La magie d un simple livre
218 pages
Français

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La magie d'un simple livre , livre ebook

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Description

Emma, une jeune femme de 27 ans, cache de lourds secrets, des secrets qui la hantent et la retiennent prisonnière du passé. Au fil des pages, grâce à la magie d'un simple livre ou à l'intervention d'une auteure bienveillante, la protagoniste se replongera dans ses douloureux souvenirs pour guérir enfin et cheminer vers une nouvelle vie, libérée de ses vieux démons.

Sujets

Informations

Publié par
Date de parution 12 novembre 2015
Nombre de lectures 0
EAN13 9782334018784
Langue Français

Informations légales : prix de location à la page 0,0060€. Cette information est donnée uniquement à titre indicatif conformément à la législation en vigueur.

Extrait

Couverture
Copyright













Cet ouvrage a été composé par Edilivre
175, boulevard Anatole France – 93200 Saint-Denis
Tél. : 01 41 62 14 40 – Fax : 01 41 62 14 50
Mail : client@edilivre.com
www.edilivre.com

Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction,
intégrale ou partielle réservés pour tous pays.

ISBN numérique : 978-2-334-01876-0

© Edilivre, 2015
Avant-propos
Crois-tu en la magie d’un simple livre, Emma ?
On dit que dans les livres tout est possible… tu le penses toi aussi ? Tant de gens n’y croient plus… ont perdu toutes leurs illusions… Dis-moi que ce n’est pas ton cas !
Cette histoire-là, celle que j’ai décidé d’entamer maintenant, ma petite Emma, c’est la tienne… Je sais que tu peines à aller de l’avant par toi-même en ce moment, que tu manques cruellement de forces, tellement que tes deux mains en tremblent et que tu t’apprêtes à laisser échapper le stylo qui te servait à écrire ton futur. Cela fait même bien longtemps que tu écris en pointillés, d’une main instable et vacillante qui menace de s’effondrer d’une seconde à l’autre.
Voilà pourquoi je viens vers toi, Emma, voilà pourquoi je te tiens la main, te prête ma plume et mes mots…
Oui, j’ai pensé qu’on pourrait l’écrire à deux, cette histoire, qu’est-ce que tu en penses ? J’ai plein de belles idées ! Je déborde d’inspiration et d’espoir, je déborde de cette force que tu n’as plus, que tu as laissé se perdre avec le temps… au fil des blessures. Mais, je ne pourrai jamais rien écrire, vois-tu, si tu doutes de moi et du pouvoir de mes mots… si tu ne crois pas en la magie des livres, en la magie de notre livre…
Automne 2013 « Tombent les feuilles mortes Que le vent, avec elles, m’emporte… »
Lundi 28 octobre
Chaque objet a l’importance qu’on lui attribue, qu’on lui concède ou lui sait voir, n’est-ce pas Emma ? Ainsi le moindre petit rien peut prendre, pour certains, une valeur démesurée, injustifiée ou difficilement justifiable.
L’observation semble banale ? Désuète ? J’en ai bien conscience mais dans ton cas, je crois qu’elle prend tout son sens.
Ce n’est qu’une simple photographie ! Une image figée comme il en existe des milliards, comme on en prend par dizaines, en rafale, pour figer un moment, un petit moment que l’on juge pourtant si grand. Juste une photo, rien de plus qu’une simple petite photo… comme on en remplit des albums entiers pour les laisser ensuite s’empoussiérer sur une vieille étagère et ne les ouvrir qu’une fois l’an, à Noël pour une grande occasion.
Ce n’est qu’une photo, oui, une simple image comme bien d’autres mais toi, Emma, tu accordes à ce cliché toute la profondeur et l’immensité de l’océan, toute la majesté et la prestance des plus hautes montagnes et toute la rareté ou la richesse de cet instant exceptionnel où, le temps de quelques secondes, la lune éclipse l’étoile solaire. Pour toi, cette image est unique, de loin plus précieuse que tous les coraux, tous les minéraux que l’on puisse trouver sur cette humble terre. Cette simple petite photo froissée, cornée, jaunie, t’es plus vitale que l’eau même, plus vitale que l’air que tu respires ou que le sang qui circule dans tout ton organisme.
Ce n’est qu’une image, tu le sais bien, qu’un banal morceau de papier brillant que l’on a plongé successivement dans différents bacs, dans différents produits, pour faire apparaître des couleurs, des formes et… des personnages.
Deux personnages : Elle ! et toi.
C’est ton amie Julie qui a pris cette photo le 12 juin 2005, la date est encore écrite au dos de l’image, encore gravée au fin fond de ta mémoire.
Julie… c’était plus qu’une amie, c’était une sœur pour toi… Ta grande copine de toujours, celle qui a tout partagé avec toi, tes plus grandes douleurs comme tes fous rires les plus mémorables… le genre d’amies à qui l’on fait mille-et-une promesses enfantines, à qui l’on raconte tous ses plus grands secrets et que l’on espère garder à ses côtés pour toujours. Oui Julie… c’était la personne la plus importante pour toi ce jour-là et, d’ailleurs, c’est la seule qui était à tes côtés, dans cette chambre d’hôpital, puisque… il n’y avait qu’à elle que tu faisais suffisamment confiance pour la mettre dans la confidence.
Tu te souviens encore de l’instant où elle a appuyé sur le bouton… comment aurais-tu pu l’oublier ? C’est toi qui lui avais demandé de figer cet instant que tu savais unique, éphémère. Tu n’avais pas d’appareil-photo à cette époque – car, paradoxalement, les photos n’avaient alors que peu d’importance pour toi – mais ce jour-là tu voulais absolument pouvoir conserver au moins une petite image de… – comment dire ? de tout ça . Il fallait que tu immortalises cet instant, que tu l’immortalises elle.
