixe son interlocuteur.
— Ce compte-rendu est-il exact ? demande-t-il.
Alfred Ridder avale sa salive et réplique :
— Il paraissait exact à cette époque, monsieur Duval. Mais...
— Doutez-vous, maintenant, que votre frère soit réellement mort d'une crise cardiaque ?...
— Non, hélas !... Je n'en doute pas...
Le maître ouvre des yeux étonnés.
— Alors !... Où voulez-vous en venir ?...
— Je vais vous expliquer, Monsieur... Il me semble entièrement normal que...

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