Mais comment faire sans appareil ? Tu n’avais rien anticipé et pourtant il te fallait un appareil. Que te resterait-il d’ elle sans cela, sans image ?
Julie – comprenant ton envie, ton besoin, mais sachant également que son soutien et sa présence à tes côtés t’étaient plus que jamais nécessaires – avait fini par accepter de s’éclipser, le temps de courir dans le premier magasin venu pour acheter n’importe quel appareil jetable et revenir au plus vite près de toi.
Aujourd’hui encore, en tenant ce doux cliché entre tes mains, tu gardes une reconnaissance infinie pour ton ancienne amie. Vous en avez vécu des choses ensemble, elle et toi, et Dieu sait si Julie t’a aidée dans ton enfance mais ce petit geste là, c’est de loin le plus grand à tes yeux.
Oui, cette photo c’est un cadeau sans prix, sans comparaison et… bien que tu ne parles plus à ton amie aujourd’hui, tu n’oublies en rien l’importance de son soutien en ce 12 juin 2005.
Tu avais fait l’effort de sourire, au moment de la photo. Tu en es certaine ! Sourire malgré la douleur qui te terrassait, malgré la déchirure, sourire malgré ces pluies de larmes que ta fierté retenait mais qui te coulaient en dedans à t’en noyer le cœur. Tu avais fait l’effort de sourire, pourtant tu as beau détailler ton visage, il ne reflète aucune joie, et il n’y a rien dans tes yeux qui puisse s’apparenter de près ou de loin à de l’allégresse. C’était un sourire criant, hurlant de souffrance, tu t’en rends compte aujourd’hui. Tu souriais comme on appelle désespérément au secours… tu lançais, sans même t’en rendre compte, des milliers de S.O.S à quiconque regarderait cette image.
Alors cette photo, ce trésor , tu le gardes précieusement, le ranges avec soin dans le tiroir de ta table de nuit et puis tu donnes deux tours de clefs pour être certaine que ton secret sera bien protégé. Tu dissimules ta plus grande honte, ton « crime » le plus terrible dans un petit tiroir en bois, comme si de rien n’était, entre ta lampe de poche et ton journal intime…
Comprends bien ici Emma, que lorsque je parle de « honte » ou de « crime »… ce ne sont en aucun cas mes mots, ce sont évidemment les tiens. Car je suis un peu ton porte-parole, ton porte-douleur ! Et je suis là pour dire à ta place, pour crier à ta place ce que tu ressens mais ne parviens pas à exprimer, cette souffrance dont tu n’as même plus conscience tant tu y es accoutumée.
Il faudrait peut-être un jour que tu te débarrasses de cette photo, ce serait plus prudent. Tu te fais souvent la réflexion mais… l’idée même de détruire la seule chose qui te rattache à elle suffit à te paniquer, te donne des frissons.
Et pourtant, tout serait tellement plus simple si tu te résolvais à te défaire enfin de cette image, preuve irrévocable de ce terrible « faux-pas ». De cette façon, au moins, tu serais certaine que ton doux William ne découvrirait rien.
William… c’est l’homme qui partage ta vie, qui partage ta chambre et dort à tes côtés… Un jour, à force de tout partager avec toi, il va bien finir par soupçonner quelque-chose, non ? Par trouver étrange cette manie que tu as de toujours fermer ce tiroir à double tour… étrange encore que tu enfermes tout ton passé, toute ta vie à double tour.
Alors oui, tu ferais mieux de jeter cette vieille photo ! A moins que… oh, je sais bien que tu ne l’envisages même pas, mais laisse-moi au moins te soumettre l’idée ! A moins que tu ne lui ouvres un jour ce tiroir, que tu ne lui dévoiles enfin tous tes secrets.
Sortir de l’ombre pour sortir enfin du gouffre… Tu pourrais, Emma, te raconter, te confier. Prendre le temps, avec lui. Mettre des mots sur tes maux.
Tu pourrais oui, mais… on sait toutes les deux que tu n’en feras rien ! Ça t’est complètement impossible. Impensable. Cette image restera prisonnière de ta table de chevet, prisonnière de ce silence oppressant.
La photo est rangée, le tiroir est fermé… tu sais déjà que tu ne tiendras pas bien longtemps avant de la ressortir. Tu as besoin de la regarder tous les jours, voire plusieurs fois par jour. Il t’arrive même, lorsque tu ne trouves pas le sommeil, d’ouvrir le tiroir en cachette, tout doucement – pour ne surtout pas prendre le risque de réveiller William – et d’observer cette précieuse image à la faible lumière de ta lampe de poche.
Tu dépends de cette photo, ma pauvre petite Emma, comme un toxicomane dépend de ce poison qu’il s’infiltre frénétiquement dans les veines. Et… toi non plus, tu ne sembles plus vraiment savoir si cette drogue sur papier te procure plus de plaisir qu’elle ne te détruit. Regarder cette image encore et encore, comme si c’était un toc ou une addiction malsaine, c’est le seul moyen dont tu disposes aujourd’hui pour te prouver que tu n’es pas folle, que tu n’as pas rêvé toute cette histoire et… qu’ elle existe bel et bien.
* * *
Tu baisses les yeux et jettes un coup d’œil à ta montre : dix-huit heures. William ne devrait plus trop tarder maintenant, il sera là dans une petite demi-heure. Ça te laisse tout juste le temps de prendre une douche avant qu’il n’arrive. Et pourquoi pas un bain pour une fois ? Ça te détendrait, non ?
Tu te démaquilles et te déshabilles rapidement. Tu t’apprêtes à filer sous la douche mais, tu te figes devant ta glace, comme à chaque fois et… c’est là,

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